BUSINESS PLAN Ferme Agricole Maison d’Hôtes mai 2018 M. CHAHBI Permaculture Contenu du plan de projet : 1. RESUME 2. ORGANISATION DE NOTRE STRUCTURE 3. APERÇU DU PROJET 4. SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE 5. STRATEGIE 6. OPERATIONS 7. PLAN FINANCIER 8 ANNEXES 2 SOMMAIRE 1. RESUME 5 2. ORGANISATION DE NOTRE STRUCTURE 7 3. APERÇU DU PROJET 8 4. SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE 8 5. STRATEGIE 5.1 Notre motivation 11 11 5.2 Avantage concurrentiel 5.2.1 Elevage Bovin Laitier & Elevage Bovin à l’Engraissement 5.2.2 Permaculture 5.2.3 Maison d’Hôtes Rurale 11 11 11 13 5.3 Plan commercial 14 5.4 Analyse SWOT 14 Strenth 14 Weaknesses 14 Opportunities 14 Threats 14 6. OPERATIONS 6.1 Ferme Agricole 6.1.1 Elevage Bovin Laitier Données techniques Evolution des effectifs et des flux du troupeau Les ateliers de production La construction des bâtiments d’élevage Les besoins alimentaires du troupeau Calendrier fourrager Apports alimentaires Aspect financier Les frais d’exploitation Besoins en personnel Besoins en aliments de bétail et autres frais Investissements dans un élevage bovin laitier 15 15 15 15 16 18 19 21 21 21 23 23 23 24 24 3 Recettes prévisionnelles 6.1.2 Elevage Bovin à l’Engraissement Données techniques Choix des animaux Bâtiments d’élevage Logement de finition Stockage des aliments Conduite alimentaire du troupeau Encadrement sanitaire Aspect financier Les frais d’exploitation Besoins en personnel Besoins en aliments de bétail et autres frais Investissements dans un élevage bovin à l’engraissement Recettes prévisionnelles 6.1.3 Permaculture Maraîchage biologique Données techniques Aspect financier Besoins en personnel Investissements en maraîchage biologique "Permaculturel" Recettes prévisionnelles Forêt comestible Données techniques Aspect financier Investissements en forêt comestible Recettes prévisionnelles 6.2 Maison d’Hôtes Rurale 6.2.1 Plan des Ressources Humaines 6.2.2 Plan des Ressources Matérielles Rénovation & Equipement de la Maison d’Hôtes Consommations de la Maison d’Hôtes 6.2.3 Recettes prévisionnelles 7. PLAN FINANCIER 25 26 26 26 27 27 28 28 29 29 29 29 30 30 31 32 32 32 33 33 33 34 35 35 37 37 37 38 38 38 38 39 39 40 7.1 Compte de résultat annuel détaillé 40 7.2 Compte de résultat annuel général 41 8 ANNEXES 42 4 1. Résumé Un projet deux en un ! Notre projet a pour ambition d’établir une Ferme Agricole et une Maison d’Hôtes dans le cadre tu tourisme rural. Le projet sera implanté sur une superficie d’environ 45 hectares. La ferme agricole se compose de 3 activités principales : L’élevage bovin laitier ; L’élevage bovin à l’engraissement ; La Permaculture : Maraîchage biologique et Forêt comestible. La permaculture : un concept nouveau, plus efficace que l’agriculture biologique, basé sur "l’imitation" de la nature, il permet d’optimiser considérablement la production tout en ayant recours à des solutions qui préservent l’environnement, cependant il faut s’assurer que le personnel soit bien formé aux techniques de la permaculture qui sont différentes de celles de la culture conventionnelle. Ces techniques sont pourtant anciennes mais oubliées avec le temps et la "modernisation". Pour le tourisme rural, il s’agit de la création d’une Maison d’Hôtes composée de 12 suites en rénovant une maison existante d’une superficie d’environ 1000 m². L’investissement total nécessaire à l’ensemble du projet est d’environ : 8 MDH réparti comme suit : La Ferme Agricole : 2,9 MDH ; La Maison d’Hôtes : 5,1 MDH ; La marge brute annuelle est de l’ordre de 2,6 MDH répartie comme suit : La Ferme Agricole : 1,2 MDH La Maison d’Hôtes : 1,4 MDH Par ce projet nous aspirons aussi à participer à lutter contre la pauvreté et le chaumage et à préserver les équilibres sociaux, environnementaux et économiques de notre pays. Notre projet va permettre d’employer 26 personnes dont 5 employés pour l’ensemble du projet, le reste est réparti comme suit : La Ferme Agricole : 13 personnes dont : Elevage Bovin Laitier : 7 personnes Elevage Bovin à l’Engraissement : 4 personnes Permaculture : 2 personnes La Maison d’Hôtes : 8 personnes 5 Cela dit, notre projet 2 en 1 concorde parfaitement avec la stratégie Plan Maroc Vert de notre pays; et partagent une vision commune de développement agricole et rural, qui s'inscrit dans la durabilité. 6 2. Organisation de notre structure Notre structure a pour objectif de créer une Ferme Agricole et une Maison d’Hôtes dans le cadre du tourisme rurale. La Ferme Agricole sera implanté sur une superficie d’environ 45 hectares. Par ce projet, nous aspirons aussi à participer à luter contre la pauvreté et le chaumage en créant de nouveaux emplois tout en préservant les équilibres sociaux, environnementaux et économiques de notre société. Cela dit, notre projet 2 en 1 : Ferme Agricole et Maison d’Hôtes dans le cadre du tourisme rural concorde parfaitement avec la nouvelle stratégie du Maroc : Plan Maroc Vert, qui concerne les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Cette nouvelle stratégie repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire. Par ce projet nous partageons ainsi une vision commune de développement agricole et rural qui s'inscrit dans la durabilité. Notre organisation reconnaît le fait que l’équipe managériale et opérationnelle est un élément déterminant pour le succès de ce projet. 7 3. Aperçu du projet Notre projet consiste en la réalisation d’une Ferme Agricole et d’une Maison d’Hôtes. Ils seront implantés sur une superficie d’environ 45 hectares : Ferme Agricole : La ferme agricole se compose de 3 activités principales : L’élevage bovin laitier ; L’élevage bovin à l’engraissement ; La Permaculture : Maraîchage biologique et Forêt comestible. Cette ferme va permettre de participer à subvenir aux besoins de notre société notamment en lait, viandes et légumes. La permaculture, un concept nouveau, plus efficace que l’agriculture biologique, permet d’optimiser considérablement la production tout en ayant recours à des solutions qui préservent l’environnement. En plus de ses bienfaits environnementaux, la forêt comestible servira de lieu de promenade pour la Maison d’Hôtes rurale. Maison d’Hôtes : Il s’agit de la création d’une maison d’hôtes rurale composée de 12 suites en rénovant une maison existante d’une superficie d’environ 1000 m². 4. Situation économique et sociale Plan Maroc vert : La nouvelle stratégie agricole au Maroc : Plan Maroc Vert, concerne les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Ces secteurs contribuent à 19% du PIB national et ont un rôle capital dans la stabilité macro-économique du pays. Et du côté social, ces secteurs emploient plus de 4 millions de personnes et une lourde responsabilité leur incombe quant à la sécurité alimentaire de plus de 30 millions de consommateurs. Le secteur agricole est ainsi l’un des principaux secteurs d’activité au niveau national. Cette nouvelle stratégie repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire. 8 Besoin en lait : Le développement de la production laitière figure parmi les priorités du Ministère de l'Agriculture, du développement Rural et des Pêches Maritimes, et ce pour faire face à la demande croissante en lait et ses dérivés. Besoin en viandes rouges : L’évolution de la production des viandes rouges entre 1990 et 2006 a été marquée par un équilibre entre l’offre et la demande exprimée, se traduisant par une augmentation moyenne de 1% par an pour atteindre 350.000 tonnes environ. Selon la stratégie d’élevage élaborée pour l’horizon 2020, la production de viande rouge devrait connaître une amélioration à un rythme plus élevé (1,16% par an) pour atteindre 440.000 tonnes en l’an 2020. La demande environnementale : La prise de conscience en faveur de la préservation des ressources naturelles s’est récemment élargie à l’ensemble de l’opinion publique et des décideurs. L’agriculture jusque là surtout mise en question par ses effets de pollution locale, est de plus en plus concernée par les effets du changement climatique et son rôle à l’égard de la biodiversité. La permaculture : L'agriculture biologique - avantages et inconvénients : L'agriculture biologique connaît un fort essor depuis les années 60. Les scandales sanitaires, liés à l'utilisation de pesticides notamment, se multiplient et amènent à reconsidérer un mode de culture plus respectueux de l'environnement, de la biodiversité et de la santé humaine. La différence entre agriculture biologique et agriculture conventionnelle tient à l’origine des produits (engrais et pesticides) utilisés. En agriculture biologique, les pesticides et engrais doivent être "d’origine naturelle" (c’est à dire qu’il doit s’agir de produits que l’on peut trouver dans des matérielles naturelles, comme le sulfate de cuivre minéral), alors qu’en agriculture conventionnelle, ils peuvent être synthétiques (c’est à dire fabriqués en laboratoires). Le bio comporte des avantages à la fois pour le consommateur (qualité des produits, aucun résidu chimique) et pour l’environnement, notamment par la préservation des sols et des nappes phréatiques, ainsi que par la moindre consommation d’eau et d’énergie. En revanche, les rendements du bio sont en général inférieurs à ceux du conventionnel, ce qui entraîne des coûts d’exploitation (et donc des prix de vente) plus élevés. La charge de 9 travail des exploitants est en outre accrue par l’impossibilité du recours aux produits chimiques. La Permaculture – une solution miraculeuse : La Permacuture, de l'expression anglaise "Permanent Agriculture", soit une agriculture qui se veut permanente et durable, est la conception et la maintenance d'écosystèmes productifs agricoles, ayant la même diversité, stabilité et souplesse que les écosystèmes naturels. Cette technique permet d’augmenter considérablement la production tout en limitant la dégradation de l’environnement (voir annexe 2 : Permaculture - définition du concept et annexe 3 : exemples réussis dans le monde). Cependant, en exploitation maraichère biologique qui se base sur la permaculture, il est nécessaire que le personnel soit bien formé sur les techniques de la permaculture qui sont différentes de celles de la culture conventionnelle. Ces techniques sont pourtant anciennes mais oubliées avec le temps et la "modernisation". Le tourisme durable : Le tourisme de masse ayant déjà démontré ses limites et fait l’objet de critiques de la part des associations internationales de la protection de l’environnement, cède peu à peu sa place au tourisme durable. Ce dernier tient compte de la protection de l’environnement et de la sauvegarde des richesses naturelles en offrant aux touristes des produits bio et des cultures tout à fait originales. Dans le cadre de la stratégie de développement du secteur touristique basée sur le développement territorial et la diversification de l’offre, le ministère du tourisme affirme porter une attention particulière au tourisme rural. Et pour cause, l’Etat estime que l’implication des populations locales dans la chaîne de valeur touristique dans le milieu rural a des impacts significatifs sur la création d’emplois et des activités génératrices de revenus. 10 5. Stratégie 5.1 Notre motivation Notre projet consiste en la réalisation d’une Ferme Agricole et d’une Maison d’Hôtes. Ces deux derniers seront implantés sur une superficie d’environ 45 hectares, en ayant également pour ambition de participer à luter contre la pauvreté et le chaumage en créant de nouveaux emplois tout en préservant les équilibres sociaux, environnementaux et économiques de notre société. Cette ambition est motivée d’avantage par la nouvelle stratégie agricole au Maroc (Plan Maroc Vert), qui concerne les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie. Ces secteurs contribuent à 19% du PIB national et ont un rôle capital dans la stabilité macro-économique du pays. Et du côté social, ces secteurs emploient plus de 4 millions de personnes et une lourde responsabilité leur incombe quant à la sécurité alimentaire de plus de 30 millions de consommateurs. Cette nouvelle stratégie repose sur deux piliers majeurs : l’agriculture moderne et solidaire. Cela dit, notre projet 2 en 1: Ferme Agricole avec maraîchage biologique qui se base sur la Permaculture et Maison d’Hôtes dans le cadre du tourisme rural, concorde parfaitement avec la stratégie Plan Maroc Vert et partagent une vision commune de développement agricole et rural, qui s'inscrit dans la durabilité. 5.2 Avantage concurrentiel 5.2.1 Elevage Bovin Laitier & Elevage Bovin à l’Engraissement Face à la demande croissante en lait et ses dérivés et en viandes rouges notamment bovines, il est nécessaire d’optimiser l'utilisation de l'ensemble des facteurs de production et d’opter pour des unités d’engraissement rationnelles assurant une meilleure productivité et par conséquent, une amélioration de la consommation à travers la diminution des prix de revient du lait et du kilogramme de viande produits. 5.2.2 Permaculture Le Maraîchage Biologique consiste dans notre cas à cultiver des légumes bio en s’inspirant de la permaculture et quasiment sans recours à la motorisation sur une superficie d’environ 11 1 ha. Cette technique permet d’augmenter considérablement la production tout en limitant la dégradation de l’environnement. Les objectifs principaux de la permaculture sont : 1. Constituer un système viable à long terme ; 2. Constituer un système respectueux de l’environnement et de la santé ; 3. S’assurer de ne pas dépendre outre mesure d’un fournisseur extérieur. Il faudra donc développer une démarche holistique afin d’obtenir de hauts niveaux de production sur une petite surface et d’augmenter la valeur ajoutée de cette production (voir figure 1 et annexe 4 sur les avantages de la polyculture). Pour la forêt comestible, la finalité est de développer des agroécosystèmes résilients ayant un moindre recours aux énergies fossiles, nécessitant peu d’entretien et favorisant une diversité sauvage et domestique, avec une forte présence d’arbres et de plantes vivaces. Elle est constituée d’arbres à coques, de fruitiers et d’arbustes comestibles. Elle est également un lieu de culture de légumes de garde (courges, pomme de terre, etc.). L’ensemble pourra à terme former un "paysage de résilience", susceptible de procurer à une communauté locale des éléments de base : de la nourriture, des matériaux pour l’artisanat, des fibres, etc. Ce projet ambitieux a pour vocation de remplir de nombreuses fonctions : écologique, pédagogique, alimentaire, artisanale, économique, touristique etc. La forêt comestible est en effet un lieu de promenade idéale pour les enfants de l’OAO et pour les touristes de la Maison d’Hôtes Rurale. 12 Figure 1 : Cartographie heuristique de stratégies développées par des maraichers pour une viabilité sans motorisation 5.2.3 Maison d’Hôtes Rurale Le tourisme de masse cède peu à peu sa place au tourisme durable. Ce dernier tient compte de la protection de l’environnement et du respect de la communauté locale tout en offrant aux touristes une richesse culturelle, des aliments bio et des créations artisanales tout à fait originales. Notre projet de Maison d’Hôtes à Had Soualem constitue un lieu idéal de tourisme rural qui s’inscrit dans la durabilité. 13 5.3 Plan commercial Les produits de l’élevage bovin laitier et à l’engraissement ainsi que les produits du maraîchage biologique et de la forêt comestible seront vendu de préférence en interne à la Maison d’Hôtes. Les produits du maraîchage biologique, de la forêt comestible ainsi que les autres produits en surplus seront vendus aux particuliers, aux restaurateurs et aux magasins spécialisés… Pour la Maison d’Hôtes Rurale, afin de faire connaître cet établissement touristique, il est important d’investir dans la communication : Création d’un site internet ; Cartes visites et flyers ; Conclure des conventions avec des agences de voyages ; Adhérer à des réseaux sur internet fréquemment visités par les touristes souhaitant séjourner au Maroc ; S’abonner éventuellement au guide du routard ; Participer aux salons de niche. Pour maximiser le bénéfice, il est possible de proposer les locaux pour l’organisation d’expositions, de séminaires ou de cérémonies de signature de livres… La ferme agricole pourra également servir de ferme pédagogique, conclure éventuellement des conventions avec des écoles… 5.4 Analyse SWOT Strenth Un projet social qui concorde avec la stratégie Plan Maroc Vert avec une vision commune de développement agricole et rural qui s'inscrit dans la durabilité Création d’emplois et lutte contre la pauvreté Optimisation de la production de lait et de viandes rouges Maraîchage biologique et forêt comestible en Permaculture : cette technique imite la nature et permet d’augmenter considérablement la production tout en limitant la dégradation de l’environnement Opportunities Une demande croissante en lait et ses dérivés Une demande croissante en viandes rouges La prise de conscience de l’importance de préserver l’environnement Le Plan Maroc Vert Le Développement Durable Weaknesses Le personnel doit être bien formé sur les techniques de la Permaculture qui sont différentes de celles de la culture conventionnelle. Ces techniques sont pourtant anciennes mais oubliées avec le temps et la "modernisation". Threats L’achat de semences produisant des fruits dont les graines sont stériles, et qui implique leur rachat tous les ans Le tourisme de masse 14 6. Opérations 6.1 Ferme Agricole 6.1.1 Elevage Bovin Laitier Données techniques L’élevage bovin laitier consiste en l'installation d'un élevage de 50 vaches laitières. Voici quelques données techniques de base pour permettre une production optimale : Le cheptel à acquérir pour la production laitière est constitué de vaches de race Frisonne Pie-Noire Holsteinisée achetées comme génisses pleines de plus de cinq mois (voir image 1). Image 1 : vaches de race Frisonne Pie-Noire Holsteinisée Tous les produits mâles seront vendus avant 6 mois d'âge L'effectif des vaches sera maintenu stable ; Les génisses nées sur l'exploitation connaîtront trois destinations : Les génisses de première catégorie seront gardées pour le renouvellement des vaches réformées ; Les génisses réformées (10%) seront vendues pour l'abattage ; Les autres seront vendues comme génisses pleines à d'autres élevages (plus de 2 ans d'âges). La production laitière moyenne par vache démarre à 5000 litres par an et atteint 6000 litres au delà de la 4ème année. 15 Evolution des effectifs et des flux du troupeau A partir de la troisième année, toutes les catégories d'animaux sont représentées dans l'unité zootechnique. Cependant, la composition de cette dernière n'est définitive qu'à partir de la 5ème année. La projection de l'effectif du troupeau sur une durée de 15 ans, se traduirait par l'évolution présentée dans le tableau 1 ; l'évolution de la composition du troupeau permet de définir pour chaque année l'unité zootechnique (une femelle et sa suite) : 1 UZ = 1 VL + 0,90 veaux et velles (<1 an) + 0,42 Génisses (1-2 ans) + 0,18 Génisses (> 2 ans) + 0.02 Géniteur Image 2 : vache laitière Pie noire et son veau 16 Le transfert d'animaux et la vente du lait sont représenté dans le tableau n° 2 : 17 Les ateliers de production La séparation des animaux en ateliers spécialisés est nécessaire pour avoir des groupes homogènes susceptibles de faciliter notamment la conduite alimentaire. Ainsi, on peut prévoir les ateliers suivants : Les vaches laitières en production : cet atelier sera organisé en tenant compte de la production laitière individuelle : Vaches produisant moins de 5000 Litres / an (L / an); Vaches produisant entre 5000 et 6000 L / an ; Vaches produisant plus de 6000 L / an. Veaux avant sevrage ou "nursery" : l'identification de cet atelier est importante car elle permet avec une conduite appropriée de minimiser le taux de mortalité et d'avoir une meilleure croissance des animaux. Veaux et velles jusqu'à 1 an : ils seront élevés ensemble jusqu'à l'âge de 6 mois. Par la suite, les mâles seront orientés vers le marché et les velles vers l'atelier génisses d'élevage. 18 Génisses d'élevage 1à 2 ans : elles seront conduites dans un atelier à part, au sein duquel pourraient être identifiés des groupes sur la base de l'âge et du poids, et ce pour réduire le stress et la compétition. Génisses de plus de 2 ans et les vaches taries : elles seront conduites dans le même atelier. La construction des bâtiments d’élevage La stabulation proposée est une stabulation libre avec une aire d'exercice sans abris et une aire de repos couverte. En stabulation libre, les vaches sont libres de se mouvoir à leur guise. Cela favorise un comportement social adapté à l’espèce Image 3 : exemple de stabulation libre Les normes de bâtiments à respecter par animal sont représentées dans le tableau 3. 19 Les besoins en bâtiments d'élevage par unité zootechnique sont : Aire de repos : 10.58 m² Aire d'exercice : 4.35 m² Le besoin total en bâtiments d’élevage est donc de : Aire couverte : 530 m² 220 Aire d'exercice : Les bâtiments annexes : Aire de mise bas et de soins : 50 m² Magasins de stockage : 40 m² 120 m² Salle de traite : Le sous total des bâtiments annexes est donc de : 210 m² Le besoin total en bâtiments pour un élevage constitué de 50 UZ est alors de : Superficie totale couverte : 740 m2 Aire d'exercice des animaux : 220 m2 20 Les besoins alimentaires du troupeau Calendrier fourrager Au niveau de l'unité proposée, un calendrier comprenant la luzerne en vert et en foin, le bersim et l'ensilage de maïs est considéré. On distingue quatre périodes caractérisant le calendrier fourrager : Septembre - Novembre : Période d'utilisation simultanée de la luzerne et du foin de luzerne ; Décembre - Février : Utilisation simultanée du bersim et de l'ensilage du maïs ; Mars – Avril : alimentation à base de bersim et de luzerne verte ; Mai – Août : période d'utilisation exclusive de la luzerne comme ration de base. La superficie réservée aux cultures fourragères serait de 24 hectares ventilée comme suit : Luzerne : 10 ha ; dont 2 ha seront réservés à la production de foin destiné à l'alimentation des jeunes ; Bersim : 7 ha ; Maïs fourrager : 7 ha destiné à l'ensilage. Le maïs ensilage peut constituer une excellente source d'énergie pour les vaches laitières. Apports alimentaires Vaches laitières : L'estimation des apports alimentaires de l'atelier Vaches laitières est raisonnée en 4 étapes : Etape 1 : Estimation des besoins des vaches laitières ; Etape 2 : Evaluation des apports de la ration de base constituée de fourrages verts et secs, et ce sur la base de la capacité d'ingestion de la vache exprimée en matière sèche ingérée (variant de 13 à 15kg MS / jour) ; Etape 3 : Correction de la ration de base par des aliments concentrés afin de permettre une production de lait similaire sur la base des apports énergétiques et protéiques ; Etape 4 : Formulation à moindre coût d'un mélange de concentrés assurant la production additionnelle de lait. Les apports alimentaires pour les vaches laitières sont présentés dans le tableau 4 : 21 Tableau 4 : Apports alimentaires des vaches laitières (Direction d’élevage, 2006) Les autres animaux de l'élevage : L'évaluation des apports est représentée dans le tableau 5 ; elle a été faite en tenant compte des éléments suivants : Les fourrages représentent 40% de la matière sèche de la ration; La ration fourragère moyenne se compose de 42% de luzerne, 4% de foin de luzerne, 39% de bersim et de 15% d'ensilage de maïs; Le concentré est constitué de 30% d'orge, 30% de tourteau de tournesol, 15% de pulpe sèche de betterave et de 25% de son ; Pour les veaux, la quantité de lait maternel et de substitution a été prise en considération dans le calcul des apports Tableau 5 : Besoin en aliments des animaux de la suite (en tonnes) (Direction d’élevage, 2006) 22 Total des apports alimentaires de l'élevage : Les apports annuels en aliments pour l’ensemble de l’élevage sont détaillés dans le tableau n° 6; à partir de la cinquième année, ils sont de 925 et 137 tonnes respectivement pour les fourrages et les concentrés. Tableau 6 : Apports alimentaires totaux (en tonnes) Aspect financier Les frais d’exploitation Besoins en personnel Les besoins en personnel sont : Un technicien gérant : payé à environ 4000 DH/ mois ; 2 vachers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ; 2 ouvriers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ; 1 gardien : payé à environ 2000 DH / mois ; 1 vétérinaire privé : 400 DH / UZ / an. 23 Besoins en aliments de bétail et autres frais Le fourrage est comptabilisé au coût de production qui tient compte de toutes les charges afférentes à la composante "exploitation agricole" (voir en annexe 5 les coûts de cultures fourragères): Luzerne : 180 DH / tonne ; Foin de luzerne : 450 DH / tonne ; Bersim : 250 DH / tonne ; Ensilage de maïs : 450 DH / tonne. Les prix retenus pour les aliments concentrés sont : Son : 1600 DH / tonne ; Tourteau de tournesol: 1950 DH / tonne ; Orge : 1000 DH / tonne ; Pulpe sèche de betterave : 1800 DH / tonne ; Maïs : 1700 DH / tonne. Les compléments minéraux vitaminés et le lait en poudre sont comptabilisés aux prix de 6000 DH et 9500 DH / Tonne respectivement. Pour le lait frais, il s'agit d'un autoapprovisionnement. Les frais de reproduction : 200 DH / UZ / an. Investissements dans un élevage bovin laitier Tableau 7 : Les investissements pour un élevage bovin laitier (Direction d’élevage, 2006) L'investissement s'élève à 1.485.000 DH dont 14% pour les besoins en fonds de roulement nécessaires pour le fonctionnement de l'exploitation, avant les premières recettes. Pour les équipements, il sera procédé à un réinvestissement dans les mêmes conditions, après leur amortissement sur 7 ans. 24 Recettes prévisionnelles L'estimation des recettes annuelles de l'unité est basée sur les prix suivants : Vaches de réforme : 9000 DH / tête ; Géniteur : Vendu au prix d'achat ; Mâles (0 - 6 Mois) : 5000 DH / tête ; Génisses de réforme : 8000 DH / tête ; Génisses de reproduction: 16.000 DH / tête ; Lait : 3 DH / litre. Le tableau 8 présente le compte d’exploitation prévisionnel pour 6 ans, suivant les ventes des animaux et du lait projetées : Tableau 8 : Compte d’exploitation prévisionnel Objet Recettes Lait Vaches de réforme Génisses de réforme Génisses de reproduction Males (5-6 mois) Total recettes Charges Charges variables Alimentation Soins vétérinaires Frais de reproduction Charges fixes Main d’œuvre Total charges Résultat brut en DH Prix unitaire En DH 3 9000 8000 16 000 5 000 400 200 Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 et plus 665 700 696 900 100 000 765 700 100 000 796 900 744360 63 000 16 000 112 000 100 000 1 035 360 789 600 72 000 16 000 112 000 100 000 1 089 600 800 400 72 000 16 000 112 000 100 000 1 100 400 800 400 72 000 16 000 128 000 100 000 1 116 400 350 860 20 000 10 000 415 680 19 600 9 800 457 150 19 200 9 600 472 770 20 000 10 000 479 070 20 000 10 000 479 070 20 000 10 000 168 000 548 840 216 840 168 000 613 080 183 820 168 000 653 410 381 410 168 000 430 830 418 830 168 000 435 330 423 330 168 000 451 330 439 330 25 6.1.2 Elevage Bovin à l’Engraissement Données techniques Choix des animaux L’effectif de l’élevage bovin à engraisser est de 100 taurillons par an répartis en deux bandes de 50 taurillons chacune. Le choix de l’âge et du poids à l’entrée de l’atelier d’embouche est un élément capital pouvant influencer la rentabilité de l’élevage ; cette dernière doit théoriquement augmenter en parallèle avec l’efficacité alimentaire. L’objectif recherché est d’optimiser l’efficacité alimentaire à travers le choix approprié de l’âge, du poids et de la conduite technique de l’atelier, ce choix est dicté par les paramètres liés à l’évolution de la croissance des animaux : poids et gain de poids journalier. La figure 1 représente la courbe de croissance ; elle permet de distinguer 2 phases : 1. Une croissance accélérée pendant le jeune âge de l’animal ; 2. Une croissance retardée aboutissant au poids adulte. Figure 2 : Evolution théorique du poids vif des animaux Source : SOLTENER (1969) Le gain moyen quotidien (GMQ) exprimé en kg de poids vif /jour, traduit la vitesse d’augmentation du poids en fonction du temps. L’allure de sa courbe (figure 2) présente 2 phases principales : 26 La première allant jusqu’à la puberté au cours de laquelle le potentiel de croissance est élevé. Durant cette phase le croit moyen quotidien augmente avec le temps. La deuxième après la puberté où la croissance diminue. Le croit journalier diminue avec le temps. Figure 3 : Evolution théorique du poids vif des animaux Pour toutes ces raisons il est préférable d’opter pour : Des animaux maigres achetés de race croisée à un poids vif moyen de 200 Kg environ ; Un âge à l’abattage de 15 à 18 mois ; Une alimentation de concentration énergétique élevée, donné à volonté à l’auge, pouvant assurer une croissance continue proche du potentiel des animaux. Nous nous basons sur l’hypothèse d’un GMQ avoisinant 1 Kg/j ; soit un poids final d’environ 400 kg. D’où la nécessité de suivre de prés, la courbe de croissance des animaux à l’aide de rubans zoométriques. Ce poids permettrait d’obtenir des carcasses très recherchées au moment de la commercialisation. Bâtiments d’élevage Logement de finition Les avantages de la stabulation libre pour le logement de finition pour les bovins en croissance et à l’engraissement ont été démontrés; ils apparaissent notamment au niveau de l’investissement et des performances zootechniques. 27 Les normes dimensionnelles pour les bovins à l’engraissement sont : Tableau 9 : Normes dimensionnelles pour les bovins à l’engraissement (Direction d’élevage, 2006) Les besoins totaux pour l’exploitation sont : Aire paillée (superficie couverte) : 175 m² Aire bétonnée : 100 m² Total : 275 m² Stockage des aliments Les besoins en termes d’infrastructures de stockage sont : Un réservoir de mélasse d’une capacité de 60 m3 ; Un bâtiment de stockage des aliments concentrés d’une superficie de 10 m² ; Un silo d’ensilage : l’amortissement du silo est comptabilisé dans le coût de production de l’ensilage de maïs. Conduite alimentaire du troupeau Le rationnement des taurillons est raisonné en trois phases caractérisées par des poids et des capacités d’ingestion différents et par conséquent, par des rations à densités énergétiques et protéiques différentes. Dans notre cas nous optons pour une ration à base d’ensilage de maïs ; le tableau 10 représente la composition de la ration. 28 Tableau 10 : Composition de la ration (Direction d’élevage, 2006) Les besoins globaux en aliments d’une bande de 50 taurillons sont (en kg): Ensilage de maïs : 48 750 ; Foin d’avoine : 10 000 ; T. tournesol : 6 300 ; Orge : 21 375 ; Son : 9 125 ; CMV : 775. La superficie réservée aux cultures fourragères serait d’environ 14 hectares. Encadrement sanitaire Afin d’éviter l’apparition d’éventuels problèmes sanitaires, il est recommandé de: choisir à l’achat, des animaux en bon état de santé ; faire un test de tuberculination et vacciner les animaux contre les maladies légalement contagieuses ; procéder au déparasitage interne et externe des animaux. Aspect financier Les frais d’exploitation Besoins en personnel Les besoins en personnel sont : Un technicien gérant : payé à environ 4000 DH/ mois ; 2 ouvriers : payés à environ 2000 DH / mois chacun ; 1 gardien : payé à environ 2000 DH / mois ; 29 Besoins en aliments de bétail et autres frais Les charges variables de cette exploitation sont déterminées sur la base des hypothèses suivantes : Le fourrage est comptabilisé au coût de production qui tient compte de toutes les charges afférentes à la composante "exploitation agricole" pour une année normale : Ensilage de maïs Foin d’avoine : 0.4 DH/kg : 1 DH/kg Les prix retenus pour les aliments concentrés sont : Tourteau de tournesol : 1.95 DH/kg Orge : 1.7 DH/kg Son : 1.6 DH/kg Le CMV est comptabilisé au prix de 6 DH/kg; Les animaux seront achetés au prix de 30 DH/kg vif, soit 6 000 dirhams par taurillon, dans une conjoncture normale du marché. Les soins vétérinaires, médicaments et interventions sont estimés à 100 DH/taurillon. Frais divers : ils regroupent eau, électricité, transport… etc. Investissements dans un élevage bovin à l’engraissement Tableau 11 : Les investissements pour un élevage bovin à l’engraissement (Direction d’élevage, 2006) L’investissement total s’élève à 677 500 DH dont 70 % pour les besoins en fonds de roulement nécessaires pour le démarrage des activités de l’exploitation avant les premières recettes. Dans le cas de ce projet, les besoins en fonds de roulement correspondent aux charges directes d’exploitations de la première bande de taurillons. Les autres équipements (le petit matériel) englobent un petit mélangeur à gasoil équipé de deux broyeurs, l’un pour la paille et l’autre pour les grains, pesant, brouette...Etc.). Pour l’équipement, il sera procédé à un réinvestissement dans les mêmes conditions, après leur amortissement sur 7 ans. 30 Recettes prévisionnelles L'estimation des recettes annuelles de l'unité est basée sur les hypothèses suivantes : Vente : Taurillons : 27 DH/kg vif ; soit 10 800 DH/taurillon ; Fumier : le produit servira à l’achat de la paille utilisée comme litière. Effectif vendu : L’effectif de taurillons mis en vente est de 98 taurillons par an si on suppose que le risque de mortalité est de 2%. Le tableau 12 présente le compte d’exploitation prévisionnel pour 1 année : Tableau 12 : Compte d’exploitation prévisionnel pour une année Objet Recettes Animaux Total recettes Charges Charges variables Achat animaux Alimentation Soins vétérinaires Divers et imprévus 5% Charges fixes Main d'œuvre Total charges Résultat brut Prix unitaire Total (en DH) 27 DH/Kg vif 1 058 400 1 058 400 30 DH/Kg vif 600 000 194 000 10 000 8 750 100 DH/Tête 120 000 932 750 125 650 31 6.1.3 Permaculture Maraîchage biologique Données techniques Le Maraîchage Biologique en permaculture consiste à cultiver des légumes bio en s’inspirant des écosystèmes naturels et quasiment sans recours à la motorisation. Dans notre étude, nous nous basons sur les hypothèses suivantes : La surface cultivée comprend environ 40% de planches permanentes sous serre froide, 25% de planches permanentes en plein champ et 35% de buttes permanentes rondes en plein champ ; Le travail du sol sera limité à environ 30cm de profondeur avec des techniques non inversives des horizons (voir annexe 6 Ne PAS LABOURER) ; Limitation des déchets et utilisation de couches chaudes de fumier (de cheval) pour produire plus tôt et plus en hiver ; Utiliser éventuellement du Biochar (charbon à usage agricole) car il stimule le métabolisme du sol et les défenses immunitaires de la plante contre les maladies et les insectes. De plus, il agit comme un rétenteur d’eau et convient particulièrement aux sols arides (voir image 4); 64% du chiffre d’affaires (CA) est constitué par la vente des produits cultivés sous la serre qui représente environ 40% de la surface ; En moyenne, 76 types de produits seront cultivés chaque année : 16 types de légumes-fruits (41% du CA) ; 32 types de légumes-feuilles (32% du CA) ; 11 types de légumes-racines (20% du CA) ; 17 types d’herbes aromatiques et de fleurs comestibles (7% du CA). L'utilisation d'OGM, de pesticides et d'engrais chimiques est interdite; les pesticides et engrais d'origine naturelle sont cependant autorisés ; Les équipements comprennent : une serre, un système d’irrigation, des outils, un véhicule de livraison, un bâtiment de conservation/vente ; 32 Image 4 : Biochar fabriqué par la stratup Biochar Maroc à Rhamna Aspect financier Besoins en personnel En exploitation maraichère biologique qui se base sur la permaculture, il est nécessaire que le personnel soit bien formé sur les techniques de la permaculture qui sont différentes de celles de la culture conventionnelle. Comme l’ensemble du travail est quasiment manuel, un maraîcher en permaculture ne peut s’occuper seul que d’1 ou de 2 hectares ; pour cultiver un hectare il faut environ 27 000 h de travail/an dédiées à la production et à la récolte ; la main d’œuvre sera constituée par un maraicher spécialisé, un ouvrier et par des ouvriers saisonniers. Le coût de la main d’œuvre pour un hectare est estimé à : 683 000 DH. Investissements en maraîchage biologique "Permaculturel" L’investissement en Maraichage Biologique qui se base sur la Permaculture comprend pour une surface de 10 000 m² cultivée: Une serre à un coût d’environ 7 700 DH / 1000 m² (amortissable sur 5 ans) ; Autres équipements à un coût d’environ 414 000 DH et comprenant : Système d’irrigation et outils à un coût d’environ 114 000 DH pour 1 ha ; Véhicule de livraison à un coût d’environ 200 000 DH (amortissable sur 8 ans) ; Bâtiment de conservation/vente à un coût d’environ 100 000 DH. 33 Besoins en fonds de roulement : 70 000 DH ; L’investissement total pour 1 ha cultivés s’élève à : 561 000 DH. Recettes prévisionnelles Le tableau 13 présente le compte prévisionnel de l’exploitation maraîchère de 1 ha pour une année : Tableau 13 : Compte d’exploitation prévisionnel pour une année Objet Chiffre d’affaires Semences et plants Fertilisation et amendements, Fournitures diverses Autres charges (eau, électricité, fuel, maintenance etc.) Coût de la main d’œuvre Total Charges Résultat Brut Total en DH pour 1000 m² cultivée Total en DH pour 10 000 m² cultivée 220 000 28 875 2 200 000 288 750 12 375 123 750 30 250 302 500 68 300 139 800 80 200 683 000 1 398 000 802 000 34 Forêt comestible Données techniques Ce projet ambitieux a pour vocation de remplir de nombreuses fonctions : écologique, pédagogique, alimentaire, artisanale, économique, touristique etc. La forêt comestible est en effet un lieu de promenade idéale pour les enfants de l’OAO et pour les touristes de la Maison d’Hôtes Rurale. Cet espace qui s’étendra sur environ 5 hectares se compose d’une forêt-jardin de petite taille intensément soigné et d’une forêt à grande échelle moins intensément jardiné que la forêt-jardin : La forêt-jardin est un agroécosystème de petite taille, intensément soigné, dans lequel la canopée est formée principalement d'arbres fruitiers haute tige. Créée selon le modèle de la forêt naturelle, il comporte différents étages de végétation comme des arbres fruitiers, des arbustes comestibles, des plantes herbacées (légumes vivaces, plantes aromatiques et médicinales), des plantes grimpantes, des champignons et éventuellement des animaux. La forêt à grande échelle est quant à elle beaucoup plus grande de taille que la forêtjardin, elle s’étend sur environ 5 hectares. La strate arborée est composée d'essences à fort développement, notamment des fruitiers à coques (reconnus pour leurs valeurs nutritionnelles). 35 Les caractéristiques principales de la forêt comestible (voir image 5) sont : Forêt comestible pâturée ; Lieu vivant (diversité sauvage et domestique) ; Productif (animal et végétal). ; Commercial : vente des fruits et des noix, tourisme etc. ; Autosuffisant : peut servir pour l’élevage de moutons et de poules, la culture de légumes de garde et de légumes vivaces ; Nécessitant peu d’entretien. Une canopée principalement formée d'arbres à coques. Arbustes présentant un intérêt pour l'artisanat ou la nutrition ; Arbres utilisés pour le chauffage ou le bois d'œuvre ; Plantes pour leurs fibres, comme les ronces (vannerie) ou les orties, qui permettent de réaliser des tissus extrêmement résistants ; Plantes et arbustes pour pailler les cultures ou fabriquer du compost, des fougères pour la litière des animaux, etc. Image 5 : Forêt comestible de la ferme du Bec en Normandie 36 Aspect financier Investissements en forêt comestible Le budget d’implantation de la forêt comestible est estimé à environ 160 000 DH comprenant : Terrassements ; Plantation des végétaux et protections (tuteurs pour les arbres, gardes greffe et filets voir image 6) ; Fertilisation ; Paillage de protection de la terre des nouveaux talus ; Nichoirs et petits matériels de bricolage. Image 6 : Protection en carré des noyers et des châtaigniers Recettes prévisionnelles L’intérêt principal de la forêt comestible est environnemental, pédagogique et touristique ; en plus de cela, la forêt comestible peut engendrer des recettes annuelles de plus de 27 000 DH. 37 6.2 Maison d’Hôtes Rurale Notre projet consiste en la création d’une maison d’hôtes rurale composée de 12 suites en rénovant une maison existante d’une superficie d’environ 1000 m² à Had Soualem. 6.2.1 Plan des Ressources Humaines Le rôle du personnel est primordial pour la bonne gestion d’un établissement touristique ; il faudra donc choisir un personnel qualifié pour gérer une maison d’hôtes. Le personnel compte 13 salariés (dont 5 en commun avec la ferme) : Un gérant (le même que pour la Ferme Agricole et pour la Maison d’Hôtes pour le bon fonctionnement de l’ensemble du projet et pour limiter les charges) ; Un comptable (pour l’ensemble du projet pour limiter les charges) ; 3 réceptionnistes (un pour le matin, un autre pour le soir et un veilleur de nuit) ; Un cuisinier ; 2 serveurs ; 2 femmes de ménage ; Un coursier (pour l’ensemble du projet pour limiter les charges). 1 électricien et 1 plombier (pour l’ensemble du projet, signer une convention avec eux) La charge annuelle du personnel commune à l’ensemble du projet est de: 240 000 DH Ce qui porte la masse salariale annuelle aux alentours de 640 000 DH. 6.2.2 Plan des Ressources Matérielles Rénovation & Equipement de la Maison d’Hôtes Les travaux de rénovation consistent en la rénovation d’une ancienne maison d’environ 1000 m² pour en faire une Maison d’Hôtes composée de 12 suites; ces travaux comprennent : Les travaux de gros œuvre et des corps d’état techniques (dont le cloisonnement en maçonnerie et la réinstallation de l’ensemble du système de tuyauterie, d’assainissement et d’électricité) sont estimés à 2000 MAD/m² soit un total de : 2 000 000 DH Les travaux de finition (dont la peinture, la menuiserie bois et aluminium, le revêtement de sol et les plafonds en plâtre) sont estimés à 1500 MAD/m² soit un total de : 1 500 000 DH 38 L’équipement de la Maison d’hôtes (dont : literie, linge, rideaux, salon marocain, salons polyvalents, téléviseurs, bureaux, téléphones, machines à café, miroirs, tableaux, lustres, chevets, tables à manger, équipement de la cuisine…) est estimé à 2500 MAD/m² soit un total de : 1 500 000 DH L’investissement total pour la Maison d’hôtes de 1000 m² s’élève à 5 100 000 DH (dont 100000 DH pour les besoins en fonds de roulement). Consommations de la Maison d’Hôtes Les consommations de la maison d’Hôtes comprennent : Les charges d’eau, d’électricité, de téléphone et d’internet estimées à : 20 000 DH mensuellement soit 240 000 DH / an ; Les produits alimentaires estimées à : 300 000 DH / an ; Les produits sanitaires et les produits d’accueil en chambres estimées à : 110 000 DH / an ; La souscription à une assurance vol, incendie et responsabilité civile. Ce qui porte les charges de consommations annuelles de la Maison d’Hôtes à environ : 650 000 MAD / an. 6.2.3 Recettes prévisionnelles La Maison d’hôtes se compose de 12 suites au prix de 1238 DH / nuit (dont 30 DH au titre de la taxe de séjour et 8 DH pour la taxe de promotion touristique). Pour un taux d’occupation des chambres de 50 %, le chiffre d’affaire peut atteindre 2,7 MDH. Le tableau 14 présente le compte de résultat annuel prévisionnel de la Maison d’Hôtes Rurale : Tableau 14 : Compte de résultat annuel prévisionnel de la Maison d’Hôtes Objet Chiffre d’affaires Masse salariale Charges de consommations Total Charges Résultat Annuel Brut Total en DH 2 700 000 640 000 650 000 1 290 000 1 410 000 39 7. Plan Financier 7.1 Compte de résultat annuel détaillé Objet Elevage Bovin à l'engraissement Elevage Bovin Laitier Investissement CA Lait Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 et plus 1,485,000 665,700 696,900 744,360 789,600 800,400 800,400 191,000 200,000 200,000 216,000 CA Males (5-6 mois) 100,000 100,000 100,000 100,000 100,000 100,000 Total recettes 765,700 796,900 1,035,360 1,089,600 1,100,400 1,116,400 Charges variables 380,860 445,080 485,950 502,770 509,070 509,070 Charges fixes 168,000 168,000 168,000 168,000 168,000 168,000 Total charges 548,860 613,080 653,950 670,770 677,070 677,070 Marge brute en DH 216,840 183,820 381,410 418,830 423,330 439,330 Marge brute cumulée 216,840 400,660 782,070 1,200,900 1,624,230 2,063,560 Investissement 677,500 1,058,400 1,058,400 1,058,400 1,058,400 1,058,400 1,058,400 812,750 812,750 812,750 812,750 812,750 812,750 Charges fixes 120,000 120,000 120,000 120,000 120,000 120,000 Total charges 932,750 932,750 932,750 932,750 932,750 932,750 Marge brute en DH 125,650 125,650 125,650 125,650 125,650 125,650 Marge brute cumulée 125,650 251,300 376,950 502,600 628,250 753,900 2,200,000 2,200,000 2,200,000 2,200,000 2,200,000 Total recettes Charges variables CA Maraîchage bio Permaculture Année 2 CA Vaches Investissement Maison d'Hôtes rurale Année 1 CA Forêt comestible Total recettes 721,000 2,200,000 27,000 27,000 27,000 27,000 27,000 27,000 2,227,000 2,227,000 2,227,000 2,227,000 2,227,000 2,227,000 715,000 715,000 715,000 715,000 715,000 715,000 Charges Charges variables Charges fixes 683,000 683,000 683,000 683,000 683,000 683,000 Total charges 1,398,000 1,398,000 1,398,000 1,398,000 1,398,000 1,398,000 Marge brute en DH 829,000 829,000 829,000 829,000 829,000 829,000 Marge brute cumulée 829,000 1,658,000 2,487,000 3,316,000 4,145,000 4,974,000 Investissement 5,100,000 Total recettes 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 Charges variables 650,000 650,000 650,000 650,000 650,000 650,000 Charges fixes 640,000 640,000 640,000 640,000 640,000 640,000 Total charges 1,290,000 1,290,000 1,290,000 1,290,000 1,290,000 1,290,000 Marge brute en DH 1,410,000 1,410,000 1,410,000 1,410,000 1,410,000 1,410,000 Marge brute cumulée 1,410,000 2,820,000 4,230,000 5,640,000 7,050,000 8,460,000 40 7.2 Compte de résultat annuel général Objet Ferme agricole Maison d'Hôtes rurale Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 et plus Investissement 2,883,500 Recettes 4,051,100 4,082,300 4,320,760 4,375,000 4,385,800 4,401,800 Charges 2,879,610 2,943,830 2,984,700 3,001,520 3,007,820 3,007,820 Marge brute en DH 1,171,490 1,138,470 1,336,060 1,373,480 1,377,980 1,393,980 Marge brute cumulée 1,171,490 2,309,960 3,646,020 5,019,500 6,397,480 7,791,460 Investissement 5,100,000 Recettes 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 2,700,000 Charges 1,050,000 1,050,000 1,050,000 1,050,000 1,050,000 1,050,000 Marge brute en DH 1,650,000 1,650,000 1,650,000 1,650,000 1,650,000 1,650,000 Marge brute cumulée 1,650,000 3,300,000 4,950,000 6,600,000 8,250,000 9,900,000 Investissement Projet global 2 en 1 Année 1 7,983,500 Recettes 6,751,100 6,782,300 7,020,760 7,075,000 7,085,800 7,101,800 Charges 4,169,610 4,233,830 4,274,700 4,291,520 4,297,820 4,297,820 Marge brute en DH 2,581,490 2,548,470 2,746,060 2,783,480 2,787,980 2,803,980 Marge brute cumulée 2,581,490 5,129,960 7,876,020 10,659,500 13,447,480 16,251,460 41 8 Annexes Annexe 1 Permaculture Définition du concept : La permacuture, de l'expression anglaise "permanent agriculture", soit une agriculture ag qui se veut permanente et durable,, a été développée par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970 en réponse à la pollution des sols, sols, de l’eau l’ea et de l’air causée par les systèmes stèmes industriels et agricoles (les plantes cultivées ltivées industriellement sont souvent des clones ou des OGM qui nécessitent des traitements chimiques qui sont néfastes pour la santé);; à la perte des de espèces animales et végétales;; à la réduction des ressources naturelles non--renouvelables et à l’aspect destructeur estructeur des systèmes économiques en place. Bill et David ont rassemblé des sagesses anciennes, des compétences et des connaissances sur les plantes, les animaux et les systèmes sociaux auxquelles ils ont ajouté de nouvelles connaissances scientifiques. La permaculture, telle que définie par Bill Mollison, est la conception et la maintenance d'écosystèmes productifs agricoles, ayant la même diversité, stabilité et souplesse que les écosystèmes naturels. Bill Molisson s'est grandement inspiré des travaux du d japonais Masanobu Fukuoka pour les cultures annuelles, et du livre « Tree Crops: A Permanent Agriculture » de l'Américain Joseph Russell Smith, pour l'importance des arbres dans la production agricole. A l’inverse de la science moderne réductionniste, c’est à dire qui réduit et sépare tout en de petits composants, la permaculture se positionne résolument dans le domaine de l’écologie où l’on étudie les inter-relations inter et interdépendances des êtres vivants entre eux et avec leur environnement. La permaculture permac offre une démarche holistique pour comprendre comment les processus naturels sont intégrés entre eux, et s’appliquent essentiellement à des choses concrètes telles que les plantes, les sols, l’eau, les systèmes animaliers, la régénération des espacess sauvages, les biotechnologies, l’agriculture, la sylviculture sylvic …etc. De cette façon, la permaculture va nous permettre d’optimiser la production tout en limitant 42 la dégradation de l’environnement. Elle prend en compte la nature, l'être humain et le partage équitable au sein de la société. En pratique, la permaculture se base sur plusieurs facteurs : L’agriculture - biologique - permettant d'atteindre une efficacité énergétique : travail rationnel et moins pénible, reconversion des déchets, valorisation des bénéfices induits des écosystèmes, baisse des consommations, réduction des déplacements... La forêt, avec l'agroforesterie, la lutte contre l'érosion, la création d'humus, le paillage... La biodiversité en expérimentant au maximum le compagnonnage ou les associations culturales, en polyculture (exemple des 3 sœurs) ; Les haies qui ont un effet de bordure entre l'écosystème de la forêt et celui des terres cultivées ; ces zones d'échange sont une frontière écologique influente en matière d'aménagement du territoire ; La plantation de plantes vivaces nécessitant moins de suivi et moins de soins ; Les animaux sont importants dans la lutte contre les nuisibles et les mauvaises herbes tout en apportant des produits consommables comme les oeufs, le lait, la viande, etc... L'énergie renouvelable (éolienne, solaire...) est privilégiée au détriment des énergies fossiles. 43 Quelques citations : « Personne ne fertilise ou n'irrigue une forêt. La forêt est autonome. Si vous êtes capable de recréer une forêt nourricière alors votre principal effort sera d'en récolter les fruits. Grâce à cette méthode, l'effort est moindre. Vous travaillez beaucoup au départ, mais une fois le système établi, vous travaillez beaucoup moins… C'est ce que nous appelons l'agriculture de fainéant. La raison est que vous travaillez avec la nature et pas contre elle ». Roberto Pérez, cubain, qui à la Havane, s'occupe de l'enseignement de la permaculture urbaine « C’est la forêt qui joue le rôle principal dans la formation des sols fertiles. La majorité des terres les plus fertiles vouées à l’agriculture sont d’origine forestière. Pourquoi ne pas nous référer au modèle forestier qui nous a donné des sols agricoles fertiles ? » Gilles Lemieux et Diane Germain – 2001 « La Nature a horreur du vide. Lorsque nous plantons en ligne, nous générons entre chaque rang un petit désert. L’existence de ces déserts entre les rangs constitue l’une des raisons majeures pour lesquelles l’agriculture chimique tout comme l’agriculture biologique épuise les sols. » John Jeavons - 1998 44 Annexe2 : Permaculture Exemples réussis dans le monde L'Himalaya Sur les champs en terrasse de l'Himalaya, les paysans, font pousser du millet, de l'amarante, plusieurs sortes de haricots, du soja, et d'autres espèces locales de graminées, en rotation mais aussi en polyculture, avec des cultures associées extrêmement diversifiées. Leur production a des rendements généralement plus de 6 fois plus importants que ceux des grandes exploitations en monoculture. Le Mexique Beaucoup de scientifiques croient faussement que les systèmes agricoles traditionnels ont une productivité limitée parce que les outils manuels et l'utilisation de la force animale plafonnent leur productivité. Dans les nombreux cas ou la productivité est peu élevée, il s'avère que les raisons sont plus souvent d'ordre social que techniques. Les paysans mexicains de l'état du Chiapas se distinguent par une agriculture que certains pourraient rapidement considérer comme archaïque et à priori improductive. Pourtant, leur technicité en cultures associées (consistant à cultiver plusieurs espèces végétales ou variétés sur la même parcelle en même temps) qui à réussit à se développer à partir de l'héritage de la technique dite des Trois Sœurs, leur a permit d'atteindre un niveau de productivité agricole très intéressant: leur production totale de nourriture est de plus de 50 tonnes par hectare. Les Trois Sœurs : Originaire du Mexique, puis propagé en même temps que le maïs dans le reste de l'Amérique du nord, le système d'agriculture symbiotique appelé "les Trois Sœurs", était toujours prédominant chez certaines tribus indiennes comme les Iroquois, lors des premiers débarquements d'hommes blancs, au 17ème siècle. C'est une pratique toujours très répandue au Mexique. Cette culture traditionnelle consistait à planter un pied de mais, un haricot grimpant le long du mais, et une courge planté à la base. Plus précisément; lorsque le maïs fait environ 15 cm, le haricot et la courge sont plantés autour du pied de mais. Le maïs sert de support pour la croissance du haricot, qui est une légumineuse dont une propriété essentielle est de fixer l'azote dans le sol. Le haricot fertilise donc le sol pour les 2 autres plantes, et la courge recouvre et monopolise le sol environnent, empêchant donc la propagation d'autres mauvaises herbes, et par l'ombre qu'elle fait permet à l'humidité de rester dans le sol. 45 Un dernier avantage de cette combinaison est qu'elle offre une nutrition relativement complète. Le Honduras Un exemple concret des conséquences directes de l'utilisation de plante légumineuse intercalaire à Cantarranas, au Honduras est rapporté par Miguel Altieri. La mise en culture intercalaire d'une sorte de légumineuse grimpante locale, le « pois mascate » qui peut fixer 150 kilos d'azote, et produire 35 tonnes de matière organique par hectare et par an, à permis de tripler la production de mais, la première année en passant de 800 kilos par hectare à 2500 kilos par hectare auxquels on ajoute désormais la production du haricot. La production de mais, dans le village ou l'étude à eu lieu, est devenue non seulement moins coûteuse, mais beaucoup plus efficace. Les USA Pour des raisons liées à leur appréhension de s'alimenter avec des produits couverts de pesticides et dans une volonté d'avoir une alimentation saine, certains ont déjà franchi le pas. A Pasadena au nord de Los Angeles, la famille Dervaes a entrepris de devenir "auto suffisante" en matière d'alimentation, en utilisant les principes de la permaculture. (les températures chez eux descendent rarement en dessous de 10 degrés en hiver, climat plutôt méditerranéen le reste de l'année). Leur expérimentation est rapportée sur un blog (http://urbanhomestead.org), avec quelques vidéos qui ont attiré beaucoup d'attention. Sur leur jardin de 350 m² autour de leur maison typique de banlieue middle-class américaine, ils cultivent plus de 300 variétés de plantes différentes, et il est bon de s'arrêter sur le rendement obtenu sur cette surface. Pour l'année 2008, ils ont produit plus de 2700 kilos de fruits et légumes (environ 90% de légumes) 900 œufs de poules et 1000 œufs de canard, 10 kilos de miel. Les 4 membres de cette famille arrivent ainsi à obtenir jusqu'à plus de 90% de leur nourriture quotidienne en été. Le ratio chute à 55% de leur alimentation en hiver, et environ 65% en printemps et automne. (Approximativement, on atteint 68% d'autosuffisance alimentaire à l'année pour 4 personnes sur un terrain d'à peine 350 m², soit un peu plus de la moitié d'un terrain de tennis). L’Inde Un exemple aux conséquences intéressantes, dans le désert Indien du Deccan. La permaculture y a fait l'objet, sous l'impulsion de la "Deccan Development Society" d'un programme d'éducation et de promotion vis à vis des populations locales. Ce projet a démarré à la fin des années 80 suite au séjour de Bill Mollison et a déjà porté ses fruits. C’est un immense succès qui a permis de transformer des centaines d'hectares de désert en forêts nourricières au sein de 12 villages au départ et plus d'une soixantaine aujourd'hui, ainsi que des efforts de conservation des semences. Les fermiers des environs qui avait perdu leur anciennes semences et qui étaient passés au coton ou à la canne à sucre reviennent vers ces villages pour se réapproprier leur patrimoine agricole, alors que les récoltes de cotons et de riz transgéniques les poussent presque tous et peu à peu à la faillite. 46 La Jordanie La Jordanie est l’un des 10 pays les plus secs au monde, et les projets liés à la permaculture se sont imposés comme une nécessité, notamment au vu de leur succès en matière de restauration des sols. Le projet de permaculture dans la vallée Jordanienne à débuté en 1998 sur un site de 2 hectares situé à environ 10km de la mer morte, et recevant environ 100 à 150 mm de pluie par an, pour des températures atteignant facilement 50 degrés en été. Avec un choix d'arbres adaptés à ce climat (acacias, figuiers, grenadier, eucalyptus, jujubiers...etc, abondamment mulchés sur plusieurs couches), accompagné d'un système d'irrigation enterré, le succès fut au rendez-vous. D'un sol argileux sec et dur comme du béton, on a un sol qui devient après 4 ans plus sombre, plus humide et biologiquement actif. Des arbres fruitiers comme les figuiers et les grenadiers et qui selon tous les fermiers de la région étaient supposés ne pas pouvoir pousser en raison de la trop haute salinisation du sol, ont rapidement prospéré grâce au mulch et au compostage. Intéressé par les résultats positifs de cette expérience de permaculture, des membres du ministère de l'agriculture se sont peu à peu penché sur le potentiel de cette expérience... En 2007, Mohammed Ayaesh, chercheur et responsable du département «Eau et Environnement » du Centre National de Recherche en Agriculture, concluait dans un rapport livré au ministère de l'environnement que « les produits agricoles obtenus en permaculture sont non seulement des produits sans intrants chimiques, mais sont aussi de meilleure qualité, de plus grande diversité, et obtenus avec des rendements plus importants ». Il recommandait alors l'utilisation de la permaculture sur tout le territoire Jordanien, son enseignement et un suivit scientifique de l'impact de la permaculture sur les ressources, la biodiversité, et l'agriculture Jordanienne. AVANT/APRES (2001/2009) - Jordanie 47 Le Cuba Comme en Jordanie qui pratique la permaculture parce qu'elle fait face une extrême désertification et à des risques importants liés à la sécheresse, la permaculture est arrivée à Cuba dans un contexte de crise. Cuba était jusqu'à la fin des années 80 la nation dont l'agriculture était la plus industrialisée de tous les pays d'Amérique latine. Après la chute de l'Union Soviétique, Cuba, qui recevait environ 14 millions de tonnes de pétrole, n'en reçu plus que 4 millions. Son industrie s'effondra complètement à ce moment, l'île perdit 80% de ses marchés d'exportation et ses importations chutèrent de 80%. Logiquement, le PNB chuta de plus d'un tiers. En partie due à l'embargo persistant des États-Unis, mais aussi à la perte des marchés extérieurs, Cuba ne pouvait plus importer suffisamment de nourriture. De plus, sans alternative à leur agriculture hautement mécanisée et consommatrice d'hydrocarbure, la production agricole chuta de manière brutale, et rapidement le cubain adulte perdit en moyenne 15 kilos. Les gens ont alors commencé à jardiner et convertir chaque petite parcelle de terre en potager… Cependant le savoir "fermier" était perdu depuis longtemps, remplacé par les connaissances techniques de l'agriculture conventionnelle… En 1993, les premiers enseignants en permaculture venus d'Australie ont transformé cette réaction populaire à la famine menaçante en véritable mouvement d'agriculture "populaire". Dix ans plus tard, plus de 50% des besoins en légumes des habitants de la Havane, c'est à dire, pour 2,2 millions de personnes sont produits par les particuliers et dans le cadre de l'agriculture urbaine. Dans les petites villes et villages, les jardins urbains sont encore plus productifs et apportent de 80% a 100% des besoins en fruits et légumes. Désormais, les fermiers sont parmi les travailleurs les mieux payés de la société et des personnes issues de tous les milieux sont attirées par la profession. L'agriculture urbaine apporte une nourriture locale, éliminant toute infrastructure de transport de denrées sur de longues distances. C'est un secteur de l'économie en pleine expansion qui n'a absolument rien de marginal et n'est pas assimilé à une économie "parallèle". Autre conséquence, dans les années 80 Cuba utilisait 21000 tonnes de pesticides chimiques. En 2010 le chiffre est de 1000 tonnes. On a donc une agriculture qui est devenue presque totalement biologique, et y a trouvé la raison de son efficacité. 48 Annexe 3 Il y a 4 raisons principales au fait que la polyculture soit si productive : 1) Une meilleure utilisation de l'espace: - En monoculture, il est impossible de planter aux endroits ou la machine passe, donc la perte de surface utilisée au sol est d'environ 50 à 80% suivant les cultures. Les machines agricoles ont en effet besoin d'uniformité : uniformité de l'espace, des semis, de la taille des plants... etc. La polyculture exclu de facto l'usage de machines, car aucune machine agricole n'est conçue pour récolter une polyculture, même centenaire comme celle des Trois Sœurs. - Un champ produira plus de récolte s'il est planté avec des cultures associées, qu'une surface équivalente ou seront plantés différentes parcelles séparées de monoculture. Par exemple, en plantant du sorgho et des pois d'angole (légumineuse), un hectare produit une récolte équivalente à 0.94 hectare de sorgho et 0.68 hectare de pois d'Angole en monocultures. Donc un hectare de polyculture produit dans ce cas un équivalent de 1, 62 hectare de monoculture. On appelle cela le Land Equivalent Ratio (LER). Un mélange de maïs, manioc et arachide couramment pratiqué en Inde possède un LER de 2, 51. 2) Dans la mesure où l'énergie fournie par les hydrocarbures disparait, la seule énergie véritablement utilisé sur une parcelle agro-écologique est l'énergie solaire; que la photosynthèse transforme en biomasse. En monoculture, l'utilisation de l'énergie solaire est limitée par un facteur: la saturation lumineuse. C'est le moment à partir duquel le processus de photosynthèse de la plante s'arrête car la plante est submergée par une trop longue exposition à la lumière du soleil. Dans la pratique, cela veut dire que la plupart des plantes sur un champ de monoculture en plein soleil arrêtent leur croissance vers 10h00 et ne recommencent pas avant 16h00. Dans ce cas, rarement plus de 30% du temps d'exposition solaire est effectivement utilisé par les plantes. Dans un système de polyculture, plusieurs végétaux de différentes tailles regroupés peuvent se faire de l'ombre, suivant le moment de la journée. Les plantes sont diversement exposées au soleil, à différents moments de la journée et se relaient pour faire leur photosynthèse… Un système avec de l'ombre, produit donc de la biomasse de manière plus continue au cours de la journée. Le système des 3 Sœurs permet une efficacité en terme d'utilisation lumineuse proche de 90%. 3) Les mycorhizes, qui sont les symbioses entre champignons et végétaux que permettent le mycélium: le mycélium est la partie souterraine des champignons, ses racines en quelque 49 sorte, soit un réseau de filaments blancs qui vient entourer et même parfois pénétrer les racines des plantes. - La plante hérite de la capacité du mycélium à absorber plus facilement l'eau et les sels minéraux comme le phosphate et l'azote, tout en la protégeant d’attaques d’autres organismes pathogènes. En général l'association n'est pas absolument nécessaire, mais va accélérer considérablement la croissance de la plante et sa "productivité", comme c'est le cas de manière flagrante pour les céréales et les arbres fruitiers. Grâce aux mycorhizes, on à donc des plantes plus résistantes aux maladies, et plus résistantes aux sécheresses. - Un autre élément potentiellement important en polyculture vient du fait que les mycélium qui forment une sorte de réseau étendu dans le sol (parfois appelé Wood Wide Web) sont aussi capables de transporter des matières (eau, azote, carbone et sucre) produites par une plante, aux racines d'une autre plante à proximité, qui par exemple, faute d'ensoleillement ou d'arrosage n'en produit pas assez. Un exemple: Les fraisiers qui poussent dans la Forêt Noire allemande prospèrent dans un sousbois si sombre que la lumière y est insuffisante pour assurer leur photosynthèse: Ils bénéficient en contrepartie d'un apport de carbone et de sucre produits par les grands arbres, et délivrés via le réseau mycélien. On à donc une vraie collaboration, voir entraide, entre plantes d'espèces tout à fait différentes. Ce phénomène à été mis en évidence uniquement en 1997. (Voir à ce titre l'excellent article de « La Recherche » n#411 - Plantes et champignons - L'alliance vitale) La mycorhize est presque entièrement détruire en agriculture conventionnelle, à cause du sol passablement abimé, et de semences tels que les grains transgéniques dont la plupart sont devenus spontanément incapables de mettre à profit une telle symbiose. 4) Les vers-de-terres, ou lombrics sont aussi une condition important à la régénération des sols et à leur fertilité. En monoculture, sur terrain labouré et fertilisé, on passe d'environ 2 tonnes de vers-de-terre à l'hectare à moins de 50 kilos. Leur activité est néanmoins bénéfique à plusieurs niveaux. Ils sont un moteur du cycle nutritif du sol, en ingérant puis en incorporant rapidement les débris végétaux au sol. A ce travail de mélange s'ajoute une production de mucus, qui associée à l'eau qu'ils rejettent, améliore considérablement l'activité des autres microorganismes présent dans le sol, éléments essentiels à sa fertilité. Dans une prairie ou sur un champ non-labouré, en tenant compte des 10mg de nitrates produits la décomposition de chaque ver qui meurt, plus ses excréments, on arrive à plus ou moins 250 kilos d'azote par hectare et par an. L'excrément des vers-de-terre est le meilleur engrais qui soit. 50 A cela s'ajoute les canalisations qu'ils creusent, jusqu’à 500 mètres par mètre carré, et qui permettent non seulement une meilleure pénétration de l'eau dans le sol, mais servent aussi aux racines des plantes qui les empruntent pour s'enfoncer plus profondément, et capter ainsi plus d'humidité. Il à été démontré par de nombreuses études menées par Robert J. Blakemore qu'il y a une très forte corrélation entre la productivité d'une parcelle et la masse de verres-de-terres. Des recherches qu'il à conduit en Nouvelle Zélande et en Tasmanie, ont démontré que des vers introduits dans des prairies agricoles désertés par les vers ont produits une augmentation initiale de 70 à 80% de la croissance de la végétation de la prairie, avec une augmentation sur le long terme de plus de 25%. Cette technique expérimentée en Inde sur plusieurs plantations de théiers différentes pendant trois ans présente aujourd'hui des résultats très significatifs : la production des feuilles de thé s'est accrue de 35 à 240% ; la rentabilité des exploitations a augmenté de 28 à 260 %. Un sol "labouré" par les vers-de-terre est un sol fertile. Deux points à souligner: La diversité des cultures sur un même champ permet aussi d'éviter la propagation et la sensibilité des cultures aux maladies. La venue d'insectes nuisibles ou maladie n'est pas empêchée, néanmoins les stimuli visuels et chimiques émanant des plantes sont moins concentrés, plus diffus et mélangés. Dans ces conditions, l'insecte à plus de difficulté à trouver les feuilles qui l'intéressent et passe moins de temps au même endroit. Au final, une attaque d'insectes ou une pathologie sur un champs n'engendrera en générale jamais plus de 10% de pertes sur une même population de plantes. Dernier atout : à une meilleure productivité s'ajoute une meilleure utilisation de l'eau. Si l'on considère aussi "l'efficacité d'eau" comme étant la quantité de grains produite par millimètre d'eau consommée il s'avère que le système d'association présente toujours une meilleure efficacité par rapport aux systèmes de culture unique. Par exemple il à été démontré par une étude de l'Institut National de Recherches Agronomiques du Niger que dans l'association mil/cornille (black eyed pea, un légumineux), l'utilisation de l'eau est 11% plus efficace que celle du mil cultivé seul. Plus de racines à un même endroit, implique tout simplement que l'eau qui y est déversé a plus de chance d'être captée par les plantes. Plus la densité de pieds au mètre carré est élevée, plus l'eau est efficacement utilisée. 51 Annexe4 52 53 54 55 56 Annexe 5 NE PAS LABOURER (Microbiologie des sols) Publié le 12 janvier 2009 par semeurs cueilleurs NE PAS LABOURER (Microbiologie des sols) Nous pensons qu'il faut nécessairement travailler et retourner la terre afin d'avoir de bonnes récoltes. Mais les Anciens ne labouraient pas. Ils avaient compris que la nature est un cycle et qu'il faut respecter les écosystèmes. Voici un schéma explicatif démontrant qu'en labourant la terre (parfois jusqu'à 30 Cm dans les "Labours Profonds"), nous bouleversons l'écosystème et le cycle de la nature ... : En effet, du fait d'un labourage du sol, la couche supérieure de la terre (les matières organiques en décomposition, ou Humus, riche en vie microbienne aérobie, dont se nourissent les vers de terre) se retrouve inversé avec la deuxième couche (riche en minéraux lessivés par l'Humus) Il en résulte une perturbation immense du cycle de la nature car : 1/ Les vers de terre ne remontent plus à la surface pour leur nourriture, ce qui est une 57 catastrophe pour plusieurs raisons : - Les vers de terre, en passant régulièrement de la seconde à la première couche de terre pour chercher leur nourriture, "aèrent" le sol. Les Anciens les appelaient les "laboureurs". Les trous laissés par leurs passages permettent une bonne absorption de l'eau par le sol. Cela évite et prévient de l'Erosion. - C'est dans l'intestin du ver de terre que se forme la substance la plus complexe au monde chimiquement : le "complexe Argilo-Humique", qui est vital pour une bonne fertilité de la terre. 2 / Les microbes aérobies meurent à cette profondeur, car il n'y a pas assez d'air, et les microbes de la couche plus profonde qui se retrouvent en surface, ils meurent aussi car ils sont anaérobies, et meurent au contact d'oxygène. Cette vie microbienne est la base de la fertilité de la terre (Humus) et tout simplement la base du cycle de la vie. En clair ... : La terre se meurt peu à peu. Elle devient incapable d'absorber l'eau des pluies (un sol de Forêt à une capacité d'absorption de 150 mm d'eau par Heure, alors qu'un sol de Labours à une capacité de seulement 1 mm d'eau par Heure). Car la terre devient compacte et n'est plus aérée par les passages des vers de terre qui remontent pour se nourrir. De plus leur "nourriture" (microbes aérobies) se retrouve en profondeur. La matière organique en décomposition, qui génère l'Humus et permet de filtrer vers le sol plus profond tous les minéraux, se retrouve en profondeur : la vie microbienne meurt, la décomposition de la matière organique cesse, les minéraux ne sont plus filtrés en profondeur, le sol n'est plus aéré ... bref : Non seulement quand viennent les temps de pluie l'eau n'est plus absorbée par le sol et devient de la boue en emportant la terre dans les fleuves : c'est l'Erosion des sols (10 Millions d'Hectares par An de désertification mondiale dus à l'érosion) Mais en plus votre sol ne contient plus de vie organique et microbienne. Il est tout simplement mort. 58 Références : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. 34. 35. 36. 37. 38. 39. www.thebusinessplanshop.com http://www.maroc.ma/fr/content/plan-maroc-vert www.agriculture.gov.ma/pages/la-strategie http://www.maroc.ma/fr/content/agriculture http://extwprlegs1.fao.org/docs/pdf/mor145892.pdf http://www.fellah-trade.com/ressources/pdf/Hajjaji_Plan_Maroc_Vert_Strategie.pdf http://lavieeco.com/news/argent/investir-dans-un-riad-la-marge-nette-peut-atteindre-2023773.html http://lavieeco.com/news/argent/construire-un-immeuble-combien-ca-coute-combien-carapporte-6104.html http://lavieeco.com/news/argent/construire-votre-maison-a-combien-cela-vous-revient22391.html https://www.fellah-trade.com/ressources/pdf/Elevage_bovin_laitier.pdf https://ici.radio-canada.ca/tele/la-semaine-verte/site/segments/reportage/45165/vacheslaitieres-stabulation-libre http://princesse-lavache.com/69.html http://environnement.swissmilk.ch/issue/bien-etre-des-animaux/ http://www.quinns.ie/index.php/factors-that-can-influence-milk-butterfat-levels-at-grass/ https://www.ilovecheese.be/lait-et-fromage/ http://www.deforche.es/maroc-verd/ www.manutritionniste.com/wp-content/uploads/2016/05/lait-de-vache.png www.ville-franconville.fr/Solidarite/Seniors/Portage-des-repas http://www.tourisme.gov.ma/ http://www.techniquesdelevage.fr/article-valeur-energetique-le-systeme-des-uf-unitesfourrageres-51063177.html https://www.fellah-trade.com/ressources/pdf/Elevage_bovins_engraissement.pdf https://www.lafermedeslongssillons.com/ma-demarche http://www.earthworksecovillage.com/permaculture.html https://jardinage.lemonde.fr/dossier-630-permaculture-jardin-potager.html https://www.ou-et-quand.net/budget/maroc/ https://www.fermedubec.com http://marocenaction.com/action/biochar-maroc-une-alternative-ecologique-au-charbonde-bois/ http://ambassadeurs-bougelemonde.blogspot.com/2011/11/je-vous-propose-cette-fois-cifaire-un.html http://cmcasmarseille.fr/OLD/wp-content/uploads/2015/01/m1187.jpg https://www.pronatura.org/?page_id=521 https://senshumus.wordpress.com/2006/10/22/la-permaculture-s’oppose-t-elle-auprogres/ https://www.terrafertilis.com/definition-du-biochar/ www.agribio-aquitaine.fr/agriculture-biologique-avantages-et-inconvenients.html www.impi.ch/22-spiruline/files/mieux-vivre-naturellement.pdf www.grezentransition.be/IMG/pdf/LA_PERMACULTURE_-_UN_INTERET_ECONOMIQUE.pdf www.happyearth.com.au/picture-gallery/ http://signaturesustainability.com/services/permaculture-design-planning-andconsultation/permacultureresiliency-education/ https://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7638 http://lavieeco.com/news/economie/tourisme-rural-le-potentiel-du-maroc-insuffisammentexploite.html 59 40. 41. 42. 43. https://www.matw-project.org/ https://fr.scribd.com/document/32224788/LA-PERMACULTURE-UN-INTERET-ECONOMIQUE https://e-rse.net/definitions/agriculture-biologique-definition-produits-regles/ http://semeursceuilleurs.over-blog.org/article-26711073.html Liens utiles : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. www.monjardinenpermaculture.fr/ http://www.lafabriculture.fr/Four-a-BioChar.html https://librairie-permaculturelle.fr/ https://www.fellah-trade.com/fr https://www.yumpu.com/fr/document/view/20785817/plan-maroc-vert-fellah-trade http://agrimaroc.net/ https://www.finances.gov.ma/Docs/2013/depp/loi%20Energies%20renouvelables.pdf https://www.fellah-trade.com/fr/filiere-developpement-durable/fichestechniques/agriculture-biologique https://www.fellah-trade.com/fr/developpement-durable/agriculture-biologique-maroc http://www.invest.gov.ma/?Id=25&lang=fr&RefCat=5&Ref=148 http://www.ada.gov.ma/ http://www.tourisme.gov.ma/fr/tourisme-en-chiffres/chiffres-cles http://www.terrafertilis.com/le-biochar-ca-sert-a-quoi/ http://www.ada.gov.ma/page/accompagnement-dans-la-mise-en-oeuvre-des-projetsagricoles http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/02/27/20002-20170227ARTFIG00015-une-petiteferme-normande-devient-un-modele-dans-le-monde-entier.php 60