Recherche et découverte de plantes à statut particulier sur le

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B o t a n i q u e
Recherche et découverte de plantes
à statut particulier sur le territoire
de la Garnison Valcartier
Louis-Marie Landry, Patrick Charbonneau, Caroline Dubé et Pierre Veillet
Résumé
Depuis l’adoption de la Loi sur les espèces en péril en 2002, le ministère de la Défense nationale (MDN) doit protéger et
rétablir les populations d’espèces sauvages en péril sur son territoire. Pour le territoire de la Garnison Valcartier, près de
Québec, aucun inventaire exhaustif d’espèces floristiques à statut particulier n’avait encore été fait. C’est pourquoi, en
2008 et 2009, le MDN a réalisé des inventaires pour déterminer s’il y a des espèces floristiques à statut particulier sur les
terres qu’il administre, et ainsi s’orienter pour prendre les mesures nécessaires à la protection des habitats. Les inventaires
ont été réalisés en période printanière, estivale précoce, estivale et estivale tardive. Quatre espèces floristiques à statut
particulier y ont été identifiées, soit la dentaire à deux feuilles (Cardamine diphylla), la listère australe (Listera australis),
la platanthère à gorge frangée (Platanthera blephariglottis var. blephariglottis) et la polygonelle articulée (Polygonella
articulata). De ces quatre espèces, la polygonelle articulée représente la mention la plus inusitée. Cette découverte représente environ 17 % des individus répertoriés au Québec par le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec.
L’habitat de la polygonelle articulée est sablonneux, influencé par des phénomènes d’érosion ; les systèmes dunaires en
sont l’exemple parfait. Sur la Garnison Valcartier, l’espèce a été trouvée en bordure d’un chemin de gravier et sur des dunes
affectées par des manœuvres de véhicules militaires. La présence de ces quatre espèces floristiques à statut particulier a
des implications au niveau de la gestion de ce territoire sous la responsabilité du MDN.
Introduction
En décembre 2002, la Loi sur les espèces en péril (LEP ;
LRC, 2002, ch. 29) a reçu la sanction royale. Cette loi contraint
les responsables de territoires domaniaux fédéraux à protéger et à
rétablir les populations d’espèces sauvages en péril qui se trouvent
sur leurs propriétés. Le ministère de la Défense nationale (MDN)
doit respecter cette loi et désire également considérer les espèces
identifiées dans la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables
(LEMV ; LRQ, c. E-12.01) du gouvernement du Québec.
La terminologie de la loi fédérale fait référence aux
espèces en péril, préoccupantes, en voie de disparition ou
menacées de l’être. La terminologie de la loi provinciale diffère
et fait mention d’espèces menacées, vulnérables ou susceptibles
d’être ainsi désignées. Afin de faciliter la lecture, nous utilisons
le terme « espèces à statut particulier » pour l’ensemble des
termes utilisés dans les lois fédérale et provinciale.
Pour le territoire de la Garnison Valcartier, près de
la ville de Québec, aucun inventaire exhaustif d’espèces
floristiques à statut particulier n’avait encore été fait. Il était
donc difficile de savoir s’il s’y trouvait des espèces sauvages
qui sont sous la protection des lois canadienne et québécoise.
Les obligations du gestionnaire du MDN à l’égard de
ces espèces sont :
prévenir la disparition des espèces à statut particulier de son
territoire ;
établir un plan d’action pour protéger les habitats des espèces
à statut particulier ;
le cas échéant, rétablir les populations des espèces à statut
particulier se trouvant sur son territoire.
Dans ce contexte, le MDN souhaitait réaliser des
inventaires permettant de déterminer s’il y a des espèces
floristiques à statut particulier sur les terres qu’il administre
afin de prendre, au besoin, les mesures nécessaires à leur
conservation.
L
L
L
Louis-Marie Landry est botaniste-écologiste chez Dessau, Service
gestion et études environnementales, bureau de Québec.
[email protected]
Patrick Charbonneau, M. Sc., est biologiste et responsable des
protocoles et des inventaires chez Dessau, Service gestion et
études environnementales, bureau de Québec.
[email protected]
Caroline Dubé est technicienne en biologie chez Dessau, Service
gestion et études environnementales, bureau de Québec.
[email protected]
Pierre Veillet est adjoint à l’Officier d’environnement de la
Garnison Valcartier au ministère de la Défense nationale.
[email protected]
Le naturaliste canadien, 135 no 1
hiver 2011
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Méthodologie
Zone d’étude
La zone d’étude est située sur la base des Forces armées
canadiennes de Valcartier (Garnison Valcartier), à environ
25 km au nord-ouest du centre-ville de Québec. Les superficies
inventoriées de la zone d’étude tiennent compte uniquement des
zones d’entraînement sécuritaires et elles couvrent 163,3 km2
(figure 1). Le reste du territoire est considéré dangereux et
l’accès y est strictement contrôlé en raison des risques associés
à la présence potentielle d’explosifs ou munitions non explosés.
Le secteur extrême sud du territoire du MDN est dédié à la
recherche militaire et est sous la juridiction de Recherche et
Développement pour la Défense Canada. Ce territoire n’a pas
été considéré dans la présente étude.
Figure 1. Localisation de la zone d’étude, territoire de la Garnison
Valcatier, nord-ouest de la ville de Québec.
Présélection des espèces et des habitats
à inventorier
Une présélection des espèces à statut particulier
potentiellement présentes dans le secteur de Valcartier (espèces
candidates) a d’abord été effectuée à partir d’une revue de
la littérature, soit selon leurs occurrences à proximité de la
Garnison, leur répartition connue et leurs habitats. Par la
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LA SOCIÉTÉ PROVANCHER D’HISTOIRE NATURELLE DU CANADA
suite, l’analyse des éléments responsables de la répartition des
espèces végétales en fonction des gradients environnementaux
(dépôts de surface, régime hydrique, peuplements forestiers,
régime des perturbations, température, exposition au soleil et
altitude) a permis de sélectionner les habitats correspondant
aux préférences des espèces présélectionnées. Cette analyse a
permis d’évaluer l’ensemble des habitats présents dans la zone
d’étude et de sélectionner ceux ayant le meilleur potentiel
pour favoriser les espèces à statut particulier sélectionnées.
Cette analyse a été réalisée à l’aide d’un système d’information
géographique (SIG ; ArcGIS 8.0, ESRI Canada Limited, Toronto,
Canada), dont les intrants étaient les gradients environ­ne­
mentaux précités.
Localisation des stations d’inventaire
Notre analyse a permis de stratifier le territoire de la
Garnison Valcartier en 14 types d’habitat dont le potentiel
a été estimé en quatre niveaux, allant d’un potentiel élevé à
un potentiel nul de présence d’espèces à statut particulier. À
partir de ces informations, des polygones à inventorier ont été
localisés selon les espèces potentiellement présentes et selon
leurs habitats préférentiels. Ainsi, 33 polygones à potentiel
élevé et 37 polygones à potentiel moyen et faible ont été
localisés sur un plan d’inventaire couvrant la zone d’étude.
Types d’inventaire
En 2007, nous avons développé un protocole d’inventaire
à partir d’aspects théoriques de base, tels que les types
d’inventaire à préconiser pour atteindre les objectifs de l’étude,
la phénologie, les prélèvements, etc. (Faessler, 1948 ; BraunBlanquet, 1965 ; Désy, 1967 ; Ceška et Roemer, 1971 ; MuëllerDombois et Ellenberg, 1974 ; Ceška, 1978 ; Barbour et collab.,
1999 ; Roberts-Pichette et Gillespie, 1999 ; Centre de données sur
le patrimoine naturel du Québec [CDPNQ], 2004).
La plupart des habitats présents sur le territoire de
la Garnison Valcartier étant trop vastes pour faire l’objet
d’inventaires exhaustifs, à l’exception des tourbières, l’inventaire
a reposé sur un échantillonnage de ces habitats. Deux
stratégies ont alors été établies selon la superficie des habitats
à inventorier. Lorsque les habitats couvraient une superficie
limitée (inférieure à 1 ha), une recherche systématique des
superficies a été retenue, c’est-à-dire que des transects espacés
de 10 m les uns des autres ont été réalisés de façon à couvrir
la surface à inventorier dans son ensemble. La recherche
systématique a été effectuée dans 33 polygones qui offraient
un potentiel élevé de présence des espèces candidates. Lorsque
les habitats couvraient des superficies importantes (supérieures
à 1 ha), l’approche était d’inventorier des parcelles de 100 m2,
espacées de 50 m (5 à 10 parcelles par polygone), à l’intérieur
desquelles une recherche systématique a été faite. Les parcelles
étaient localisées de façon à couvrir uniformément le polygone
à inventorier. Cette approche visait à inventorier des aires à
potentiel moyen ou faible de présence d’espèces candidates
présélectionnées. Ces placettes-échantillons (parcelles) ont été
localisées dans 37 polygones.
B o t a n i q u e
Périodes d’inventaire
L’inventaire de chacune des placettes-échantillons a été
réalisé durant quatre périodes d’inventaire réparties sur deux
ans (2008 et 2009) afin de maximiser les chances de trouver les
espèces recherchées en fonction du stade de développement le
plus favorable à leur identification sur le terrain. Les inventaires
ont donc été réalisés en période printanière, estivale précoce,
estivale et estivale tardive.
Taxonomie
La taxonomie (noms communs et latins) utilisée
dans le présent article suit celle de Brouillet et collab. (en
prép.), utilisée par FloraQuebeca (2010), et celle du Système
d’information taxonomique intégré (SITI, 2010).
La listère australe (Listera australis Lindl., syn. : Ophrys
australis (Lindl.) House) (SITI, 2010), est une orchidée
de bog palustre et de bog boisé. Elle est souvent associée
au mélèze laricin (Larix laricina), à l’andromède glauque
(Andromeda polifolia var. glaucophylla), à la smilacine trifoliée
(Maianthemum trifolium) et au kalmia à feuilles d’andromède
(Kalmia polifolia) (Dignard et collab., 2008).
Louis-Marie Landry
Discussion
Des 38 espèces candidates (tableau 1), seule­
ment deux espèces ont été découvertes sur le territoire
de la Garnison Valcartier : la listère australe et la
platanthère à gorge frangée. À cette liste s’ajoutent la
polygonelle articulée qui n’avait pas été initialement
identifiée comme ayant un potentiel de présence sur
le territoire, ainsi que la dentaire à deux feuilles qui, de
son côté, est protégée contre la récolte.
Frédéric Coursol
B
A
Louis-Marie Landry
Espèces floristiques à statut
particulier répertoriées
Quatre espèces floristiques à statut particulier
ont été identifiées sur le territoire de la Garnison
Valcartier, soit la dentaire à deux feuilles (Cardamine
diphylla), la listère australe (Listera australis), la
platanthère à gorge frangée (Platanthera blephariglottis
var. blephariglottis) et la polygonelle articulée
(Polygonella articulata) (tableau 2, figures 2 et 3). Les
localisations de la figure 3 ne concernent que les espèces
menacées ou susceptibles d’être désignées menacées
ou vulnérables et non l’espèce vulnérable à la récolte
commerciale (tableau 2). Des spécimens de polygonelle
articulée ont été récoltés et déposés à l’herbier LouisMarie de l’Université Laval.
Listère australe
Louis-Marie Landry
Résultats
Espèces candidates
La présélection des espèces à statut particulier a conduit
à l’élaboration d’un plan d’échantillonnage basé sur le potentiel
de retrouver ces espèces en fonction de leur habitat préférentiel.
Nous avons retenu 38 espèces candidates (tableau 1).
Dentaria incisa Small) (SITI, 2010) ont été observés à un même
endroit, soit près du lac à la Voile, situé à l’extrême nord-ouest
de la zone d’étude (non localisé précisément sur la figure 1).
La présence de cette espèce est généralement associée aux
érablières d’érable à sucre riches en humus et plus ou moins
humides (Sabourin, 2009). La dentaire à deux feuilles est
désignée espèce vulnérable au Québec depuis 2005 (CDPNQ,
2005). Elle est protégée en vertu de la LEMV. Toutefois, les
interdictions touchant cette espèce se limitent à la récolte
de plus de cinq spécimens entiers ou parties souterraines en
milieu naturel et à la vente de tout spécimen (article 5 du
Règlement sur les espèces floristiques menacées ou vulnérables et
leurs habitats [RRQ, c. E-12.01, r.0.4]).
Espèces floristiques à statut
particulier répertoriées
Dentaire à deux feuilles
Près d’une douzaine d’individus de dentaire
à deux feuilles (Cardamine diphylla (Michx.) Wood,
syn. : cardamine carcajou, Dentaria diphylla Michx.,
C
D
Figure 2. A) Dentaire à deux feuilles. B) Listère australe. C) Platanthère à
gorge frangée, variété à gorge frangée. D) Polygonelle articulée.
Le naturaliste canadien, 135 no 1
hiver 2011
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Tableau 1. Liste des espèces floristiques à statut particulier susceptibles de se retrouver sur le territoire de la Garnison Valcartier.
Nom français
Adlumie fongueuse
Ail des bois
Nom latin
Statut de protection de l’espèce
Provincial1
Fédéral2
Susceptible d’être désignée
–
Vulnérable
–
Période de floraison3
Adlumia fungosa
Estivale
Allium tricoccum var.
Printanière
tricoccum
Arabette à fruits réfléchis
Boechera retrofracta
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
(= Arabis holboelii var.
retrofracta)
Aréthuse bulbeuse
Arethusa bulbosa
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
Arisème dragon
Arisaema dracontium
Menacée
Préoccupante
Estivale précoce
Estivale
Arnica à aigrette brune
Arnica lanceolata ssp.
Vulnérable
Candidate4
lanceolata
Aster à feuilles de linaire
Ionactis linariifolia
Vulnérable
Candidate
Estivale tardive
(= I. linariifolius)
Aubépine de Brainerd
Crataegus brainerdii
Susceptible d’être désignée
–
Printanière
Botryche pâle
Botrychium pallidum
Susceptible d’être désignée
Candidate
Estivale précoce
Calypso bulbeux
Calypso bulbosa var.
Susceptible d’être désignée
–
Printanière
americana
Carex argenté
Carex argyrantha
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Carex de Mühlenberg
Carex muehlenbergii var.
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
muehlenbergii
Carex folliculé
Carex folliculata
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Cornifle échinée
Ceratophyllum echinatum
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Dentaire laciniée
Cardamine concatenata
Susceptible d’être désignée
–
Printanière
Droséra à feuilles linéaires Drosera linearis
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Dryoptère de Clinton
Dryopteris clintoniana
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Élyme des rivages
Elymus riparius
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Gaillet fausse-circée
Galium circaezans
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Ginseng à cinq folioles
Panax quinquefolius
Menacée
En voie de disparition
Estivale
Goodyérie pubescente
Goodyera pubescens
Susceptible d’être désignée
–
Toutes
Isoète de Tuckerman
Isoetes tuckermanii
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Listère australe
Listera australis
Menacée
Candidate
Printanière
Myriophylle menu
Myriophyllum humile
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Orchis brillant
Galearis spectabilis
Susceptible d’être désignée
–
Printanière
Platanthère à gorge frangée Platanthera blephariglottis Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
var. blephariglottis
Platanthère à grandes
Platanthera macrophylla
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
feuilles
Platanthère petite-herbe
Platanthera flava var.
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
herbiola
Proserpinie des marais
Proserpinaca palustris
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Scirpe de Torrey
Schoenoplectus torreyi
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Sélaginelle cachée
Selaginella eclipes
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Spiranthe lustrée
Spiranthes lucida
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
Strophostyle ocracé
Strophostyles helvola
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
Trichophore de Clinton
Trichophorum clintonii
Susceptible d’être désignée
–
Estivale précoce
Utriculaire à bosse
Utricularia gibba
Susceptible d’être désignée
–
Estivale tardive
Utriculaire à scapes
Utricularia geminiscapa
Susceptible d’être désignée
–
Estivale tardive
géminés
Utriculaire résupinée
Utricularia resupinata
Susceptible d’être désignée
–
Estivale tardive
Woodwardie de Virginie
Woodwardia virginica
Susceptible d’être désignée
–
Estivale
1. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP, 2010) et Arrêté ministériel concernant la publication
d’une liste d’espèces de la flore vasculaire menacées ou vulnérables susceptibles d’être ainsi désignées et concernant la publication d’une liste des espèces
de la faune menacées ou vulnérables susceptibles d’être ainsi désignées (RRQ, c. E-12.01, r.1).
2. Gouvernement du Canada (2007).
3. CDPNQ (2008a).
4. Espèce nécessitant une évaluation pour déterminer son statut de protection.
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Tableau 2. Espèces floristiques à statut particulier recensées sur le territoire de la Garnison Valcartier, 2008-2009.
Nom commun
Nom latin
Habitat où l’espèce
a été observée
Forêt de feuillus
Tourbière
Tourbière
Statut de protection
Fédéral2
Provincial1
3
Vulnérable
Aucun
Menacée
Aucun, espèce candidate4
Susceptible d’être désignée
Aucun
Dentaire à deux feuilles
Cardamine diphylla
Listère australe
Listera australis
Platanthère à gorge frangée Platanthera blephariglottis
var. blephariglottis
Polygonelle articulée
Polygonella articulata
Dunes et sable exposé
Susceptible d’être désignée
Aucun
1. Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP, 2010) et Arrêté ministériel concernant la publication
d’une liste d’espèces de la flore vasculaire menacées ou vulnérables susceptibles d’être ainsi désignées et concernant la publication d’une liste des espèces
de la faune menacées ou vulnérables susceptibles d’être ainsi désignées (RRQ, c. E-12.01, r.1).
2. Gouvernement du Canada (2007).
3. Cette espèce est désignée vulnérable à la récolte commerciale. Les interdictions générales prévues à l’article 16 de la Loi sur les espèces menacées
ou vulnérables (LRQ, c. E-12.01) ne s’appliquent pas de façon intégrale. Des précisions sont apportées à l’article 5 du Règlement sur les espèces
floristiques menacées ou vulnérables et leurs habitats (RRQ, c. E-12.01, r.0.4). La mise en place de mesures d’atténuation à leur égard dans les projets
de développement ou d’aménagement est facultative (CDPNQ, 2008b).
4. Espèce nécessitant une évaluation pour déterminer son statut de protection.
Figure 3. Localisation des espèces floristiques à statut particulier sur le territoire de la Garnison Valcartier.
La listère australe est sur la liste des espèces menacées au
Québec (MDDEP, 2010). Possédant un rang S2, cette espèce est
en déclin (CDPNQ, 2008b). Le niveau S (subnational) exprime
la priorité de conservation pour l’espèce au Québec et les cotes
S1 à S5 la priorité de conservation en ordre décroissant. La
priorité est déterminée en fonction de l’importance relative
de l’espèce présente d’après sa fréquence et son abondance
(Labrecque et Lavoie, 2002), les éléments cotés S1, S2 et S3
étant considérés précaires.
Il y avait, au moment de l’étude, un total de 26 occur­
rences de la listère australe dans la province de Québec, dont
deux étaient disparues (Dignard et collab, 2008). La mention
la plus nordique se situe au Saguenay–Lac-Saint-Jean, à la
limite nord de la réserve faunique des Laurentides (Desmeules,
2002). Plus de la moitié de ces populations comptait moins
de 100 individus. Au total, 3 000 individus ont été dénombrés
dans les tourbières québécoises. Lors de notre inventaire
estival précoce, seulement 20 individus de cette espèce ont été
identifiés dans une tourbière située dans le secteur administratif
de la Garnison (figure 3).
Platanthère à gorge frangée
La platanthère à gorge frangée (Platanthera blepha­
riglottis var. blephariglottis (Willd.) Lindl., syn. : Habenaria
blephariglottis (Willd.) Hook., Blephariglotis blephariglottis
(Willd.) Rydb.) (SITI, 2010) est une orchidée de bog palustre
Le naturaliste canadien, 135 no 1
hiver 2011
19
Louis-Marie Landry, Dessau
et de fen palustre. Elle est susceptible d’être désignée
menacée ou vulnérable au Québec. On lui a attribué
un rang S3 et elle est identifiée comme étant en déclin
(CDPNQ, 2008b).
Les résultats de la revue de la littérature
disponible au MDN ainsi que les inventaires effectués
en 2008 et 2009 cumulent quatre mentions de cette
espèce sur le territoire de la Garnison Valcartier (secteur
administratif ; figure 3). En effet, selon des inventaires
réalisés en 1999, cette espèce a été observée dans trois
tourbières du secteur administratif de la Garnison. De
plus, elle a aussi été trouvée dans une tourbière localisée
dans une zone dangereuse (mention la plus à l’ouest sur
la figure 3). Enfin, nos inventaires ont permis d’observer
B
A
la platanthère à gorge frangée dans la tourbière
principale du secteur administratif située au centre Figure 4. Habitats de la polygonelle articulée sur le territoire de la Garnison
Valcartier. A) Dunes de sable perturbées par des véhicules
de la figure 3. Selon nos observations sur le terrain,
militaires. B) Bord du chemin Bouchard.
nous estimons cette population à plusieurs dizaines
de milliers d’individus. Une seconde population a été
1 est historique (non observée au cours de 20 dernières
observée dans un secteur tourbeux au pourtour du lac Rond
années) et 5 mentions restent à qualifier (bonne, passable,
(localisé au nord de la figure 3). Nous l’estimons à près d’une
faible, historique, etc.).
centaine d’individus.
La polygonelle articulée est une héliophile stricte (qui
Polygonelle articulée
se développe dans des habitats ensoleillés) et xérophile (habitat
La polygonelle articulée (P. articulata (L.) Meisn., syn. : sec ; CDPNQ, 2008b et 2010). Dans les milieux naturels du
Delopyrum articulatum (L.) Small, Polygonum articulatum Québec et de l’Ontario, l’habitat de la polygonelle articulée
L.) (SITI, 2010) est une herbacée annuelle de la famille des comprend principalement les milieux ouverts, notamment les
Polygonacées qui se rencontre dans des habitats terrestres rivages sablonneux et les dunes de sable (CDPNQ, 2008b et
sablonneux (Lewis, 1991). Elle est présentement sur la liste des 2010 ; Oldham et Brinke, 2009 ; figure 4A). Dans les milieux
espèces susceptibles d’être désignées menacées ou vulnérables anthropiques de ces deux mêmes provinces, son habitat est
au Québec, possède un rang S2 et les populations sont typiquement associé aux bordures de voies de transport
considérées stables (CDPNQ, 2008b). La polygonelle articulée (chemins, remblais, routes, voies ferrées ; figure 4B) (Oldham et
n’a aucun statut au Canada (Gouvernement du Canada, 2007 ; Brinke, 2009 ; CDPNQ, 2010). Les perturbations anthropiques
tableau 2). Par comparaison, aux États-Unis, elle est désignée qui ressemblent aux perturbations naturelles (p. ex. : les feux
rare en Indiana et en danger en Iowa et en Pennsylvanie de forêt) augmentent le taux de survie des espèces associées
(United States Department of Agriculture – Natural Resources et adaptées aux perturbations naturelles, notamment la
polygonelle articulée (Bowles et collab., 1990). Les habitats
Conservation Service, 2010).
Lors de nos inventaires, une population de polygonelle décrits par le CDPNQ sont comparables aux habitats décrits
articulée a été observée dans une dune de sable située le long du dans les flores classiques, par exemple Britton et Brown (1913),
chemin Bouchard (figure 3). Nous avons estimé cette population incluant, entres autres, les sables des rivages de mers, de lacs et
par extrapolation à plus de 10 000 individus. Selon les données de rivière, les systèmes dunaires à l’abri des sels marins, les sols
actuelles, sa localisation serait la plus à l’est de la province sablonneux le long de la côte est américaine, les corridors de
de Québec. De plus, elle représente un fort pourcentage des transport et les zones de déblais (Lewis, 1991 ; Flora of North
America Editioral Committee [FNA], 1993 ; Iverson et collab.,
individus répertoriés à ce jour au Québec (environ 17 %).
À la suite de cette découverte, une recherche systématique 1999 ; Holst et collab., 2003 ; Northern Ontario Plant Database,
a été menée dans un rayon de 2 km en périphérie de l’occurrence 2010). Les habitats favorables à la polygonelle articulée sont
de la polygonelle articulée, mais aucune autre population n’a été typiquement sablonneux et ouverts, suggérant que cette espèce
est peu compétitive (Lewis, 1991). Le Robert W. Freckmann
découverte.
Herbarium (2009) de l’Université du Wisconsin, quant à lui,
La polygonelle articulée :
précise que la polygonelle articulée croît dans les sols secs,
une observation particulière
sablonneux et acides. Les références consultées pointent toutes
Habitat et répartition
vers les mêmes types d’habitat : les sols sablonneux ouverts
influencés
par des phénomènes d’érosion (hydrique ou éolien).
Selon les données obtenues du CDPNQ (2010),
Au
Québec, la polygonelle articulée possède une
22 occur­rences de la polygonelle articulée étaient documentées
répartition
périphérique nord (CDPNQ, 2008b ; figure 5).
au Québec au moment de l’étude. La qualité de ces 22 mentions
Elle
est
présente
dans cinq régions administratives du Québec
est variable : 4 sont bonnes, 10 sont passables, 2 sont faibles,
20
LA SOCIÉTÉ PROVANCHER D’HISTOIRE NATURELLE DU CANADA
Louis-Marie Landry, Dessau
B o t a n i q u e
B o t a n i q u e
Figure 5. Répartition de la polygonelle articulée au Québec et
dans l’est de l’Ontario.
(Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mauricie, Outaouais, AbitibiTémiscamingue et Capitale-Nationale) ainsi que dans quatre
des provinces naturelles (Basses-terres du Saint-Laurent,
Laurentides méridionales, Laurentides centrales et Bassesterres de l’Abitibi et de la Baie James) (CDPNQ, 2008b). La
figure 5 montre les occurrences de la polygonelle articulée au
Québec et dans l’est de l’Ontario selon les données obtenues du
CDPNQ et du Natural Heritage Information Center (NHIC).
L’espèce est également présente sur l’Île-du-PrinceÉdouard et dans 20 États américains, du Maine à la Floride
(Horton, 1963 ; FNA, 1993). La consultation du Centre de
données sur la conservation du Canada atlantique (2006)
révèle qu’elle serait introduite au Nouveau-Brunswick. Goltz
(2002) précise que, dans cette province, la polygonelle articulée
continue à se répandre le long de l’autoroute transcanadienne
(Autoroute 1).
Hypothèses de dispersion
Dynamique des populations au Québec
La dynamique des populations de la polygonelle
articulée peut être conceptualisée par trois conditions essen­
tielles de base : la présence d’une source de semences, un
vecteur de transport et un milieu récepteur favorable à
l’implantation de l’espèce.
En milieu naturel, les minuscules achaines de la
polygonelle articulée, étroitement ovoïdes-pyramidaux et
pointus (Britton et Brown, 1913), de la grosseur d’un grain
de sable, sont principalement transportés par le vent (Lewis,
1991). Ce dernier déplace le sable des dunes, formant et
déformant ces dernières, et emporte les achaines qui sont
constamment enterrés, déterrés et redistribués (Petru et
Menges, 2004) jusqu’à la rencontre des conditions favorables à
la germination des graines.
En milieu anthropique, les travaux de construction et
d’entretien des corridors de transport permettent de créer et de
maintenir des habitats sablonneux avec une faible compétition
interspécifique. La manipulation du sable, par l’entremise des
travaux d’excavation, de déblai, de transport, de remblai et de
nivellement des chaussées créent des conditions analogues aux
dynamiques et processus naturels de création et de maintien
des habitats sablonneux ouverts. Par ailleurs, l’érosion des
bordures de route contribue aussi à créer des habitats propices
à l’implantation de la polygonelle articulée.
La répartition de certaines espèces végétales est lar­
ge­m ent influencée par les corridors de transport (p. ex. :
Ercelawn, 1999 ; Maheu-Giroux et de Blois, 2007 ; Lavoie,
2008 ; Jodoin et collab., 2009). Entres autres, l’épandage de
sable et gravier sur les routes en période hivernale contribue
à distribuer les semences de polygonelle articulée provenant
de certaines sablières. En Ontario, la polygonelle articulée se
rencontre parfois dans des sablières (M.J. Oldham, NHIC,
comm. pers.). Ces sablières servent alors de source de semences
et les camions d’épandage deviennent ainsi des vecteurs pour
distribuer les fruits le long des habitats récepteurs, soit les
bordures de route.
Les semences peuvent aussi voyager par leur adhésion
à certaines surfaces, tel le dessous des automobiles ou les
semelles de chaussures (Polster et Landry, 1993).
Au Québec, les chemins de sable et de gravier ainsi que
les remblais de sable des chemins de fer contribueraient à la
création d’habitats favorables à la polygonelle articulée. Les
activités humaines créeraient ainsi des habitats à des endroits
qui seraient autrement recouverts d’une dense végétation peu
favorable à l’établissement de cette espèce.
Considérations historiques et récentes
pour l’occurrence de Valcartier
La polygonelle articulée fait partie de la florule de
l’Ottawa, comprenant une remarquable individualité attribuable
à des migrations provenant des Grands Lacs et datant probablement du début des temps post-glaciaires, soit à la période
Champlain (Marie-Victorin, 2002).
Dans le contexte du déplacement des fruits de la
polygonelle articulée par le biais de véhicules ou de personnes,
il est fort possible que certaines des occurrences isolées et
éloignées (figure 5) proviennent de populations localisées
plus au sud, en particulier si ces populations se trouvaient à
proximité d’emprises de chemin de fer.
Dans le cas de Valcartier, la présence d’un ancien
chemin de fer sur bois (The Quebec & Gosford Wooden Railway,
inauguré en 1870), adjacent à la Garnison (Linteau et collab.,
1989), maintenant transformé en piste cyclable, aurait peutêtre été un vecteur de distribution des semences de polygonelle
articulée. Cette espèce a d’ailleurs été récemment trouvée à six
autres endroits le long de cette ancienne ligne de chemin de
fer, soit à 6 km, 13 km, 19 km, 23 km, 25 km et à 28 km à
l’ouest de la Garnison (L.-M. Landry, obs. pers., juillet 2002 et
juillet 2010 ; figure 5), ce qui semble soutenir l’hypothèse de
ce vecteur de transport. Un autre vecteur possible des fruits
de la polygonelle articulée pourrait aussi être les véhicules
militaires qui sont déplacés entre les différentes bases militaires
Le naturaliste canadien, 135 no 1
hiver 2011
21
B o t a n i q u e
canadiennes. Ainsi, des véhicules en provenance de la base
de Petawawa, située en Ontario (figure 5), vers la Garnison
Valcartier pourraient également expliquer la présence de
la polygonelle articulée sur le territoire étudié. Des études
génétiques permettraient de tester ces hypothèses.
Gestion des espèces floristiques à statut
particulier sur le territoire du MDN
Le respect de la LEP implique des contraintes de
gestion du territoire et la mise en place de stratégies de
conservation qui compliquent l’utilisation d’un territoire dédié
à l’entraînement militaire. La découverte d’espèces à statut
particulier sur certains sites ayant des vocations militaires,
comme le lac Rond, peut impliquer une modification des usages
à ces endroits. En effet, les gestionnaires des troupes terrestres
utilisent ce lac pour les manœuvres aquatiques des véhicules
militaires amphibies le long d’un trajet d’entraînement. La
découverte d’une population de platanthère à gorge frangée
pourrait forcer le gestionnaire des lieux à mettre en place
des mesures d’atténuation supplémentaires afin de préserver
cette population. La platanthère à gorge frangée est toutefois
considérée comme « espèce susceptible d’être désignée me­na­
cée ou vulnérable » et n’est donc pas encore désignée en vertu
de la LEMV, et par conséquent non protégée par la LEP.
Le gestionnaire n’est donc pas obligé d’intervenir pour la
protection de cette plante au lac Rond.
La listère australe, quant à elle, maintenant désignée
menacée en vertu de la LEMV, est protégée par la LEP. Toute­
fois, à l’heure actuelle, le site où se trouvent les mentions de
l’espèce (figure 3) n’est pas menacé par des activités militaires.
Advenant une modification de l’utilisation du site, il faudra
démontrer que l’activité prévue peut endommager ou
détruire la résidence de l’espèce avant d’exiger des mesures de
conservation en vertu de la LEP.
Afin d’optimiser la gestion du territoire dans le
contexte de la conservation des espèces à statut particulier, il
importe de bien comprendre leur écologie. Les connaissances
de l’écologie de la polygonelle articulée révèlent que, parmi
les conditions essentielles à sa survie, son habitat doit être
sablonneux, demeurer ouvert et libre d’une compétition
interspécifique intense. Dans le contexte de la présence de la
polygonelle articulée à la Garnison Valcartier, l’application
de ces connaissances signifie qu’il est nécessaire de maintenir
des perturbations du couvert végétal à une fréquence et une
intensité suffisantes pour conserver les conditions écologiques
comparables aux premiers stades de succession végétale, soit
par le maintien d’un terrain sablonneux avec peu de végétation.
La planification d’un régime de perturbations toutefois res­
treint en dehors des phases végétative et reproductive de
l’espèce, serait favorable à sa conservation.
22
LA SOCIÉTÉ PROVANCHER D’HISTOIRE NATURELLE DU CANADA
Conclusion
Quatre espèces végétales à statut particulier ont
été recensées sur le territoire de la Garnison Valcartier. La
polygonelle articulée est une nouvelle espèce pour le territoire
et représente la mention la plus à l’est du Québec. Il est
probable que cette nouvelle occurrence soit le fruit d’une
introduction liée aux activités anthropiques historiques et
actuelles. Des mesures préventives devront être mises en œuvre
par les gestionnaires de la Garnison Valcartier pour contenir
la propagation des espèces floristiques sur son territoire et à
l’extérieur de ce dernier. Ces mesures visent non seulement les
espèces exotiques envahissantes, mais également l’introduction
d’espèces non indigènes au site, comme c’est probablement le
cas de la polygonelle articulée.
Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier le ministère de la
Défense nationale qui a donné son autorisation pour la
publication des résultats de l’étude. Nous remercions Maryse
Cloutier pour sa contribution aux travaux de terrain. Nous
remercions Vincent Piché du MDDEP qui a fourni les données
relatives aux occurrences de la polygonelle articulée au Québec
et l’autorisation de les publier. Nous sommes également
reconnaissants envers Michael J. Oldham et William J. Crins
du ministère des Ressources naturelles de l’Ontario, pour
nous avoir fourni les données du NHIC ainsi que leurs bases
de données personnelles sur les occurrences de la polygonelle
articulée en Ontario. Nous tenons à remercier Frédéric Coursol
pour la photographie de la listère australe, Johanne Boulanger
et Karine Fortier pour la production des cartes, et Nathalie
Loubier pour la révision du texte. Enfin, nous remercions
Michel Crête et Robert Gauthier pour les commentaires
judicieux apportés au manuscrit. 
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