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CM L2 BA 2021 Transmis

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REPUBLIQUE DE CÔTE D’IVOIRE
Union-Discipline-Travail
Ministère de l’Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
UFR Ingénierie Agronomique Foresterie
et Environnementale (UFR-IAFE)
BIOLOGIE
ANIMALE
Mme ACAPOVI-YAO Geneviève Lydie
Maître de conférences
1
Objectifs du cours
Ce cours s’intitule : Etude des différents embranchements en Biologie Animale
A la fin de la séance, l’étudiant doit être capable de:
1- Décrire les éléments caractéristiques des Protozoaires, des Métazoaires Diploblastiques et
des Métazoaires Triploblastiques;
2- Connaître les généralités sur le règne animal, les différents phyla du règne animal et les
caractères fondamentaux de chaque phyla;
3- Citer quelques éléments d’intérêts des phyla étudiés.
Enseignements : Cours - TD et TP
PLAN DU COURS MAGISTRAL
Sommaire
Introduction
Généralités sur le règne animal
I- Phylum ou Embranchement des Protozoaires (Habitats, reproduction; classification)
1.1- Caractères structuraux et Systématique sommaire des Protozoaires
1.1.1- Caractères structuraux
1.1.2- Systématique sommaire des Protozoaires
1.1.2.1 - Phylum des Sarcomastigophora
* Sous – Phylum Mastigophora
* Sous – Phylum Sarcodina
1.1.2.2 - Phylum des Apicomplexa
1.1.2.3 - Phylum des Ciliophora
1.2- Reproduction des protozoaires
1.2.1. Multiplication asexuée
1.2.2. Reproduction sexuée
1.3- Formes de résistance : L'enkystement
II- Métazoaires diploblastiques
2.1- Les Parazoaires
2.1.1- Phylum ou Embranchement des Spongiaires (Calcisponges, Silicosponges)
2.2- Les Radiata
2.2.1- Phylum ou Embranchement des Cnidaires
2.2.2- Phylum ou Embranchement des Cténaires
2.3- Intérêts des Diploblastiques
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III- Les bilatériens
3.1. Métazoaires triploblastiques Protostomiens
3.1.1. Embranchement des Plathelminthes (acoelomates)
3.1.1.1 Systématique des Plathelminthes
3.1.2. Embranchement des Nemathelminthes (pseudocoelomates)
3.1.2.1 Systématique des Nemathelminthes
3.2. Métazoaires triploblastiques coelomates protostomiens
3.2.1. Embranchement des Annélides
3.2.2. Embranchement des Mollusques
3.2.3. Embranchement des Arthropodes
3.2.3.1 - Sous-embranchement des Pro Arthropodes : Arthropodes primitifs
3.2.3.2 - Sous-embranchement des Chélicérates
3.2.3.3 - Sous-embranchement des Mandibulates ou Antennates
3.3- Métazoaires triploblastiques coelomates deuterostomiens
3.3.1 - Caractères structuraux de l’Embranchement des échinodermes
3.3.1.1 - Sous-embranchement des Hétérostelea
3.3.1.2 - Sous-embranchement des Pelmatozoaires
3.3.1.3 - Sous-embranchement des Eleuthérozoaires
3.3.2 - Caractères structuraux de l’Embranchement des chordés
3.3.2.1 - Sous-embranchements des Urocordés
3.3.2.2 - Sous-embranchements des Céphalocordés ou acrâniens
3.3.2.3 - Sous-embranchements des Vertébrés
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Introduction
La classification du monde vivant se fait de nos jours sur la base de 6 règnes :
- Les Acaryotes (Virus)
- Les Monères ou Procaryotes (Bactéries et Archéobactéries)
- Les Protistes (Algues et Protozoaires)
- Les Champignons
- Les Végétaux (Métaphytes, sont pluricellulaires)
- Les Animaux (Métazoaires, sont pluricellulaires)
La Zoologie est la science qui étudie les caractères fondamentaux des principaux groupes d’animaux.
De par leur diversité, leur nombre, leur complexité, leur niveau d’évolution, leur importance
économique, sociale, environnementale et écologique, les animaux constituent un groupe d’intérêt
primordial.
Les animaux sont répartis en deux groupes :

LES PROTISTES : Organismes eucaryotes unicellulaires :
Protozoaires

REGNE ANIMAL : Regroupe l’ensemble des organismes pluricellulaires eucaryotes
(métazoaires)
Les Animaux sont des êtres vivants. Ils naissent, ils grandissent, se multiplient et meurent. Les animaux
sont dits hétérotrophes car se nourrissent par ingestion de matière organique issue d’autres êtres vivants.
Ils sont capables, à quelques exceptions près (les éponges), de se mouvoir à la recherche de nourriture.
Les organismes du règne animal perçoivent les modifications du milieu extérieur grâce à un système
nerveux et à des organes sensoriels bien différenciés.
LES PROTISTES : Organismes eucaryotes unicellulaires
I- Phylum ou Embranchement des Protozoaires (Habitats, reproduction; classification)
1.1- Caractères structuraux et Systématique sommaire des Protozoaires
1.1.1- Caractères structuraux
Les Protozoaires, qui ont une affinité animale, sont hétérotrophes (dépend des autres organismes pour
se nourrir). Les Protozoaires sont des organismes unicellulaires, microscopiques, mobiles à un stade au
moins de leur développement, ils sont fondamentalement hétérotrophes et se nourrissent, selon les
espèces, par osmose (formes parasites) ou par phagocytose (formes libres ou symbiotiques). Les
Protozoaires forment un ensemble très hétérogène et il est encore difficile de discuter de l'évolution et
de l'origine des différents groupes.
Ils se présentent sous des formes extrêmement variées et colonisent tous les milieux (mer, eaux douces
ou saumâtres, milieu biologique). Ils se multiplient par mitose mais certains recourent régulièrement,
ou dans certaines conditions de milieu, à la reproduction sexuée.
Les Protozoaires se distinguent nettement des Métazoaires par leur état unicellulaire et par leur mode de
division. En effet, lorsqu'ils se reproduisent par voie sexuée, ils n'engendrent pas de spermatozoïdes
comparables à ceux des Métazoaires ou si les gamètes mâles évoquent ceux des Métazoaires, la méïose
ne coïncide pas avec la gamétogenèse.
La cellule des Protozoaires constituant à elle seule un être autonome, remplit toutes les fonctions vitales
qui, chez les Métazoaires, sont dévolues à des appareils variés, constitués de cellules différenciées.
La cellule unique des Protozoaires est dite Totipotente. Diverses fonctions s'exercent grâce à des
organites variés. La fonction locomotrice est assurée par (flagelles, pseudopodes, cils), squelettique
(fibres, microtubules),
nerveuse, digestive (cytostome, vacuoles digestives), excrétrice et
osmorégulatrice (vésicules contractiles), défensive.
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1.1.2- Systématique sommaire des Protozoaires
La classification présentée ci-dessous est fondée sur une révision générale publiée en 1980 par la
Society of Protozoologists ». Les spécialistes de la protozoologie considèrent que le monde des
Protozoaires ne forme pas un groupe naturel, mais un ensemble comprenant au moins 7 phyla :
Sarcomastigophora, Labyrinthomorpha, Apicomplexa, Microspora, Ascetospora, Myxospora,
Ciliophora. L’intérêt d’étudier les protozoaires réside en ce fait qu’ils sont des parasites de l’homme et
des animaux.
Le parasitisme est une relation entre deux êtres vivants d'espèces différentes dans laquelle l'un des
partenaires, le parasite, vit aux dépens de l'autre, l'hôte. Au plan systématique 3 des 7 phyla regroupent
des protozoaires Parasites intestinaux et sanguins de l’homme et des animaux. Ce sont les phyla :
Sarcomastigophora, Apicomplexa, Ciliophora.
1.1.2.1 - Phylum des Sarcomastigophora
* Sous – Phylum Mastigophora
Ce sont des Protozoaires qui possédent une ou plusieurs flagelles au cours de leur vie végétative.
Le Sous-phylum des Mastigophora comporte 8 ordres caractérisés par le nombre de flagelles, leur
emplacement et le nombre de noyau.
Les espèces sont regroupées de façon hiérarchique en genre, les genres en famille, les familles en ordre,
les ordres en classe, les classes en embranchement, et les embranchements en règne. Pour se rappeler
cet ordre, retenir RECOFGE.
Il existe des catégories intermédiaires destinées à multiplier les étages et qu’on note parfois des termes
tels que les Tribus, Sections, Cohortes.
Les biologistes utilisent, une Nomenclature dite binomiale ou binaire de LINNE. Dans ce système,
l’unité de base est l’Espèce.
Dans la nomenclature binomiale, chaque espèce reçoit un nom latinisé en deux parties : Le nom de genre
et l’espèce. (Escherichia coli et Entamoeba coli).
Règne : Protistes
Embranchement ou Phylum : Sarcomastigophora
Classe :
Zoomastigophora
Ordre :
Kinetoplastida
Famille :
Trypanosomatidae
Genre :
Trypanosoma (1 seul flagelle), Parasite pathogène
Espèce :
Trypanosoma brucei
Sous-espèce : Trypanosoma brucei brucei
Trypanosoma brucei gambiense
Trypanosoma brucei rhodesiense
Ordre des Trichomonadida
Trois à six flagelles dont un dirigé vers l’arrière, libre et adhérant au cytoplasme
Trichomonas vaginalis, parasite pathogène de l’homme et de la femme
* Sous – Phylum Sarcodina
Les représentants du Sous-phylum des Sarcodina ont la capacité d’émettre des extensions
protoplasmiques semi-permanentes ou temporaires, en déformation continue se formant à la surface du
corps : Pseudopodes (organes locomoteurs et préhenseurs).
La Classe des Lobosea appartenant à ce sous-phylum renferme les parasites, les plus connus et ceux qui
parasitent l’Homme.
Exemple des Amibes du tube digestif de l’homme, Endolimax nana qui cause des troubles digestifs.
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1.1.2.2 - Phylum des Apicomplexa
Ce sont des parasites intracellulaires pendant une partie de leur cycle. Ils sont Monoxènes ou
Hétéroxènes. Ils se nourrissent par absorption à l’état dissous de substances élaborées par leur hôte.
Exemples :
Eimeria perforans parasite monoxène (agent pathogène de la coccidiose des lapins).
Plasmodium falciparum, Coccidie hétéroxène, responsable du paludisme chez l’Homme.
1.1.2.3 - Phylum des Ciliophora
Ce sont des protozoaires pourvus de cils vibratiles qui jouent un rôle dans le déplacement et l’apport
d’aliments.
Le Balantidium du côlon (Balantidium coli), est un gros cilié commensal du porc, du singe et parfois
du rat, qui détermine accidentellement chez l'homme une parasitose intestinale : la balantidose. C'est le
plus gros protozoaire et le seul cilié pathogène pour l'homme.
1.2- Reproduction des protozoaires
Les Protozoaires se multiplient le plus souvent par voie asexuée ; certains recourent régulièrement ou
dans certaines conditions de milieu à la reproduction sexuée. Enfin, certains parcourent des cycles
complexes où alternent de manière régulière des phases de multiplication asexuée et des phases de
reproduction sexuée.
1.2.1. Multiplication asexuée
La multiplication asexuée ou agamogonie qui correspond à une fragmentation de l'individu comporte
une ou plusieurs mitoses ; la plasmotomie suit immédiatement la caryocinèse. Elle peut se présenter
sous plusieurs aspects que sont :
- La division binaire longitudinale (Flagellés) ou transversale (Ciliés) résulte d'une mitose simple.
Les différents types de mitoses semblent caractéristiques des différents groupes naturels de Protozoaires.
- La division multiple ou schizogonie fait suite à des mitoses répétées ; le cytoplasme se découpe en
autant de territoires que de noyaux-fils ce qui isole des énergides uninucléées ou schizozoïtes (ex. :
Sporozoaires).
- Le bourgeonnement ou gemmiparité (Ex : Spirochona gemmipara). Un ou plusieurs bourgeons
apparaissent à la surface ou dans une cavité de l'organisme parental, entraînent un appareil nucléaire
complet puis se détachent et reforment chacun un individu complet.
1.2.2. Reproduction sexuée
La reproduction sexuée ou gamogonie (Formation des gamètes (2n chromosomes) est caractérisée par
la fusion de 2 cellules sexuelles complémentaires ou gamètes, haploïdes. Cette fécondation engendre
un œuf (ou zygote ou copula) diploïde. La méïose réalise le passage de la phase diploïde (diplophase) à
la phase haploïde (haplophase) compensant ainsi les effets de la fécondation. Le déroulement des cycles
de reproduction des Protozoaires peut selon la position relative des phénomènes de fécondation ou
de méïose, se présenter sous plusieurs formes.
- Cycle haplobiontique : les Protozoaires n'existent qu'à l'état haploïde (haplontes); seul le zygote est
diploïde et subit immédiatement la méïose (Sporozoaires). La cellule grossie car le noyau se multiplie
par Schizogonie. Elle éclate et libère des individus haploïdes (n chromosomes)
- Cycle diplobiontique : dans ces cycles comparables à ceux des Métazoaires, les individus sont
diploïdes (diplontes) et la méïose s'effectue au cours de la gamétogenèse (ex : Ciliés}.
- Cycle haplodiplobiontique (ex : Foraminifères). 2 phases distinctes, les phases haploïdes et diploïdes
correspondent à des générations distinctes susceptibles de présenter des phénomènes de multiplication
asexuée. La méïose s'effectue au cours du dernier cycle mitotique du diplonte.
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La reproduction sexuée joue un rôle secondaire chez les Protozoaires dont la majorité se multiplie par
voie asexuée (Flagellés, Rhizopodes, Infusoires) ; elle est inconnue dans plusieurs groupes (Amibes).
Elle a le plus souvent la signification d'une rénovation de l'individu grâce au remaniement et au
renouvellement partiel de sa garniture chromosomique.
1.3- Les formes de résistance : L'enkystement
Les protozoaires pour supporter certains désagréments de leur environnement, certaines espèces ont des
protections : des Kystes.
Lorsque les conditions redeviennent favorable, le kyste s’ouvre, une cellule va en sortir et va reformer
les organites qui avaient disparu. Puis par la suite il y a une multiplication suivit d’une reproduction
sexuée.
Le retour des conditions favorables permet l'ouverture du kyste et le Protozoaire reprend une vie active.
La germination des kystes est fréquemment accompagnée d'une multiplication asexuée (ex.: Amibes
parasites) et de la libération de plusieurs individus. De même, des phénomènes sexuels peuvent avoir
lieu à l'occasion de l'enkystement ou du dékystement (Sporozoaires).
Généralités sur le règne animal
Le règne animal comporte plus d’une trentaine de phyla (= pluriel de phylum), anciennement appelés
embranchements, Tous les animaux d’un même phylum ont le même plan d’organisation. Chaque
espèce appartient à un grand groupe. Une espèce est un ensemble d’individus descendant les uns des
autres, qui se ressemblent, et qui n’ont qu’entre eux des échanges génétiques.
L’espèce est l’unité biologique qui est un groupe de populations naturelles réellement ou potentiellement
interfécondes et isolées au plan de la reproduction des autres groupes semblables.
Une espèce est différente d’une autre espèce par un ensemble de caractères : biologiques,
morphologiques, physiologiques… qui se transmettent d’une génération à l’autre par les lois de la
génétique. La classification scientifique traditionnelle des espèces, est basée sur des caractères multiples
(biologiques, phénotypiques, physiologiques). Dans un texte ces noms latins doivent être écrits en
italique ou être soulignés.
Différentes populations de la même espèce divergeant par d’importants caractères sont dites Sousespèces. Les espèces animales vertébrés sont très minoritaires comparées au grand nombre d'espèces
invertébrées.
La systématique est l’étude scientifique de la diversité des êtres vivants et l’élucidation des causes de
cette diversité, c’est à dire des processus qui y ont conduit. C’est une branche importante de la biologie
qui traite de la classification et du nom scientifique des organismes, elle permet également le
regroupement d'organismes apparentés.
La Taxonomie est la branche de la systématique qui nomme, décrit et classe les êtres vivants. La
Classification consiste à ordonner en différents groupes sur la base des similarités des divergences et
des inter-relations.
La phylogenèse animale est l’histoire évolutive des animaux.
La division de l'arbre phylogénétique est basée sur des détails du développement embryonnaire. Le
développement embryonnaire représente l’organisation générale des animaux.
Les modalités du développement embryonnaire sont largement utilisées pour identifier les principales
lignées animales. Au cours de la gastrulation les feuillets cellulaires se mettent en place et c'est à partir
de ces feuillets que se constitue l'organisme adulte.
Les animaux peuvent être classés selon la symétrie du corps. Celle-ci se réfère à l’agencement des
structures du corps avec un axe du corps.
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Tous les organismes animaux sont constitués de cellules. Cependant, les animaux sont des organismes
pluricellulaires, formés de nombreuses cellules constituant divers tissus et le plus souvent des organes.
Les Tissus : représentent l’ensemble de cellules ayant une même structure et assurant une même
fonction. C’est l’Assemblage de cellules différenciées spécialisées en vue d’assurer une fonction
déterminée.
Il existe 4 types de tissus selon leurs fonctions : Epithélial, Nerveux, Conjonctif, Musculaire
Un organe peut-être formé de différentes couches de tissus. Un appareil ou système est formé de
plusieurs organes (ex : appareil digestif). Si tous les organes d’un même appareil sont formés du même
tissu, on parle de système (ex : système nerveux).
Les animaux diploblastiques n'ont que 2 feuillets cellulaires l'ectoderme externe et l'endoderme interne.
Les animaux triploblastiques ont en plus de ces 2 feuillets, un 3ème feuillet intermédiaire, le
mésoderme. Les structures essentielles des métazoaires triploblastiques dérives de ces 3 feuillets
cellulaires :
- ectoderme : épiderme, systéme nerveux
- endoderme : tractus digestif, appareil pulmonaire chez les vertébrés.
- mésoderme : coelome, musculature, squelette, sang et appareil circulatoire, appareil urogénital.
La présence ou l'absence d'une cavité générale provenant de la fusion des vésicules coelomiques
provenant elles même du creusement des massifs mésodermiques permet de différencier 3 voies
évolutives distinctes :
- les métazoaires triploblastiques acoelomates, ne possédant pas de cavité générale ;
- les métazoaires triploblastiques pseudocoelomates, possédant une cavité issue du blastocoele
embryonnaire et non du mésoderme ;
- les métazoaires triplobastiques coelomates, possédant une cavité générale issue du mésoderme.
Le cœlome protège les organes en amortissant les chocs et elle permet une indépendance des organes.
Deux lignées principales sont définies chez les métazoaires triploblastiques coelomates selon le devenir
du blastopore embryonnaire
- la lignée des protostomiens, le blastopore est à l'origine de la bouche ou disparaît, la bouche en
s'ouvrant alors à proximité.
- la lignée des deutérostomiens, le blastopore est à l'origine de l'anus ou disparaît, la bouche s'ouvrant
en second.
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II- Métazoaires diploblastiques
A la suite aux êtres unicellulaires dans l'échelle zoologique on trouve, à la base des animaux
pluricellulaires, tout d'abord les Métazoaires diploblastiques sont les plus primitifs des métazoaires
encore sans organes. Ils possèdent deux feuillets : le feuillet interne est appelé endoderme et le feuillet
externe est appelé ectoderme. Ces feuillets séparés par une couche appelée la mésoglée. Les trois
embranchements des Diploblastiques sont représentés par les spongiaires = Éponges (ou Porifères), les
cnidaires (polypes et méduses) et les Cténaires. Malgré l’absence de mésoderme, ces animaux assurent
l’ensemble des fonctions vitales.
- Les éponges, sont qualifiés d’organismes asymétriques c’est-à-dire qu’il n’existe pas un axe qui
permette de couper cet organisme en deux parties similaires. Plusieurs animaux présenteront une
symétrie qui sera soit radiale ou bilatérale. Dans la symétrie radiale (Cnidaires, les Echinodermes
adultes et les Cténaires), le corps est de forme générale cylindrique ou de roue.
2.1- Les Parazoaires
2.1.1- Phylum ou Embranchement des Spongiaires (Calcisponges, Silicosponges)
Les spongiaires sont des organismes essentiellement marins, plus de 9000 espèces, on les trouve dans
les eaux douces, marines, chaudes ou froides. Il existe depuis un milliard d’années. Ils forment
l’organisation la plus simple des métazoaires. La nature poreuse de leur corps d’où le nom de
PORIFERES (porteurs de pores). Ce sont des organismes sessiles (vivant fixés). Leurs seuls
mouvements sont des contractions locales du corps et des mouvements d’ouverture et de fermeture des
pores.
Le spongiaire est fixé par sa base (organismes sessiles). L'apex porte un orifice exhalant unique (l'oscule)
et la paroi est percée de nombreux pores inhalants. Leurs seuls mouvements sont des contractions locales
du corps et des mouvements d’ouverture et de fermeture des pores. Ils ont l’apparence des plantes.
On peut dire que les spongiaires sont comme un sac traversé par un courant d’eau continu.
L’ectoderme est constitué par des cellules épithéliales
L’endoderme est constitué de choanocytes avec des flagelles qui entretiennent un courant d’eau qui
rentre par les pores inhalants appelés Ostioles (situés sur la surface) et qui sort par une ouverture
plus grande appelée Oscule. Les éponges vivantes aspirent l’eau porteuse de nourriture à travers les
Ostioles. Les choanocytes créent un courant d’eau dans l’atrium, ce qui permet la capture de particules
alimentaires dans la collerette, mais aussi, la circulation de l'O2.
Suivant la complexité de la paroi et les plans d’organisation, on distingue différents types
•
Le type Ascon présente une structure simple constituée d’un sac percé de pores dont la cavité
gastrale est entièrement tapissée de choanocytes communiquant avec l’extérieur par l’oscule.
•
Le type Sycon présente une paroi interne plissée dont les chambres communiquent avec la
cavité gastrale par un ou plusieurs pores exhalants.
•
Le type Leucon est le plus complexe. L’endoderme forme des vésicules ou corbeilles vibratiles
qui communiquent grâce aux canaux inhalants et exhalants à la fois avec l’extérieur et avec la cavité
gastrale.
Il existe environ 9 000 espèces d’Eponges réparties en 3 classes: Les Calcisponges, les Demosponges et
Les Hexatinellides.
La reproduction asexuée, la présence des cellules totipotentes que sont les amibocytes confère aux
Eponges, de grandes possibilités de multiplication asexuée par bourgeonnement. Ce sont des organismes
aquatiques. Une grande partie se trouve en mer et certaines espèces en eau douce (les Dulcicoles).
En résumé
 Organismes diploïdes fixés sur un substrat (rocher, algues …), structure simple, pas de tissus
spécialisés, pas d’organe différencié
Leurs corps est au contact de substrat, ils n’ont pas de pédoncule. On dit qu’ils sont Sessiles.
Ils n’ont pas d’organes définis mais des cellules spécialisées qui sont disséminées dans les
enveloppes internes et externes.
 Du côté interne de la paroi, il y a des cellules appelées les Choanocytes. Ce sont les cellules
qui vont capturer les proies de l’animal.
9

Du côté externe, il y a également une couche de celles allongées qui forment le revêtement
externe.
 Les éponges ont une grande élasticité est peuvent se régénérer facilement.
La plupart des éponges sont marines, mais il existe une cinquantaine d'espèces vivant dans les eaux
douces. Les Spongiaires sont rencontrés dans les zones littorales et sub-littorales où la nourriture
(phytoplanctons, bactéries, débris organiques) est abondante mais on trouve quelques espèces en eau
profonde (5000 m).
2.2- Les Radiata
Les Radiata en opposition aux Bilateria est l'une des deux grandes subdivisions des métazoaires. Ce
groupe comprend deux embranchements de façon certaine : les Cnidaires et Cténaires, qui étaient
autrefois classés dans un même Embranchements des Cœlentérés.
2.2.1- Phylum ou Embranchement des Cnidaires
On retrouve des formes fossiles datant d’il y a plus de 700 millions d’années, comme tous les Radiata,
ils sont à 99% marins. De nombreuses espèces sont coloniales présentant parfois une forme arborescente
quand certains vivent seuls. Les Cnidaires sont les premiers animaux possédant une symétrie.
Ces animaux ont une cavité gastro- vasculaire interne avec un seul orifice (la bouche). Deux formes
peuvent alterner pour la même espèce:
•
La forme méduse : elle est libre, pélagique et constitue (généralement) et a une forme de
parapluie ou de cloche. Ex : Obelia medusa et,
°
La forme polype : elle est benthique, fixée qui se présente, comme un sac en forme de bouteille
d’Orangina bien connue. Les polypes peuvent être solitaires ou coloniaux. Ex : les coraux.
Au niveau de l’ectoderme, l’on note la présence de cellules urticantes particulièrement abondantes dans
les tentacules: les cnidocystes (ou cnidoblastes, ou nématoblastes, ou nématocystes).
Les Cnidocystes sont des cellules qui comportent outre le cytosplasme et le noyau, une capsule
venimeuse qui renferme un liquide urticant et venimeux pour les proies; le cnidocyste et un filament
protoplasmique faisant saillie à l’extérieur le cnidocil. La paroi de la capsule est double.
Les Cnidoblastes contiennent un filament urticant baignant dans une toxine (l’actino-congestine).
L’endoderme est constitué de cellules biflagellées à rôle phagocytaire et de cellules glandulaires
sécrétant les enzymes digestifs.
Les cellules urticantes, les cnidocytes sont des cellules spécialisées dans l’attaque et la défense et sont
spécifiques aux Cnidaires. Leurs formes et leurs tailles variables, ces cellules peuvent être utilisées pour
classer certains groupes de Cnidaires.
Il existe trois classes de cnidaires :
- les Anthozoaires encore appelés anémones de mer et coraux
- les Scyphozoaires ou des Acalèphes
- et les Hydrozoaires.
En résumé
Ils se caractérisent par :
- Une symétrie radiale d'où leur nom,
- Une cavité gastrovasculaire, le Cœlentéron tenant lieu d’estomac et d’intestin
- La présence de deux feuillets cellulaires fondamentaux séparés par la mésoglée au lieu de trois pour
les autres métazoaires triploblastiques
- Un seul orifice servant à la fois de bouche et d'anus et l'absence d'organe différencié.
Les Cnidaires sont très abondants dans les mers chaudes et peu profondes où le fond est recouvert de
coraux et d’anémones. Les colonies de coraux appelées les récifs sont parmi les plus producteurs des
écosystèmes. Ils rivalisent avec les forêts tropicales en termes de biodiversité. Un seul récif corallien
peut servir d’abri à plus de 3000 espèces de poissons et d’organismes marins. Les organismes des récifs
forment des chaînes alimentaires complexes.
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2.2.2- Phylum ou Embranchement des Cténaires
Les Cténaires font le lien entre diploblastiques/diblastiques et triploblastiques/triblastiques, , ils sont
pour la plupart marins et pélagiques (vivant en pleine eau), font partie du macroplancton. Ils sont
caractérisés par la présence d’organe locomoteur de huit rangées de palettes natatoires formées de cils
modifiés (c'est le plus gros organisme à pouvoir se déplacer à l'aide de cils). On note la présence de
cellules spéciales appelées : les colloblastes ou cellules de Lasso, nombreux sur les tentacules.
Les colloblastes montrent antérieurement une masse cytoplasmique convexe, en forme de cloche
recouverte de globules glutineux qui collent fortement aux objets qu'ils touchent, et qui est unie à la
couche basale par deux filaments traversant l'épiderme :
un premier filament cytoplasmique spiral et contractile et
un deuxième fin et rectiligne, qui représente le noyau étiré.
Leur cavité interne est une cavité digestive gastrale, que l'on nomme cavité gastro-vasculaire. Elle
communique avec l'extérieur par un orifice unique, servant à la fois de bouche et d’anus.
Les cténaires ont deux tentacules qui sont constitués d’une masse de granules adhésives et d’un
prolongement cytoplasmique qui forme le filament spiralé.
Les Cténaires sont des prédateurs planctoniques capturant leurs proies (surtout de petits crustacés) à
l’aide de leurs colloblastes. Ils vivent en solitaires et on ne leur connaît pas de forme, coloniale même
s’ils se concentrent parfois en de fortes densités. Ils sont presque tous pélagiques, traînés par les courants
marins.
Plusieurs vivent à plusieurs km de profondeur. Certains sont fluorescents et colorés en des couleurs
variées : violet, rose, jaune et marron par des algues symbiontes.
2.3- Intérêts des Diploblastiques
* Intérêt Ecologique
Les organismes des récifs forment des chaînes alimentaires complexes. Certains organismes y
demeurent en permanence tandis que d’autres s’y réfugient temporairement. Les colonies de coraux
appelées les récifs sont parmi les plus producteurs des écosystèmes. Ils rivalisent avec les forêts
tropicales en termes de biodiversité. Un seul récif peut servir d’abri à plus de 3000 espèces de poissons
et d’organismes.
Les coraux ont colonisé les mers il y a plusieurs centaines de millions d'années, y constituant l'un des
puits de carbone les plus importants. Certains coraux de très bons indicateurs de milieux. De part leurs
exigences écologiques, telles que les Eaux chaudes (température 20°C), - Eaux propres, claires (non
turbides) et bien oxygénées.
Pourquoi les récifs coralliens sont-ils si importants?
- ils protègent les sites de l'érosion des vagues;
- ils servent de nurserie pour les jeunes poissons;
- ils apportent une source de protéines pour les populations locales;
- ils sont une source de médicaments efficaces contre un bon nombre de maladies;
- ils procurent du travail dans le secteur de la pêche et du tourisme.
La Grande Barrière de corail est la plus grande au monde avec plus de 200.000 Km2 le long du Nord
Est de l'Australie. Elle est constituée de milliers de petits récifs et d'îlots qui sont, pour la plupart,
recouverts à marée haute. C'est à cette image que la plupart des personnes associent le corail.
11
III- Les bilatériens
L’apparition de la symétrie bilatérale remplace la symétrie radiaire. L’animal a donc une région
antérieure, une postérieure et une orientation dorso-ventrale. La céphalisation favorise la coordination
des mouvements. Les organes sensoriels se regroupent dans la région antérieure, au voisinage d’un
système nerveux principal (encéphale).
La plupart des animaux ont une symétrie dite bilatérale. Elle est observée au moins observée au cours
de la vie larvaire.
Un animal à symétrie bilatérale ne peut être divisé que par un seul plan qui passe par la ligne médiane
du corps pour donner deux moitiés équivalentes gauches et droites qui sont des images miroirs.
Les Bilatériens (Bilateria) sont une des deux grandes subdivisions morphologiques et phylogéniques des
métazoaires. Ils sont caractérisés par une symétrie bilatérale à l'origine de leur nom, la présence de trois
feuillets cellulaires fondamentaux (ectoderme, mésoderme et endoderme).
L’assise externe (l’ectoderme) donne des tissus de revêtement du corps et le système nerveux.
-
L’assise interne (l’endoderme) qui donne l’appareil digestif
Ils développent une troisième assise: le mésoderme qui est à l’origine de plusieurs
autres structures du corps comme les muscles, les poumons, l’appareil circulatoire
etc.
Deux grandes divisions des Bilatériens selon que, lors du développement embryonnaire, la bouche
apparait avant l'anus ou le contraire : les Protostomiens ou bouche en premier et les deutérostomiens
ou bouche en second.
Chez les animaux plus complexes, il se développe une cavité corporelle complètement bordée d’un tissu
mésodermique.
•
Cette cavité va former le cœlome situé entre le tube digestif et les tissus de revêtement.
•
D’après la classification suivant la cavité du corps, l’absence ou la présence de la cavité
corporelle permet de scinder les animaux en organismes acœlomates, pseudocœlomates et cœlomates.
•
L’étape ultime de l’évolution des formes animales est caractérisée par apparition d’un troisième
feuillet embryonnaire, le mésoderme qui se substitue à la mésoglée.
3.1. Métazoaires triploblastiques Protostomiens
3.1.1. Embranchement des Plathelminthes (acoelomates)
Les platheminthes (symétrie bilatérale), sont triploblastiques protostomiens acœlomates. Ils
comptent environ 12000 espèces. Les platheminthes mènent une vie libre (cils vibratiles) ou fixée
(ventouses, crochets). Le plan d'organisation relativement simple des Plathelminthes impose à
l'organisme sa forme aplatie et de faible épaisseur afin que chaque cellule occupe une position proche
des surfaces et s'établissent des échanges respiratoires et métaboliques. Le système nerveux est simple
et comprend des nerfs longitudinaux mais il n’y a ni système circulatoire ni système respiratoire.
L’excrétion et l’osmorégulation se font par des protonéphridies: Ce sont de petites cellules en relation
avec le mésoderme, cellules qui débouchent par un réseau de canalicules sur des pores excréteurs.
3.1.1.1 Systématique des Plathelminthes
Elles sont réparties en 4 principales classes de plathelminthes correspondant à différents modes de vie
Classe des Turbellariés sont des plathelminthes libres, nageurs, marins ou d’eau douce. Ce sont des
formes libres (les planaires), généralement aquatique.
Classe des Monogènes sont des plathelminthes parasites de vertébrés aquatiques, à un seul hôte. Les
Monogènes sont hermaphrodites. Ce sont les parasites des poissons.
Classe des Trématodes sont des parasites de vertébrés dont le cycle de vie comprend de 2 à 4 espèces
d’hôtes différentes. Ces parasites peuvent provoquer de graves maladies chez l'homme (cestodoses,
trématodoses…).
Les Trématodes sont des vers plats, à corps non segmenté, foliacé, lisse ou couvert de petites épines.
Ils possèdent des ventouses et un tube digestif sans anus.
On distingue les Douves (Fasciola gigantica, la grande douve du foie appelée fasciolose), La Douve du
foie Fasciola hepatica, est un parasite du mouton et du bœuf vivant dans les canaux biliaires,
(Dicrocoelium hospes, la petite douve du foie cause la dicrocoeliose), les Schistosomes (Schistosoma
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mansoni Schistosoma mansoni, agent de la Bilharziose intestinale ou Schistosomiase de l’homme en
Amérique et en Afrique, et S. haematobium agent responsable de la Bilharziose Urinaire en Afrique et
au Moyen orient.
S. bovis, agent responsable de la Schistosomose bovine chez les ruminants.
Les Schistosomes sont des trématodes digènes responsables de la plus grande trématodose transmise à
l’homme car touchant près de 200 millions de personnes dans le monde. Ces vers adultes vivent en
couples permanents dans les petits vaisseaux (capillaires) associés au foie, à l’intestin ou à la vessie.
Les Schistosomes causent de graves pathologies pouvant entraîner la mort des individus infectés.
Les Cestodes (parasites internes de vertébrés) sont des vers plats, à corps segmenté (au moins au stade
adulte), allongé en forme de ruban ; le corps est mince à l’extrémité antérieure et s’élargit
progressivement vers l’extrémité postérieure. Les Cestodes sont de grande taille, ce sont des parasites
qui mesurent plusieurs mètres de longueur et composés d’un grand nombre d’anneaux (proglottis).
Leur organisation est interne est fondamentalement distincte de celle des Trématodes.
Ex : le Taenia Taenia saginata : le corps aplati, est une succession de segments ou proglottis faisant
suite à une partie antérieur ou scolex, sans bouche, portant seulement des systèmes de fixation.
T. solium a le porc comme hôte intermédiaire. Le ver a une tête ou scolex qui permet l'attachement à
l'intestin. T. solium cause la cysticercose.
3.1.2. Embranchement des Nemathelminthes (pseudocoelomates)
Ce sont des Métazoaires triploblastiques Protostomiens pseudocoelomates. Ils sont pourvus d’une cavité
péri viscérale qui correspond à un blastocoele et non à un cœlome. La principale innovation de ce groupe
est que leur corps est parcouru par une cavité remplie de liquide, le pseudocoelome dans laquelle baigne,
au centre, le tube digestif. Ce liquide joue le rôle de squelette hydrostatique. Encore appelés vers ronds,
ils jouent un rôle important dans la décomposition et le recyclage de la matière vivante.
Près de 12 000 espèces se rencontrent dans plusieurs milieux: sol, mer, eau douce et sédiments. Plus
de 30 espèces de Nématodes parasitent l’homme: Ascaris, Ankylostomes, Onchocerques, Oxyures.
Ces vers ronds sont allongés, non segmentés, effilés aux 2 bouts, ils sont libres (terrestre ou aquatiques)
ou parasite de végétaux ou d'animaux. Ce sont des vers au corps cylindrique, plus ou moins vermiforme
; le tube digestif est habituellement complet ; les sexes généralement séparés. Présence d’une cavité
cylindrique, le pseudocœlome qui correspond à un blastocèle et non à un cœlome. Ils n’ont pas de
système circulatoire.
3.1.2.1 Systématique des Nemathelminthes
On a 2 Classes : Nématodes et les Nématomorphes
On a également les embranchements des Rotifères et Acanthocéphales
La classe des Nématodes
Les Nématodes souvent rencontrés sont :
- Les ascaris ; Ascaris lumbricoïdes chez l'homme, A. suum chez le porc.
- Les oxyures : l'oxyure ou Enterobius vermicularis, est un petit vers parasite qui vit à l'intérieur du gros
intestin, de l’homme, Oxyurus equi chez le cheval.
- Les ankylostomes, (Ancylostoma duodenale chez l'homme, A. caninum chez le chien).
Les Strongles (dits "Strongles digestifs", avec Haemonchus contortus et Trichostrongylus axei chez les
ruminants). L’espèce Trichuris trichiura chez l'homme responsable du trichocéphale, T. ovis chez le
mouton.
L’onchocercose ou cécité des rivières est une filariose cutanée, due à un nématode parasite
Onchocerca volvulus, lequel peut vivre jusqu'à quinze années dans le corps humain. Le cycle de
développement se fait au niveau de deux hôtes, un insecte, la simulie et l’homme qui héberge les vers
adultes au niveau de nodules cutanés.
Ces microfilaires absorbées par la simulie lors de son repas sanguin qui a lieu en pleine journée, vont
se développer en forme infectante à nouveau pour un autre hôte.
Les Nématodes sont également parasites de végétaux. Ils parasitent toutes les plantes et peuvent être des
hôtes de virus, de bactéries et de champignons. Les nématodes ont un régime géophage : Fertilisation
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du sol, Aération du sol, Circulation de l’eau, Stimulation de l’activité microbienne donc à la
minéralisation
3.2. Métazoaires triploblastiques coelomates protostomiens
3.2.1. Embranchement des Annélides
L'embranchement des Annélides présente 2 innovations biologiques fondamentales :
- la formation d'un coelome à partir du mésoderme ;
- la métamérie du corps, c'est à dire la subdivision de cette cavité coelomique. ;
- Apparition de la cérébralisation.
Les Annélides sont des animaux triploblastiques coelomates protostomiens et hyponeuriens (système
nerveux en position ventrale). La métamérie et donc la spécialisation de certaines parties du corps permet
à ces organismes de modifier la forme de leurs corps et de contrôler leurs mouvements de façon
beaucoup plus précise. Les différents organes, " flottants " dans la cavité générale ne sont plus
directement reliés les uns aux autres et l'organogenèse peut pleinement s'exprimer.
Les Annélides illustrent parfaitement ces innovations en présentant une cavité générale subdivisées en
métamères isolés les uns des autres par des cloisons. Tous les organes essentiels des coelomates sont
différenciés chez les Annélides à l'exception de l'appareil respiratoire qui est peu développé, voir absent
lorsque la respiration est cutanée ce qui limite la taille et cantonne ces animaux aux milieux humides.
L'embranchement des Annélides comporte:
- Classe des Polychètes
- Classe des Clittelata
• Sous-classe des Oligochètes
• Sous-classe des Achètes ou Hirudinés
- Classe des Echiura
- Classe des Pogonophora (Vestimentîfera)
- Classe des Polychètes :
Tous ou presque sont marins ou d'eau saumâtre. La métamérie est parfaite et chaque métamère comporte
des expansions latérales locomotrices, les parapodes. Ces parapodes sont garnis de très nombreuse soies,
d'où le nom du groupe (polys : soie). On distingue :
-polychètes errantes : corps allongé, tous les métamères se ressemblent, présence de parapodes
biramés, la tête est bien individualisée. Ex : g. Sabella
-polychètes dentaires tubicoles : caractérisé par une division fonctionnelle du corps.
Le prostomium (1er métamère) peut former un entonnoir au fond duquel s'ouvre la bouche. Ces
polychètes vivent dans les sables, l'intérieur de tubes de grains de sable agglomérés par du mucus.
Ex : g. Nereis
-polychètes sédentaires fuisseurs : le corps présente également une division fonctionnelle, en 3 parties,
avec la région antérieure portant des soies, une région médiane portant des soies et des tentacules et une
région postérieure achète.
Ex : g. Arenicola
- Classe des Clittelata
• Sous-classe des Oligochètes
• Sous-classe des Achètes ou Hirudinés
-
Sous –classe des Oligochètes
Cette sous- classe est caractérisée par l'absence de parapodes, de tentacules antérieures et on note peu
de soie. On distingue selon le milieu de vie : de petite taille, vivant la surface des végétaux aquatiques
ou à la surface des sédiments.
Ex : le lombric (Lumbricus terrestris).
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- Sous –classe des Achètes
Ce sont des Annélides marins ou d'eau douce, généralement ectoparasite (parasite de la peau) de
vertébrés. La surface du corps est caractérisée par l'absence de soie et chacune des extrémités du corps
est pourvue de ventouse.
Ex : la sangsue médicinale (Hirudo officinalis).
3.2.2. Embranchement des Mollusques
Les mollusques habitent principalement le milieu marin, mais certains groupes ont colonisé avec succès
les milieux dulcicoles et terrestres. Ils possèdent un pied ventral musculeux, souvent cilié, qui joue un
rôle dans la locomotion. Ils ont un manteau qui enveloppe la masse viscérale dorsale et qui sécrète la
coquille. La coquille forme l'armure de l'animal mais, ne l'entoure pas entièrement.
L'embranchement des Mollusques comprend, en classification classique, sept classes, mais 99% des
espèces vivant actuellement appartiennent aux Bivalves (huître, moule, palourde) et aux Gastéropodes
(limace, escargot). À ces deux classes principales, s'ajoutent deux classes qui ont un intérêt particulier:
celle des Polyplacophores parce que ses représentants ressemblent à l'ancêtre hypothétique du groupe,
et celle des Céphalopodes (pieuvre, seiche, calmar) car c'est le groupe le plus évolué.
-Classe des Aplacophores (moins connues)
- Classe des Polyplacophores ou Chitons
Ce sont des animaux marins benthiques des zones littorales et qui se nourrissent principalement d'algues
microscopiques poussant sur les substrats durs.
- Classe des Monoplacophores
- Classe des Gastéropodes
Les Gastéropodes (escargots, limaces), ils sont caractérisés par un pied qui leur sert pour la
locomotion. Ces animaux perdent leur symétrie bilatérale à la suite d'une torsion et un enroulement qui
affecte leur partie dorsale. Ex : Acahtina achatina
Les Bivalves (moule, huître, coquille Saint-Jacques) ont, comme leur nom l'indique, une coquille
divisée en deux valves reliées par une charnière dorsale. Ce sont des animaux sédentaires qui se
nourrissent en filtrant l'eau.
- Sous-Classe des Prosobranches
- Sous-Classe des Opistobranches
- Classe des Scaphopodes
- Classe des Pélécypodes (Bivalves ou Lamellibranches)
- Classe des Céphalopodes
Les Céphalopodes sont des animaux très mobiles, chez qui la coquille a perdu de l'importance, et peut
être entièrement recouverte par le manteau (comme chez la seiche). Ce sont des prédateurs actifs,
capables d'une locomotion rapide, et dotés de structures leur permettant de détecter et de capturer des
proies mobiles.
- Sous-Classe des Tétrabranchiaux
- Sous-Classe des Dibranchiaux
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3.2.3. Embranchement des Arthropodes
L'embranchement des Arthropodes (Arthron en grec articulation et podos : pieds) est celui qui a le plus
de succès sur notre planète. Les Arthropodes sont des Métazoaires triploblastiques coelomates
bilatériens protostominens. Le tube nerveux est en position ventrale, ce sont des hyponeuriens. Les
Arthropodes ont en commun une organisation métamérique avec une spécialisation de certaines régions
du corps (tagmose), On parle alors de tagmatisation. Chacun de ces tagmes 2 ou 3 peut-être des
appendices pairs articulées. La présence d'un exosquelette ne permet pas une croissance continue ; les
Arthropodes doivent donc muer.
On retrouve des Arthropodes en abondance dans tous les habitats, des pics de montagne neigeux aux
fosses abyssales, et des déserts aux forêts tropicales.
L'embranchement se divise en trois sous-embranchement principaux :
- Sous-embranchement des Trilobitomorphes (classe des Trilobites, ce sont des Arthropodes primitifs)
- Sous-embranchement des Chélicérates (classes des pycnogonides, des mérostomes et des Arachnides)
- Sous-embranchement des Mandibulates ou Antennates (classe des Crustacés, des insectes et des
myriapodes)
3.2.3.1 - Sous-embranchement des Pro Arthropodes
Ce sont des Arthropodes primitifs
3.2.3.2 - Sous-embranchement des Chélicérates (classes des pycnogonides, des
mérostomes et des Arachnides)
• Classe Arachnides :
Le corps des Arachnides se compose de 2 régions :
•Le prosome : (céphalo-thorax) portant - des yeux simples - 6 paires d’appendices dont 1 préorale
(les chélicères) 1 paire de pédipalpes tactiles et 4 paires d’appendices locomoteurs. On peut trouver
également des organes sensoriels (yeux, longues soies).
• L’opisthosome : (abdomen) portant l’orifice génital et des organes spéciaux (peignes de scorpions),
(filières d’araignées). Ces animaux n'ont pas d'antennes et sont munis de chélicères (pince) qui portent
un croc qui sert à injecter le venin.
Elle est représentée par différents ordres représentés par :
-
Ordre des pseudoscorpionides
Leur morphologie rappelle celle des scorpions (présence de pédipalpes. Ils s’en distinguent toutefois
par un opisthosome sans peigne ni sternum.
Ex : Scorpions
-
Ordre des Aranéides
D’un point de vue numérique c’est l’ordre le plus important des Arachnides. Ils se caractérisent par la
production des fils de soie. La transformation des pédipalpes du mâle en organe copulateur.
Leurs pattes peuvent porter des soies nombreuses. Leurs pédipalpes sont courts et riches en organes
sensoriels.
Ex : Araignée
-
Ordre des Acariens
Ils sont de petite taille, ils sont libres ou parasites. Leur corps est formé d’une seule pièce (Akari : non
divisé). La majorité vivent en parasite et portent préjudice soit à la santé humaine ou aux cultures.
Ex : Tiques
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3.2.3.3 - Sous-embranchement des Mandibulates ou Antennates (Classe des Crustacés,
et le groupe des uniramés avec les classes des insectes et des myriapodes).
Classe des Crustacés (homard, copépode) sont les maîtres du milieu marin. Leurs corps est
généralement divisé en deux tagmes : le céphalothorax et l'abdomen. Ils possèdent deux paires
d'antennes, des mandibules, deux paires de maxilles et des branchies sur les segments de l'abdomen.
Leurs appendices sont biramés et sont souvent similaires sur la majorité des segments (homologie
sérielle). Ils ont une respiration branchiale. L’orifice génital n’ouvrant pas sur les derniers segments. La
larve caractéristique est du type nauplius. Les crustacés sont marins ou d’eaux douces terrestres.
Leur cuticule est calcifiée tous les Crustacés portent les mêmes appendices céphaliques qui sont de
l’avant vers l’arrière : • Les antennules • Les antennes • Les mandibules • Les mâchoires antérieures
• Les mâchoires extérieures
Le péreion ou le thorax est formé de 8 segments.
Le pléon ou abdomen comprend 7 segments terminés par un telson.
Groupe des uniramés avec les classes des insectes et des myriapodes)
Classe des Insectes ou mandibulates hexapodes
Ils sont caractérisés par la présence d'une seule paire d'antennes, de mandibules, d’une ou deux paires
de maxilles, et de trois paires de pattes. Leur corps est divisé en trois tagmes: la tête, le thorax, et
l'abdomen. La plupart des Insectes ont deux paires d'ailes sur le thorax..
Les insectes qui ont des ailes (ptérygotes) ont un grand avantage car ils peuvent se déplacer rapidement
sur de grandes distances.
Les insectes les plus primitifs (comme les libellules) se servent de muscles antagonistes et de leviers
pour mouvoir leurs ailes. Les insectes les plus évolués (les mouches et les abeilles) utilisent des muscles
qui ne sont pas directement attachés à l'aile, mais plutôt au thorax.
Les pattes ambulatoires portées par le thorax. Souvent des ailes, insérées sur le thorax. La cuticule
imperméable, l’organisation du système respiratoire. On distingue 2 sous-classes :
- Sous- classe des Aptérygotes (sans ailes)
- Sous-classe des Ptérygotes (avec ailes).
Classe des Myriapodes
Ils sont caractérisés par une segmentation particulière du tronc par l’existence d’une tendance au
regroupement des métamères par les diplo segments. Ce sont des Arthropodes à respiration trachéenne
dont le corps est divisé en 2 parties : une tête et un tronc généralement constitués d’un grand nombre de
métamères.
3.3- Métazoaires triploblastiques coelomates deuterostomiens
3.3.1 - Caractères structuraux de l’Embranchement des échinodermes
Ce sont des Invertébrés à peau hérissée de piquants ou "à peau de hérisson" (du grec Echinos = hérisson
et derma = peau) avec un Squelette externe (sous la peau) contenant des plaques calcaires soudées ou
dispersées (spicules). Une symétrie radiaire d'ordre 5 ou pentaradiaire à laquelle se superpose souvent
une symétrie bilatérale (holothuries, oursins irréguliers). On note la présence d'un système aquifère ou
appareil ambulacraire unique dans le monde vivant, assurant locomotion, respiration, alimentation et
perception sensorielle. Ce sont des Animaux benthiques à larves planctoniques. Ils sont
Epithélioneuriens, le système nerveux, en position dorsale, est diffus et situé sous l’épiderme, dont il est
souvent mal séparé.
Exemple : Oursins- Etoile de mer.
3.3.2 - Caractères structuraux de l’Embranchement des chordés
Les chordés sont des triploblastiques deutérostomiens. Ils sont caractérisés par la présence
d’une chorde ou notocorde. Cette structure rigide en position dorsale constitue un endosquelette qui est
remplacé chez les vertébrés par la colonne vertébrale. L’embranchement des Chordés comporte trois
sous-embranchements.
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3.3.2.1 - Sous-embranchements des Urocordés
Les Urocordés, formé d’un petit groupe d’animaux à cycle vital dimorphique. Stade adulte fixé et stade
larvaire libre et aquatique.
3.3.2.2 - Sous-embranchements des Céphalocordés ou acrâniens
Les Céphalochordés, la présence de chorde (notocorde) perdure tout au long de la vie.
Exemple : Amphioxus (Animal marin menant une vie libre sur le fond marin).
3.3.2.3 - Sous-embranchements des Vertébrés
Les vertébrés sont des animaux qui possèdent un squelette interne comprenant une colonne
vertébrale pour soutenir leur corps. Il se divise en Agnathes (vertébrés sans mâchoires :
Exemple de la Lamproie, de la mixine) et en Gnathosomes (vertébrés avec mâchoires).
La lignée des Gnathosomes : vertébrés avec mâchoires
La classe des Poissons divisée en 2 clades :
*Clade des Chondrichthyens "poissons" cartilagineux’’ EX : requin, raie
* Clade des Ostéichthyens poissons qui ont des arêtes
La classe des Amphibiens (grenouille)
La classe des Reptiles (tortue serpent crocodile)
La classe des Oiseaux
La classe des Mammifères
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