Contenu Articles Acanthosis nigricans 1 Acné 4 Alopécie 9 Amyloïdose 11 Angiome 13 Anthrax staphylococcique 15 Aphtose 16 Maladie de Behçet 17 Maladie de Bowen 19 Carcinome basocellulaire 19 Candidose 21 Chancre mou 23 Couperose 25 Dermatite actinique chronique 29 Dermatite herpétiforme 31 Dermatite atopique 32 Dermatophytose 34 Dermite séborrhéique 36 Dermographisme 38 Dyshidrose 39 Eczéma 41 Érythème noueux 43 Érythème pigmenté fixe 44 Érythème polymorphe 45 Érythrodermie 45 Erythrasma 46 Escarre 46 Fiessinger-Leroy-Reiter 51 Folliculite 53 Furoncle 54 Gale 55 Gangrène 60 Granulome annulaire 63 Herpès 64 Ichtyose 69 Impétigo 70 Intertrigo 72 Kératose 72 Leishmaniose 73 Lèpre 79 Lichen plan 85 Lichen scléro-atrophique 87 Livedo 88 Lupus érythémateux 88 Syndrome de Lyell 91 Mastocytose 92 Mélanome 93 Molluscum contagiosum 97 Myase 99 Œdème de Quincke 104 Papillonite 108 Pédiculose 109 Pelade 113 Pemphigus 114 Perlèche 115 Photodermatose 116 Pityriasis rosé de Gibert 117 Pityriasis versicolor 119 Porphyrie 120 Prurigo 123 Psoriasis 124 Purpura 130 Rosacée (pathologie) 132 Sarcoïdose 136 Scarlatine 142 Syndrome bouche-main-pied 146 Syndrome de Stevens-Johnson 147 Syphilis 149 Teigne 157 Trombidiose 157 Tuberculose 159 Tungose 168 Urticaire 169 Varicelle 170 Vascularite 175 Verrue 176 Vitiligo 180 Xanthome 184 Xeroderma pigmentosum 186 Zona 189 Références Sources et contributeurs de l'article 195 Source des images, licences et contributeurs 198 Licence des articles Licence 201 Acanthosis nigricans Acanthosis nigricans L'acanthosis nigricans est une maladie de la peau faite de taches épaissies et bronzées. L'origine étymologique de ce nom est à la fois grecque et latine : du grec akantha qui signifie épine, écaille et du latin nigricare qui signifie être noirâtre. Ces taches se trouvent la plupart du temps dans les plis, pouvant faire croire à tort à un problème d'hygiène. D'autres localisations sont possibles. Cette pathologie peut être provoquée par un cancer (estomac...), être héréditaire, provoquée par une obésité, un diabète, un problème hormonal, un médicament ou certaines maladies rares. Le diagnostic et le traitement de la cause sont indispensables. La prise en charge de l'acanthosis nigricans est symptomatique : lutte contre l'hyperkératose et l'hyperpigmentation. Épidémiologie L'acanthosis nigricans est une maladie rare. Physiopathologie Les mécanismes physiopathologiques sont mal connus. Les coupes histologiques permettent le diagnostic de certitude et sont surtout utiles dans les formes débutantes ou les cas atypiques ou douteux. Elles mettent en évidence une papillomatose avec acanthose et surcharge pigmentaire. Causes Il existe des facteurs favoirisants : l'hérédité, un cancer, l'obésité, le diabète, un hypercorticisme, certains médicaments (hormones). Clinique Les taches cutanées sont constituées d'une hyperkératose orthokératosique hyperpigmentée, réalisant un ensemble de placards initialement gris sale, puis foncés (brun, noir), donnant un aspect bronzé ou sale, avec des reliefs cutanés épaissis et rugueux, de disposition symétrique, non prurigineux. Elles siègent de façon élective dans les grands plis (aisselles, aine, nuque, dans les régions latéro-cervicales, au niveau de l'œil, des paupières, des conjonctives, des commissures des lèvres, au niveau des seins (au niveau des aréoles ou des plis sous-mammaires), au niveau de la vulve, du périnée, des es extrémités (dos des doigts). A noter qu'il existerait des formes diffuses (tout le visage...). Le préjudice causé par l'acanthosis nigricans est surtout esthétique. Le vécu de cette maladie dépend donc beaucoup de la psychologie du patient. 1 Acanthosis nigricans Diagnostic différentiel Ce sont les autres Hyperkératoses telles le → Psoriasis qui, lui, donne une hyperkératose parakératosique. Formes cliniques Formes bénignes • • • • Pollitzer et Janowsky (1890). Héréditaire. Maladie naevique apparaissant souvent dès le plus jeune âge (enfance, adolescence). Acanthosis nigricans juvénile bénin. Formes paranéoplasique : Acanthosis nigricans malin • Darier (1893). • Variété apparaissant dans la deuxième moitié de la vie: 35 à 50 ans. • Il faut rechercher un cancer viscéral sous-jacent : gastrique (60 à 70% des cas...), du tube digestif, du foie, un → mélanome, un lymphome, etc. Formes endocrinienne : Pseudo-acanthosis nigricans • Curth (1951). • Acanthosis nigricans apparaissant chez des patients obèses, atteints d'hypercorticisme, dans la maladie d'Addison... C'est un signe d'insulino resistance. Acanthosis nigricans médicamenteux • Hormones : le diénestrol, le diéthylstilbestrol (distilbène), l' éthinylestradiol, le mestranol, • Très rarement: acide nicotinique. Oculaire • Conjonctivite exsudative puis papillaire, avec risque d'obstruction du canal lacrymal Acanthosis nigricans associé à des syndromes • • • • • • • Le syndrome de Bloch-Miescher encore appelé syndrome de Miescher, syndrome de Berardinelli-Seip. Le syndrome de Bloom, Le syndrome de Prader-Willi, Le syndrome de Crouzon, L'achondroplasie. Le syndrome de Gougerot Carteaud : est-ce vraiment une forme d'acanthosis nigricans ou un diagnostic différentiel ? 2 Acanthosis nigricans Traitement Le plus important reste le traitement de la maladie causale ou de la pathologie associée. Lorsqu'il est possible, le traitement de la cause entraîne une diminution ou disparition relative de l'acanthosis nigricans. Le vécu du sujet vis-à-vis de cette maladie conditionne le traitement, qui est symptomatique, et dont le principe est la lutte contre l'hyperkératose et l'hyperpigmentation par application de topiques locaux ou traitement per os. Liens externes texte et iconographie. • • • • • • • Orpha.net [1] Vulgaris-medical [2] Atlas-dermato [3] Dermis [4] Forme oculaire [5] Base de donnée médicamenteuse: biam [6] 2 photos [7] Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] http:/ / www. orpha. net/ consor/ cgi-bin/ OC_Exp. php?Lng=FR& Expert=924 http:/ / www. vulgaris-medical. com/ encyclopedie/ acanthosis-nigricans-55. html http:/ / www. atlas-dermato. org/ atlas/ acanthosisico. htm http:/ / www. dermis. net/ dermisroot/ fr/ list/ a/ search. htm http:/ / www. med. univ-rennes1. fr/ cgi-bin/ adm/ reponse?prg=1& cod=M00437 http:/ / www. biam2. org/ www/ SubEIIMCACANTHOSIS_NIGRICANS. html http:/ / tray. dermatology. uiowa. edu/ DermImag. htm 3 Acné Acné L'acné est une dermatose (maladie de la peau) inflammatoire des follicules pilosébacés (les glandes sécrétant le sébum, à la racine des poils) avec formation de comédons. Typiquement, elle commence à la puberté et touche principalement les adolescents, de façon plus ou moins sévère. Elle cesse spontanément, le plus souvent à la fin de l'adolescence. Étymologie Le mot acné, emprunté à l'anglais, est une forme erronée du mot grec ακμή (akmế), qui signifie pointe, sommet. Épidémiologie L'acné marque l'adolescence de 85 % des gens, toutes ethnies confondues. Cette maladie de la peau afflige surtout les jeunes âgés de 10 à 20 ans, mais elle peut aussi toucher des adultes de tous âges[1] . Causes Le facteur génétique est la seule cause reconnue jusqu'à ce jour, mais le stress, l’hygiène, l’environnement et l’alimentation peuvent aussi influencer l’apparition de l’acné. Physiopathologie Une hyperséborrhée Une production excessive de sébum, d'origine hormonale et qui confère un aspect luisant à la peau. Le sébum sert à protéger la peau des agressions extérieures, en formant un mince film lipidique à sa surface. Lors de la puberté, la brutale augmentation du taux des hormones circulantes (testostérone en particulier) provoque un excès d'activité des glandes pilosébacées (via une enzyme : la 5-alpha-réductase). L'obstruction des follicules La prolifération chaotique des cellules favorise la surproduction de sébum et sa rétention d'où la multiplication des points blancs. L'épaississement de la partie externe de la glande peut entraîner aussi l'inflammation des follicules pileux. Cette obstruction d'une glande remplie d'un excès de sébum entraîne l'apparition d'un comédon, qui va, en se kératinisant, devenir un point noir. La prolifération d'une bactérie Propionibacterium acnes est une bactérie qui vit normalement, chez tout le monde, dans les follicules. Elle ne provoque pas d'infection, mais aggrave l'inflammation du follicule lorsqu’il y a un excès de sébum, à l'origine des boutons rouges. 4 Acné 5 Autres facteurs • Un facteur génétique a été avancé[2] . • Les facteurs hormonaux sont également prépondérants : plus fréquent chez l'homme jeune, avec une relative exacerbation chez la femme durant les menstruations. • Le stress est soupçonné mais aucune étude ne permet de l'affirmer. • Exposition au soleil : le bronzage épaissit la peau, et aggrave l'acné, malgré une amélioration transitoire en début d'exposition (due à l'effet antiseptique des rayonnements UV). • Exposition à certains polluants, notamment ceux chlorés ; la catastrophe de Seveso a eu parmi ses conséquences de déclencher une épidémie d'acné chez la population touchée par les dioxines. Certains pesticides, peut-être en raison de leur caractère de perturbateur endocrinien, semblent capables de déclencher des épisodes d'acné dit « chlorique » ou chloracné. • Le rapport entre acné et alimentation (charcuterie, chocolat) n'est pas prouvé, mais certains aliments gras peuvent contenir des polluants chlorés et benzéniques susceptibles d'induire ou exacerber l'acné. • Une consommation d'eau insuffisante (moins de 1,5 litre d'eau par jour) peut également avoir un effet sur l'hyperséborrhée. La diminution de la consommation d'eau en hiver pourrait ainsi expliquer l'augmentation de l'acné durant cette période. Formes typiques On recherche les lésions suivantes, souvent associées, de gravité variable et étendue variable. Les régions les plus fréquentes sont le visage, le cou, le décolleté, les épaules, le dos. • Hyperseborrhée (peau grasse) • Comédons et point noirs • Papules : les papules sont des surélévations de la peau, inflammatoires (rouges, chaudes, tuméfiées, douloureuses parfois), qui font suite à un comédon (= microkyste), de moins de 5 mm de diamètre. Elles disparaissent toutes seules, ou donnent une pustule. • Pustules : elles contiennent un contenu jaune purulent. • Nodules : les nodules sont des lésions inflammatoires profondes, de plus de 5 mm de diamètre. Elle finissent par se rompre et laissent une cicatrice sur la peau. Acné, illustration Acné 6 Formes particulières Acné nodulo-kystique Elle associe toutes les lésions, avec des pustules en grand nombre, des cicatrices, atteignant le tronc, le dos, les fesses et parfois le dessus des grandes lèvres chez la femme. Acné Conglobata Acné très grave, profuse, de durée prolongée. Touche l'homme préférentiellement. On distingue les lésions élémentaires, associées à des abcès, des fistules, des cicatrices creusantes ou en relief (cicatrice « chéloïdienne »). Elle entraîne un handicap social majeur et doit être traitée très vite et efficacement. Autres formes • Acné néonatale • Acné causée par les médicaments (estro-progestatifs, corticostéroïdes, anti-épileptiques, androgènes, lithium, ...) Différentes formes d'acné • Acné professionnelle (huiles, cosmétiques, ...) • Acné secondaire à une maladie générale (maladie hormonale, syndrome de Stein-Leventhal, hirsutisme, ...) • Acné causée par une → rosacée (couperose) Traitement L'acné est une affection très souvent bénigne évoluant vers la disparition spontanée en quelques années. L'abstention de traitement est parfois préférable dans le cas où le patient ne ressent pas de gène. Dans le cas contraire, un traitement est possible. Une hydratation suffisante (1,5 litre d'eau par jour) accompagnée d'un lavage quotidien au savon permettent de diminuer l'hyperséborrhée, et par conséquent l'acné qui en découle. En cas de traitement médicamenteux, il doit être envisagé conjointement avec un médecin. Il est essentiellement local et repose également sur une bonne hygiène (nettoyage de la peau). Dans tous les cas, les traitements doivent être poursuivis longtemps (plusieurs mois voire plusieurs années). Il existe des produits qui s'attaquent à la bactérie (Propionibacterium acnes), d'autres agissent sur les médiateurs de l'inflammation, comme la nicotinamide, une molécule présente naturellement dans de nombreux aliments. D'autre part, le zinc permet de réduire la sécrétion de sébum. Certaines pilules contraceptives s'avèrent aussi avoir un effet positif chez les jeunes filles. Acné 7 Acné rétentionnelle (peau grasse, comédons, kystes) • Traitement par rétinoïdes locaux. Exemple : Vitamine A acide en crème 1 fois par jour le soir sur peau sèche et propre. effets secondaires : irritation en début de traitement, eczéma (rarement), photosensibilité (=intolérance au soleil) Acné papulo-pustuleuse Peroxyde de benzoyle + antibiothérapie générale (pour lutter contre Propionibacterium acnes) par des cyclines ou par pommades. Les résistances du germe aux antibiotiques sont cependant de plus en plus fréquentes. • Contre-indications des cyclines : grossesse, association à l'isotretinoine, enfant de moins de 8 ans. • Effets secondaires possibles : photosensibilité, troubles digestifs. Acné à 14 ans Acné grave ou acné résistante à un traitement antibiotique poursuivi trois mois L'isotrétinoïne est une forme acide de vitamine A et un anti-inflammatoire très puissant, inhibiteur de la sécretion de sébum. Ce produit est tératogène (risques de malformations fœtales). Chez la femme, il faut donc toujours associer une contraception (au moins 1 mois avant et jusqu'à 1 mois après le traitement) et faire un test de grossesse avant le début du traitement, puis une fois par mois. L'association aux cyclines est contre-indiquée, l'association aux crèmes est inutile. • Effets secondaires : risque de malformation fœtale, sècheresse de la peau et des muqueuses, problèmes articulaires, problèmes hépatiques, aggravation transitoire de l'acné en tout début de traitement Acné chez la femme (non enceinte) Traitement hormonal possible par acétate de cyprotérone + éthinylestradiol (ce qui correspond à la prescription d'une pilule contraceptive) en plus des crèmes. Acné chez le nourrisson Abstention de traitement la plupart du temps, car l'acné est de courte durée (4 à 12 semaines). Autres traitements En cas de percements intempestifs des boutons, nettoyer la peau avec un pain dermatologique à la GLYCERINE ; les croutes sècheront beaucoup plus rapidement et n'auront (normalement) presque pas le temps de former des cicatrices. Pour atténuer les cicatrices déjà existantes : nourrir la peau avec un savon aux huiles type savon d'ALEP par exemple. Acné Liens internes • acné excoriée • À ne pas confondre avec la chloracné qui correspond à des manifestations cutanées après intoxication par des produits chimiques chlorés comme les dioxines. Liens externes • Moulage ancien pédagogique (cire), sur l'Acné [3] Références [1] Acné, causes, symptômes et signes sur Servicevie.com (http:/ / www. servicevie. com/ 02sante/ Cle_des_maux/ a/ maux74. html) (en) The Influence of Genetics and Environmental Factors in the Pathogenesis of Acne: A Twin Study of Acne in Women (http://www. nature. com/ jid/ journal/ v119/ n6/ abs/ 5603340a. html;jsessionid=D1390B96A44E240912B8499ABB6B0559), V Bataille, H Snieder, A J MacGregor, P Sasieni, T D Spector, Journal of Investigative Dermatology (2002) 119, 1317–1322 [3] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image17. htm [2] 8 Alopécie 9 Alopécie Alopécie Classification et ressources externes CIM-10 L63-L64 CIM-9 704.0 En dermatologie, l'alopécie désigne l'accélération de la chute des cheveux et/ou des poils. Le terme vient du grec alopex (renard) à cause de la chute annuelle, au début du printemps, des poils d'hiver de cet animal. On distingue cinq types d'alopécies : • l'alopécie androgénétique héréditaire est la plus fréquente : elle se manifeste par une diminution du volume des cheveux, voire une calvitie, et touche 70% des hommes ; • l'alopécie aiguë : elle peut être liée à un traitement par chimiothérapie, un stress, des carences alimentaires importantes, une carence en fer, des troubles hormonaux, une irradiation aiguë ; • l'alopécie localisée : elle peut être provoquée par des problèmes de peau (tumeur, brûlure, → pelade), une radiothérapie ou des parasites (→ teigne, lichen) ; • l'alopécie congénitale ; L'acteur Patrick Stewart • l'alopécie Areata qui semble être d'origine auto-immune (mécanisme de médiation cellulaire) qui se caractérise par une atteinte en "patch" plus ou moins gros et à un ou plusieurs endroits. Cette forme de pelade peut atteindre toute la tête et on parle d'alopécie Totalis et parfois l'ensemble du corps c'est l'alopécie Universalis et dans ce cas il n'y a plus aucun poil ni cheveu sur l'ensemble du corps. Les différences entre des pertes de cheveux normale et anormale Compte tenu qu'une personne possède en moyenne 100000 cheveux, il est normal qu'elle perde environ 50 à 100 cheveux par jour, avec des pointes pouvant grimper jusqu'à 175 durant les changements de saison. En effet, c'est durant cette phase que les cheveux se renouvellent le plus. Une chute de cheveux est considérée comme anormale lorsqu'une personne perd plus de 100 cheveux par jour pendant une assez longue période pouvant aller jusqu'à deux mois. Le diagnostic de cette chute nécessite une consultation et parfois un examen appelé trichogramme (on prend quelques cheveux dans différentes zones du cuir chevelu et on les observe au microscope). Parfois, un bilan hormonal est nécessaire chez la femme. Le résultat de ces examens oriente vers l'un des problèmes suivants. L'alopécie androgénétique ou calvitie chez l'homme L'alopécie androgénétique est une perte graduelle des cheveux due à l'influence des hormones mâles. Elle se manifeste généralement entre 40 et 50 ans, chez 70% des hommes en moyenne, mais, dans certains cas, elle peut apparaître dès 18 ans. L'hormone qui cause cette perte de cheveux est la dihydrotestostèrone (ou DHT). Cette perte de cheveux commence généralement au niveau des golfes (le devant de la tête) et du vertex (l'arrière de la tête). Elle se caractérise par un affinement des cheveux et une chute qui peut être brusque chez certains individus et plus lente pour d'autres. L'échelle d'Hamilton, modifiée par Norwood, permet de graduer la calvitie entre 1 et 7 où 1 correspond Alopécie 10 à l'absence de calvitie et 7 à l'alopécie maximale (perte des cheveux totale sur les golfes et le vertex). Traitement de la calvitie androgénétique Causes nutritionnelles En dehors des causes hormonales, la chute des cheveux peut être causée par des carences en fer, cuivre, zinc, silicium, vitamines B. Cette sorte de perte de cheveux atteindrait environ 20% des personnes pratiquant un régime modéré à sévère. Cependant, elle est plus souvent associée à des problèmes de boulimie ou d'anorexie. Le plus souvent, la personne va retrouver ses cheveux au bout d'une période de temps qui peut aller jusqu'à 2 ans. « Remède-miracle » contre la calvitie (Le Pèlerin, 1913) Pelade La pelade est une maladie entraînant la perte des cheveux et/ou des poils. La cause de cette maladie reste inconnue aujourd'hui mais les scientifiques sont très en faveur d'un mécanisme auto-immune qui conduit à une attaque du système pileux par une catégorie de globules blancs. Il existe principalement trois formes de pelade : alopécie areata (atteinte localisée par plaques), alopécie totalis (atteinte localisée à la tête), alopécie universalis (atteinte généralisée à l'ensemble du corps). Voir aussi • canitie • Teigne ~ → Lichen • • • • Radiothérapie ~ chimiothérapie Hyperandrogénie Pseudo-pelade de Brocq Greffe de cheveux Liens externes • Chute-de-cheveux.info [1] Information générale sur l'alopécie et ses traitements. • e-cancer.fr [2] Information sur l'alopécie liée à une chimiothérapie. Références [1] http:/ / www. chute-de-cheveux. info/ [2] http:/ / www. e-cancer. fr/ Cancer/ Perruques-maquillage/ op_1-it_644-la_1-ve_1. html Amyloïdose 11 Amyloïdose Amyloïdose CIM-10 : E85.9 L'amylose, maladie orpheline, aussi appelée par anglicisme amyloïdose et maladie amyloïde[1] est un groupe de maladies tissulaires caractérisées par le dépôt de protéines insolubles dans un certain nombre de tissus humains. Ces protéines forment des agrégats moléculaires appelés 'substance amyloïde'. Ces dépôts envahissent progressivement les tissus, et empêchent leur bon fonctionnement, ce qui entraine les différents symptômes et la maladie. Ces protéines ont des propriétés physico-chimiques spécifiques lorsqu'elles sont déposées dans les tissus, coloration au rouge Congo, biréfringence rouge-vert à la lumière polarisée et dépôts sous forme fibrillaire. La nature des protéines à l'origine des dépôts est variable. Ainsi, un certain nombre de symptômes de la maladie sont communs à toutes les amyloses, et d'autres sont plus spécifiques de l'origine de la protéine. L'évolution est le plus souvent très sévère, avec destruction progressive et le plus souvent irréversible des organes atteints, malgré les divers traitements testés. Diagnostic Clinique La maladie prend des formes très variées et il n'y a pas de tableau clinique typique. Les organes pouvant être atteints sont le rein (protéinurie, syndrome néphrotique, puis insuffisance rénale), le cœur (cardiomyopathie), le tube digestif (diarrhée), le foie, la peau, le nerf périphérique (neuropathie périphérique, syndrome du canal carpien), l'œil et en définitive l'ensemble des organes. La majorité des amyloses sont multisystémiques. Biopsie La biopsie de tissu avec examen anatomo-pathologique permet de faire le diagnostic rapidement. Elle constate la présence des fibres amyloïdes colorées par le rouge Congo. La biopsie d'une glande salivaire accessoire est généralement celle donnant le plus de résultats positifs avec certitude. L'étude histologique doit être complétée par une étude en immunofluorescence sur prélèvement frais afin de préciser la nature exacte de la proteine bêta-amyloïde. Différentes formes La classification des amyloses repose sur la clinique et sur la nature biochimique de la protéine amyloïde impliquée dans la formation des dépôts. Les formes les plus fréquentes sont : • les amyloses AL (immunoglobuliniques), • primitives ; • secondaires : Syndromes immunoprolifératif (Myélome...) • les amyloses AA (inflammatoires), secondaires aux maladies inflammatoires chroniques (Polyarthrite rhumatoïde...) • les amyloses ATTR (à transthyrétine), héréditaires ; • les amyloses des dialysés. Amyloïdose Outre ces formes systémiques, il existe : • Des amyloses localisées, limitées à un seul organe ou un seul type de tissus. • Des « maladies amyloïdes » spécifiques qui comprennent : - l'amylose associée à la fièvre familiale méditerranéenne, - la maladie d’Alzheimer, - les maladies dues au prion (dont l'encéphalopathie spongiforme bovine). Traitement Le traitement de la cause de la production de la protéine est le meilleur moyen de limiter l'évolution de la maladie amyloïde. Il n'y a pas de traitement permettant de faire disparaitre les lésions amyloïdes déjà installées. Le traitement symptomatique par dialyse ou transplantation rénale est utilisé en cas de défaillance irréversible du rein. • Dans les amyloses AL, la chimiothérapie est indiquée pour diminuer la production de l'immunoglobuline monoclonale responsable des dépôts. • Dans l'amylose AA, le traitement de l'inflammation sous-jacente est le point le plus important. L'efficacité des nouveaux traitements anti-inflammatoires (anti-TNF, anti-IL1) est à l'étude. • Dans les amyloses de la transthyrétine, protéine produite par le foie, une transplantation hépatique peut être proposée pour supprimer la production de la protéine toxique. Personnalités atteintes de cette maladie • Robert Jordan, auteur américain de roman de fantasy, est mort de cette maladie en 2007. Esra Powell, personnage fictif dans Dr House, docteur et chercheur en cancérologie, meurt de la forme AA de la maladie, dans l'épisode 3 - saison 3 de la série. Voir aussi • Les plaques amyloïdes. Liens externes • • • • Centre national de référence pour l'Amylose AL et autres maladies de dépot d'immunoglobuline monoclonale [2] Fiche orphanet sur l'amylose [3] Association de lutte contre l'amylose[4] Le foie gras pourrait transmettre une maladie rare[5] [6] [7] [8] • Amyloidogenic potential of foie gras Proceedings of the National Academy of Sciences[9] 12 Amyloïdose 13 Références [1] Vulgaris Medical, « Amylose cutanée (http:/ / www. vulgaris-medical. com/ encyclopedie/ amylose-cutanee-8515. html) » sur http:/ / www. vulgaris-medical. com/ '',& #32;Vulgaris Medical. Consulté le 23 novembre 2008 [2] http:/ / www. cr. amylose-AL. fr [3] http:/ / www. orpha. net/ static/ FR/ amylose. html [4] http:/ / www. amylose. asso. fr [5] http:/ / www. lemonde. fr/ web/ depeches/ 0,14-0,39-31338902@7-37,0. html [6] http:/ / www. lexpress. fr/ info/ infojour/ reuters. asp?id=46995& 0803 [7] http:/ / www. challenges. fr/ depeches/ france/ 20070619. REU3026/ le_foie_gras_pourrait_transmettre_une_maladie_rare. html [8] http:/ / www. univers-nature. com/ inf/ inf_actualite1. cgi?id=2693 [9] http:/ / www. pnas. org/ cgi/ content/ abstract/ 0700848104v1?maxtoshow=& HITS=10& hits=10& RESULTFORMAT=& fulltext=foie+ gras& searchid=1& FIRSTINDEX=0& resourcetype=HWCIT Angiome Angiome est un terme peu précis[1] , souvent associé à l'expression tache de naissance, et désignant une malformation résultant de vaisseaux sanguins ou lymphatiques anormalement dilatés, dont l'origine est mal connue et l'évolution mal comprise. Causes • Elles restent inconnues dans la plupart des cas. • Certains angiomes peuvent être d’origine congénitale • D'autres apparaîssent spontanément et forment par exemple des taches couleur lie de vin de tailles et d’aspects différents. • D'autres encore (parmi les angiomes tubéreux cutanés des enfants qui sont une des malformations congénitales associées à 10 à 30% des cas de syndrome d'alcoolisme fœtal) seraient induites par l'alcool[2] ,[3] Prévalence On considère dans les années 2000 qu’un enfant sur dix environ a un angiome. L’angiome témoigne de l’immaturité du système vasculaire du nouveau-né et, dans la plupart des cas, disparait spontanément sans laisser de traces. Classification On distingue plusieurs types d’angiomes : • L’angiome en relief ou hémangiome, de type tumeur • L’angiome plan, se présentant comme une tache, généralement présente dès la naissance sur le visage et/ou le corps (appelé parfois "tache de vin" ou "tache lie de vin"), • Le syndrome de Sturge-Weber ou SSW) est un angiome plan, qui n'est pas une tumeur, qui n'est pas héréditaire et dont l'étiologie est encore inconnue. Il peut parfois être accompagné de troubles oculaires et neurologiques. Dans plus de 50 % des cas, la personne touchée par un tel syndrome développera un glaucome du même côté que l'angiome plan facial de la région frontale et palpébrale Hémangiome sur le visage Angiome supérieure, surtout si l'AP occupe les paupières supérieure et inférieure. On trouve parfois des anomalies vasculaires du fond d'œil ou une anomalie vasculaire leptoméningée pouvant causer, souvent avant 2 ans, une comitialité (chez 75% des patients ayant des anomalies vasculaires intracrâniennes) et, un déficit moteur plus ou moins important de l'hémicorps opposé, avec retard des acquisitions (incidence : 1 cas pour 50000). L'origine pourrait être une mutation somatique intra-utérine affectant le primordium neural antérieur, avant la migration des crêtes neurales céphaliques. [4] • Angiome en touffes (symbole : AT), également dénommé « Angioblastome de Nakagawa » • Angiome caverneux (ou « Cavernome cérébral ») ; malformation vasculaire située en grande partie dans le cerveau, généralement non détectée, sauf lorsqu'elle cause des crises convulsives et/ou à des hémorragies cérébrales. (Fréquence : 1 sujet sur 1000, avec forme familiale dans 20% des cas). Trois gènes situés sur les chromosomes 7 et 3 semblent impliqués. Des maladies proches sont les hémangiomes : tumeur bénigne (non cancéreuse) des cellules endothéliales (tapissant les vaisseaux sanguins) qui se multiplient à un rythme anormalement rapide. Traitement Il est aujourd'hui possible de traiter les angiomes, par exemple, en utilisant un laser ou dans certains cas l'électrocoagulation. Les résultats dépendent de l'âge du patient, de la localisation de l'angiome et de ses caractéristiques. Le traitement peut, dans certains cas, permettre une disparition complète de l'angiome, mais pas systématiquement. Cas célèbres • Gorbatchev possède un angiome sur le haut du front. • Jean-Luc Reichmann en possède apparemment un sur la partie gauche du nez. Voir aussi Articles connexes • • • • Peau Tumeur Dermatologie Tumeur bénigne Liens externes • Informations relatives aux angiomes, à leur diagnostic et à leur traitement [5] 14 Angiome 15 Références [1] Terme imprécis, sur John Libbey (http:/ / www. john-libbey-eurotext. fr/ fr/ revues/ medecine/ mtp/ e-docs/ 00/ 04/ 37/ 58/ resume. phtml) [2] Cours d'alcoologie (http:/ / 82. 66. 245. 194:81/ campus-gyneco-obst/ cycle2/ poly/ 2600faq. asp) [3] FERRARO F., DEHAENE P.: Angiomes tubéreux cutanés chez les enfants porteurs d’un syndrome d’alcoolisme foetal, Arch Pédiatr, 1996; 3: 511-512. [4] Fiche Orphanet sur le syndrome de Sturge-Weber (http:/ / www. orpha. net/ consor/ cgi-bin/ OC_Exp. php?Lng=FR& Expert=3205& PHPSESSID=a7879883f4e93abf31001a78d409dc63) [5] http:/ / www. anomalievasculaire. org/ Anthrax staphylococcique L'anthrax est une infection staphylococcique de l'appareil glandulaire pilosébacé, caractérisée par l'agglomération de plusieurs → furoncles à tendance nécrosante. L'ensemble rouge vif est violacé à son sommet. L'anthrax est souvent, après une traduction incorrecte de l'anglais, confondu avec la maladie du charbon. L'anthrax est dû au staphylocoque doré, et son évolution est généralement bénigne. Classification internationale des maladies (CIM 10 ou ICD 10) Abcès cutané, furoncle et anthrax Code CIM 10 Français Anglais Allemand J34.0 Abcès, furoncle et anthrax du nez Abscess, furuncle, and carbuncle of nose Abszeß, Furunkel und Karbunkel der Nase L02 Abcès cutané, furoncle et anthrax Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel L02.0 Abcès cutané, furoncle et anthrax de la face Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of face Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel im Gesicht L02.1 Abcès cutané, furoncle et anthrax du cou Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of neck Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel am Hals L02.2 Abcès cutané, furoncle et anthrax du tronc Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of trunk Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel am Rumpf L02.3 Abcès cutané, furoncle et anthrax de la fesse Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of buttock Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel am Gesäß L02.4 Abcès cutané, furoncle et anthrax d'un membre Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of limb Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel an Extremitäten L02.8 Abcès cutané, furoncle et anthrax d'autres localisations Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle of other sites Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel an sonstigen Lokalisationen L02.9 Abcès cutané, furoncle et anthrax, sans précision Cutaneous abscess, furuncle, and carbuncle, unspecified Hautabszeß, Furunkel und Karbunkel, nicht näher bezeichnet Aphtose 16 Aphtose Un aphte (du grec ancien ἄφθη / áphthê, de ἄπτω / áptô, brûler) est un ulcère superficiel de la muqueuse buccale ou d'un autre organe. Les aphtes apparaissent le plus souvent chez un sujet sain, de façon isolée, et guérissent spontanément. Ce sont des lésions fréquentes à l'étiologie inconnue. Leur survenue peut être liée à des facteurs nutritionnels, psychologiques (spécialement le stress) ou hygiéniques. Notamment, la consommation de tomate cuite, de noix, de gruyère ou de chocolat et de tous les aliments allergènes favorise leur apparition. L'utilisation prolongée d'antiseptiques locaux, comme les pastilles pour la gorge ou, d'un dentifrice contenant du laurylsulfate de sodium peut aussi provoquer chez certaines personnes l'apparition d'aphtes. Aphte sur la face interne de la lèvre inférieure. Lorsque les aphtes buccaux ne sont pas isolés et sont accompagnés d'autres symptômes, on peut se retrouver dans le cadre d'une → maladie de Behçet ou de maladies inflammatoires de l'intestin comme la colite ulcéreuse et la maladie de Crohn. La guérison est spontanée en 8 à 10 jours dans des conditions d'hygiène normale. Si un aphte n'a pas disparu deux semaines après son apparition ou si d'autres sont apparus entre-temps, la consultation d'un chirurgien dentiste est conseillée. Contextes d'apparitions On retrouve des lésions ressemblant à des aphtes dans les cas suivants : • certaines infections virales comme la mononucléose infectieuse, le papillomavirus, le VIH, la → varicelle et le → zona ; • certaines infections bactériennes ; • certaines mycoses ; • certains cancers comme le lymphome ou la leucémie ; • certains déficits vitaminiques ; • à la suite de traumatismes locaux, comme lors du contact de la muqueuse avec un dentier ; • à la suite d'une radiothérapie au niveau encéphalique ou cervical ; • à la suite de coups ; • à la suite de morsures buccales. La présence de plusieurs aphtes, buccaux ou génitaux, est appelée aphtose. L'usage prolongé de certains médicaments, comme les pastilles contre les maux de gorge, peuvent provoquer un déséquilibre de la flore buccale et entraîner l'apparition d'aphtes. Maladie de Behçet 17 Maladie de Behçet Maladie de Behçet CIM-10: M35.2 • Initialement la maladie de Behçet a été décrite sous forme d'une triade : → aphtose buccale, aphtose génitale, uvéite. • Le dermatologue turc Behçet a décrit cette maladie en 1937, mais on trouve dans les traités d'Hippocrate, une description compatible. • Il s'agit d'une → vascularite systémique très particulière. Épidémiologie • La maladie de Behçet s'observe essentiellement dans les pays du bassin méditerranéen et au Japon. • En Turquie sa prévalence est de 80 à 300 pour 100 000 habitants selon les régions. Au Japon de 10 pour 100 000 habitants. • La connotation génétique est probable du fait d'un lien fort avec l'antigène HLA B51, mais les cas familiaux sont rares, ce qui est contradictoire. • La prédominance masculine qui paraissait nette est aujourd'hui controversée. • Elle débute chez l'adulte jeune (18 à 40 ans) rarement chez l'enfant et exceptionnellement après 50 ans. Signes cliniques Signes cutanéomuqueux • Aphtes buccaux, ulcérations à bords nets, douloureux, unique ou multiples, évoluant par poussées d'intensité variable. • Aphtes génitaux, très évocateurs du Behçet, pouvant laisser des cicatrices qu'il faut savoir interpréter. • Pseudocellulite cutanée, avec hyperréactivité aux traumatismes, voire authentique → érythème noueux. Signes oculaires • • • • Elles conditionnent le pronostic fonctionnel par le risque de cécité qu'elles impliquent. L'uvéite antérieure à hypopion est caractéristique. L'uvéite postérieure est plus dissimulée, mais de pronostic parfois sévère. Toutes les parties de l'œil peuvent être atteintes. Maladie de Behçet Signes vasculaires • Atteintes veineuses avec thrombophlébites superficielles, profondes, ou viscérales. • Atteintes artérielles avec thromboses, anévrysmes, de n'importe quelle artère. • Manifestations cardiaques touchant l'endocarde, le myocarde, le péricarde ou les coronaires. Signes articulaires Arthralgies, arthrites, polyarthrites. Possibilité d'ostéonécrose.. Signes neurologiques • Les manifestations dites de "Neuro-Behçet" peuvent être sévères, dominées par la méningo-encéphalite. • Peuvent être présentes des myélites inflammatoires qui posent le diagnostic différentiel d'une poussée de SEP (Sclérose en plaque). Signes digestifs Elles sont plus rares et peu spécifiques. Quelques cas de pancréatite ont été décrits. Signes respiratoires Infiltrats pulmonaires, pleurésies, sont possibles. À distinguer d'une embolie pulmonaire ou d'une vascularite des artères pulmonaires. Signes rénaux Glomérulopathie subaigüe, rare. Signes biologiques • Polynucléose neutrophile. • Syndrome inflammatoire variable. • Le groupage HLA n'a qu'un intérêt épidémiologique et non pas diagnostique. Traitement • • • • Tous les traitements symptomatiques sont les bienvenus. La colchicine a un effet sur les aphtes. La corticothérapie à forte dose en bolus a fait la preuve de son efficacité ..... et de ses effets indésirables. Les immunosuppresseurs facilitent la réduction des doses de corticostéroïdes, mais leur utilisation est mal codifiée. Liens externes • • • • Lien maladie de Behcet [1] Signes & Symptomes de la maladie de Behçet (anglais) [2] syndrome de Behçet [3] Informations Pathologie de Behcet [4] Premier site de l'association de "Behcet Europe". • http://www.association-behcet.org L'Association Française de la maladie de Behcet est affiliée à la Fédération des Maladies Orphelines, à l'Alliance Maladies Rares, à Orphanet, à Eurordis, Inserm. L'Association de BEHCET travaille avec le Centre de Référence des Vascularites dont dépend la Maladie de Behcet. 18 Maladie de Behçet Références [1] [2] [3] [4] http:/ / www. dermatonet. com/ behcet. htm http:/ / www. hulusibehcet. net/ manifest. htm http:/ / www. whonamedit. com/ synd. cfm/ 1863. html http:/ / perso. wanadoo. fr/ maladie-behcet/ Maladie de Bowen La maladie de Bowen est un carcinome épidermoïde (ou spinocellulaire) épidermique, favorisé par le soleil et l'arsenic. Elle peut toucher la peau mais aussi les muqueuses. Elle se présente sous la forme d'une lésion brun rougeâtre arrondie ou arciforme bien limitée dont la surface est un peu surélevée et squameuse. Son diagnostic est histologique. Elle évolue lentement mais sûrement vers un véritable carcinome épidermoïde invasif. Carcinome basocellulaire Le carcinome basocellulaire est un cancer de la peau dont l'évolution est très favorable sous traitement. Les autres cancers de la peau sont le carcinome spinocellulaire et le → mélanome malin. Épidémiologie Il s'agit du plus fréquent des cancers (près de la moitié des cas) aux États-Unis et son incidence semble s'accroître. Il touche particulièrement les personnes à la peau claire (blonds ou roux) et est corrélé à l'exposition au soleil et aux rayonnements ultraviolets. Les formes cliniques / apparence Le carcinome basocellulaire peut prendre plusieurs formes. L'aspect pathognomonique (signant à coup sûr le diagnostic) est la perle translucide. • Le carcinome plan cicatriciel : sous forme de petite papule translucide au début puis s'étale progressivement et prend l'aspect d'une plaque à centre cicatriciel blanchâtre • Le carcinome baso-cellulaire ulcéreux : forme creusant l'épaisseur de la peau (ulcération), avec ou sans bordure nette ,pouvant atteindre les structures anatomiques sous jacentes et les endommager. • Le carcinome baso-cellulaire nodulaire : forme des petits nodules saillants, globuleux, de teinte cireuse. • Le carcinome baso-cellulaire bourgeonnant et végétant : de couleur rouge foncée, saignant volontiers, a différencier du carcinome spinocellulaire. • Le carcinome baso-cellulaire pagétoïde : se présente comme une nappe rosée recouverte de squames. • Le carcinome baso-cellulaire érythémateux : forme une plaque rouge avec des bords perlés. • Le carcinome baso-cellulaire sclérodermiforme ou morphéiforme : se présente sous la forme d'une plaque blanchâtre. • Le carcinome baso-cellulaire pigmenté (tatoué) : aspect noir très pigmenté à différencier des mélanomes et des verrues séborrhéiques. 19 Carcinome basocellulaire Histologie A l'examen anatomopathologique on voit les cellules tumorales qui sont des cellules de la couche basale de l'épiderme avec une prolifération anormale et irrégulière. Traitement Chirurgie Le traitement consiste essentiellement en une exérèse chirurgicale simple avec une marge de sécurité autour des bords visibles de la lésion. L'examen microscopique de la pièce chirurgicale doit révéler que l'éxérèse de la tumeur est complète pour considérer que la tumeur est définitivement traitée, la tumeur ainsi enlevée ne repoussera pas. Si l'exérèse est incomplète, la tumeur repoussera à partir des quelques cellules tumorales encore présentes au sein de la peau. Autres traitements Ils ne sont proposés qu'en cas d'impossibilité d'une ablation chirurgicale et leur efficacité est moindre avec davantage de récidive et un résultat esthétique inférieur : • radiothérapie locale ; • photothérapie après pré-sensibilisation de la tumeur ; Metvix(r) ou Metvixia(r) selon les pays • utilisation de certains médicaments en application locale en particulier l'IMIQUIMOD dans les carcinomes baso-cellulaires superficiels. Traitement préventif Il s'agit essentiellement de se protéger de l'exposition au soleil, particulièrement si on est un sujet à risque (teint clair, blond ou roux). Evolution Une prise en charge précoce permet la plupart du temps un traitement chirurgical curatif, avec un risque de récidive locale très faible. En l'absence de traitement la tumeur se développe assez rapidement et peut recouvrir une grande surface de peau. L'extension peut être destructrice, en particulier au niveau du visage. Le développement de métastases ne se fait habituellement pas dans le cadre des carcinomes baso-cellulaires. Voir aussi Articles connexes • carcinome spinocellulaire • → mélanome malin 20 Candidose 21 Candidose Une candidose est une infection fongique causée par des levures du genre Candida. Le terme peut désigner tout une gamme de manifestations pathologiques ayant pour facteurs ces champignons. Candida albicans, l'espèce la plus fréquente, fait partie de la flore habituelle de l'oro-pharynx ou du tube digestif, et peut aussi être présent en faible quantité dans la flore vaginale normale. Les candidoses cutanéomuqueuses La chaleur et l'humidité sont responsables de candidoses locales, souvent au niveau des plis cutanés, entraînant rougeur, douleurs, et prurit. • grands plis (aines, fessier, aisselles) • petits plis (orteils) • → perlèches La candidose buccale est la manifestation muqueuse la plus courante, et sa fréquence augmente parallèlement au déficit immunitaire, pouvant prendre la forme de candidose oropharyngée ou œsophagienne dans le cadre de l'infection à VIH. • muqueuse buccale ( muguet du nourrisson ) • langue villeuse noire D'autres muqueuses peuvent être atteintes : • muqueuse anale : anite ; • ou génitale : Candidose buccale chez un patient atteint par un virus HIV du SIDA Chez la femme, on se trouve en présence d'une vulvovaginite avec prurit, leucorrhées blanchâtres, dyspareunie, œdème vulvovaginal. Si les récidives se succèdent, il faut rechercher un facteur favorisant local (Voir l'article Vaginite candidosique): • une colonisation digestive • un diabète sucré • une infection à VIH • une recontamination par le partenaire non traité. Sarcome de Kaposi,sur gencives, avec candidose (voile blanchâtre) Chez l'homme, l'infection est le plus souvent asymptomatique, mais peut se présenter sous la forme d'une urétrite parfois associée à une balanite. Candidose Les candidoses systémiques Les candidoses systémiques sont rares mais graves, avec un pourcentage de décès avoisinant les 50 %. Il s'agit des manifestations les plus graves des Candida. Les facteurs favorisants sont : les cathéters intraveineux pour nutrition parentérale, l'ulcération des muqueuses, les interventions chirurgicales digestives, l'antibiothérapie massive, patients de réanimation et grands brûlés. Septicémie à Candida • Définition La septicémie à Candida, autrefois considérée comme manifestation très rare de l'action pathogène de la levure, occupe actuellement une place de premier plan du fait de son caractère nouvellement acquis de maladie iatrogène. Elle apparaît en effet avec une fréquence croissante chez les malades hospitalisés dans les services d'assistance respiratoire, d'hématologie et de chirurgie où, par son taux de mortalité, elle prive la moitié de ceux qu'elle atteint du bénéfice de leur cure. • Biologie Les candida responsables sont non seulement Candida albicans (70% des septicémies à fungi), mais aussi plusieurs autres espèces qui étaient considérées jusqu'à présent comme inoffensives : Candida parapsilosis est actuellement considéré comme une cause significative de septicémies et d'infections de tissus chez des patients immuno-compromis tandis que les Candida tropicalis, Candida krusei et Candida guillermondii entrainent rarement de réels problèmes chez l'homme. Notons qu'actuellement des levures non candidosiques peuvent être responsables de telles septicémies : Torupsis glabrata en particulier est considéré comme étant une mycose opportuniste hautement pathogène du tractus urogénital et du torrent sanguin (10% des septicémies fongiques). La septicémie peut être d'origine endogène ou exogène : --- Endogène --- lorsque les candida commensaux ou déjà faiblement pathogènes (muguet buccal, onyxis ...) ont une virulence exacerbée, leur porteur étant soumis à une antibiothérapie massive, à des immunosuppresseurs au long cours (traitement oncologique par ex.) ou souffrant d'une sévère neutropénie. --- Exogène --- quand les levures en cause sont introduites dans l'organisme fragilisé par les canules ou cathéters de perfusion maintenus à demeure. • Clinique Dans les 2 cas, le résultat est une septicémie classique non pathognomonique aboutissant parfois à des localisations endocarditiques de pronostic fatal à l'heure actuelle quelle que soit la thérapeutique utilisée. • Diagnostic Il repose sur l'isolement répété, plusieurs jours de suite, de la levure incriminée au départ d'hémocultures sur flacons modernes pour hémocultures bactériologiques, sous pression réduite (cœur-cervelle, aérobies). L'immunofluorescence indirecte, pratiquée avec la levure isolée et pour C. albicans, sur des souches de référence, permettra de séparer une simple lévurémie des septicémies vraies, et de typer le candida (sérotype A ou B). • Traitement A l'heure actuelle, on a recours à des antifongiques fongicides comme l'Amphotéricine B ou le Fluconazole plus récent. 22 Candidose 23 Liens externes Informations sur les mycoses [1] Références [1] http:/ / www. dermatonet. com/ fiche-dermatonet-mycoses. htm Chancre mou Chancre mou CIM-10 : A57 Le chancre mou (ou chancrelle ou chancre de Ducrey) est une maladie sexuellement transmissible (MST) due au bacille de Ducrey (ou Haemophilus ducreyi) caractérisée par un chancre d'inoculation ulcéré associée à des adénopathies (gonflement d'un ganglion lymphatique) parfois suppurées. Physiopathologie Haemophilus ducreyi est une bactérie en forme de bâtonnet, immobile, Gram négatif, qui se transmet par contact sexuel, mise en évidence pour la première fois par l’Italien Augusto Ducrey en 1889. Elle est extrêmement contagieuse et ne procure pas d'immunité (on peut contracter la maladie à nouveau après avoir guéri, à l'occasion d'un nouveau contact contaminant). Les femmes sont les principales vectrices de la maladie lorsqu'elles portent la bactérie, car la symptomatologie est modérée. Chez l'homme au contraire, le chancre est très douloureux, ce qui permet une consultation médicale relativement précoce et de limiter les contaminations. Haemophilus ducreyi coloré au violet de gentiane. Épidémiologie Le chancre mou est répandu dans les pays tropicaux et sub-tropicaux, particulièrement chez les prostituées. Dans les pays industrialisés, la maladie peut se rencontrer associée à d'autres MST dans les populations exposées. Diagnostic Adénopathies inguinales bilatérales dues à Haemophilus ducreyi. Chancre mou La maladie se manifeste après une période d'incubation variant de 24 heures à 15 jours (en moyenne 5 jours) par une petite papule rosée au lieu de pénétration de la bactérie (en général sur la verge). La lésion évolue rapidement vers une ulcération plus ou moins étendue, rosée, douloureuse, profonde, aux bords très inflammatoires et nets, d'aspect déchiquetté. À la différence du chancre causé par la → syphilis, le fond du chancre n'est pas induré. Le chancre est aussi très prurigineux (il provoque d'intenses démangaisons), ce qui entraîne rapidement une auto-infestation par grattage (apparition de chancres multiples dans toute la région génitale). Les adénopathies sont plus tardives, apparaissant 2 à 3 semaines après le contact. Elles sont souvent unilatérales, et peuvent évoluer vers l'ulcération avec écoulement de pus à la peau. Examens complémentaires L'identification de la bactérie peut se faire par examen microscopique d'un frottis du chancre, plus rarement par ponction à l'aiguille fine d'une adénopathie. La coloration de Giemsa ou celle de Pappenheim permet d'identifier le germe, en dehors du cas fréquent de surinfection qui peut imposer un examen histologique après biopsie ganglionnaire. Le ou les partenaires doivent être dépistés et traités. La recherche d'autres MST associées (en particulier SIDA et → syphilis) doit être systématique. Complications • • • • → Gangrène de la verge pouvant mener à l'amputation, Gangrène cutanée étendue, Surinfection locale, Association à d'autres MST (la plaie cutanée que constitue le chancre est une porte d'entrée pour les virus et les bactéries.) Traitement La maladie est bénigne dans la grande majorité des cas et tend à la guérison spontanée. Cependant, la douleur et les complications potentielles font conseiller un traitement antibiotique. Le traitement fait appel à l'azithromycine (1 g per os en dose unique) ou au ceftriaxone (250 mg par voie intramusculaire en dose unique)[1] . Voir aussi • Chancre Liens externes • Moulage pédagogique ancien (cire) [2] présentant le chancre mou(Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis). Références [1] www.therapeutique-dermatologique.org (http:/ / www. therapeutique-dermatologique. org/ print. php?article_id=50) [2] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image32. htm 24 Couperose 25 Couperose La rosacée, connue aussi sous le nom de couperose, est une maladie cutanée incurable au départ bénigne qui se manifeste par des rougeurs chroniques au niveau du nez, des joues, parfois aussi au niveau du menton et du front. Ces symptômes s'accompagnent d'une sensation de picotement, notamment au niveau des yeux. De petits vaisseaux sanguins sont souvent visibles dans les zones touchées. La maladie est évolutive et peut provoquer des crises d'→ acné, notamment en cas de stress ou de fatigue, et, à un stade avancé, faire enfler le nez du sujet qui reste rouge et bosselé (rhinophyma). Lorsque les démangeaisons oculaires sont très fortes, la rosacée peut aussi durement affecter la vue du sujet qui en est atteint et un examen ophtalmologique est recommandé. Le terme couperose est aussi une ancienne dénomination de différents sulfates : ferreux, de zinc ou de cuivre. Les zones du visages touchées par la couperose Explication technique La recherche médicale n'est pas totalement fixée sur le processus précis et encore moins sur ses causes, mais on peut en faire une description sommaire. Lorsqu'un sujet atteint de rosacée est soumis à un facteur environnemental déclencheur (température, aliment particulier, émotion...), un phénomène vasculaire s'enclenche : la circulation sanguine augmente nettement dans les zones concernées. Certains facteurs irritants entraînent une accumulation de liquide importante et provoquent une enflure et un dysfonctionnement local chronique du système lymphatique. L'exposition au soleil, au froid, au vent, peuvent endommager ce même système lymphatique en causant une dégénérescence de l'élastine. La réaction inflamatoire provoque des papules et des pustules. Des vaisseaux sanguins dilatés (télangiectasies) peuvent apparaître à la surface de l'épiderme et sont le symptôme d'un état avancé de la maladie. La rosacée s'accompagne souvent d'affections cutanées telles que la parakératose séborrhéïque, l'→ eczéma ou le → psoriasis. La recherche s'est récemment interrogée sur le rôle supposé de deux très petits acariens qui se nourrissent de résidus de peau et de sébum, les demodex (Demodex folliculorum et Demodex brevis chez l'Homme), car ceux-ci semblent être présents en quantité anormalement élevée dans l'épiderme des personnes atteintes de rosacée. Ils sont soupçonnés de jouer un rôle dans cette pathologie, à moins qu'ils n'en soient aussi que le symptôme d'un déséquilibre. Couperose Sous-types de rosacée On remarque bien que les symptômes de la → couperose, de la rosacée, et de la dermatite séborrhéique se recoupent souvent, de même que leurs déclencheurs (tant qu'on n'est pas dans l'extrême de chacune de ces maladies). Il est tout à fait normal d'avoir un peu de couperose (quelques petits vaisseaux sanguins visibles), surtout après l'âge de 30 ans. Ça ne veut pourtant pas dire qu'on est atteint de couperose! Celles et ceux qui ont des rougeurs accompagnées parfois d'un petit eczéma derrière les oreilles (ou qui ont eu de l'eczéma ailleurs sur le corps durant leur jeunesse) devraient peut-être voir s'ils n'ont pas plutôt une petite dermatite séborrhéique (problème qui peut se régler temporairement en 3 à 7 jours). Plusieurs ont peut-être les joues rouges mais pas d'acné. Dans ce cas il ne faut peut-être pas chercher du côté de la rosacée mais bien d'une dermatite séborrhéique. On reconnaît ce problème par des pores de la peau plus dilatés et un aspect huileux de certains endroits du visage ou du front. Avec la dermatite séborrhéique, une simple application de crème d'hydrocortisone 0,5 % ou 1 % suffit amplement à résorber les rougeurs en trois jours (en appliquant peu de crème à la fois). Dans des cas plus sérieux d'eczéma, certains médecins ont prescrit une crème de pimécrolimus (inhibiteur de la calcineurine topique). Mauvais produits pour mauvais diagnostic ? L'hydrocortisone ne conviendra pas forcément à la rosacée, et les crèmes contre la rosacée à base de métronidazole ne conviendront pas à de l'eczéma. Dans le cas de la dermatite séborrhéique, un peu de soleil fait beaucoup de bien à la peau (c'est un indice pour le diagnostic) tandis qu'il ne conviendra pas à une peau atteinte de rosacée. L'eau d'hamamélis est un astringent qui fera du bien en cas de couperose mais qui sera catastrophique en cas de rosacée ou d'eczéma. Tous les sujets atteints de rosacée n'ont pas les mêmes symptômes. Cette maladie n'étant sérieusement étudiée que depuis relativement peu de temps, la recherche n'est pas catégorique quant au fait qu'il s'agisse bel et bien d'une seule et même maladie dans tous les cas. On distingue toutefois quatre sous-types de rosacée : • La rosacée érythèmatotélangiectasique : rougeurs ponctuelles ou persistantes, apparition de vaisseaux sanguins à la surface de la peau, ce qui va parfois jusqu'à l’enflure et une sensation de brûlure ou d’échauffement. • La rosacée papulopustulaire : la peau du visage, généralement rougeaude, est envahie de papules ou de pustules qui font penser à de l’acné (mais sans points noirs) et qu'accompagnent de désagréables sensations de démangeaison et d'échauffement. • Avec la rosacée phymateuse, l'épiderme s'épaissit, le plus souvent au niveau du nez. • La rosacée oculaire irrite les yeux et leur donne une apparence larmoyante ou injectée de sang. Dans les cas les plus graves il peut en résulter des dommages à la cornée voire une perte de la vue. Terrain sensible Cette affection frappe les populations originaires du nord de l'Europe, et tout particulièrement les Irlandais, Écossais, Anglais ou encore les Scandinaves — on parle parfois de « malédiction de Celtes » — les Flamands, les Baltes, les Russes... Même si le fait est rare, la rosacée peut aussi toucher un Africain ou un Asiatique. La rosacée toucherait 45 millions de personnes dans le monde. Selon des études, 10 % des Suédois et 5 % des Américains souffrent de cette pathologie. On estime par ailleurs que 70 % des sujets touchés par cette affection ignoreront toujours être atteints de cette maladie. Le diagnostic est souvent fait à partir de l'âge de trente ans, souvent entre quarante et cinquante ans. Il est rarissime que la rosacée soit diagnostiquée avant l'âge de vingt ans. Bien que les femmes soient plus touchées, les manifestations de la rosacée prennent généralement leur forme la plus aiguë chez les hommes. 26 Couperose Une maladie inconfortable La rosacée est d'autant mal vécue par le sujet qu'elle est mal étudiée et mal connue des médecins non-spécialistes qui prescrivent souvent de simples savons antibactériens, pensant être en présence d'un défaut d'hygiène ou d'un problème d'alcoolisme. Un sondage démontre d'ailleurs que 50 % des personnes atteintes de rosacée se lavent exclusivement le visage à l'eau claire, par crainte des symptômes que pourraient exacerber d'autres types de soins. Des études canadiennes (avec les États-Unis, le Canada est sans doute le pays où la rosacée est le mieux étudiée actuellement) semblent démontrer que les poussées de rosacée démultiplient l'absentéisme professionnel et diminuent la vie sociale et l'estime de soi de ceux qui y sont exposés. Facteurs provoquant des rougeurs Ces facteurs dépendent des patients qui ne sont pas tous également sensibles aux mêmes choses. • Les alcools, et très spécifiquement le vin rouge. • Les boissons chaudes. Café et thé ont longtemps été injustement accusés, puis l'on s'est rendu compte que c'est leur température qui a une influence sur les poussées de rosacée. • Le fait de ne pas boire suffisamment. • Une exposition à un grand froid ou à de grandes chaleurs, l'exposition au soleil. Les grands vents. Prendre des bains trop chauds. • L'effort physique. • Le stress, la colère, l'embarras, la fatigue, et tout ce qui est susceptible de faire monter la tension artérielle. • Certaines affections : fièvre, rhumes, gastrite, hernie diaphragmatique ou encore bouffées de chaleur liées à la ménopause. • Le fait de se gratter le visage est aussi très néfaste. Les rasoirs électriques sont préférables aux lames. • Les produits pour la peau à base d'huile, d’huile d’eucalyptus, d'alcool, d’hamamélis, d’acide salicylique, de menthol, de menthe poivrée ou d’essence de girofle. Tout produit pour la peau qui provoque un dessèchement ou des picotements. Éviter les après-rasage. • Certains médicaments tels que les vasodilatateurs (qui dilatent les vaisseaux sanguins) et les stéroïdes topiques. • Divers aliments ont la réputation de provoquer des poussées de rosacée : les aliments épicés, le poivre, la vanille, les aliments servis très chauds, les aliments riches en histamine, le vinaigre, les tomates, les agrumes et les raisins mais peut-être aussi le chocolat, la crème aigre, les yogourts, le fromage, l'aubergine, les avocats, les épinards, les bananes et de nombreuses variétés de légumineuses. Traitements La rosacée ne peut pas être guérie, mais ses manifestations peuvent être contrôlées. Alimentation Voir « facteurs provoquant des rougeurs » pour connaître la liste des aliments déconseillés. Hygiène Le sujet a souvent l'impression que se laver le visage peut provoquer des crises d'→ acné, et c'est un cercle vicieux car le manque d'hygiène provoque mécaniquement les attaques bactériennes auxquelles la peau couperosée est particulièrement sensible. Il faut donc se laver le visage fréquemment, mais aussi éviter que ce soin provoque un dessèchement de la peau, car un tel dessèchement provoquera des rougeurs. L'acné provoqué par la rosacée n'a rien à voir avec l'acné juvénile, il n'y a ni peau graisseuse (séborrhée) ni poussée de comédons. Les produits contre l'acné juvénile sont donc totalement inadaptés et peuvent même exacerber les 27 Couperose symptômes de la rosacée. Hydratation Les produits hydratants remplissent très bien leur rôle, et il est important d'en utiliser après s'être lavé le visage. La rosacée cause en effet un dessèchement de l'épiderme, ce qui réduit la résistance de la peau aux agressions. Les crèmes hydratantes doivent être à base d'eau, prévues pour une longue durée, sans lanoline et sans parfum. Plus naturelles, les tranches fines de concombre, appliquées sur la peau, ont un effet hydratant et calment très efficacement les démangeaisons cutanées associées à la rosacée. Traitement médicamenteux En cas d'attaque bactérienne, des crèmes antibiotiques (notamment à base de métronidazole, comme la crème Rozex ou les produits tels que MetroGel, MetroCrème et MetroLotion) peuvent être prescrites. Des antibiotiques oraux peuvent être prescrits, souvent avec succès, mais leur utilisation prolongée est déconseillée. Des stéroïdes topiques peuvent avoir un effet à court terme mais à long terme ils ont une tendance à aggraver les symptômes de la couperose. Lasers Un traitement au laser (non remboursé par la sécurité sociale en France) permet de dévasculariser l'épiderme du patient pendant quelques années (2 à 3 années). Cette méthode est très efficace mais elle doit être répétée régulièrement et reste relativement onéreuse. Quelques personnes célèbres atteintes de rosacée • • • • • W. C. Fields Cameron Diaz Bill Clinton Diana Spencer, princesse de Galles Madame de Sévigné Liens externes • • • • • • • (fr) Programme de sensibilisation à la rosacée [1] (Canada) (fr) Site d'information sur la rosacée [2] (France) (fr) Comment prévenir la couperose ? [3] (en) rosacea.org [4] National Rosacea Society (États-Unis d'Amérique) (fr) Informations sur la couperose et la rosacée par un dermatologue [5] (en) La dermatite séborrhéique en image [6] (fr) Moulage pédagogique ancien (cire) [7] illustrant une forme hypertrophique de rosacée (nez). 28 Couperose 29 Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] http:/ / www. rosaceainfo. com/ home. asp?lang=fr http:/ / www. rosacee. com http:/ / www. imaage-paris. com/ actu/ article. php3?id_article=265& var_recherche=couperose+ http:/ / www. rosacea. org/ http:/ / www. dermatonet. com/ fiche-dermatonet-rosacee. htm http:/ / www. mediscan. co. uk/ cfm/ Im_info. cfm?ImageID=000601& mediatype=Image& log=nk http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image40. htm Dermatite actinique chronique La Dermatite actinique chronique est une photodermatose qui fait partie des « photodermatoses idiopathiques » ; dermatites qui se manifestent par une photosensibilité anormale et importante. Les patients parlent parfois improprement d’allergie au soleil (il s’agirait plutôt d’allergie croisée impliquant une photosensibilisation). Elle touchent essentiellement des hommes de plus de 50 ans, et se traduit par une éruption → eczématiforme chronique, parfois accompagnée de papules et/ou de plaques infiltrées. C’est une maladie rare. Le risque en est théoriquement un peu plus élevé en altitude réverbération des UV). [1] ou près de la mer (cf Synonymes • • • • Photosensibilité rémanente, Photosensibilité persistante (« persistent light reactor » pour les anglosaxons), Pseudo-lymphome actinique (« actinic reticuloïd », pour les anglosaxons), Eczéma photosensible (« photosensitive eczema » pour les anglosaxons). Facteurs déclenchants C’est généralement le soleil et un allergène (endogène, c’est à dire produit par l’organisme lui-même, suite à certaines pathologies par exemple) ou exogène, qui co-déclenchent la dermatite, mais les lampes UV (ou certaines lampes fluocompactes émettant des doses suffisantes d’UV) sont soupçonnée de pouvoir induire les mêmes symptômes [2] ,[3] , au moins chez des personnes sensibles et étant exposés à ces lampes de manière chronique et à moins de 20 cm de la peau dans le cas des lampes basses consommations. Les symptômes se manifestent habituellement sur les zones exposées au soleil, mais peuvent parfois s’étendre aux zones protégées de la lumière. Si c’est un photosensibilisant exogène qui est à la source des symptômes l’eczéma se développer parfois en taches très localisées, là où la peau a été en contact avec photosensibilisant. Inversement un sensibilisant endogène crée un eczéma plus systémique qui couvre une grande partie du corps, y compris des zones moins exposées au soleil. Dermatite actinique chronique Étymologie Le mot « actinique » provient des mots grecs aktis, -inos (rayon, rayonnement, piquant) ; et eikôs (semblable). Conséquences sociales et sociopsychologiques La dermatite peut évoluer vers une → érythrodermie qui nuit à la vie sociale du patient. Il risque de ne plus sortir pour ne pas s’exposer à la lumière et tend à s’enfermer dans le noir. Les photosensibilisant Ils sont nombreux et peuvent être par exemple : • Sève de certains végétaux (de la famille des ombellifères notamment • lactones sesquiterpéniques (Composées, ou certaines mousses terrestres primitives dites hépatiques (espèces de frullania en l'occurence), qui peuvent sensibiliser les forestiers, chasseurs.. • métaux (ex : nickel de bijoux, bracelets de montre, certaines pièces de monnaie...) • médicaments[4] particulièrement photosensibilisants (ex : Amiodarone brûlures et érythèmes chez 50 % des patients traités par de fortes doses[5]), phénothiazines (antipsychotiques), salicylanilides halogénés, Fluoroquinolone (antibiotiques) • certains parfums ou composés de produits cosmétiques (dont crème solaire éventuellement). Dermatite actinique chronique et risque de tumeur ou cancer En cas de sensibilisation endogène, un risque carcinogène est évoqué en raison d'une modification des populations de lymphocytes T, voire en raison de traitements prolongés par des produits de soins. En cas de sensibilisation exogène, sauf si le produit en cause est lui-même cancérogène, il ne semble pas y avoir de lien entre cette maladie et le risque de cancer. Ces dermatites ne nécessitent pas une exposition longue ou répétée à un soleil intense ou aux UV qui sont un facteur cancérogène. L’éventuelle survenue d’un lymphome sur la zone de peau touchée semble pouvoir être considéré comme une coïncidence et non une complication de la photodermatose. Certains cancers peuvent cependant être directement induits par l’exposition aux UV de certaines lampes. [6] Traitement • Si la photosensibilisation est endogène, on agit habituellement, par des immunosuppresseurs généraux, • Si elle est exogène, on recherche la substance en cause et on tente de faire en sorte que le patient ne soit pas à la fois en contact avec le photosensibilisant et la lumière. Articles connexes • Photosensibilisation • Kératose actinique • Lichen plan actinique 30 Dermatite actinique chronique Liens externes • Lexique [7] • Dermatite actinique chronique traitée par le tacrolimus topique (2 cas) [8] (Annales de dermatologie et de vénérologie, vol 134, n°6-7, juin 2007, pp 555-558) Bibliographie • Bock M, Anastasopoulou L, Antoniou C, Aubin F, Bruckner T, Faivre B, et al. Lifetime prevalence and characteristics of photodermatoses in Europe. Journal of Invest Derm 2005; (125):853–853. • Dawe R. Prevalences of chronic photodermatoses in Scotland. Photodermatol Photoimmunol Photomed 2008; (in press). Références [1] Deng D, Hang Y, Chen H, Li H. Prevalence of photodermatosis in four regions at different altitudes in Yunnan province, China. J Dermatol 2006; 33(8):537-540 [2] Energy Saving lamps : Scientific opinion on possible aggravation of symptoms for patients with specific diseases (http:/ / ec. europa. eu/ health/ ph_risk/ committees/ 04_scenihr/ docs/ scenihr_o_019. pdf) [3] Khazova M, O' Hagan JB. Optical radiation emissions from compact fluorescent lamps. Radiation Protection Dosimetry 2008; 1-5. [4] Ferguson J. Photosensitivity due to drugs. Photoderm Photoimmunol Photomed 2002; 18:262-269 [5] http:/ / ec. europa. eu/ health/ ph_risk/ committees/ 04_scenihr/ docs/ scenihr_o_019. pdf [6] Swerdlow AJ, English JSC, MacKie, O’Doherty CJ, Hunter JAA, Clark J, et al. Fluorescent lights, ultraviolet lamps, and risk of cutaneous melanoma. Br. J. Med 1988; 297:647-650. [7] http:/ / www. dermaptene. com/ lexique2/ index. php?lettre=D [8] http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 130751 Dermatite herpétiforme Une dermatite herpétiforme est une affection comprenant : • une atteinte cutanée : papules vésiculaires siègeant de préférence à la face d'extension des membres, • une atteinte intestinale grêle : atrophie villositaire réversible par le régime sans gluten. Histologie dermique : infiltrat à polynucléaires avec dépôts granuleux d'IgA et de C3 Biologie : antigènes HLA B8,DR3,DQw2 en même pourcentage anormal que dans la maladie cœliaque. Il semble bien que la dermatite herpétiforme soit une forme particulière de maladie cœliaque 31 Dermatite atopique 32 Dermatite atopique La dermatite atopique (ou → eczéma atopique, ou dermite atopique) est une maladie dermatologique caractérisée par une éruption érythémateuse papuleuse et vésiculeuse, des lésions sèches, squameuses, et très prurigineuses. Les plaques rouges apparaissent en général entre l'âge de 3 mois et 2 ans. Débutant et prédominant au visage, l'eczéma siège avant tout sur les joues, le front, le cou. Il peut s'étendre au cuir chevelu, plus rarement déborder sur le thorax et les plis de flexion. Épidémiologie Un peu moins du tiers des enfants est concerné. La dermatite atopique peut atteindre jusqu'à 10% des adultes. Elle débute dans près de la moitié des cas avant le sixième mois et dans la majorité des cas, avant la cinquième année de l'enfant. Elle s'améliore spontanément ou se guérit avant l'adolescence dans près de 3 cas sur 4[1] . Un enfant souffrant de dermatite atopique. Causes • La dermatite atopique survient chez des sujets génétiquement prédisposés à l'atopie et à ses manifestations (par exemple l'asthme, la rhinite allergique, les allergies). Dans 60% des cas, un des parents est atopique. L'étude génétique montre une prévalence plus grande de certaines mutations, la plus importante semblant se situer sur le chromosome 1q21[2] . • Un des facteurs prédominants dans la genèse de la dermatite atopique est la sécheresse cutanée. • Des facteurs extérieurs tels que la nourriture, le climat (soleil,température, humidité), un état psychique (le stress peut causer une DA). • La transpiration. Diagnostic L'United Kingdom Working Party a proposé des critères diagnostics précis : Critère obligatoire : Présence d'une dermatose prurigineuse (maladie de la peau qui gratte) associée à 3 ou plus des critères suivants : • Antécédents personnels d'eczéma des plis de flexion et/ou des joues • Antécédents personnels d'asthme ou de rhinite allergique (ou antécédents familiaux chez les enfants de moins de 4 ans). • Antécédents de xérose (peau sèche généralisée) au cours de la première année de vie. • Eczéma des grands plis ou eczéma des joues, du front, des convexités des membres chez l'enfant au-dessous de 4 ans. • Début des signes avant l'âge de 2 ans. Dermatite atopique Histologie La biopsie d'un morceau de peau n'est, en règle, pas indispensable pour faire le diagnostic. En microscopie, on trouve un infiltrat de lymphocytes, monocytes et de polynucléaires éosinophiles autour des petits vaisseaux et capillaires. A un stade chronique, l'épiderme est épaissi, essentiellement au niveau de la couche cornée[1] . Évolution de la maladie La dermatite atopique est une maladie chronique qui évolue par poussées, entrecoupées de périodes calmes ou les lésions sont minimales, bien que toujours présentes. Des recherches récentes ont nettement démontrées une évolution naturelle particulière de la DA comportant minimum 3 phases différentes: Une première phase, apparaissant comme de l’eczéma (aussi nommée phase intrinsèque) sans signes de sensibilisation, peut durer toute la vie chez 20 à 30 % des patients atteints de DA ; Une deuxième phase, qui se présente comme la véritable DA, avec sensibilisation, affecte 70 à 80 % des patients ; Une troisième phase qui semble toucher seulement les patients atteints d'une véritable DA (c’est-à-dire ceux avec sensibilisation) et se caractérise par des signes de sensibilisation médiée par IgE à une «self-protein» (autosensibilisation). Ensuite peut venir une phase variante d’auto-immunité. Il existe souvent des facteurs qui provoquent les poussées (qui doivent être identifiés et combattus) : allergies, chaleur, sueur, stress... La maladie peut régresser spontanément après quelques années d'évolution. Traitement Il est exclusivement symptomatique et préventif : • Prévention - éducation du patient : • • • • • • • toilette avec des savons surgras ou des pains végétaux sans savon utilisation d'émollients après la toilette éviter les lainages à même le corps et privilégier le coton éviter les savons agressifs éviter acariens, moisissures, tabac, animaux domestiques, contage → herpétique éviter les allergènes alimentaires détectés éviter les laitages d'origine animale et le blé et les céréales du type seigle, froment, orge, avoine, épeautre, kamut • privilégier une alimentation saine : sans conservateur, colorants, additifs divers • vacciner normalement l'enfant (rôle aggravant des infections) • éviter la diversification alimentaire précoce • Traitement symptomatique : • Traitement des infections de la peau (qui sont souvent provoquées par le grattage) • Utilisation de pommades corticoïdes sous stricte surveillance médicale lors des poussées, ou d'inhibiteurs de la calcineurine en cas de dermatite atopique récurrente notamment • Utilisation d'anti-histaminiques en cas de prurit, • Suivre des cures thermales[réf. nécessaire] 33 Dermatite atopique Voir aussi • • • • Liste des principaux allergènes Asthme → Urticaire Allergie Références [1] Bieber T, Atopic Dermatitis (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ extract/ 358/ 14/ 1483), N eng J Med, 2008;358:1483-1494 [2] Cookson WO, Ubhi B, Lawrence R, et als Genetic linkage of childhood atopic dermatitis to psoriasis susceptibility loci (http:/ / www. nature. com/ ng/ journal/ v27/ n4/ abs/ ng0401_372. html), Nat Genet, 2001;27:372-373 Dermatophytose Les dermatophytoses (ou dermatophytie ou dermatomycose) sont des infections de la peau ou des phanères dues à des champignons microscopiques filamenteux : les dermatophytes. Ils appartiennent à 3 genres, Trichophyton, Microsporum et Epidermophyton. Ces champignons sont kératinophiles, ils ont une prédilection pour la kératine de la couche cornée de la peau, des poils, des cheveux et des ongles chez l'être humain, de la peau, des poils et des griffes chez l'animal. Ils sont responsables d'infections cutanées superficielles de la peau et des phanères mais respectent toujours les muqueuses. Les dermatophytes sont toujours pathogènes, absents de la flore commensale permanente ou transitoire de la peau. La résistance naturelle des zébu Gudali aux dermatophytoses par rapport aux autres bovins élevés dans la même région n'a pas encore fait l'objet de recherche. Chez l'homme Formes cliniques Les → teignes Ce sont des lésions dues à l'atteinte des cheveux ou des poils. • Teignes tondantes sèches provoquent des plaques d'→ alopécie sur le cuir chevelu. Le bulbe du cheveu n'est pas atteint et les cheveux sont cassés courts à quelques mm. Ils atteignent surtout les enfants. La guérison est spontanée après la puberté. Il en existe deux sortes : - les teignes tondantes sèches microsporiques. La plus fréquente est due à M. Canis. Il existe une forme d'Extrème-Orient due à M. ferrugineum. Les plaques sont peu nombreuses (1 à 4) et de grandes tailles (4 à 7 cm). - les teignes tondantes sèches trichophytiques, très contagieuses. Les plaques sont beaucoup plus nombreuses et plus petites (5mm). Le cheveu est cassé plus court. • Teignes faviques dues à T. schoenleini, anthropophile, chez l'enfant et l'adulte, cosmopolite mais de plus en plus rare en France. La teigne (ou favus), débute par une tâche érythémato-squameuse et évolue après des mois vers des plaques crouteuses et un godet favique de quelques mm, centré par un cheveu. La fusion de plusieurs godets réalise une croûte favique. Lorsque les cheveux tombent, ils forment une plaque d'alopécie définitive. Le favus ne 34 Dermatophytose guérit pas sans traitement. Cette maladie touche le cuir chevelu, mais parfois le visage[1] et d'autres régions du corps, avec des lésions " en godets" . • Teignes suppurées ou kérions de Celse. Rencontrées chez l'adulte et l'enfant, dues à des dermatophytes anthropo-zoophiles : T. mentagrophytes et T. verrucosum. Les kérions atteignent le cuir chevelu et les zones pileuses (notamment la barbe ou la moustache). Les cheveux ou les poils tombent mais repoussent. Les épidermophyties Ce sont des atteintes de la peau glabre. • Herpès circiné La plus fréquente des épidermophyties, chez l'adulte et l'enfant : tache érythémato-squameuse qui s'étend de façon excentrique, la zone centrale devenant plus claire et cicatricielle, la périphérie étant rouge, squameuse ou vésiculaire[2] . Unique ou multiples. Il existe des formes cliniques trompeuses. L'herpès circiné n'a rien à voir avec le virus de l'→ herpès (Herpès simplex virus). • L'eczéma marginé de Hebra C'est une atteinte du pli inguinal, d'aspect comparable à un herpès circiné, s'étendant rapidement, parfois de façon très importante, très prurigineuse. • Intertrigo interdigito-plantaire Les mycoses des pieds sont l'une des infections les plus courantes des pieds. Les onyxis C'est une lésion qui débute par une atteinte du bord libre de l'ongle, par une tache jaunâtre, d'extension lente. Les dermatophytides Sont des manifestations allergiques à distance du foyer infectieux. L'aspect est celui d'une → dyshidrose, mais peut aussi ressembler à un herpès circiné, bien que l'on ne retrouve aucun dermatophyte à cet endroit (lésion appelé aussi mycétide). Diagnostic et traitement Le diagnostic se fait après prélèvement(s), examen microscopique et cultures. Le traitement est en général à base de griséofulvine. 35 Dermatophytose 36 Voir aussi Articles connexes • Mycose • Dermatophyte Liens externes • Histoire médicale. Feulard, Henri. - Teignes et teigneux. Histoire médicale. Hygiène publique. Thèse de médecine de Paris n° 193, 1886. [3] Références [1] Exemple d'un favus du visage sur moulage ancien : (http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image22. htm) (Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis. ) [2] Exemples d'herpès circiné sur moulage ancien : (http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image09. htm) (http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image10. htm) (Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis. ) [3] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ histmed/ medica/ cote?TPAR1886x193 Dermite séborrhéique La dermite séborrhéique est une dermatose inflammatoire cutanée fréquente (observée dans 3% à 5% de la population) se présentant sous la forme de plaques rouges, recouvertes de squames grasses et jaunâtres, plus ou moins prurigineuses, prédominant dans les zones riches en glandes sébacées, les zones séborrhéiques. On la rencontre à la fois chez l'adulte et le nourrisson, chez qui elle se signale par les classiques « croûtes de lait » dans le cuir chevelu et un érythème fessier. dermite séborrhéique La topographie des lésions est très évocatrice : sillon naso-génien, ailes du nez racine du cuir chevelu, sourcils, conduit auditif externe. Son extension en dehors de la face et du cuir chevelu peut concerner la zone préthoracique, les régions génitales, les plis. La pathologie d'origine inflammatoire, multifactorielle n'est pas contagieuse et peut évoluer par poussées déclenchées le plus souvent par le stress ou la pollution et l'absence de soleil. Elle est entretenue par une prolifération un peu exagérée de champignon microscopique Pityrosporon ovale ou malassezia furfur. Le traitement antimycosique avec son effet anti-inflammatoire est généralement efficace pour soigner la poussée. En général, le soleil et les vacances améliorent la dermite séborrhéique. Traitements Shampoings Sebiprox (sans ordonnance) Node DS de bioderma (sans ordonnance) Antipelliculaire Elseve de l'Oreal Kelual DS Nizoral (= Ketoderm) Dermite séborrhéique Crèmes A-derma gel moussant peau irrité (sans ordonnance) Pytival de la Roche Posay Crealine ds de bioderma (sans ordonnance) Ketoderm Fonx Lythioderm Mycoster (effets secondaires) Protopic (effets secondaires ?) Cetirizine Seboskin Kelual (sans ordonnance) Cicalfate (sans ordonnance) Séborhéane (sans ordonnance) Bépanthen (sans ordonnance) Gels moussants Crealine DS Médicaments Zyrtec Conditions de vie Éviter le froid et l’humidité Éviter l'alcool, le stress Soleil Sport Produits naturels Sel de mer Vinaigre de cidre dilué (mais déconseillé par certains) Le Vinaigre de cuisine (1euro le litre) est très souvent capable de brûler et éliminer le psoriasis du cuir chevelu (DS). En effet le Ph est neutre reprenant ainsi la production de peau régulière. Mis en garde contre les effets des crèmes à base de cortisone Les crèmes à base de cortisone produisent des effets spectaculaires à court terme mais provoquent un effet d'accoutumance au bout de quelque temps. Il a été remarqué chez de nombreuses personnes atteintes de dermite séborrhéique une aggravation et une extension de la dermite à de plus grandes zones du visage en cas d'utilisation prolongée de crème à base de cortisone. Elles sont donc à utiliser avec parcimonie et doivent être incluses dans un traitement très strict. 37 Dermographisme Dermographisme Le dermographisme ou dermatose stéréographique ou encore autographisme se réfère à une sensibilité particulière de la peau de certains sujets; on dit parfois "dermographisme digital" dans la mesure ou le trouble peut apparaître simplement en écrivant sur la peau avec l'ongle, ou parfois simplement le doigt. Le résultat est un rougissement du tracé effectué, suivi d'un gonflement tout le long de ce tracé dont les contours apparaissent en relief. On peut alors "lire" ce qui a été écrit ou contempler le dessin qu'on a fait. Ce phénomène est déclenché de manière encore plus facile avec un stylet ou une pointe émoussée. On voit apparaître un trait rouge suivi d'une saillie de coloration blanche. Il s'agit en fait d'une forme particulière d'→ urticaire : les "urticaires physiques" [1] , c'est-à-dire les urticaires dont le facteur déclenchant est un facteur physique (le froid, l'exposition solaire, la pression cutanée..). Les urticaires physiques regroupent le dermographisme, l'urticaire au froid, l'urticaire aquagénique.... La lésion apparaît quelques minutes seulement après la stimulation de la peau. Il s'agit d'une raie rouge puis blanche devenant saillante et formant un bourrelet pendant un temps plus ou moins long (qui est de plusieurs minutes). Physiopathologie L'apparition de l'inflammation de la peau est liée à la libération d'histamine et secondairement de sérotonine dans la peau (ces substances sont produites ici par des mastocytes). Le déclenchement de cette sécrétion est de type immunitaire (immunoglobulines qui correspondent à une forme d'allergie). Le réflexe de Müller est une forme de dermographisme douloureux qui survient si on passe une aiguille sur la peau du sujet. On attribue ce réflexe à une excitabilité sympathique excessive. Références [1] (http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 156045) Annales de Dermatologie et de Vénéréologie (item 114 sur l'urticaire) 38 Dyshidrose 39 Dyshidrose La dyshidrose est une forme d'→ eczéma, dit eczéma bulleux, surtout présent sur les faces palmaires et/ou plantaires. Le nom provient du mot dyshidrotique, signifiant mauvaise sueur laquelle fut autrefois perçue comme la cause. Quelquefois elle est appelée Pompholyx (bulles en grec), terme généralement réservé pour les cas de vésicules pruritiques profondes. Symptômes Petites boursouflures avec les caractéristiques suivantes : • Vésicules très petites (1 mm ou moins en diamètre). Elles apparaissent sur les bouts et les côtés des doigts des mains et pieds, paumes et semelles. • Vésicules opaques et profondément installées ; soit elles effleurent la peau ou alors légèrement élevées et ne cassent pas facilement. Par la suite, les petites boursouflures peuvent se rassembler et en former de plus grandes. • Vésicules pouvant démanger, être douloureuses, ou être asymptomatiques. Elles empirent après contact avec savon, eau ou des substances irritantes. • Gratter les vésicules les casse, relâchant le fluide s'y trouvant, produisant une croûte sur la peau qui par la suite craque. Ce craquement est douloureux et prend généralement plusieurs semaines ou mois à soigner. • Le fluide des vésicules est du sérum qui s'accumule entre les cellules de la peau irritée. Ce fluide n'est pas de la sueur comme pensé autrefois. Dyshidrose de la face latérale des doigts à un stade avancé. Dyshidrose plantaire. Causes • Les causes sont inconnues mais la plupart du temps liées à une Importante atteinte de dyshidrose palmaire en transpiration excessive pendant les périodes d'anxiété, stress et/ou phase régressive érythémato-squameuse. frustration. La lumière du soleil est aussi considérée comme une source d'attaque, quelques patients lient les manifestations de la dyshidrose à l'exposition prolongée à la lumière du soleil forte de la fin du printemps jusqu'au début de l'automne. • Non causée par une conservation de la sueur, comme cela fut cru par le passé ; cependant garder la peau humide peut déclencher ou empirer une manifestation. C'est pour cette raison que les fibres naturelles pour les gants, chaussettes et chaussures sont préférables aux matériaux qui respirent mal. • Peut-être l'effet secondaire de problèmes intestinaux. Certains patients affirment que des régimes peuvent soulager les symptômes (soulageant l'état interne de la maladie de Crohn, de la rectocolite hémorragique ou l'infection intestinale de levure). • Infections mycotiques. La dyshidrose serait une manifestation à distance d'une → dermatophytose dont il conviendrait de rechercher le foyer mycosique, généralement un onyxis ou un intertrigo interdigito-plantaire. Dyshidrose • La dyshidrose est souvent liée à l'atopie et plus encore, aux allergies aux métaux (nickel, cobalt, chrome).[réf. nécessaire] Évolution de la maladie La dyshidrose est une maladie chronique qui évolue par poussées, séparées par des périodes calmes avec très peu, ou aucune, formation bulleuse. Il existe des facteurs déclencheurs de poussées, malheureusement mal définis : sudation importante, stress, mauvaise hygiène de vie, mycoses, ... La maladie peut régresser spontanément et disparaître pendant une longue période, mais peut aussi revenir ponctuellement ou complètement. Traitements Aucun traitement pour le moment, il est conseillé d'avoir une bonne hygiène (se laver les pieds et/ou les mains 3 fois par jour), ne surtout pas percer les bulles, et dans le cas de dyshidrose plantaire, marcher le plus souvent pieds nus. • Peroxyde d'hydrogène • Permanganate de potassium • pommade cortisonée • • • • • Tacrolimus (Protopic) local Ciclosporine dans les cas les plus graves PUVA-thérapie Dakin ...à compléter de la version anglaise Annexes Articles connexes • Dermatologie - → Eczéma • Ne pas confondre avec l'hyperhidrose : sudation importante • Ne pas confondre avec la chromhidrose : sudation teintée "gris-bleu", particulière à certains sujets Liens externes • Dyshidrose [1] sur www.therapeutique-dermatologique.org Références [1] http:/ / www. therapeutique-dermatologique. org/ article_main. php?article_id=79 40 Eczéma 41 Eczéma L’eczéma (également dénommé dermatitis eczema et exéma[1] ) est une maladie de la peau mal connue, inflammatoire non contagieuse, mais qui peut l’être dans certaines conditions extrêmes. On distingue deux grands types d’eczéma : l’eczéma atopique, caractérisé par une prédisposition génétique et touchant principalement les jeunes enfants, et l’eczéma de contact, plus fréquent chez l’adulte, qui est une réaction allergique d’hypersensibilité immunologique cellulaire dû au contact d’une substance. Tableau clinique L’eczéma se caractérise par des lésions déchiquetées (à contours irréguliers), parfois microvésiculeuses (eczéma aigu) ou sèches. Ces lésions sont caractérisées sur le plan fonctionnel par un prurit intense, c’est-à-dire des démangeaisons qui peuvent être tourmentantes. Traitement Le traitement requiert : • La mise en évidence de la cause (allergène) et son éviction. • Généralement l’utilisation de crèmes cortisonées. • Divers compléments ont été proposés pour sevrer rapidement des corticoïdes, notamment une supplémentation en oméga-3 et oméga-6. Ces acides gras peuvent être utilisés par voie interne ou dans des crèmes. Parmi les huiles, on peut citer l’huile d’onagre, de carthame, de cumin, de perilla, d’émeu, d’arganier qui auraient toutes des vertus anti-eczémateuses en application locale[réf. nécessaire]. Eczéma localisé et lésion de grattage • L’huile de Tamanu (Calophyllum inophyllum) est utilisée de tous temps dans les remèdes traditionnels en Polynésie pour lutter avec succès contre l’eczéma, sans les effets secondaires de la cortisone ou des corticoïdes[réf. nécessaire]. • Pour les eczémas de nature atopique uniquement : les crèmes/pommades à base de tacrolimus topique, molécule qui agit en tant qu’immunosuppresseur (à Eczéma plus diffus usage local). Ces médicaments à base de tacrolimus sont indiqués uniquement dans les cas graves d’eczéma de l’adulte généralisé et rebelle aux traitements classiques. Ce produit vient de faire l’objet d’une mise en garde de la FDA en raison de cas de leucémies et de cancers inexpliqués faisant suite à l’application de ce produit[2] . L’utilisation de crèmes hydratantes et la diminution du stress aide généralement à diminuer l’importance de la maladie. De même, une alimentation reposant sur l’éviction des laitages d’origine animale et de blé et céréales mutées (froment seigle, orge, avoine, kamut, épeautre (sauf petit épeautre autorisé)…) permet souvent d’améliorer Eczéma 42 l’eczéma[réf. nécessaire]. Les cures thermales, la prise de probiotiques, des séances d’ostéopathie et la recherche du remède en homéopathie uniciste (1 seul remède) permettent à de nombreux patients une mise en rémission de l’eczéma récidivant[réf. nécessaire]. Dans certains types d’eczéma, les pommades à base de cortisone (comme Nerisone ou Diprosone) ont l’effet inverse de celui souhaité, comme l’apparition de crevasses, dessèchement, démangeaisons et saignements. Il est donc conseillé de soulager les zones infectées avec du calendula qui apaise de façon naturelle. Les crèmes intégrant de l’huile de Bourrache (Borago officinalis) ou de Cumin noir (Nigella sativa) apportent les oméga-3 et oméga-6 nécessaires ainsi que l’hydratation requise[réf. nécessaire]. Voir aussi Articles connexes • • • • • → Dermatite atopique, concernant entre autres l’eczéma du nourrisson et de l’enfant Dartre, Dermatoses Allergie alimentaire → Dyshidrose Eczéma nummulaire Liens externes • (fr) Caducee.net, dossier de synthèse sur l’Eczéma [3] • Percée majeure : Un gène mutant causerait l’eczéma et l’asthme [4], sur le site de nouvelles de Radio-Canada • Informations sur l’eczéma de contact par un dermatologue [5] Références [1] Voir le chapitre anomalie du Rapport du conseil supérieur de la langue française publié dans les documents administratifs du Journal officiel du 6 décembre 1990. (en) FDA Public Health Advisory: Elidel (pimecrolimus) Cream and Protopic (tacrolimus) Ointment (http://www.fda.gov/cder/drug/ advisory/ elidel_protopic. htm) [3] http:/ / www. caducee. net/ DossierSpecialises/ dermatologie/ eczema. asp [4] http:/ / www. radio-canada. ca/ nouvelles/ Science-Sante/ 2006/ 03/ 20/ 002-eczema. shtml [5] http:/ / www. dermatonet. com/ fiche-dermatonet-eczema. htm [2] Érythème noueux Érythème noueux L' érythème noueux est une dermo-hypodermite nodulaire. La lésion élémentaire est une nouure : c'est-à-dire un nodule ferme enchâssé dans la peau, rond, sensible à la palpation, parfois rouge, et chaud. Ces lésions dermatologiques, qui évoluent rapidement, apparaissent au niveau des tibias en nombre variable. Diagnostic Terrain Atteinte fréquente des femmes jeunes (25 à 40 ans). Positif Le diagnostic est simplement clinique. Phase pré-éruptive Elle peut associer une hyperthermie, une asthénie, des arthralgies. Phase éruptive Elle est caractérisée par l'apparition de nodules arrondis dermo-hypodermiques (ou nouures), rouges vifs ou violacés, bilatérales, symétriques, localisés à la face d'extension des membres, mobiles par rapport au plan profond et à la peau. Évolution en plusieurs poussées, disparition en 10 à 15 jours sans séquelles. Histologie La lésion biopsiée montre une infiltration inflammatoire du derme, avec accumulation de polynucléaires, de lymphocytes, et de macrophages. Biologie Syndrome inflammatoire non spécifique. Étiologique Maladies inflammatoires • → Sarcoïdose (Syndrome de Löfgren) • → Maladie de Behçet • Entéropathies inflammatoires (MICI): maladie de Crohn, rectocolite hémorragique Infections • • • • • streptococcique Primo-infection de la → tuberculose Infection digestive à "Yersinia enterocolitica" Infection à "Chlamydia" Infection à "Salmonelle" (Salmonellose) • Maladie des griffes du chat • Hépatites (Virus A, B, C) • Mycoses profondes 43 Érythème noueux • Brucellose • → Lèpre Médicaments Sulfamidés, antalgiques et AINS, dérivés iodés. Autres • Lymphome hodgkinien • Au cours de la grossesse Traitement • • • • Traitement de la cause antalgiques, anti-inflammatoire non stéroïdiens repos iodure de potassium Voir aussi • Érythème • Toxidermie Érythème pigmenté fixe L'érythème pigmenté fixe est une lésion dermatologique ayant l'aspect d'une tache brune ovalaire, bien limitée, unique mais parfois multiple. Initialement, la tache était érythémateuse. Cette lésion est une toxidermie pure : à chaque prise du même médicament, la tache devient érythémateuse, prurigineuse, infiltrée, parfois elle prend l'aspect d'une authentique bulle. À l'arrêt de la prise du médicament, la tache redevient brune et dure plusieurs années. Voir aussi • Érythème • Toxidermie 44 Érythème polymorphe Érythème polymorphe L' érythème polymorphe est une dermatose éruptive aiguë. Elle se caractérise par l'apparition de lésions en forme de cercles concentriques, à centre parfois bulleux. Les localisations préférentielles sont les faces d'extension des membres. D'une étendue localisée, il peut s'étendre en forme majeure, voire évoluer vers un → syndrome de Stevens-Johnson ou un → syndrome de Lyell. Ses causes sont variées : infections virales ou bactériennes, origine médicamenteuses, cancers, maladies inflammatoires. Érythrodermie L'érythrodermie se définit par une inflammation de la peau se traduisant par une rougeur de la peau (érythème) soit localisée, soit étendue, parfois accompagnée d'une desquamation (exfoliation). C'est un symptôme dont les étiologies sont multiples : • infectieuse : bactérioses, mycoses; • allergique : allergies médicamenteuses; • accidentelle au cours de l'évolution d'une maladie dermatologique préexistante (surinfection d'un → psoriasis ou d'un → eczéma); • entrant dans le cadre d'une maladie générale : mycosis fongoïde, histiocytose X, • ou dans le cadre d'une maladie génétique (Érythrokératodermie variable de Mendès da Costa). 45 Erythrasma 46 Erythrasma L'érythrasma est une infection cutanée fréquente à Corynebacterium minutissimum (bactérie saprophyte). L'infection est localisée dans les plis (creux axillaire, creux inguinal, plis inter-fessier…) et consiste en une macule bien délimitée, de couleur rouge-brun avec de fines squames. Les facteurs favorisants sont le diabète, l'obésité, une transpiration excessive. Le diagnostic est fait à l'examen microscopique direct, ou à la lumière de Wood (fluorescence rouge). Le diagnostic différentiel est à faire avec la dermatophytose inguino-crurale (anciennement dénommé eczéma marginé de Hébra)grâce à une lumière de wood(florescence rougeatre saumonée). Le traitement consiste en une antibiothérapie locale (Fucidin, Acnéryne gel) pendant 15J, parfois associée aux crèmes imidazolées Escarre Escarre CIM-10 : L89 Une escarre est une lésion cutanée d’origine ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses[1] . L’escarre est décrite selon quatre stades, comme une plaie de dedans en dehors de forme conique (une partie des lésions n’est pas visible), à base profonde, ce qui la différencie des abrasions cutanées. Son origine est multifactorielle, cependant le rôle de la compression tissulaire associée à une perte de mobilité et à la dénutrition est prédominant. Le traitement de l'escarre peut être chirurgical, bien qu'il soit le plus souvent médical et préventif. Types d'escarres Une escarre est une plaie profonde et se différencie de l'ulcération. Elle est causée par une suppression de l'irrigation sanguine des tissus, entraînant leur nécrose (ou mort tissulaire). La cicatrisation n'est pas spontanée. Une conférence de consensus tenue en France a décrit en 2001 trois types d’escarres selon la situation : • l’escarre « accidentelle » liée à un trouble temporaire de la mobilité, de la vigilance et/ou de l'état de conscience ; • l’escarre « neurologique », conséquence d’une pathologie chronique, motrice et/ou sensitive : la topographie est surtout sacrée ou trochantérienne ; l’indication chirurgicale est fréquente selon les caractéristiques (surface et profondeur), l’âge et les pathologies associées ; le risque de récidive est élevé, d’où la nécessité d’une stratégie de prévention et d’éducation à la santé ; • l’escarre « plurifactorielle » du sujet confiné au lit et/ou au fauteuil, polypathologique, où prédominent les facteurs intrinsèques : les localisations peuvent être multiples, le pronostic vital peut être en jeu, l’indication chirurgicale est rare, le traitement est surtout médical. Escarre 47 Stades et descriptions L'escarre peut prendre plusieurs formes de gravité différente : une simple rougeur persistant plus d'une journée, une induration de la peau, une plaie plus ou moins profonde pouvant, dans les cas graves, atteindre les muscles ou l'os sous-jacent. L'escarre peut être décrite selon cinq stades : • Stade 1 : Apparition des rougeurs avec œdème. Cet état survient en général après deux à trois heures de position assise identique. La personne ressent une douleur, des démangeaisons ou un échauffement au niveau de la zone d'appui concernée. Il n’y a pas encore de plaie mais une décoloration de la peau peut être présente. La rougeur de la peau ne disparaît pas lorsque l’on appuie dessus. La température de la peau est différente à celle de la peau environnante. A ce stade les dommages sont encore réversibles. • Stade 2 : Apparitions de phlyctène, ou plus simplement de cloques sur la zone rouge. Les cloques peuvent être ouvertes ou fermées (l’ouverture se faisant dès le moindre traumatisme local). Il y a aussi une altération des cellules de l'épiderme (couche superficielle de la peau). La peau devient bleu violacée. Les dommages ne sont pas encore définitifs. Schéma représentatif des quatre stade d'escarre. Épiderme Derme Hypoderme Tissu musculaire Os Rougeur cutanée Phlyctène Nécrose Fibrine • Stade 3 : Apparition d'un ulcère et de nécrose. A ce stade, la peau est touchée sévèrement. Il y a des dommages du type nécrose. La peau se noircit, avec quelques couleurs rougeâtres et devient très sèche. Cliniquement, ce stade se manifeste par un cratère, avec ou sans atteinte des tissus environnants. A partir de là, la peau a subi trop de dommages, il est impossible de revenir en arrière. Une escarre fessier profonde, stade 4. Escarre 48 • Stade 4 : Extension de l'ulcère : Les dommages subis par la peau au stade 3 s’étendent sur une plus large zone. Une détérioration du tissu peut se produire, ainsi que des lésions en forme de sinus. La plaie peut être fibrineuse. • Stade 5 : Multiplication des escarres à différents stades Traitement médical La survenue d'une escarre est favorisée chez les personnes longuement Détails d'une escarre profonde, stade 4. alitées, notamment chez les personnes en fin de vie, dans le coma ou encore paraplégiques. Elle est également favorisée par les états de dénutrition et de déshydratation, ainsi que par l'hyperthermie (fièvre) et plus généralement pas les états d'hypovigilance. Prévention La prévention de la part du personnel soignant est déterminante dans ce processus qui affecte environ 5% des personnes hospitalisées. Quelques heures suffisant à son apparition, les facteurs favorisants doivent être réduits et régulièrement contrôlés[2] . La durée de cicatrisation d'une escarre peut varier de quelques jours à quelques mois ; la prévention joue de ce fait un rôle essentiel chez la personne à risque. Pour prévenir l'apparition d'escarres, un ENSEMBLE de mesures doivent être adoptées chez la personne à risque : • • • • • • maintenir l'hygiène de la peau et éviter la macération ; en cas d'incontinence, changer régulièrement les protections ; observer ou faire observer quotidiennement l'état cutané ; s'assurer que l'alimentation est suffisante et adaptée ; boire ou faire boire régulièrement et en quantité suffisante. utiliser des matelas et des coussins dits "d'aide à la prévention de l'escarre" adaptés à l'état du patient; Il y a des matelas statiques, qui ne se modifient pas dans le temps. Ces matelas sont formés d’une mousse qui prend la forme du corps pour diminuer la pression en augmentant la surface de contact. Ces matelas sont typiquement formés de plusieurs petits plots qui accompagnent les mouvements du corps pour limiter le cisaillement des tissus. Il y a aussi des matelas dynamiques, qui se modifient au cours du temps. Ces matelas sont formés de plusieurs boudins gonflés qui se gonflent et se dégonflent pour pouvoir changer les points de pressions et ainsi diminuer le risque d’une hypoxie. Des capteurs électroniques leur permettent de réguler automatiquement la pression. Les coussins sont dotés des mêmes technologies, à savoir statique et dynamique. Détail de l'intérieur d'un coussin d'aide à la prévention de l'escarre • changer la position de la personne fréquemment (au moins toutes les 2 à 3 heures) ; Lever la pression des tissus : positionner et mobiliser. La pression appliquée sur les tissus est le risque principal dans l’apparition d’escarres. Il est essentiel de varier les points de pression. Cela permet de varier les zones de compressions. Ainsi les zones fragilisées et à risques sont peu sollicitées. Lors des mobilisations, observer les rougeurs et douleurs, ce sont des zones à risque. Les différentes positions présentées ne dispensent pas de la mobilisation, qui est primordiale. Escarre 49 Position à adopter sur un lit La partie haute du corps doit être placée de 3/4. La partie basse doit être positionnée de coté (les fesses ne doivent pas toucher le lit, l’appui se fait sur la hanche). Les talons ne doivent pas être en appui. Placer un coussin derrière la nuque, derrière le dos, sous les mollets et entre les jambes permet de répartir les pressions. Position à adopter sur un fauteuil Préférer les sièges en position semi-inclinée (le dossier et l’assise forment un angle de 90° mais l’assise fait un angle de 30° avec le sol). Surélever les jambes. Laisser les pieds suspendus dans le vide. Placer un coussin sous les fesses. Position à adopter sur un lit Position assise à adopter Dos droit et les pieds à plat. Suivre la règle des trois angles droits. 90° entre le tronc et les cuisses. 90° entre les cuisses et les mollets. 90° entre les mollets et la plante des pieds. Position idéale à adopter sur un fauteuil Escarre 50 • A chaque changement de position, appliquer des Acide Gras Hyperoxygénés sur les zones d'appui (recommandation de faible niveau de preuve). Mesures curatives Le traitement est difficile et nécessite un personnel formé à la prise en charge des escarres. Il consiste en une mise en décharge locale des points d'appuis, et dans tous les cas des soins locaux attentifs, en prévenant les causes de récidive. L'objectif des soins locaux est d'obtenir une ré-épidermisation de l'escarre en laissant la plaie en milieu humide et propre tout en favorisant l'activité de cicatrisation naturelle. Les soins peuvent être quotidiens ou tri-hebdomadaires : • Nettoyage de l'ulcération à l'eau et savon ou avec un serum isotonique ; • Ablation chirurgicale des tissus nécrosés et fibrines de cicatrisation ; Position assise sur une chaise à adopter • Application d'un pansement humide (plaques hydrocellulaires par exemple) ou d'un pansement gras (type tulle gras), entre autres. Le pansement est choisi selon les caractéristiques de la plaie qui peut être exsudative, cavitaire ou encore infectée ainsi que le stade de cicatrisation. Voir aussi • Dermatologie • Ulcère Liens externes • Société Française et Francophone des Plaies et Cicatrisations, rubrique Escarres [3] Base de connaissances et d'informations sur les plaies • Site de la HAS française [4] Conférence de consensus publiée par la Haute Autorité de Santé (HAS) • Logiciel "L'Escarre, Connaître & Prévenir" [5] Support pédagogique interactif pouvant être utilisé par des professionnels de santé dans le cadre d’une démarche éducative auprès d’une personne en soin ou auprès de son entourage et d’une sensibilisation de professionnels dans le domaine de la prévention des escarres. Le contenu a été élaboré par des professionnels de la santé du Centre Hospitalier du Nord Mayenne, en collaboration avec des membres du CLIC de Mayenne. Références [1] Définition établie en 1989 par le National Pressure Ulcer Advisory Panel [2] « Tout peut aller très vite. Si les conditions sont favorables : une baisse de tension, une température élevée combinée avec une déshydratation... ; des escarres peuvent apparaître en deux heures. Et il faudra parfois plusieurs mois pour les soigner ! » note Brigitte Barrois, citée in Ouest-France du 8 avril 1994. Autre extrait : « L'escarre se situe au carrefour des disciplines et des pathologies avec, en première ligne, l'équipe soignante, en particulier, les infirmières. » [3] http:/ / www. sffpc. org/ index. php?pg=connaiss& rubrique=escarre [4] http:/ / www. has-sante. fr/ portail/ jcms/ c_271996/ prevention-et-traitement-des-escarres-de-ladulte-et-du-sujet-age [5] http:/ / www. es-care. fr Fiessinger-Leroy-Reiter Fiessinger-Leroy-Reiter Le syndrome oculo-uréthro-synovial, encore appelé arthrite réactive, est une maladie systémique qui accompagne parfois la spondylarthrite ankylosante. Elle se caractérise par l'apparition simultanée de • • • • fièvre ; diarrhée sanglante ; inflammation de l'urètre et des articulations, notamment difficulté d'uriner et douleurs articulaires ; conjonctivite (yeux rouges, avec démangeaisons). Elle fait partie des spondylarthropathies séronégatives (le malade ne présente pas d'anticorps spécifiques permettant de déceler la maladie). Elle est due à une infection des organes génitaux et urinaires ou de l'estomac et des intestins. C'est une des causes les plus fréquentes d'arthrite chez les jeunes. Cette maladie était appelée syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter ou maladie de Reiter, mais a été débaptisée en raison de l'activité nazie de Hans Reiter. Histoire Cette maladie fut décrite pour la première fois en 1916, et de manière indépendante, par un médecin, Hans Reiter d'une part, et par Noël Fiessinger et Leroy, d'autre part. Épidémiologie Elle est plus répandue chez l'homme et touche moins souvent les femmes, les personnes âgées et les enfants. Il semble exister une prédisposition génétique. Certains patients (65 à 95 %) possèdent des antigènes tissulaire HLA-B27 qui présentent un risque plus important que les autres de développer un syndrome oculo-uréthro-synovial après un contact sexuel ou après avoir été exposés à certaines infections bactériennes d'origine digestive. Seul un petit nombre de patients est handicapé par la forme chronique ou récidivante de l'arthrite réactive. Causes Il semble actuellement lié à la présence de Chlamydia trachomatis dans l'articulation. Chez les hommes jeunes entre 20 et 40 ans, l'arthrite réactive est due à une infection vénérienne (organes sexuels), le plus souvent par Chlamydia trachomatis. Les infections génitales à Chlamydia trachomatis sont le plus souvent en cause. Également appelée Rickettsia psittaci (désuet), Rickettsia trachomatis, myagawanella, Bedsonia, Néorickettsie Diagnostic Symptômes Les symptômes principaux sont l’arthrite, l’urétrite ou cervicite et la conjonctivite. • Chez la femme, chlamydiae provoque une cervicite et parfois une salpingite • Chez l'homme, l'infection se traduit par une urétrite associée à un écoulement et qui se complique quelquefois d'une épididymite. • Conjonctivite • Uvéite • L'atteinte articulaire est soit modérée soit sévère. Elle touche généralement symétriquement plusieurs articulations (mais quelquefois une seule), essentiellement les grosses articulations du membre inférieur et celles des orteils. Certains patients se plaignent de lombalgies, surtout dans les formes graves. Certains autres présentent des 51 Fiessinger-Leroy-Reiter • • • • • • • • • enthésopathies. Un syndrome dysentérique ou diarrhée. L'infection digestive est due à des bactéries appelées yersinia enterocolitica, campylobacter jejuni, shigella flexneri et salmonella. Éruption papulo-pustuleuse et une kératodermie palmo-plantaire. On a remarqué chez quelques patients la présence d'un épaississement de la couche cornée au niveau des paumes des mains, des plantes des pieds et autour des ongles. On parle respectivement d'hyperkératose palmoplantaire et de kératodermie blennorragique. Présence d'ulcérations de la bouche qui se développent après plusieurs semaines dans environ 1 % des cas (érosions → herpétiformes) Inflammation du périoste fasciite plantaire (inflammation de l'aponévrose de la plante des pieds) tendinite du tendon d'Achille. Quelques lésions de la peau et des muqueuses, et plus spécifiquement de la bouche, se rencontrent chez certains malades. Il s'agit de petites ulcérations superficielles qui ne sont habituellement pas douloureuses. Elles peuvent également se voir au niveau de la langue et du gland : on parle alors de balanite circinée. Fièvre Apparition progressive d'une amyotrophie (une fonte musculaire qui immobilise d'abord les grosses articulations comme les genoux) • Monoarthrite chez quelques malades : le genou, une cheville ou un pied • Plus rarement, on constate une atteinte du cœur et des vaisseaux se caractérisant par une inflammation de l'aorte (aortite) s'accompagnant quelquefois d'une insuffisance de fonctionnement de celle-ci. Examens complémentaires • Elle montre une inflammation de l'articulation entre le sacrum et l'aile iliaque en cas d'atteinte chronique. • absence de germes appartenant au genre chlamydia trachomatis dans le liquide synovial mais également dans le sang de certains patients.à noter la présence des antigènes vivants dans le liquide synovial. Évolution Les symptômes involuent (régressent) en 4 à 5 mois, mais environ la moitié des patients présente des rechutes, transitoires ou prolongées, à type d'arthrite ou d'autres symptômes pendant plusieurs années. On a également remarqué des déformations associées à une ankylose des articulations qui traduit une inflammation de l'articulation située entre le sacrum et les os iliaques (articulation sacro-iliaque dans le bassin) ou quelquefois une atteinte de la colonne vertébrale. Ces symptômes se rencontrent essentiellement au cours du syndrome oculo-uréthro-synovial chronique ou récidivant. Traitement • Il existe une polémique quant à l'utilisation des antibiotiques de façon prolongée. • Les anti-inflammatoires et des antalgiques permettent de soulager les symptômes. • Le méthotrexate est quelquefois envisagé chez certains patients qui sont porteurs d'une maladie grave et prolongée. Néanmoins, ce traitement n'est pas conseillé pour l'ensemble des patients présentant le syndrome oculo-uréthro-synovial à cause de sa toxicité. • Le traitement utilisant les immunosuppresseurs chez les patients présentant ce syndrome associé au Syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA), devra être utilisé avec prudence. • La sulfasalazine est quelquefois efficace. • Quand cette pathologie est due à un contact sexuel associé à une infection à Chlamydia trachomatis (cas le plus fréquent), le traitement des patients et des partenaires sexuels utilise les tétracyclines . 52 Fiessinger-Leroy-Reiter • En ce qui concerne la conjonctivite, aucun traitement n'est nécessaire. • Néanmoins, en cas de survenue d'un iritis (inflammation de l'iris), les corticoïdes locaux (en gouttes) sont le traitement utilisé habituellement. Après quelques poussées, la guérison survient au bout de 3 à 6 mois. Bibliographie • Harrison, in Médecine interne, tome II, édition 1998, page 2243 • Hughes R. A., Keat AC : Reiter's syndrome and reactive arthritis : A current view. Semin arthritis Rheun 24 : 190, 1994 • Keat A : Reiter 's syndrome and reactive arthritis in perspective N Engl J Med 309 : 1606, 1983 Liens internes • sacroiléite, rétinite, HLA-B27, Vidal-Jacquet. • Noël Fiessinger Liens externes • Manifestations oculaires du syndrome oculo-uréthro-synovial [1] Références [1] http:/ / www. med. univ-rennes1. fr/ cgi-bin/ adm/ reponse. pl?prg=1& cod=F00345 Folliculite La folliculite est une inflammation " bénigne " du pédicule pileux. Elle peut donc survenir en de nombreux endroits poilus : visage, paupières (orgelet), tronc, cuisses, cuir chevelu…. la forme la plus courante est infectieuse mais il existe des formes non infectieuses. La → gale, à ses débuts et avant que les proches du malade ne soient contaminés à leur tour, est souvent prise par les dermatologues, même les plus chevronnés, pour une folliculite 53 Furoncle Furoncle Le furoncle est une → folliculite profonde avec nécrose périfolliculaire dont le germe responsable est le staphylocoque doré, ce qui provoque la suppuration et la nécrose du follicule et du derme avoisinant. Ceux-ci sont éliminés sous forme d'une masse jaunâtre : le bourbillon. Les petits furoncles sont familièrement appelés clous. Symptômes Le furoncle se manifeste par l'apparition progressive d'une tuméfaction conique, rouge, chaude et très douloureuse, centrée par un poil. Au sommet de la tuméfaction apparaît une pustule jaunâtre qui va bientôt s'ouvrir, et le bourbillon s'élimine. dus a un frottement. Parfois l'évolution est plus simple : il s'agit d'un furoncule abortif ne suppurant pas et se résorbant en quatre à cinq jours. Dans d'autres cas, elle est plus grave et s'accompagne de lymphangite, d'adénopathie et de fièvre. Exemple de furoncle. Il peut y avoir aussi des lésions multiples et récidivantes : c'est la furonculose, avec des poussées pouvant être déclenchées par des phénomènes extérieurs (surmenage, choc émotif). L'→ anthrax, plus grave, est formé par l'évolution simultanée et la réunion de plusieurs furoncles. Les → myases furoncloïdes (ex : ver macaque) peuvent aboutir aux mêmes symptômes. Évolution et complications L'apparition de furoncles est favorisée par une irritation locale. Les formes sévères et les complications surviennent chez les sujets souffrant d'un déficit immunitaire et chez les diabétiques. Certaines localisations (ailes du nez ou lèvre supérieure) peuvent entraîner des complications redoutables. Prise en charge Il ne faut jamais manipuler un furoncle pour éviter la dissémination du germe dans les tissus sous-cutanés, ce qui provoquerait un érysipèle. Il convient de réaliser un pansement antiseptique en attendant la maturation. Une excision chirurgicale pourra être utile dans certaines formes. Les antibiotiques ne sont justifiés que dans les formes graves. La place de la vaccinothérapie reste réduite, par suite des incidents et des difficultés d'application ; toutefois elle est prescrite dans les formes récidivantes. Enfin il peut être indiqué de détruire, après la poussée évolutive, le staphylocoque dans ses repaires électifs. Sources • Quatrième édition de l'Encyclopaedia Universalis (CD-ROM) : Maladies de la peau. 54 Gale 55 Gale La gale ou mal de Sainte-Marie est une affection contagieuse de la peau, déterminée par la femelle d'un acarien microscopique (Sarcoptes scabiei), spécifique de l'homme, qui creuse dans l'épiderme des galeries (sillons) où elle dépose ses œufs, provoquant de vives démangeaisons nocturnes. Cet acarien avait été décrit dès 1687 par Bonomo et Cestoni qui en avaient fait d'emblée le responsable des lésions de la peau. Mais cette importante découverte passa inaperçue et l'on persista jusqu'au XIXe siècle à faire de la gale une maladie humorale. Le rôle du sarcopte sera définitivement confirmé par Renucci (1834). Selon le type de transmission, on distingue la gale dite humaine, caractérisée par une contamination à partir d'une autre personne, de la gale non-humaine, caractérisée par une contamination à partir d'un animal (chien, chat, cheval, oiseau) ou d'un végétal (arbuste, blé). Sarcoptes scabiei Les acariens responsables de gales chez les animaux n'évoluent pas chez l'homme. Ne pas confondre avec la galle, qui est une maladie des végétaux. Il existe une maladie professionnelle appelée gale du ciment qui touche les ouvriers qui manipulent le ciment. Gale 56 Le parasite Les parasites responsables de la maladie, les sarcoptes, sont des acariens faisant moins de 0,5 mm de longueur, qui se nourrissent en buvant le sang de la personne infectée. Le parasite atteint également différents animaux, dont le chien. Le sarcoptes scabiei hominis est un parasite obligatoire de l'espèce humaine. Il ne survit pas plus de quelques jours hors de son hôte[1] . Il est détruit au-delà de 55 °C. La période d'incubation, silencieuse, est de deux à trois semaines (plus courte en cas de re-infestation 3 jours, car le prurit est surtout la conséquence d'un phénomène allergique). La gale d'origine animale, bien que pouvant provoquer des lésions prurigineuses, ne peut se développer dans l'espèce humaine, à moins qu'il y ait un contact rapproché avec l'animal conduisant à des récidives. Ce sont les femelles qui sont en cause dans les démangeaisons. Lorsqu'elles sont fécondées, elles creusent des sillons dans l'épaisseur de la peau et y déposent leurs œufs. Le cycle Cycle parasitaire du Sarcoptes scabiei parasite responsable de la gale. parasitaire dure 20 jours : après la ponte, les Cliquer sur l’image pour agrandir larves éclosent en quelques jours, deviennent adultes en deux semaines et vont ensuite se multiplier à la surface de la peau. La transmission de la gale est alors possible et souvent très rapide. La gale humaine se transmet surtout par contact physique direct, notamment lors des rapports sexuels. La maladie est très contagieuse car le parasite peut survivre environ un à deux jours en dehors de son hôte, dans les draps ou les vêtements par exemple, mais parfois plus, suivant les conditions d'humidité et de température, ou sa présence dans des squames détachées de la peau. La contagion semble être plus grande durant la saison froide. Par sa localisation (dans les sillons), le sarcopte résiste aux mesures hygiéniques habituelles (bain, savonnage). Le parasite est immunogène : il déclenche une réaction immunologique et c'est cette dernière qui est responsable des démangeaisons (prurit) et des lésions de la peau à type d'→ urticaire. La ré-infestation est gênée chez un sujet immunisé mais pas complètement empêchée. Biologie Le cycle évolutif du sarcopte, très simple, s'effectue entièrement sur l'homme. Une femelle fécondée pénètre dans la peau et se fore, entre couche cornée et couche muqueuse, une galerie épidermique parallèle à la surface : le "sillon", au fond duquel elle pond ses œufs. Après sa sortie de l'œuf, le sarcopte à tous les stades (de la larve hexapode à l'adulte) va passer la majeure partie de son temps sur la surface des téguments, ce qui explique l’extrême contagiosité de la gale : le simple contact des deux peaux fait passer l'agent infectieux, quel que soit son stade, du galeux au sujet sain. Chaleur, humidité et contact prolongé facilitant ce passage, la gale est bien souvent la conséquence d'un contact vénérien. Il n'est pas rare de retrouver une éosinophilie sanguine. Gale 57 Clinique L’incubation longue, un mois, correspond à la multiplication asymptomatique des premiers parasites. Le patient est contagieux durant la période d'incubation. Quand la population de sarcoptes comporte 12 à 15 femelles, on entre dans la période d'état caractérisée par sa tétrade symptomatique : • prurit intense, vespéral et nocturne, exacerbé à la chaleur du lit, respectant tête et cou ; • érythème papulovésiculeux des coudes et de l'abdomen ; • vésicules perlées de la taille d'une tête d'épingle, signe le plus visible mais non pathognomonique (face latérale des doigts, bord cubital des poignets) ; • sillons pathognomoniques mais souvent difficiles à trouver : petites lignes sinueuses plus ou moins sombres, de 5 à 10 mm de long, terminées par l'"éminence acarienne" et siégeant dans les espaces interdigitaux, sur les poignets et aussi autour des mamelons chez la femme, sur le fourreau de la verge chez l'homme, à la plante des pieds chez le nourrisson. L’évolution se fait vers la généralisation et l'aggravation par des surinfections aboutissant à presque tous les aspects rencontrés en dermatologie : pyodermite, eczéma, prurigo, etc. Les symptômes Les démangeaisons sont les premiers signes de cette maladie parasitaire. C'est le soir au coucher, ou après un bain chaud, qu'elles sont les plus fortes. Elles peuvent être la cause d'insomnie. Lorsque toute une famille se gratte, il faut penser à la gale avant même qu'il soit possible d'observer les sillons sous la peau. Puis les sillons apparaissent. À l'extrémité de ces tunnels, longs de quelques millimètres à deux centimètres, qui serpentent sous la peau, se forment de minuscules perles translucides, caractéristiques de la maladie. On les observe surtout entre les doigts, sur la face antérieure des poignets, aux plis des coudes, sous les aisselles, à la ceinture, sur la face interne des cuisses, sur la partie inférieure des fesses, sur les aréoles des seins chez la femme, et au niveau du gland chez l'homme. Le grattage provoque alors l'apparition des croûtes. Chez les personnes immunodéprimées, ou chez les personnes âgées, la gale prend un aspect particulier. Les lésions sont plus étendues, recouvertes de croûtes et situées de préférence au niveau des extrémités. On lui donne alors le nom de gale norvégienne[2] . Plus les démangeaisons sont fortes, plus le risque de grattage, donc de surinfection, est important. Gale 58 Le diagnostic Le diagnostic repose sur la mise en évidence des parasites adultes, des larves ou des œufs, recueillis au niveau des vésicules perlées ou des sillons. En l'absence de traitement, la gale humaine persiste indéfiniment et se complique d'eczéma. La gale non-humaine, caractérisée par des démangeaisons sans sillons, guérit spontanément. Le diagnostic est surtout clinique : prurit, perles et surtout sillons. De plus le grattage détruit le sarcopte. Cependant, lors de gale surinfectée siégeant au niveau génital, on peut confondre la maladie avec une → syphilis ou un → chancre mou. Il n'y a jamais de lésions de gale sarcoptique au niveau du dos et du visage, sauf en cas d'immunodépression du sujet atteint. Le prélèvement consiste à ouvrir un sillon et à identifier la femelle. Il est cependant souvent négatif. Il se rapproche d'un prélèvement à destinée mycologique : on gratte à la curette les squames et les petites vésicules, on les dépose sur une lame en ajoutant une goutte de sérum physiologique et on observe au microscope à faible grossissement, à la recherche de sarcoptes adultes (taille 250 µm, rare) et d'œufs (plus fréquents mais moins faciles à voir). On peut aussi faire un test à l'encre de Chine (visualisation des sillons) : on applique de l'encre sur les régions érythémateuses et/ou prurigineuses, puis on lave avec de l'alcool. Les sillons restent colorés. On peut alors utiliser la technique précédente pour l'examen direct. La dermatoscopie (ou dermoscopie), permet de visualiser le parasite et d'affirmer rapidement le diagnostic (voir lien externe). La recherche d'autres maladies sexuellement transmissibles doit être faite suivant les circonstances. Le traitement Lorsqu'un cas de gale est découvert, il faut impérativement traiter le malade et toutes les personnes vivant dans son entourage, même si elles n'ont aucun signe visible de la gale. Il est conseillé d'isoler le malade pendant 48h après le début de traitement, en cas d'atteinte en collectivité. Généralement, avant de commencer le traitement à proprement parler, on recommande au malade de prendre un bain chaud accompagné d'un abondant savonnage (mais attention, certains traitements externes sous forme de crème interdisent justement de prendre un bain chaud avant application). Il existe plusieurs sortes de produits pour traiter la gale (benzoate de benzyle dont l'efficacité est reconnue depuis 1930 mais qui est complexe d'usage car nécessitant des applications répétées, lindane, DDT, pyréthrines). Certains d'entre eux sont dangereux pour les enfants car ils peuvent provoquer des convulsions. Ces produits se présentent sous forme de lotions à mettre sur la peau. Il faut badigeonner toute la surface du corps du cou jusqu'aux pieds. Chez les nourrissons, une lotion adaptée est appliquée sur le corps ainsi que sur le cuir chevelu. L'ivermectine, par voie orale, a été testée avec succès et semble aussi efficace que les applications locales, sous réserve que la posologie soit appliquée rigoureusement (dose dépendante du poids du malade). Des antibiotiques peuvent être prescrits en cas de surinfection. Lorsque le malade se gratte trop, des médicaments qui soulagent les démangeaisons peuvent être utilisés, mais risquent toutefois de masquer un éventuel échec du traitement ou une réinfestation qui survient principalement lorsque la désinfection de l'environnement n'a pas été suffisante. En effet, il faut effectuer le lavage à 60°C min. de tous les vêtements (ne pas oublier gants, chaussons/chaussures, cols et poignets de blousons, etc), linge de toilette, literies et matelas, tissus d’ameublement, fauteuils et canapés, sièges de voitures... utilisés ou portés durant les 3 ou 4 jours précédent le traitement. Pour les tissus ne pouvant le supporter, leur désinfection sera réalisée avec une poudre anti-parasitaire, laissée 48h, et si possible en les isolant dans de grands sacs poubelles, qui permettront d'éviter la contagion de nouvelles cibles particulières. L'utilisation de draps et linges jetables est également recommandée. Pour la gale hyperkératosique (norvégienne) : décaper à la vaseline salicylée à 10% et enlever les croûtes. Gale 59 Traitement provisoire et retardateur En l'absence de diagnostic certain de la part des médecins, puisqu'une biopsie ne permet pas de trouver un sarcopte, l'infestation par la gale peut être confondue avec une mycose ou une → folliculite. Le traitement est ainsi retardé et l'infestation se développe ainsi que la contamination des proches du malade. En attendant un diagnostic plus fiable, un traitement provisoire, retardateur de l'infestation, permet alors d'une part de faire cicatriser rapidement les plaies consécutives au grattage, d'autre part de réduire la copulation des sarcoptes et donc leur reproduction: les préparations à base d'un mélange de glycérine et d'allantoïne, faciles à se procurer dans le commerce, révèlent en l'occurrence une certaine efficacité, pourvu que le malade ne soit pas atteint de → porphyrie. J 3Evolution naturelle d'une gale J 8diagnostic et début du traitement(lotion pesticide) J4 J 11(sous traitement) J6 J 12(sous traitement) J 13(sous traitement) J7 Guérison sans cicatrice Bibliographie Danièle Ghesquier-Pourcin, L'affaire de la gale. Histoire de la maladie spécifique, Hermann, 2009 Voir aussi Liens internes • Dermatite • Ectoparasite Liens externes • [pdf] Ectoparasitoses cutanées : gale et pédiculose E. HEID (Strasbourg), A. TAIEB (Bordeaux), B. CRICKX (Paris, Bichat), P. BERBIS (Marseille) [3] • Conduite à tenir devant un cas de gale. Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France [4] • [pdf] Recommandations concernant la gestion de la gale dans les établissements de soin et médico-sociaux [5] • La gale : les conseils de traitement d'un dermatologue [6] Gale 60 Références [1] Sarcoptes scabiei, variante hominis (http:/ / www. inrs. fr/ eficatt/ eficatt. nsf/ (allDocParRef)/ FCGALE?OpenDocument), guide Efficat, sur http:/ / www. inrs. fr. « Survie à l'extérieur de l'hôte : Sarcopte adulte = 24 à 48h ; Larves < ou = 5 jours ; Œufs = 10 jours » [2] Exemple d'une gale norvégienne sur moulage (http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image34. htm) [3] http:/ / www-ulpmed. u-strasbg. fr/ medecine/ cours_en_ligne/ e_cours/ dermato/ P23. pdf [4] http:/ / www. sante-sports. gouv. fr/ dossiers/ sante/ parasitoses-contagieuses/ gale-sarcoptes/ conduite-tenir-devant-cas-gale-rapport-du-groupe-travail. html [5] http:/ / www. cclin-sudouest. com/ recopdf/ gale. pdf [6] http:/ / www. dermatonet. com/ fiche-dermatonet-la-gale. htm Gangrène La gangrène est une nécrose des tissus. Elle est causée par une obstruction artérielle par embolie, choc, infection ou par l’exposition à un froid intense. Son origine est le plus souvent liée à l’interruption prolongée ou le ralentissement extrême de l’irrigation sanguine. Dans les siècles passés, les blessures de guerre mal traitées et infectées amenaient les victimes à la gangrène puis à l'amputation d'un membre. En l’absence d’apport d’oxygène, les tissus meurent, puis se putréfient. Étymologie du mot « Gangrène » vient du latin gangraena et du grec gagraina (γάγγραινα), qui signifie la putréfaction des tissus. La première apparition du terme semble être en Angleterre au XVIe siècle, et Shakespeare le cite dans un vers de Coriolan : The service of the foote Being once gangren'd, is not then respected For what it was before. Le diagnostic Le diagnostic d’une gangrène est généralement simple et rapide. Un généraliste, un dermatologue ou un chirurgien peut facilement dresser un diagnostic. En cas de doute, le médecin procéde à une prise de sang, à une analyse de tissu ou du liquide contenu dans les cloques. Afin de confirmer le diagnostic, le médecin peut demander une mise en culture des germes mais il n’attend pas les résultats de ces analyses pour débuter le traitement. Si un membre ou une partie du corps devient pâle et froide, et reste dans cet état plus de deux heures, ou si un doigt ou un orteil ne cicatrise pas en moins d’une semaine, il est recommandé de consulter un médecin de toute urgence. Les types de gangrène Les types de gangrène sont très nombreux, il est impossible de les citer tous. Les principaux types • La gangrène sèche survient à la suite de l’obstruction ou de la sclérose d’un ou plusieurs vaisseaux sanguins, généralement une artérite, une embolie ou une thrombose. Elle se caractérise par l’apparition de tissus de couleur sombre, généralement noirs et desséchés. • La gangrène blanche ou laiteuse survient à la suite d’un arrêt momentané ou durable de la circulation sanguine. Elle se caractérise par l’apparition de tissus de couleur blanche, proche de la couleur du lait. • La gangrène humide survient généralement sur une gangrène sèche ou après une infection bactérienne. Elle se caractérise par un gonflement et une décomposition des tissus accompagnés d’un suintement et d’une putréfaction de plus en plus abondante. • La gangrène gazeuse se caractérise par une infection microbienne à germes anaérobies (comme Clostridium perfringens de type A), et une production de gaz au sein du tissu infecté. Celle-ci se déclare après souillure des Gangrène plaies par de la terre, des instruments ou des mains sales. Il en résulte une sensation de crépitement, parfois perceptible lorsqu’on palpe les zones concernées. Ces infections sont fréquentes sur des plaies de guerre ; elles se contractent aussi après contamination lors d’une intervention chirurgicale. Elles restent graves malgré les antibiotiques et l’utilisation de l’oxygénothérapie hyperbare. D'autres types de gangrène • Gangrène dermique aiguë appelée aussi fasciite nécrosante ou gangrène d’origine streptococcique est due à une infection par un streptocoque du groupe A. • Gangrène hospitalière • Gangrène de Lasègue : gangrène des bronches et des poumons, caractérisée par une forte odeur des expectorations et de l’haleine. • Gangrène symétrique des extrémités : gangrène consécutive à la maladie de Raynaud (troubles de la circulation, généralement, aux bouts des doigts). • Gangrène de Fournier : gangrène qui se caractérise par un gonflement du scrotum. • Gangrène diabétique : chez un diabétique, la gangrène se caractérise par des lésions au niveau des terminaisons cutanées. Une plaie qui ne cicatrise pas est dangereuse chez un diabétique. • Gangrène pulmonaire : gangrène qui atteint les tissus pulmonaires, provoque généralement la mort. • Gangrène sénile : gangrène qui atteint la personne âgée. Les symptômes En général, dans tous les types de gangrène, le premier symptôme est une perte de la sensibilité et de la mobilité. La zone atteinte devient froide, prend progressivement une coloration sombre et finalement, se nécrose. Les tissus gangrenés sont fréquemment sujets à des surinfections bactériennes et, lorsqu’ils sont trop infectés, une gangrène gazeuse apparaît. Dans le cas d’une gangrène gazeuse, la période d’incubation est de 18 à 36 heures. Très vite, des bulles remplies d’un liquide violet apparaissent. La multiplication des germes entraîne une quantité importante de gaz dont l’odeur est nauséabonde. À la palpation, on entend une crépitation due aux bulles de gaz. Ensuite, la peau se fragilise et devient marron ou même noire. La victime voit sa température s’élever fortement et souffre de douleur intense. Son rythme cardiaque augmente. Le patient est très fatigué et sa tension artérielle diminue. Il peut sombrer dans le coma et même mourir. Les parties du corps les plus exposées La gangrène peut atteindre toutes les parties du corps mais les zones les plus touchées sont les extrémités comme les pieds ou les jambes, les mains, les doigts, les orteils. Cependant, les viscères comme les poumons, les intestins, le foie,… peuvent aussi être atteints. Apparition de la maladie La gangrène ne se développe jamais sur une peau saine, elle peut apparaître dans les cas suivants : • • • • Une plaie Une égratignure légèrement plus profonde que d'habitude Une hémorroïde Un diverticule • Une fissure anale • Une rupture de l'urètre 61 Gangrène • • • • • • • Une angiopathie Une intervention chirurgicale Une blessure suite à la pénétration d'un objet dans l'abdomen Une contusion Un ulcère Un abcès Certaines maladies dont le diabète facilitent l'apparition de la gangrène Contagion La gangrène n’est pas contagieuse, dans la mesure où elle ne se transmet pas d’une personne à une autre. Elle n’est pas non plus congénitale, héréditaire ; elle n’est pas transmise d’un parent à un enfant, avant la naissance. Par contre, on peut dire que cette maladie se propage rapidement si l’on n’agit pas. Par exemple, au départ d’un orteil, elle peut s’étendre au pied, puis à la jambe. Les traitements La gangrène se développe rapidement. Un début de gangrène peut être enrayé et on peut espérer une réparation plus ou moins complète des tissus, avec une élimination progressive des tissus détruits. Les antibiotiques seuls, ne sont généralement pas suffisants pour guérir. Il existe trois grands principes pour l’enrayer : • D’abord, la prise d’antibiotiques ralentit l’infection. Ceux-ci luttent contre les bactéries. • Ensuite, l’intervention d’un chirurgien qui enlèvera les tissus infectés ou morts, pour arrêter la propagation; cette étape est aussi très importante et permet généralement d’éviter l’amputation, lorsqu’il s’agit d’un membre. • Enfin, par l’oxygénothérapie hyperbare, le malade est placé dans un caisson, une citerne métallique scellée et remplie d’oxygène à haute pression. La pression force l’oxygène à pénétrer dans les tissus afin d’arrêter la propagation des bactéries. Aujourd’hui, les antibiotiques et la chirurgie sont les plus souvent utilisés et sont les plus efficaces. Actuellement, 80 % des victimes de la gangrène survivent. Les mesures de prévention Les soins réguliers et le nettoyage des plaies, à l’aide d’antiseptique, suffisent généralement à éviter l’apparition de la gangrène. Il n’existe pas de vaccins, ni de traitements préventifs. Cependant, une bonne hygiène, la consultation d’un médecin généraliste dès les premiers signes suspects pourraient éviter ou tout au moins éviter une propagation de cette maladie. Il est également recommandé de garder les mains et les pieds au chaud et d’éviter de porter des chaussures serrées. Les personnes âgées, les personnes diabétiques, et les personnes souffrant d’une mauvaise circulation doivent aussi être très vigilantes lorsqu’elles ont des infections aux pieds et aux mains. 62 Gangrène Fréquence Les pays développés sont moins touchés mais certains pays d'Afrique ont encore de nombreux cas chaque année. La gangrène est mal connue et occasionne encore une certaine crainte de nos jours. Lors de catastrophes, d’inondations, … on observe une recrudescence de cas, même dans les pays développés. Dans la société occidentale, les malades développant le plus fréquemment la gangrène sont diabétiques ou atteints d’artériosclérose. En effet, leurs artères se bouchent plus facilement, ce qui entraîne parfois une gangrène. Une maladie mortelle La gangrène gazeuse est celle qui entraîne le plus souvent la mort. En effet, si l’infection n’est pas stoppée, les toxines atteignent le sang et contaminent les organes vitaux. Les autres types de gangrène se soignent dans les pays développés. Réparation Il arrive que des parties de peau soient détruites et que l’on pratique des greffes de peau. Les prothèses, elles, assurent le remplacement d’un membre amputé. L'asticothérapie permet de détruire les cellules mortes en laissant les cellules vivantes intactes. Articles connexes • Cancer • Chancre • → Escarre Granulome annulaire Les granulomes annulaires (granuloma annulare, generalise, localise en dessous-cutane, main, pied, coudes, genoux) sont des lésions bénignes intradermiques, caractérisées par leur indolence, leur fermeté. La surface cutanée est lisse. La bordure est plus papuleuse, d'extension centrifuge dessinant un anneau. La biopsie pour histologie est inutile dans ces formes typiques (dégénérescence incomplète du collagène dermique, par petits foyers ; l'infiltrat granulomateux est lympho-fibroblastique et macrophagique. Les fibres élastiques sont respectées.) L'étiologie est inconnue. Les formes cliniques mono ou pauci-lésionnelles sont les plus fréquentes. Un diabète sucré doit être recherché surtout dans les formes généralisées atypiques. La forme nodulaire sous-cutanée se rencontre plus volontiers chez l'enfant sain, entre 2 et 10 ans. Traitement L'abstention thérapeutique se justifie dans la quasi-totalité des cas en raison du caractère bénin et résolutif de cette dermatose. Aucun traitement constamment efficace ou "de référence" n'a été validé. Sinon, peuvent être tentés : • pour les lésions peu nombreuses : cryothérapie légère, corticothérapie locale (risque d'atrophie iatrogène). • Pour les formes profuses avec patient motivé : anti-paludéens de synthèse (hydroxychloroquine), sulfones ; l'effet est suspensif . 63 Granulome annulaire Voir aussi • Dermatologie Herpès L'infection herpétique est une maladie virale chronique responsable d'éruptions cutanées récidivantes . Elle représente également la première cause d'ulcérations génitales en Europe principalement. L'herpès génital favorise la transmission du virus du sida. Affection récidivante et douloureuse, l'herpès génital est responsable du redoutable herpès néonatal. Cette maladie, vécue péniblement sous quelque forme que ce soit, ne peut jamais être totalement guérie et impose donc au porteur de prendre des précautions, y compris en dehors des crises (il reste potentiellement contagieux). L'herpès est une maladie considérée comme bénigne chez les sujets en bonne santé, elle peut se révéler très sérieuse chez les sujets présentant un déficit immunitaire, chez les nourrissons ou chez les femmes enceintes. Virus • Le virus de l'herpès, Herpes simplex virus (HSV), appartient à la famille Herpesviridae. Cette famille comprend aussi le virus de la → varicelle et du → zona, ainsi que le cytomégalovirus (ou HHV-5), et le Virus d'Epstein-Barr . • Le virus de l’herpès (HSV) comprend deux types : • HSV-1 responsable de 95% des herpès oro-faciaux, ainsi que bon nombre d'herpès neuro-méningé et ophtalmique. Selon les études il est aussi responsable de 20 à 40% des herpès génitaux par contamination oro génitale. • HSV-2 responsable principal de l’herpès génital, mais aussi de 5% des hepès oro-faciaux. Les infections à HSV-2 donnent en général lieu à plus de récurrences que le virus HSV-1, mais la primo infection est plus symptomatique. • Persistent durant la vie entière malgré la réponse immunitaire de la primo infection • Les HSV sont des virus dermoneurotropes, comme le virus de la varicelle, ils persistent la vie entière dans le ganglion de Gasser pour les manifestations oro-faciales et les ganglions sacrés pour les manifestations anales, génitale et fessières. Épidémiologie La contamination est strictement inter-humaine pour les deux types viraux. Plus de 90% des adultes ont été en contact avec le virus HSV[1] . Cependant, seule une petite proportion de ces individus développeront des symptomes. Il semble qu'il soit possible d'être en contact avec le virus sans être contaminé, cependant la contagiosité est très forte, bien plus forte que pour le HIV. La prévalence de l'herpès labial est de 80 à 90 % de l'ensemble de la population adulte. La plupart des enfants de 2 ans sont déjà infectés à cause des bisous des adultes contaminés. L'herpès oro-facial dont la forme la plus courante est l'herpès labial, communément appelé « bouton de fièvre », dû à l'HSV1 dans la majorité des cas.[2] • Herpès labial : 7 à 8 fois sur 10 la primo passe inaperçue. La transmission se fait par contact direct avec une personne excrétrice de virus, on peut être excréteur de virus (donc contaminant) une à deux journées avant 64 Herpès 65 l'apparition des vésicules et jusqu'à une semaine après leur disparition (excrétion virale a-symptomatique). Une personne infectée peut aussi transmettre le virus sans avoir de poussé d'herpes = secretion asymptomatique du virus qui est présent sur la peau sans provoquer de vésicule. • Herpes Génital : La transmission se fait par contact direct avec un sujet excrétant du HSV. Ici l'excrétion virale asymptomatique joue un rôle important, en effet les sujets symptomatiques s'abstiennent de relations sexuelles du fait de la douleur. La prévalence de l'herpès génital est d'environ 20%. De plus en plus d'herpes génitaux sont de type HSV1 à cause du deveoppement des rapports buccaux génitaux sans protection. Le présevatif ne protége pas à 100% de l'herpes car celui-ci peut être localisé dans un zone non couverte par préservatif (fesse, testicule, cuisse...) Physiopathologie La pénétration du virus dans l'organisme se produit à l'occasion d'un contact avec un sujet infecté (même s'il n'y a pas de manifestations cutanées) : les virus pénètrent chez l'hôte lorsqu'il existe une brèche cutanéo-muqueuse, et vont se multiplier dans les cellules épithéliales où ils sont responsables d'une dégénérescence cellulaire avec ballonisation aspécifique. Ces mécanismes peuvent être à l'origine des manifestations de primo-infection herpétique. Dans un second temps, les virus vont rejoindre le ganglion nerveux correspondant à la zone infectée, par voie centripète, en «remontant» le long des nerfs sensitifs. Enfin, les récurrences herpétiques se produisent lorsque, en réponse à un stress physique ou psychique variable, les virus regagnent la peau pour s'y développer à nouveau. Ces épisodes sont plus ou moins fréquents d'un individu à l'autre, et d'intensité variable, mais fixes dans leur topographie. Manifestations cliniques Infection orale C'est le classique bouton de fièvre qui se transmet essentiellement par contact buccal. Donne une protection partielle vis à vis du HSV-2. La forme la plus connue est la forme labiale. Elle évolue via plusieurs stades : 1. Signes préliminaires : démangeaisons, sensation d'existence d'un léger œdème, rougeurs... 2. Apparition de papules : la lèvre gonfle localement (il arrive qu'une grosse partie de la lèvre gonfle durant quelques jours avant de se localiser) et rougit. Infection orale sur la lèvre inférieure. 3. Mûrissage des papules : les papules deviennent des cloques puis des vésicules transparentes contenant un liquide clair. Les vésicules finissent ensuite par éclater, libérant ainsi le liquide. À ce moment, le virus étant sorti, le risque de contamination est plus fort. 4. Dessèchement : après leur éclatement, les vésicules laissent place à des plaies souvent douloureuses (brûlures) puis sèchent assez rapidement pour former des croûtes qui disparaissent en quelques jours. Un accès d'herpès labial dure de 8 à 15 jours. L'affection est contagieuse en tous temps, mais plus encore lorsque les lésions sont encore présentes (y compris sous forme de croutes, qu'il ne faut pas toucher, qui peuvent saigner légèrement sans que cela ne soit visible). Herpès Précautions de base à prendre Des précautions d’hygiène sont indispensables pour limiter le risque de contamination, et doivent être respectées tant par les malades que par l'entourage, même en l'absence de crise visible. Ces précautions aident également à limiter le risque d'auto-inoculation, qui peut amener le virus dans des zones très sensibles (herpès génital ou oculaire, aux conséquences graves). Ces mesures peuvent sembler lourdes au quotidien : elles restent pourtant le seul moyen d'éviter la maladie, qui peut dans certains cas avoir des conséquences dramatiques (aucun vaccin ou médicament n'éradiquant le virus). En effet, le simple bouton de fièvre peut évoluer vers des formes plus graves, par simple progression du virus, ou auto-contamination d'autres zones du corps. Beaucoup de gens ignorent ces précautions ou ne veulent pas les mettre en pratique, ce qui explique que le virus soit si répandu. Certaines personnes sont plus à risque que d'autre : immunodéprimé, nouveau-né, femme enceinte, dermatite atopique. Toute personne atteinte, même si la maladie se limite pour le moment à de simples boutons de fièvre, est contaminée et doit prendre les précautions suivantes pour protéger son entourage : • se laver soigneusement et régulièrement les mains, surtout après tout contact avec la lésion (même sans gratter); le faire avec encore plus d'attention si on va toucher de la nourriture ou de la vaisselle, une autre personne ou ses affaires personnelles (particulièrement des affaires d'hygiène) bien que le virus ne conserve son pouvoir infectant que 2 heures sur un support sec, • éviter d'utiliser les objets ayant été en contact direct avec la salive ou la bouche d'une personne infectée, • éviter les rapports sexuels oro-genitaux pour ne pas transmettre un herpès labial au niveau génital, • séparer le linge de toilette, • ne pas se toucher les yeux (un geste machinal rapide suffit pour la transmission), et bien sûr, ne pas humecter ses lentilles de contact avec sa salive (risque très direct de contamination), • ne pas gratter les lésions, et plus généralement, ne jamais toucher la zone infectée, • si le geste est machinal, prendre l'habitude de ne plus toucher les lésions, et se nettoyer les mains (ongles compris) à chaque fois qu'on le fait, • maintenir les parties atteintes aussi propres et sèches que possible, et ne pas les serrer sous des vêtements trop près du corps, • éviter tout contact avec un nouveau-né (son système immunitaire est encore fragile), • en cas de bouton de fièvre (même débutant ou presque terminé), éviter d'embrasser, y compris sur les joues, et ce jusqu'à ce que les lésions soient complètement sèches. Moyens diagnostiques Les moyens diagnostiques sont essentiellement utilisés en cas d'herpès génital.En cas d'herpès oro-facial l'examen clinique est en général suffisant, les examens de laboratoire ne sont utilisés qu'en cas de lésions atypiques et de complications. Examens directs • La culture virale C'est le moyen de référence mais elle doit être pratiquée par un laboratoire spécialisé, ce qui nécessite parfois le transport du prélèvement qui doit se faire dans les plus brefs délais et être maintenu réfrigéré ou congelé si le délai de transport dépasse 36 heures. La sensibilité est comprise entre 60 et 100% elle diminue en fonction de la zone prélevée et du temps écoulé entre l'apparition des vésicules et le prélèvement. Un bon prélèvement doit être fait dans une vésicule fraîche au contenu non troublé, moins de 48h après son apparition. 66 Herpès 67 • La recherche d'antigènes • Par la méthode ELISA C'est une technique rapide sa sensibilité est de 80 à 90% et sa spécificité de 85 à 95% • Par immunofluorescence C'est une technique très rapide mais elle nécessite la lecture au microscope à fluorescence par un personnel spécialisé et averti. La sensibilité est de 75 à 100% et la spécificité de 95%. • La PCR Les délais sont plus long (24 à 48 heures) et nécessite un transport dans un laboratoire spécialisé. C'est une technique très sensible et spécifique utilisable même sur un prélèvement de mauvaise qualité ou mal conservé. Toutefois son coût élevé empêche son utilisation en routine. • Le cytodiagnostic de Tzanck L'intérêt de cet ancienne technique est limité aux situations où une autre technique ne peut être utilisée. Elle est peu sensible (60%) et peu spécifique car elle ne permet pas de distinguer l'herpès de la → varicelle et du → zona. Sérologies Ces techniques ne sont pas conseillées et leurs intérêts est mal évalué dans le cadre de l'herpès. Les anticorps perdurant toute la vie après une infection, la majorité de la population ayant eu une contamination au niveau oro facial, la sérologie ne permet pas de poser un diagnostic en cas de suspicion d'herpès génital. Traitement du patient d'immunocompétent Herpès labial • Personnes ayant moins de 6 récurrences par an. • aciclovir crème à 5% tube de 2 grammes(Zovirax®) (Activir®). Ce traitement peut être délivré sans ordonnance et n'est pas pris en charge par l'assurance maladie. Nota Bene : Les tubes de 10 grammes sont remboursés mais leur utilisation est limitée à l'herpès génital. • Personnes ayant moins de 6 récurrences par an mais de forme sévère. • Aciclovir 200mg (Zovirax®) 5 comprimés par jour à prise régulièrement espacées pendant une durée de 10 jours (primo-infection) ou de 5 jours (récurrences). • Les personnes souffrants d'au moins 6 récurrences par an peuvent bénéficier d'un traitement préventif oral sur prescription médical et pris en charge par l'assurance maladie. • Valaciclovir 500mg (Zelitrex®) 1 comprimé par jour pendant une durée de 6 mois minimum et 12 mois maximum après quoi le traitement doit être réevallué. • Aciclovir 200mg (Zovirax®) 2 comprimés par jour en une seule prise pendant une durée de 6 mois minimum et 12 mois maximum après quoi le traitement doit être réévalué. Herpès 68 Herpès génital • Traitement du premier épisode. • Valaciclovir 500mg (Zelitrex®) 1 comprimé par jour matin et soir pendant 10 jours. • Aciclovir 200mg (Zovirax®) 5 comprimés par jour à prise régulièrement espacées pendant une durée de 10 jours • traitement des récurrences, pour les personnes souffrant de moins de 6 récurrences par an. • Valaciclovir 500mg (Zelitrex®) 2 comprimés par jour en une prise pendant 5 jours. • Valaciclovir 500mg (Zelitrex®) 5 comprimés par jour à prise régulièrement espacées pendant une durée de 5 jours. • traitement des récurrences, pour les personnes souffrant de plus de 6 récurrences par an. • Valaciclovir 500mg (Zelitrex®) 1 comprimé par jour pendant une durée de 6 mois minimum et 12 mois maximum après quoi le traitement doit être réevallué. • Aciclovir 200mg (Zovirax®) 2 comprimés par jour en une seule prise pendant une durée de 6 mois minimum et 12 mois maximum après quoi le traitement doit être réévalué. Nota bene : la crème Zovirax à 5% tube de 10 grammes n'est plus conseillé par la conférence de consensus de Lyon Traitement de la femme enceinte Herpès génital L'aciclovir (Zovirax®) et le valaciclovir (Zelitrex®) ont été utilisés chez la femme enceinte sans qu'aucune embryo-foetopathie n'ait été constatée. Toutefois l'utilisation des antiviraux doit être restreinte au cas où un bénéfice est attendu pour la mère et/ou l'enfant. • Traitement du premier épisode. • Aciclovir 200mg (Zovirax®) 5 comprimés par jour à prises régulièrement espacées, et cela pour une durée allant jusqu'au jour de l'accouchement. l'aciclovir reste le traitement de référence, car il est utilisé depuis plus longtemps que le valaciclovir. Herpès et grossesse Voir l'article Herpès génital Liens externes • Fiche d'informations sur les dermatoses virales [3] • Bouton de fièvre [4] • L'herpes [5] Références [1] [2] [3] [4] [5] Revue Prescrire, 287, Septembre 2007 Extrait du dossier santé "L'herpès" de http:/ / www. gsk. fr http:/ / www. dermatonet. com/ fiche-dermatonet-virus. htm http:/ / www. passeportsante. net/ fr/ Maux/ Problemes/ Fiche. aspx?doc=herpes_labial_pm http:/ / herpes. medicalistes. org Ichtyose Ichtyose Ichtyose(du grec ichthyos = poisson) est le nom d'une famille de maladies congénitales de la peau. L'ichtyose est une dystrophie cutanée congénitale qui correspond à un état particulier de la peau, sèche et couverte de squames fines à bords libres disposées comme des écailles de poissons. Plus ou moins étendue, elle respecte la face, les plis, les paumes des mains et les plantes des pieds. La desquamation est continue. Les personnes qui en sont atteintes ont une transpiration très diminuée. Dans des termes plus scientifiques, c'est une anomalie métabolique de la couche cornée, ou une hyperkératose (aussi appelée hyperkératinisation). L'hyperkératose est l'épaississement anormal de la couche cornée. La peau est sèche et rugueuse, les peaux mortes se détachent presque continuellement.Cette maladie chromosomique est due à une microdélétion au niveau du locus p22.3 du chromosome X. Types Il existe 3 principaux types d'ichtyoses (mais aussi d'autres qui sont moins connus): -Ichtyose vulgaire: La peau est normale à la naissance, mais devient sèche et rugueuse, plus grise à l'âge de un ou deux ans. Il existe des formes légères, prédominant aux jambes, des formes plus accentuées, plus diffuses formant des squames polygonales. Il y a accentuation de la sécheresse au froid, atténuation par l'humidité et à la chaleur. -Ichtyose congénitale: C'est la même ichtyose que l'ichtyose vulgaire, mais elle apparaît à la naissance, ou dans les premières semaines de vie du nouveau-né. -Ichtyose liée au sexe: Ce type-là est prédominant chez l'homme. Ce sont des squames plus larges, plus épaisses souvent noires, plus prononcées sur la face antérieure du tronc. Les plis sont souvent touchés, l'atteinte du visage et du cuir chevelu plus marquée. Des troubles staturaux, un hypogonadisme, des opacités cornéennes peuvent être associées. On ne connait pas de traitement curatif : on ne guérit pas de l'ichtyose, mais on peut l'améliorer. Traitement Le traitement de l'ichtyose prend souvent la forme d'application locale de crèmes et d'huiles, dans l'espoir d'hydrater la peau. On a également utilisé des rétinoïdes dans certains cas. L'étrétine par voie systémique est utile dans les formes sévères. Il est toutefois recommandé d'aller consulter un dermatologue qui pourra vous orienter vers le meilleur choix de lotions, huiles, etc. Voir aussi : → psoriasis Voir aussi • Ichthyosis buccalis = leucoplakia buccalis • Ichthyosis congenita = Ichthyosis foetalis = maladie de Siemens • Ichtyose congénitale forme récessive Liens externes • • • • Foundation for Ichthyosis and Related Skin Types [1] Ichthyosis Information [2] Atlas of Dermatology: Diseases of the Epidermis [3] www.e-sante.fr [4] (pour en discuter) • vulgaris-medical [5] (pour en discuter) • AIS | Association Ichtyose Suisse [6] 69 Ichtyose [1] [2] [3] [4] [5] [6] 70 http:/ / www. scalyskin. org/ http:/ / www. ichthyosis. com/ http:/ / atlases. muni. cz/ atl_en/ main+ nenadory+ epidpor. html http:/ / www. e-sante. fr/ http:/ / www. vulgaris-medical. com/ http:/ / www. ichtyose. ch Impétigo L'impétigo est une infection cutanée superficielle bactérienne, due à un streptocoque et/ou à un staphylocoque. C'est une pathologie autoinoculable et non immunisante. Contrairement aux croyances populaires, l'impétigo ne surgit pas d'un manque d'hygiène. Il est contagieux avec de petites épidémies familiales ou de collectivités qui justifient l’éviction scolaire. Chez l’adulte un impétigo témoigne presque toujours de lésions cutanées préexistantes, en particulier d’une ectoparasitose, car les bactéries s'introduisent dans la peau à travers les lésions diverses. On peut ainsi voir apparaître l'impétigo à la faveur de diverses maladies de peau (comme l'→ eczéma, la → gale ou une → pédiculose), ou simplement à la suite d'égratignures et des piqures d'insectes. Diagnostic Forme habituelle de l'enfant Les lésions élémentaires provoquent une éruption de vésicules ou petites bulles translucides qui, au bout de quelques heures, se troublent et deviennent des pustules qui éclatent en libérant leur contenu qui forme une croûte jaunâtre en se desséchant. Ces croûtes sont dites « mélicériques » c’est-à-dire ont un aspect de "miel" . L'impétigo apparaît surtout au niveau du visage, notamment sur le pourtour du nez et de la bouche en raison de la présence importante des bactéries à ce niveau. Il peut cependant apparaître sur d'autres parties du corps comme le cuir chevelu, les bras et les jambes en raison du portage manuel. En principe, une fois disparues, les lésions ne laissent aucune cicatrice. Impétigo bulleux Il s'agit de la forme caractéristique observée chez le nouveau né. Il a une origine bactérienne (staphylocoque). Les bulles peuvent être de grande taille et être entourées d'un érythème diffus. Les lésions aboutissent à des croûtes qui sèchent et tombent rapidement. Impétigo Impétigo miliaire Fait de vésicules confluentes en nappes. Impétigo sec et circiné rélisant des petites plaques à bordure polycyclique faite de vésicules confluentes. Complications Le syndrome d’épidermolyse staphylococcique Il se caractérise par un décollement de l’épiderme localisé essentiellement autour d’un foyer infectieux et est associé à une destruction de l’épiderme avec un détachement de celui-ci sous forme de lambeaux. Il s’accompagne d’une altération importante de l’état général avec de la fièvre et une déshydratation. L’ecthyma Il s'agit d'une forme creusante d'impétigo. Il se localise généralement au niveau des membres inférieurs. Cette forme se retrouve le plus généralement chez des sujets fragiles comme les alcooliques, les diabétiques, les immunodéprimés, les sujets dénutris et à hygiène précaire. L’ecthyma débute comme un impétigo banal sous la forme d’une bulle ou d’une pustule. La croûte qui remplace la pustule est très large,arrondie, noirâtre, mesurant de 10 à 20 mm de diamètre. L’ecthyma peut constituer le point de départ d’un véritable ulcère de jambe et prendre une allure extensive. Évolution Elle est rapidement favorable. Très rarement un impétigo peut être la porte d’entrée d’une infection générale sévère à streptocoque ou à staphylocoque. Traitement Traitement local Un traitement local peut suffire dans les formes très peu étendues; il consiste dans le ramollissement des croûtes, en pulvérisant dessus de l’eau de Dalibour et en appliquant: • antiseptiques (chlorhexidine...) • antibiotiques topiques (acide fusidique...). Traitement antibiotique Il est le plus souvent prescrit. Un traitement par voie générale peut être nécessaire si les lésions sont trop étendues ou si la certitude que les soins locaux seront appliqués correctement n'est pas absolue. Mais en cas de lésions peu étendues (<2% de la surface corporelle) on utilise, après avoir si besoin ramolli les croûtes à la vaseline, des antibiotiques locaux tels que : • Mupirocine (en pommade) ; • Fucidine (en crème) ; • retapamulin (en pommade) en cas de suspicion d'infection par Staphylococcus aureus ou Streptococcus pyogenes Sinon, le choix de l’antibiotique par voie générale porte sur les familles suivantes : • Macrolide ; • Acide fusidique en comprimés ou liquide ; • Pénicilline ; • Synergistine comme la pristinamycine. 71 Impétigo Mesures complémentaires • éviction scolaire de quelques jours ; • traitement de la fratrie ; • prélèvement et traitement des gîtes pour toute la famille en cas de récidive. Références • Cours de la société Française de Dermatologie [1] • Photographies d'impétigo [2] Références [1] http:/ / www. sfdermato. org/ sfdp/ impetigo. pdf [2] http:/ / www. dermis. net/ dermisroot/ fr/ 27004/ diagnose. htm Intertrigo Désigne des dermatoses variées érythémateuses mais aussi squameuses, érosives, crouteuses... localisées au niveau d'un pli. Kératose Définition La kératose (ou kératodermie ou hyperkératose) est une hyperplasie de la couche cornée (Stratum corneum) épidermique. On trouve aussi dans la littérature médicale : la kératose pilaire atrophiante de Brocq, la kératose séborrhéïque et la para-kératose qui sont des formes de kératose qui apparaissent à des âges différents avec, chacune, des topographies spécifiques. C'est une pathologie bénigne (voir → ichtyose), mais elle doit se différencier : • du kératoacanthome • des lésions pré-cancéreuses cutanées (la Kératose actinique ou solaire) • du carcinome épidermoïde (aussi appelé carcinome spino-cellulaire) Histologie On distingue : • l'orthokératose : la couche cornée est anormalement épaisse mais elle est constituée de cellules cornées d'aspect normal (anomalie quantitative mais non qualitative). • la parakératose : anomalie qualitative de la maturation cornée caractérisée par la persistance anormale des noyaux dans les cellules de la couche cornée ; la couche granuleuse sous-jacente a disparu. 72 Kératose 73 Modalités • importance variable : modérée à considérable (hyperkératose) • extension variable • diffuse : ichtyose • régionale : kératose palmo-plantaire • aspect variable • adhérente et cohérente ou squameuse • crétacée (crayeuse) • ostréacée (en coquille d'huitre) • papuleuse : kératose folliculaire • atteinte des muqueuses : leucoplasie ou leucokératose. Ce sont des tâches blanches permanentes. Histologiquement, on constate l'apparition d'une orthokératose et d'une couche granuleuse, ce qui est anormal sur une muqueuse. Leishmaniose Leishmaniose CIM-10 : B55 Les leishmanioses sont des affections cutanées ou viscérales dues à des protozoaires flagellés appartenant au genre Leishmania de la famille des Trypanosomidae et transmises par la piqûre de certaines espèces de phlébotomes, comprenant les mouches du genre Lutzomyia dans le Nouveau monde et Phlebotomus dans l’Ancien monde. Historique La maladie, également autrefois nommée bouton d'Orient, Clou de Biskra, Bouton d'Alep, kala azar, fièvre noire, fièvre à phlébotome, fièvre Dum-Dum ou espundia n'a été complètement médicalement décrite qu'en 1901 par l’anatomopathologiste écossais William Boog Leishman, mais la transmission de la leishmaniose par certains de ses vecteurs (moucherons en l'occurrence) avait déjà été étudiée dès 1786 par l’italien Scopoli, sans qu'il n'ait toutefois compris le Leishmania tropica rôle des phlébotomes[1] . Il faudra pour cela attendre les expériences des frères Sergent (de 1901 à 1904). La transmission de Leishmania infantum chez le chien ou l’Homme n'a été établie qu'en 1926 par Parrot et Donatien. Leishmaniose 74 Parasite La plupart des formes de la maladie sont transmissibles seulement aux animaux , mais certaines peuvent être transmises aux humains (zoonose). L'infection humaine est provoquée par environ 21 des 30 espèces qui infectent les mammifères. Parmi celles-ci on regroupe le complexe de L. donovani avec trois espèces (L. donovani, L. infantum et L. chagasi) ; le complexe de L. mexicana avec 3 espèces principales (L. mexicana, L. amazonensis et L. venezuelensis) ; L. Tropica ; L. major ; L. aethiopica ; et le sous-genre Viannia avec quatre espèces principales (L. (V.) braziliensis, L. (V.) guyanensis, L. (V.) panamensis, L. (V.) peruviana'. Les différentes espèces sont morphologiquement impossibles à distinguer, mais elles peuvent être différenciées par analyse des isoenzymes, analyse des séquences ADN, ou anticorps monoclonaux. La leishmaniose viscérale est une forme sévère dans laquelle les parasites ont migré dans les organes vitaux. Répartition géographique et épidémiologie Forme cutanée de leishmaniose, dite « de Jéricho » en raison de sa fréquence dans la région de Jéricho La leishmaniose peut être contractée dans de nombreux pays tropicaux et subtropicaux, et on la retrouve dans des régions relevant de 88 pays environ. Approximativement 350 millions de personnes vivent dans les zones d’endémie. Les conditions climatiques compatibles avec le développement de la leishmaniose sont très larges, allant des forêts tropicales d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud aux déserts d’Asie occidentale. Plus de 90 pour cent des cas mondiaux de leishmaniose viscérale se rencontrent en Inde, au Bangladesh, au Népal, au Soudan et au Brésil. La leishmaniose est également retrouvée au Mexique, en Amérique Centrale, et en Amérique du Sud, du nord de l'Argentine au sud du Texas (sauf en Uruguay ou au Chili), l'Europe méridionale (la leishmaniose n'est pas répandue chez les voyageurs à destination de l’Europe méridionale), l'Asie (sauf le Sud-est asiatique), le Moyen-Orient, et l'Afrique (particulièrement l’Afrique du Nord et de l’Est, avec quelques cas ailleurs). La maladie n'existe pas en Australie ou en Océanie. La leishmaniose est présente en Irak et a été contractée par un certain nombre de soldats des troupes impliquées dans l’invasion de ce pays en 2003 et dans son occupation. Les soldats ont surnommé la maladie le furoncle de Bagdad . On a rapporté à l’Agence France-Presse que plus de 650 soldats des États-Unis auraient contracté la maladie entre le début de l'invasion en mars 2003 et fin 2004 [2] ,[3] . En 2004, on a calculé qu'environ 3400 hommes de troupe de l'armée colombienne, opérant dans la jungle du sud du pays (en particulier autour des départements de Meta et de Guaviare), ont été atteints par la leishmaniose. Apparemment, une des raisons qui a contribué à cette épidémie était le fait que plusieurs des soldats atteints n'avaient pas utilisé le produit répulsif, mis à leur disposition en raison d’une odeur prétendument désagréable. On estime que près de 13000 cas de la maladie ont été enregistrés dans l’ensemble de la Colombie tout au long de l’année 2004, et environ 360 nouveaux cas parmi des soldats avaient été recensés en février 2005 [4] ,[5] ,[6] . Leishmaniose En septembre 2005 la maladie a été contracté par au moins quatre marines hollandais qui ont stationné à Mazari Sharif, en Afghanistan et ont été rapatriés pour traitement. Cycle parasitaire La leishmaniose est transmise par la piqûre des phlébotomes femelles. Les phlébotomes injectent la larve au stade infectieux, de promastigotes métacycliques, pendant le repas de sang (1). Les promastigotes métacycliques qui atteignent la plaie de piqûre sont phagocytées par les macrophages (2) et se transforment en amastigotes (3). Les amastigotes se multiplient dans les cellules infectées et atteignent différents tissus, suivant (du moins en partie) l’espèce de Leishmania qui est impliquée (4). Ces spécificités d’atteinte tissulaires différentes sont la cause des Cycle parasitaire des Leishmanioses. Cliquer sur l’image pour agrandir manifestations cliniques qui différent dans les diverses formes de leishmaniose. Les phlébotomes s’infectent pendant les repas de sang sur un hôte infecté quand ils ingèrent des macrophages porteurs d’ amastigotes (5.6). Dans l’intestin du phlébotome, les parasites se différencient en promastigotes (7), qui se multiplient et se différencient en promastigotes metacycliques et migrent dans la trompe du phlébotome (8). Cycle évolutif: http://leish.ifrance.com/Utilitaires/Cycle.swf Signes cliniques Les symptômes de la leishmaniose sont des plaies cutanées qui apparaissent des semaines ou des mois après que la personne infectée a été piquée par le phlébotome. Parmi les autres conséquences, qui peuvent devenir manifestes n'importe quand à partir de quelques mois jusqu’à plusieurs années après infection, on compte la fièvre, l’atteinte de la rate et du foie, et l’anémie. Sur le plan médical, la leishmaniose est l'une des causes connue de splénomégalie (augmentation de volume de la rate), qui peut devenir plus grosse même que le foie. Il y a quatre formes principales de leishmaniose : • La leishmaniose viscérale – la forme la plus grave et potentiellement mortelle en l’absence de traitement. • La leishmaniose cutanée – la forme la plus répandue qui provoque de nombreuses plaies sur le corps, qui guérissent en quelques mois laissant les cicatrices particulièrement inesthétiques. • La leishmaniose cutanée diffuse – cette forme produit des lésions cutanées étendues qui ressemblent à celles de la lèpre et sont particulièrement difficiles à traiter. • La leishmaniose cutanéo-muqueuse – débute avec des ulcérations cutanées qui s’étendent et endommagent certains tissus (en particulier le nez et la bouche). 75 Leishmaniose Leishmanioses viscérales Dues à deux sous-espèces de Leishmania donovani : L. d. infantum et L. d. donovani, elles sont décrites sous le nom de kala-azar. L'incidence mondiale est de l'ordre de 500000 nouveaux cas annuels. Elles sont plus fréquentes dans les pays du pourtour méditerranéen, au Brésil, au Soudan et dans la péninsule indienne. Les réservoirs de L. infantum sont le chien, le renard et des autres membres de la famille des canidae; l'homme est le réservoir unique de L. d. donovani. La transmission est essentiellement effectuée par la piqûre de phlébotomes infectés. Le tableau clinique caractéristique de la maladie est celui d'une splénomégalie majeure anémiante avec teint cireux et fièvre, qui se constitue en quelques mois d'évolution. Le diagnostic de certitude est affirmé par l'identification du parasite dans les tissus. Plusieurs méthodes sérologiques sont disponibles avec une bonne fiabilité[7] . Leishmanioses cutanées Dans l'ancien monde, elles sont dues à Leishmania major, L. tropica ou L. aethiopica. Elles portent des noms divers selon les régions : • Bouton d'Orient ou Clou de Biskra sur le pourtour méditerranéen • Bouton d'Alep au Proche-Orient Dans le nouveau monde, elles sont dues à Leishmania mexicana, L. panamensis, L. amazonensis, L. peruviana, L. braziliensis ou L. guyanensis. • uta au Pérou • espundia au Brésil (réservoir : paresseux) • pian-bois (zones forestières humides de l'Amérique du Sud) Elles sont toutes transmises par la piqûre de phlébotomes infectés, et les réservoirs sont divers et pas toujours bien connus: certaines espèces de rongeurs, chiens, etc. Le bouton d'Orient est une lésion d'inoculation du parasite par le phlébotome vecteur (Afrique du nord, Asie mineure, Amérique du Sud). Après 2 semaines d'incubation, apparait une papule prurigineuse qui s'ulcère puis prend l'aspect d'une furonculose localisée. Cette lésion est indolore et siège sur les parties découvertes du corps (le front par exemple). Le parasite est retrouvé dans le fond des ulcérations, il doit faire l'objet d'une recherche au microscope. Le traitement est local, il consiste en l'injection d'antimoniate de méglumine (en France : Glucantime®) tout autour de la lésion. Ces injections sont parfois renouvelées une deuxième fois si la lésion est profonde. Elles n'empêchent cependant pas la constitution, plusieurs semaines, mois ou années après, d'une leishmaniose viscérale. Traitement Il existe deux molécules couramment utilisées contenant de l’antimoine, l’antimoniate de meglumine (® Glucantim ) et le stibogluconate de sodium (® Pentostam ). On n’a pas complètement élucidé le mécanisme d’action de ces produits contre le parasite ; elles peuvent perturber son mécanisme de production d’énergie ou le métabolisme de la trypanothione. Malheureusement, dans beaucoup de régions du monde, le parasite est devenu résistant à l'antimoine et pour la leishmaniose viscérale ou cutanéo-muqueuse [8] l'amphotericine (® Ambisome ) est maintenant le traitement de choix. L'échec de l'Ambisome® pour traiter la leishmaniose viscérale (Leishmania donovani) a été rapporté au Soudan [9] . Mais cet échec peut être attribué à des facteurs dépendants de l’hôte, telles la co-infection avec le VIH ou la → tuberculose davantage que par la résistance du parasite. La Miltefosine (Impavido®), est un nouveau médicament pour traiter la leishmaniose viscérale et cutanée. Le taux de bons résultats pour la miltefosine dans la phase III des essais cliniques est de 95% ; Des études en Éthiopie 76 Leishmaniose montrent qu’il est également efficace en Afrique. Chez les malades immunodéprimés atteints du VIH et qui sont co-infectées par la leishmaniose, il a été prouvé que même dans les formes résistantes 2/3 des patients réagissent à ce nouveau traitement. Des essais cliniques en Colombie ont montré un taux d’efficacité élevé pour la leishmaniose cutanée. Dans les formes cutanéo-muqueuses provoquées par L. brasiliensis ce traitement s’est montré plus efficace que d'autres molécules. La Miltefosine a reçu l'autorisation de mise sur le marché des autorités indiennes en 2002 et allemandes en 2004. En 2005 il a reçu la première autorisation pour la leishmaniose cutanée en Colombie. La Miltefosine est actuellement évaluée également pour le traitement de la leishmaniose cutanéo-muqueuse provoquée par le L. braziliensis en Colombie [8] et les résultats préliminaires sont très prometteurs. Il est maintenant autorisé dans de nombreux pays et c’est la première percée thérapeutique pour un traitement administré par voie orale pour la leishmaniose viscérale et cutanée [10] (More, et al, 2003). En octobre 2006 il a reçu le statut médicament orphelin de la Food and drug administration des USA. La molécule est généralement mieux tolérée que d'autres médicaments. Les effets secondaires principaux sont des troubles de gastro-intetinaux dans les 1 à 2 premiers jours du traitement ce qui n'affecte pas son efficacité. Puisqu'il est disponible pour un traitement par voie orale, il évite les dépenses et les inconvénients de l'hospitalisation, ce qui fait de lui une alternative intéressante. L'institut pour la santé mondiale a développé la paromomycine, dont les résultats ont conduit à son inscription comme médicament orphelin. L'initiative des médicaments pour les maladies négligées facilite également activement la recherche pour de nouvelles thérapeutiques. La leishmaniose résistante aux médicaments peut répondre favorablement à l'immunothérapie (inoculation d’antigènes du parasite associés à un adjuvant) qui vise à stimuler le propre système immunitaire du malade pour éliminer le parasite [11] . Plusieurs vaccins potentiels sont développés, à la demande de l'organisation mondiale de la santé, mais aucun n'est encore disponible en date de 2006. L'équipe du laboratoire de chimie organique à l'institut fédéral de technologie suisse (ETH) à Zurich essaye de concevoir un vaccin à base d'hydrates de carbone. [12]. Le génome du parasite Leishmania major a été séquencé [13] ce qui rend probablement possible l'identification des protéines qui sont utilisées par l’agent pathogène mais pas par les humains ; ces protéines sont les cibles potentielles pour des traitements médicamenteux. Voir aussi Articles connexes • leishmanioses viscérales (kala azar) Liens externes • Les leishmanioses [14] • Vidéo sur Canal IRD de l'Institut de Recherche pour le Développement : Mise au point d’un vaccin canin contre la leishmaniose viscérale [15] • Zoonoses-Leishmaniose sur le site du ministère français de la santé [16] 77 Leishmaniose Bibliographie • Lindgren E., Naucke T. (2006). Leishmaniasis: influences of climate and climate change, epidemiology, ecology and adaptation measures. In : Menne B., Ebi K. Climate change and adaptation strategies for human health, Springer, Darmstadt, p. 131-156. Références [1] Thèse en ligne de l'Université de Toulouse (http:/ / oatao. univ-toulouse. fr/ 1886/ 1/ picco_1886. pdf) portant notamment sur les puces et tiques comme vecteurs [2] (http:/ / www. veteransforcommonsense. org/ index. cfm?page=Article& ID=2377) [3] (http:/ / www. sptimes. com/ 2004/ 06/ 09/ Business/ Company_s_mesh_will_h. shtml) [4] (http:/ / www. elcolombiano. terra. com. co/ BancoConocimiento/ L/ leishmaniasis_un_brote_serio/ leishmaniasis_un_brote_serio. asp) [5] (http:/ / www. google. com/ search?q=cache:diJokUgs7NEJ:eltiempo. terra. com. co/ coar/ ACC_MILITARES/ accionesarmadas/ ARTICULO-WEB-_NOTA_INTERIOR-1963986. html+ repelente+ colombia+ leishmaniasis& hl=es) [6] ::::: [ Documentos / Informes ] - Servicio Jesuita a Refugiados / Venezuela / Acompañar, Servir y Defender ::::: (http:/ / www. serviciojesuitaarefugiados-vzla. org/ informes/ infront-feb2005. html) (en) A meta-analysis of the diagnostic performance of the direct agglutination test and rK39 dipstick for visceral leishmaniasis (http://bmj. bmjjournals. com/ cgi/ content/ abstract/ 333/ 7571/ 723), F Chappuis, S Rijal, A Soto, J Menten, M Boelaert, BMJ 2006;333:723 [8] Soto J, Toledo JT., « Oral miltefosine to treat new world cutaneous leishmaniasis », dans Lancet Infect Dis, vol. 7, no 1, p. 7 [7] [9] Mueller M, Ritmeijer K, Balasegaram M, Koummuki Y, Santana MR, Davidson R., « Unresponsiveness to AmBisome® in some Sudanese patients with kala-azar », dans Trans R Soc Trop Med Hyg, vol. 101, no 1, 2007, p. 19–24 [ lien DOI (http:/ / dx. doi. org/ 10. 1016/ j. trstmh. 2006. 02. 005)] [10] Jha TK, Sundar S, Thakur CP et al., « Miltefosine, an oral agent, for the treatment of Indian visceral leishmaniasis », dans New Engl J Med, vol. 341, 1999, p. 1795–800 [11] Badaro R, Lobo I, Munõs A, et al., « Immunotherapy for drug-refractory mucosal leishmaniasis », dans J Infect Dis, vol. 194, 2006, p. 1151–59 [ texte intégral (http:/ / www. journals. uchicago. edu/ JID/ journal/ issues/ v194n8/ 36472/ brief/ 36472. abstract. html)] [12] http:/ / news. bbc. co. uk/ 1/ hi/ health/ 4930528. stm [13] Ivens AC, et al., « The genome of the kinetoplastid parasite, Leishmania major », dans Science, vol. 309, no 5733, 2005, p. 436–42 [14] http:/ / www. leishmanioses. eur. st/ [15] http:/ / www. canal. ird. fr/ canal. php?url=/ programmes/ recherches/ lemesre/ index. htm [16] http:/ / www. sante. gouv. fr/ htm/ pointsur/ zoonose/ 3z. htm 78 Lèpre 79 Lèpre La lèpre (ou maladie de Hansen) est une maladie infectieuse chronique due à Mycobacterium leprae (une bactérie proche de l'agent responsable de la → tuberculose identifiée par le Norvégien Gerhard Armauer Hansen en 1873) touchant les nerfs périphériques, la peau et les muqueuses, et provoquant des infirmités sévères. Elle est endémique dans certains pays tropicaux (en particulier d'Asie). La lèpre est une maladie peu contagieuse. La lèpre fut longtemps incurable et très mutilante, entraînant en 1909, à la demande de la Société de pathologie exotique, « l'exclusion systématique des lépreux » et leur regroupement dans des léproseries comme mesure essentielle de prophylaxie. Aujourd'hui traitable par les antibiotiques, des efforts de santé publique sont faits pour le traitement des malades, l'équipement en prothèse des sujets guéris et la prévention. Lépreux sonnant sa cloche pour avertir les passants. (Manuscrit latin du XIVe siècle) Historique de la maladie La lèpre est connue depuis l’Antiquité. Les premières descriptions datent de 600 ans avant J.-C. On la retrouve dans les civilisations antiques en Chine, en Égypte, en Inde. On a d'ailleurs longtemps cru à une origine asiatique ; on pensait qu'elle se serait ensuite répandue par les guerriers d'Alexandre le Grand puis par les Phéniciens et les Romains. Les travaux sur le génome de la bactérie à l'Institut Pasteur (Marc Monnot, Stewart Cole, publiés dans Science le 13 mai 2005 [1] ) indiqueraient plutôt une origine est-africaine ou du Moyen-Orient avant d'arriver en Asie et en Europe. Elle serait arrivée en Afrique de l'Ouest avec les explorateurs nord-européens, puis l'esclavage l'aurait disséminée dans les Caraïbes et l'Amérique du Sud. Pourtant, la plus ancienne trace de cette maladie vient de l'Inde comme en atteste un squelette de 4000 ans trouvé au Rajasthan[2] . Symptôme de la Lèpre, photo de La Bible contient des passages faisant référence à la « lèpre », à la fois dans 1906 l'Ancien Testament et le Nouveau. On ne peut pas savoir s'il s'agit de la même maladie : ce terme a en effet été utilisé pour de nombreuses maladies de peau d'origine et de gravité très variables. Un Metzora, est une personne atteinte de tzara'at (lèpre) dans le livre du Lévitique. La loi israélite faisait obligation aux prêtres de savoir reconnaître la lèpre (Lv 14. 1-57 [3]). Les Évangiles synoptiques relatent la guérison d'un lépreux par Jésus (Mc 1, 40-45; Mt 8, 1-4; Lc 5, 12-16). Lèpre 80 Les textes les plus anciens en témoignent, la lèpre a toujours représenté une menace, et les lépreux mis au ban de la société, rejetés par leur communauté et leur famille. C’est encore souvent le cas de nos jours. La lèpre a donné lieu à des mesures de ségrégation et d'exclusion sociale, quelquefois héréditaires, comme dans le cas des Cagots du Sud-ouest de la France. La décroissance de la lèpre en Europe a débuté dès le XVIe siècle sans que l'on ait une explication satisfaisante[4] . En 1873, le Norvégien Armauer Hansen découvre le bacille responsable de cette maladie. • Ces 20 dernières années plus de 12 millions d'individus ont été guéris de la lèpre. • Sa prévalence a diminué de 90% et la lèpre a été éradiquée dans 108 des 122 pays touchés. • La lèpre n’est plus un problème de santé publique mondiale puisque sa prévalence mondiale est actuellement inférieure à 1 cas pour 100 000 habitants. • Elle demeure un problème de santé publique dans 14 pays d’Afrique et d’Asie (dont l'Inde). Épidémiologie L’Organisation mondiale de la santé recensait, à la fin 2004, 286000 cas de lèpre dans le monde[5] . La lèpre touche de nos jours encore plus de 700000 personnes par an dans le monde (La France compte 250 cas déclarés, tous originaires de l'Outre-mer ou des zones d’endémie). • En 2000, 738284 nouveaux cas ont ainsi été identifiés (pour 640000 en 1999). Répartition en 2003 • En 2001, 755000 cas de lèpre ont été diagnostiqués. • En 2002, 763917 nouveaux cas furent détectés. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de 91 pays touchés : • 90% des cas se trouvent au Brésil, Myanmar, Mozambique, Madagascar, Éthiopie, Inde et Népal (prévalence allant de 2 à 4,6 pour 10000 habitants selon les pays). Mais la prévalence mondiale reste stable, aux alentours de 1/100 000. • 650 000 patients sont sous traitement. • 70% des cas enregistrés au début de 2002 vivaient en Inde. • Il y a eu 34 nouveaux cas en Europe en 2002. • Les régions les plus touchées sont par ordre décroissant : Asie du Sud-Est, Amérique du Sud, Afrique. • Le sex-ratio est de 1. Jusqu'à récemment, l'homme était le seul réservoir naturel connu de Mycobacterium leprae, mais 15 % des tatous sauvages de Louisiane et du Texas ont été retrouvés porteurs de la maladie. Mycobacterium leprae peut être également présent dans le sol. La transmission de Mycobacterium leprae est mal connue. Elle remonte souvent à l'enfance par inhalation de « postillons » d'un lépreux contagieux. Elle se fait également par des mucosités de lépreux mises au contact d'ulcérations ou de plaies cutanées, enfin par l'intermédiaire d'objets souillés : linge, natte, oreillers… Tous ces modes impliquent les contacts étroits et durables d'une promiscuité de type familial. La transmission héréditaire n'existe pas mais une transmission congénitale est possible. En outre, le sol infecté et les insectes vecteurs (punaises, moustiques) pourraient jouer un rôle dans la transmission de la maladie. Les patients non traités atteints du type lépromateux hébergent un grand nombre de Mycobacterium leprae dans leur muqueuse nasale, les sécrétions nasales, la salive, les lésions cutanées. La lèpre tuberculoïde, la forme la moins sévère, est généralement considérée comme non contagieuse. L'incubation, exceptionnellement longue (plusieurs années), explique que la maladie ne se développe que chez les jeunes adultes. Lèpre 81 Diagnostic Il existe différents types de lèpre. Schématiquement, on distingue 2 formes cliniques : la lèpre tuberculoïde et la lèpre lépromateuse, elles-mêmes reliées par des formes dites intermédiaires. Depuis les années 1960, afin de mieux standardiser et réglementer la thérapeutique, l’OMS a classé les formes cliniques de la lèpre en : • formes multibacillaires, correspondant aux formes lépromateuse et intermédiaires, ayant plus de cinq lésions cutanées. • formes paucibacillaires, correspondant essentiellement à la forme tuberculoïde. Lèpre tuberculoïde Cette forme de lèpre est la plus fréquente. Elle associe : • de grandes taches dépigmentées sur la peau, qui est devenue insensible au toucher, à bords nets, uniques ou en petit nombre, contenant peu ou pas de bacilles. Les éruptions cutanées, comme dans toutes les formes de lèpre, sont non prurigineuses. • des troubles nerveux touchant les membres, avec troubles de la sensibilité et anomalies cutanées : ulcères, maux perforants, mutilations, paralysies. • et des lymphocytes circulants qui reconnaissent Mycobacterium leprae. • Ces patients ne sont pas contagieux. Tache lépreuse Lèpre lépromateuse C’est une maladie générale. C'est une forme où les lésions cutanées et muqueuses prédominent : • L’atteinte cutanée prédomine, avec des macules hypochromiques (avec ou sans anesthésie) discrètes, à contours flous. Puis apparaissent les lésions typiques de cette forme, les lépromes, qui sont des papules (nodules infiltrés) luisantes nodulaires de sensibilité normale, siégeant sur tout le corps, mais prédominant au visage (avec épistaxis et congestion nasale). • L'atteinte des nerfs est moins sévère dans cette forme. • Il n'y a pas d'immunité vis-à-vis de Mycobacterium leprae. • Ces patients sont contagieux. • Environ la moitié des patients présentant une lèpre lépromateuse développent un érythème noueux lépreux (ENL) au cours des toutes premières années d'antibiothérapie efficace. Cette réaction peut survenir spontanément avant le traitement, facilitant le diagnostic, ou elle peut survenir jusqu'à 10 ans après le traitement. Homme de 24 ans atteint de lèpre S’y associent des atteintes : • Otho-rhino-laryngologiques (rhinite sanglante, perforation, mutilation nasale), • ophtalmologiques (très variable, pouvant toucher la conjonctive, la paupière, l’appareil lacrymal, l’oculomotricité mais avec une préférence pour le segment antérieur uvéite, sclérite et épisclérite, cataracte, glaucome) Lèpre 82 • nerveuses • viscérales (muettes sauf complication) : envahissement ganglionnaire, hépatosplénique, testiculaires (90% des hommes atteints de lèpre lépromateuse, avec risque de stérilité) Lèpre borderline Entre ces deux formes bien caractérisées, se situe un véritable spectre de formes dites intermédiaires, pour lesquelles les réactions de défense sont instables et variables. Ce spectre est encore mal connu du milieu médical. Diagnostics différentiels à évoquer devant des lésions hypochromiques • • • • • • • • Eczématides, → Pityriasis versicolor → Pityriasis rosé de Gibert → Dermite séborrhéique → Vitiligo (mais il n’y a jamais d’achromie dans la lèpre) Lupus Herpès circiné Hypomélanose idiopathique du sujet âgé (en gouttes) • Dyschromie créole (physiologique chez les métis) • Dépigmentation par dermocorticoïdes (y penser chez les Africaines) Diagnostic différentiel à évoquer devant des lésions papuleuses • • • • → Sarcoïdose (biopsie), Recklinghausen, → Leishmaniose cutanée, Maladie de Kaposi. Diagnostic bactériologique Elle permet la confirmation diagnostique par mise en évidence du Mycobacterium leprae ou bacille de Hansen. Sa négativité n’élimine pas le diagnostic, mais sa recherche est importante pour les formes borderline, pour adapter le traitement (patient pauci- ou multibacillaires), et diagnostiquer les rechutes. • La bacilloscopie consiste en trois prélèvements : suc dermique des deux lobes d’oreille et un prélèvement au niveau d’une lésion. • L’IDR de Mitsuda est abandonnée. • Le frottis nasal et la PCR sont effectuées selon les laboratoires. • NB : centres de dépistage à Paris : • CHU Bichat- Claude Bernard [6], La Pitié, • Institut Pasteur. Une coloration de Ziehl-Neelsen permet de visualiser le Mycobacterium leprae ou bacille de Hansen à partir de produits de raclage de la muqueuse du nez (rhinite lépreuse) ou à partir des cellules d'éruptions cutanées (lépromes). On apprécie : • la numération = Index bactériologique IB = Charge Bacillaire cotée de 0 à 6 • la morphologie = Index morphologique = Viabilité des bacilles (en %) • On distinguait les patients paucibacillaires PB (pas de bacilles visibles) et multibacillaires MB (index bacillaire non nul). Lèpre 83 • Actuellement la mise en évidence du bacille n’est plus nécessaire, et l’on distingue les formes PB et MB en fonction du nombre de lésions. Atteinte neurologique Elle détermine le pronostic de la maladie. La lèpre touche principalement les nerfs périphériques. Le Mycobacterium leprae a un tropisme neurologique. Le bacille se multiplie dans la cellule de Schwann. Elle débute (dans la 1re année d’évolution de la maladie) par une hypertrophie des troncs nerveux à rechercher au niveau du cubital, du médian, du sciatique poplité externe (SPE), tibial postérieur (TP), plexus cervical superficiel. Puis au fil des années, apparition d’une mononévrite multiple douloureuse déficitaire. Le déficit touche d’abord la sensibilité thermo-algique, puis la conduction motrice avec déficit moteur (parésie puis paralysie), amyotrophie, et troubles trophiques… L’expression clinique neurologique indique que 30% des fibres nerveuses sont atteintes par le bacille de Hansen. Les nerfs les plus touchés sont : • nerf V (anesthésie cornéenne), • nerf VII (atteinte de l’orbiculaire des paupières ou des lèvres entraînant des difficultés pour l’alimentation, l’élocution et donc des difficultés d’ordre psychosocial) • nerf cubital +++ (griffe cubitale, amyotrophie hypothénar, hypoesthésie cutanée donc brûlures …) • nerf médian (amyotrophie thénar, hypoesthésie cutanée ….) • on peut voir des paralysies mixtes cubitomédianes (« main de singe »), aucune préhension possible • le radial, plus rarement (main tombante) • le tibial postérieur (TP) +++, orteils en griffe, mal perforant plantaire • le SPE +++, pied tombant (steppage), pied en varus équin • atteinte mixte SPE + TP En général la chronologie des troubles neurologiques se présente ainsi : 1. 2. 3. 4. 5. 6. anesthésie, troubles trophiques fissures, plaies, brûlures infection ostéoarticulaire, diminution de la surface d’appui, cicatrices adhérentes amputation, mutilation, perte de substance… Invalidité Ce sont les complications ultimes de toutes les formes de lèpre. Ces complications peuvent être invisibles (conséquences psychosociales, maladie tabou), et visibles (mutilations, déformations, paralysie) L’OMS se base surtout sur les atteintes oculaires et neurologiques pour établir un score d’invalidité. Traitement Traitement médical Bien que non mortelle, la lèpre expose à des invalidités sévères et des handicaps permanents si elle n'est pas traitée à temps. Le traitement comporte plusieurs antibiotiques, afin d'éviter de sélectionner des souches résistantes du germe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande depuis 1981 une polychimiothérapie (PCT) comprenant Lèpre 84 trois médicaments, car Mycobacterium leprae développe des résistances en cas de monothérapie • la dapsone (DDS) • la rifampicine (RMP) • enfin, la clofazimine (CLO) Ces trois antibiotiques constituent le traitement de référence de l'OMS. Cette association médicamenteuse détruit l'agent pathogène et guérit le malade. La durée du traitement oscille entre 6 et 24 mois, selon la gravité de la maladie. En cas de résistance et/ou allergie, on utilise : • • • • Forme de lèpre Traitement de référence Paucibacillaire RMP 600 mg/mois (S) + DDS 100 mg/jour. Durée 6 mois Multibacillaire RMP 600 mg/mois (S) + CLO (300 mg/mois (S) et 50 mg/j) + DDS 100 mg/j. Durée 24 mois Ofloxacine, Minocycline, Tétracycline, Clarithromycine. (S) = traitement supervisé Nouveau schéma thérapeutique en cours d’évaluation • rifampicine + ofloxacine + minocycline en 1 prise mensuelle supervisée pendant 3 à 6 mois pour les patients paucibacillaires et 12 à 24 mois pour les multibacillaires. Autres traitements Lorsque les lésions sont déjà constituées, le traitement repose en plus sur des prothèses, des interventions orthopédiques, des chaussures spéciales, etc. Rechutes • C’est la reprise de la maladie après une PCT bien suivie. Parfois une résistance aux ATB est en cause. • Elles peuvent être tardives, jusqu’à 9 ans (6 pour les PB) après la PCT. • Elles sont rares, 0,77% à 9 ans (1,07% pour les PB à 6 ans). Immunité entre tuberculose et lèpre Il y a une certaine immunité croisée entre la → tuberculose et la lèpre. Les pays où la tuberculose a sévi le plus anciennement sont depuis le plus longtemps débarrassés de la lèpre. Le BCG aurait une efficacité protectrice vis à vis de Mycobacterium leprae. La vaccination faite avant l'âge de 15 ans, et la revaccination amélioreraient cette prévention[7] . Voir aussi • Cagots. La réputation des cagots est associée à la peur de la lèpre. Lèpre 85 Liens externes • • • • (fr) Un lépreux à Ganges en 1570 [8] Texte. Interview d'un léprologue [9] Les lépreux et l'exclusion politique, chez Michel Foucault [10] Moulages [11], au musée des moulages de l'hôpital Saint-Louis. Références [1] [2] [3] [4] La piste de la lèpre rejoint la route des esclaves, Corinne Bensimon, Libération, n°7467, 13 mai 2005 http:/ / tempsreel. nouvelobs. com/ actualites/ sciences/ 20090528. OBS8387/ aux_origines_de_la_lepre. html http:/ / www. biblegateway. com/ bible?language=fr& version=2;32& passage=Lv%2014%3A1-57 Sharp D, Leprosy lessons from old bones (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673607603857/ fulltext), Lancet 2007; 369:808-809 [5] (en) OMS – Lèpre : faits et chiffres (http:/ / www. who. int/ mediacentre/ factsheets/ fs101/ en/ index. html) [6] http:/ / www. aphp. fr/ index. php?module=portail& action=afficherPortail& vue=portail& NIHOPITAL=4 [7] Traitement actuel de la lèpre (http:/ / sfdermato. actu. com/ allf/ lepoint48. pdf), par Pierre Bobin, p. 6 [8] http:/ / hypo. ge-dip. etat-ge. ch/ www/ cliotexte/ sites/ Arisitum/ cdf/ lepre. html [9] http:/ / www. dermatonet. com/ lepre. htm [10] http:/ / www. radicalempiricism. org/ pouvoir/ notes/ les_lepreux. pdf [11] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image27. htm Lichen plan Le lichen plan (latin : lichen planus) est une maladie auto-immune touchant en général la peau, la bouche, ou parfois les deux. Origines Le lichen plan peut avoir de nombreuses causes, qui ne sont pas encore déterminées. Des réactions dites « lichénoïdes », qui présentent des aspects du lichen plan, ont été identifiées. Elles sont liées à des réactions allergiques aux médicaments contre l'hypertension, les faiblesses cardiaques,l'arthrite et certains anti-épileptiques. On parle également d' « infection lichénoïde des muqueuses » ou de « dermatite lichénoïde ». Le lichen plan est également une complication de l'hépatite C chronique. Des études ont tenté d'analyser les réactions du lichen plan au stress, qui semble l'intensifier. Le lichen plan affecte majoritairement les femmes (3 femmes infectées pour 2 hommes), et se présente plus souvent chez l'adulte : la forme infantile est rare. Aspects cliniques L'aspect du lichen plan est aléatoire - maladie auto immune - probablement liée au stress. Il présente un début brutal, faisant penser à une allergie : la peau se couvre de papules exémato-squameuses, qui démangent le patient. Le lichen plan peut être généralisé ou se cantonner à une petite surface de peau. Des douleurs musculaires, rhumatismales, peuvent accompagner les poussées de lichen plan. La maladie peut s'étendre de 12 à 15 mois. Les lésions sèchent avec un traitement à base de corticoïdes en applications locales (DERMOVAL,BUCCOBET pour le lichen buccal), ou par photo-chimiothérapie. Elles laissent parfois des taches violacées, qui s'estompent difficilement avec le temps. Lichen plan Diagnostic différentiel Le lichen plan peut présenter des symptomes similaires à ceux d'autres affections, par exemple : • • • • une réaction lichénoïde aux médicaments ; érythematose discoïde ; stomatite ulcérative chronique ; acrodermatite chronique atrophiante, qui apparait dans certains cas de maladie de Lyme induites par certaines souches européennes et asiatiques de Borrélies (ce symptôme n'a jamais été signalé en Amérique du Nord, selon la littérature) Une biopsie permet d'identifier des données histologiques, qui peuvent permettre de distinguer le lichen plan d'autres maladies symptomatologiquement similaires. Traitements Diprosone (30g) sous forme de pommade en application locale pour la peau ou Buccobet par voie orale pour l'intérieur de la bouche et sous prescription médicale par un dermatologue ou un ORL. La Xylocaïne visqueuse à 2% est un traitement anesthésiant en attendant une rémission improbable de la maladie dans les cas d'allergie médicamenteuse incontournable (traitements contre l'épilepsie, notamment le Lamictal ou Lamotrigine molécule générique). Liens externes • Liens vers des illustrations de Lichen planus (Hardin MD/Univ of Iowa) [1] • Lichen planus-like cutaneous lesions [2] • Le Lichen plan sur atlas-dermato.org [3] Références [1] http:/ / www. lib. uiowa. edu/ hardin/ md/ lichenplanus. html [2] http:/ / www. histopathology-india. net/ LichenPlanus. htm [3] http:/ / www. atlas-dermato. org/ cours/ lichen. htm 86 Lichen scléro-atrophique Lichen scléro-atrophique Définition Le lichen scléro-atrophique, abrégé en LSA, est une maladie chronique de la peau et des muqueuses touchant principalement les zones génitales de l'homme et de la femme. Il peut apparaître à tout âge mais surtout après la ménopause. A ce jour, la cause de cette maladie n'est malheureusement pas connue. Symptômes Il se traduit par un prurit vulvaire (démangeaisons surtout nocturnes), la peau devient d'une couleur blanchâtre, nacrée, se fragilise et s'atrophie avec le temps (ex: effacement des lèvres, disparition du clitoris, etc.). Le lichen peut être localisé ou s'étendre aux régions périnéale et péri-anale. Les rapports sexuels en deviennent altérés à cause des douleurs pendant et après l'acte (fissuration de la peau, saignements). Traitement Les seuls traitements existants sont des crèmes à fort dosage en cortisone et pour les hommes la circoncision peut être bénéfique. Un lichen non ou mal soigné peut, dans certains cas, se transformer en cancer. Il n'existe pour le moment pas de traitements curatif. Références • Larousse médical, encyclopédie multimédia, édition 2006 • Le lichen scléro-atrophique sur le site thérapeutique-dermatologique.org [1] Lien externe • Illustrations sur www.wikinu.org [2] Références [1] http:/ / therapeutique-dermatologique. org [2] http:/ / www. wikinu. org/ medecine/ index. php?title=Lichen_sclero_atrophique 87 Livedo Livedo Etat marbré de la peau caractérisé par des taches livides cutanées, avec des bandes sombres, généralement dû à un trouble circulatoire par congestion passive. Lupus érythémateux Le lupus érythémateux (dit plus simplement lupus) est une maladie auto-immune chronique où le système immunitaire s’attaque aux tissus conjonctifs du corps. Origine du terme lupus Sans faire l'historique de la maladie lupique, il ressort que deux explications ont été avancées[1] : • avant de se rendre compte que le lupus affectait tout l'organisme, Rogerius au XIIIe siècle a donné ce terme de lupus (loup en latin médiéval = ulcère) pour décrire les lésions ulcérantes du visages, semblables à une morsure de loup; • l'éruption de la région malaire (nez et joues) en ailes de papillon ou de chauve-souris qui dessine en négatif le masque de Carnaval couvrant le pourtour des yeux, est appelé « loup ». Les différentes formes de lupus Lupus érythémateux chronique (dit LEC) Le lupus érythémateux chronique (LEC) regroupe le lupus discoïde, le lupus tumidus, le lupus à type d'engelures (lupus pernio) et la panniculite (ou lupus profond). Lupus érythémateux discoïde Forme de lupus érythémateux touchant la peau et, plus particulièrement le visage, rare chez l'enfant. Caractérisé par des taches érythémateuses de taille variable, bien délimitées et squameuses qui tendent à régresser avec atrophie, cicatrices, hyperpigmentation. La survenue des lésions peut être précipitée par les traumatismes, le stress, les coups de soleil et l'exposition au froid. L'atteinte viscérale est absente mais de très rare cas de survenue de lupus érythémateux systémique ont été rapporté dans les suites. Les modifications hématologiques et sérologiques détectées chez environ la moitié des patients suggèrent une étiologie auto immune. [2] Lupus profond (panniculite lupique) Points essentiels : [3] • La panniculite lupique se caractérise par un infiltrat lymphocytaire T de la graisse, à évolution fibrosante et cicatricielle. • Les lésions siègent préférentiellement à la tête et sur le haut du corps ; elles sont plus fréquentes chez les femmes jeunes. • Le diagnostic repose principalement sur l'intégration des données cliniques et histologiques, ce qui rend la biopsie cutanée profonde indispensable. Cet examen est la clé du diagnostic différentiel, qui comprend avant tout le lymphome T pléomorphe hypodermique. • Les nodules de panniculite lupique peuvent être isolés ou plus souvent s'intègrent dans une maladie lupique connue, en général de bon pronostic. 88 Lupus érythémateux • Le traitement repose surtout sur les antipaludéens de synthèse, parfois associés à la corticothérapie locale ou générale. Lupus érythémateux (cutané) aigu (LEA ou LECA) Il est caractérisé cliniquement par son aspect érythémateux, plus ou moins oedémateux ou squameux, voire papuleux. Dans la forme localisée, il est situé principalement sur les joues et le nez, en vespertilio ou « en loup », respectant relativement les sillons naso-géniens, s'étendant souvent sur le front, les orbites, le cou, dans la zone du décolleté. L'oedème, parfois important, peut gêner l'ouverture des yeux. Dans la forme diffuse, il prédomine généralement sur les zones photo-exposées, réalisant une éruption morbilliforme, papuleuse, eczématiforme ou bulleuse. Sur le dos des mains, les lésions lupiques atteignent surtout les zones interarticulaires qui, à l'inverse, sont respectées dans la dermatomyosite. Dans les formes bulleuses du lupus suraigu, existent de vastes décollements, survenant toujours en zones érythémateuses lupiques. Les lésions buccales de lupus aigu sont érosives, localisées préférentiellement sur les gencives, le palais, les joues ou les lèvres, tantôt bien supportées, tantôt très douloureuses, gênant l'alimentation. L'atteinte génitale est beaucoup plus rare, généralement associée à une atteinte buccale. Toutes ces lésions régressent rapidement sans cicatrice, en dehors d'une possible hyperpigmentation séquellaire chez le sujet à peau pigmentée. Le diagnostic différentiel se pose surtout avec la rosacée qui comporte des télangiectasies et des pustules, avec une dermite séborrhéique localisée principalement dans les plis naso-géniens, avec un dermatomyosite prédominant au visage sur les paupières supérieures de couleur violacée et aux mains sur les zones articulaires. Les formes disséminées évoquent parfois un eczéma, une éruption virale ou toxidermique. Les formes suraiguës peuvent faire discuter une nécrolyse épidermique toxique. Les érosions buccales du lupus aigu sont généralement moins étendues que celles du syndrome de Stevens-Johnson. L'atteinte génitale lupique est plus rare, et généralement plus limitée. [4] Lupus érythémateux (cutané) subaigu (LES ou LECS) Cliniquement, le LES se manifeste initialement par des lésions maculeuses érythémateuses ou papuleuses évoluant soit vers une forme annulaire, soit vers une forme psoriasiforme. Dans la forme annulaire, les lésions ont des contours polycycliques à bordure érythémato-squameuse ou vésiculo-croûteuse, avec un centre hypo-pigmenté grisâtre, parfois couvert de télangiectasies(figure 3). Rarement, elles peuvent prendre un aspect d'érythème polymorphe (syndrome de Rowell). Dans la forme psoriasiforme, les lésions sont papulo-squameuses, psoriasiformes ou pityriasiformes, pouvant confluer pour réaliser une forme profuse, voire une érythrodermie exfoliative. Les deux formes peuvent être associées chez un même malade. Quelle que soit la forme, l'atteinte est superficielle, sans kératose folliculaire visible ni squame adhérente. Les lésions ont une topographie évocatrice du fait d'une distribution prédominante sur les zones photo-exposées avec une atteinte grossièrement symétrique du visage, du cou, du décolleté, des épaules, de la face d'extension des bras, du dos des mains. L'extension sur le tronc est possible, avec un fréquent respect de la face interne des membres supérieurs, des aisselles et des flancs. L'atteinte des membres inférieurs est rare. La régression des lésions est plus ou moins rapide, sans atrophie cicatricielle, mais avec des troubles pigmentaires (hypo- ou hyperpigmentation) et des télangiectasies séquellaires. Le diagnostic peut hésiter avec une dermatophytie, un eczéma annulaire, un érythème polymorphe, un psoriasis, un pityriasis rosé de Gibert, une toxidermie. L'examen anatomopathologique avec immunofluorescence directe en zone lésionnelle permet d'éliminer la majorité de ces diagnostics, excepté l'érythème polymorphe en cas de syndrome de Rowell ou une toxidermie en cas de lésions diffuses. Dans ces derniers cas, c'est le contexte clinique qui oriente vers le diagnostic de LES. 89 Lupus érythémateux Lupus érythémateux (aigu) disséminé (LED ou LEAD) (dit systémique (LES)) Lupus érythémateux disséminé Liens externes • • • • • • • • Lupus France (lupusfrance.fr) [5] Orphanet : Association française du Lupus et autres maladies auto-immunes [6] Lupus Canada (lupuscanada.org) [7] La société de l'arthrite (arthrite.ca) [8] http://www.lupus-belgium.org [9] The Lupus Foundation of America (lupus.org) [10] American Autoimmune Related Diseases Association (aarda.org) [11] S.L.E. Foundation (Systemic lupus erythematous) (lupusny.org) [12] • Groupe de discution (Yahoo) Le lupus et nous : http://fr.groups.yahoo.com/group/Le_lupus_et_nous/ [13] • Fédération des Maladies Orphelines [14] et leur forum sur le lupus [15] Voir aussi • http://cehemes.isoat.org/wiki/Lupus_%C3%A9ryth%C3%A9mateux Articles connexes • Lupus érythémateux disséminé Références [1] Association Française du Lupus (Pourquoi a-t-on appelé cette maladie lupus ? (http:/ / asso. orpha. net/ AFL/ 05-definition. htm) [2] Classification des lésions dermatologiques du lupus (http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 74750) (Annales de Médecine Interne, 2003) [3] Panniculite lupique (résumé) (http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 102628/ ) (La Presse Médicale, 2005) [4] Classification des lésions dermatologiques du lupus (http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 74750) (Annales de Médecine Interne, 2003) [5] http:/ / lupusfrance. fr [6] http:/ / www. orpha. net [7] http:/ / www. lupuscanada. org [8] http:/ / www. arthrite. ca/ types%20of%20arthritis/ lupus/ default. asp?s=1 [9] http:/ / www. lupus-belgium. org [10] http:/ / www. lupus. org [11] http:/ / www. aarda. org [12] http:/ / www. lupusny. org [13] http:/ / fr. groups. yahoo. com/ group/ Le_lupus_et_nous/ [14] http:/ / www. fmo. fr/ [15] http:/ / www. maladies-orphelines. fr/ forum/ forum_topics. asp?FID=37 90 Syndrome de Lyell 91 Syndrome de Lyell Syndrome de Lyell CIM-10 : L51.2 Le syndrome de Lyell[1] (nécrolyse épidermique toxique) est un état dermatologique potentiellement létal et induit en général par un médicament, entrainant une réaction du système immunitaire mal comprise et aboutissant à la nécrose des kératinocytes (cellules de la peau) comme dans une brûlure thermique ou chimique. Le syndrome de Lyell est une affection apparentée au syndrome de → Stevens-Johnson et à l'→ érythème polymorphe. C'est une dermatose bulleuse définit par une nécrose épidermique, atteignant plus de 30% de la surface corporelle. Il se manifeste par des signes généraux : fièvre, dysphagie, sensations de brûlures oculaires. Des bulles et des décollements épidermiques surviennent dans les 1 à 2 jours. Une atteinte des muqueuses respiratoires, digestives, buccales et/ou vaginales sont presque toujours associées. Il est d'origine exclusivement médicamenteuse, survenant 7 à 21 jours après le début de la prise médicamenteuse. Les médicaments les plus souvent impliqués sont les antibiotiques sulfamidés, antiépileptiques et ains. Le syndrome de Lyell est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. La plus grande incidence chez les personnes âgées est probablement due au plus grand nombre de médicaments qui leur sont prescrits. Le diagnostic nécessite une hospitalisation d'urgence en raison d'une mortalité élevée (20 à 70 % suivants les études) par insuffisance rénale, défaillance cardiaque ou complications similaires à celles des grands brulés (pertes protéiques, infections). Diagnostic différentiel : syndrome d'épidermolyse staphylococcique aiguë, survenant surtout chez les enfants, par production d'une toxine épidermolytique produit par certains staphylocoques. Epidémiologie - étiologie - tableau clinique et évolution - traitement par Tracey Brown-Maher (MD) et Khue Nguyen (MD)- Revue du syndrome de Stevens-Johnson et du syndrome de Lyell - Conférences scientifiques en dermatologie MG Gill University - health Centre - Volume 4 - numéro 4 - 2005 [2] Références • Cohen, Victor and Schwartz, Robert A. Toxic Epidermal Necrolysis [3] eMedicine [Images"http://www.inbound.ch/anabel1/picture_of_her_skin.html"][4] Voir aussi • → syndrome de Stevens-Johnson Liens externes • (fr) Avimedi (association de victimes des médicaments) [5] • (fr) AMALYSTE (Association des MAlades des syndromes de LYell et de STEvens-Johnson) [6] • (en) Stevens Johnson Syndrome Foundation [7] Syndrome de Lyell Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] Il tire son nom du dermatologue écossais Alan Lyell (4 novembre 1917 – 2 novembre 2007). http:/ / www. dermatologieconferences. ca/ crus/ dermfr_042005. pdf http:/ / www. emedicine. com/ med/ topic2291. htm http:/ / www. inbound. ch/ anabel1/ picture_of_her_skin. html http:/ / www. avimedi. net http:/ / amalyste. free. fr http:/ / www. sjsupport. org Mastocytose Les mastocytoses sont des maladies orphelines. Elles touchent les enfants comme les adultes, toutes les éthnies sans discrimination de sexe. Dans un cas sur deux, la mastocytose apparaît avant l'âge de deux ans et, dans quarante pour cent des cas, la maladie régresse à l'adolescence sans que l'on puisse aujourd'hui encore l'expliquer. On distingue 2 formes : • la Mastocytose cutanée : présence d'une ou plusieurs lésions sur la peau • la Mastocytose systémique : présence de lésions internes atteignant différents organes, essentiellement la moelle osseuse ou le tube digestif. La peau est relativement peu fréquemment atteinte dans ces formes. Les formes familiales de mastocytose (au-moins deux cas dans une même famille) sont plus rares, estimées à ce jour à moins de dix pour cent des malades. Les mastocytoses cutanées sont liées à la prolifération de cellules appelées mastocytes au niveau de la peau. La face, la paume des mains et la plante des pieds sont généralement indemnes. Les mastocytoses systémiques sont caractérisées par la prolifération anormale de mastocytes dans différents organes: la moelle osseuse, l'os, les muqueuses des voies digestives et parfois, dans les cas les plus graves, le foie et la rate. Les mastocytes font partie des cellules impliquées dans les réactions allergiques IgE-dépendantes ou dans la défense de l'organisme contre les infections et ont ainsi un rôle néfaste ou bénéfique pour l'organisme. Si le mastocyte dysfonctionne (prolifération anormale) il est alors impliqué dans la mastocytose, dont le mécanisme est généralement lié à la présence d'une mutation ponctuelle acquise et activatrice du récepteur appelé c-kit, qui est le récepteur au principal facteur de croissance du mastocyte normal, le Stem Cell Factor ou SCF. Cette mutation, présente chez plus de 85% des patients atteints de mastocytose systémique, entraîne une prolifération anarchique des mastocytes. C'est la libération de médiateurs, et notamment d'histamine, par un phénomène de dégranulation des mastocytes, qui provoque l'apparition de nombreux symptômes variables d'un individu à l'autre. Les symptômes les plus fréquents sont • une atteinte cutanée (petites taches rouges ou brunes pouvant gonfler après avoir été frottées) • des symptômes liés à la libération des substances contenues dans les mastocytes : malaises, hypotension, sueurs, douleurs abdominales, diarrhée, voire choc allergique avec perte de connaissance ; ces manifestations peuvent être provoquées par une piqure d'insecte, l'absorption de certains aliments ou médicaments, un stress,... • une atteinte osseuse : lésions condensantes ou au contraire ostéoporose avec risque de fractures • une atteinte digestive : diarrhée avec malabsorption à l'origine d'un amaigrissement, augmentation de la taille du foie ou de la rate • une atteinte hématologique : anémie, thrombopénie, leucopénie La mastocytose est parfois associée à une maladie hématologique (leucémie, lymphome...) La confirmation diagnostique repose sur la dosage de la tryptase (substance libérée par les mastocytes et augmentée en cas de mastocytose) et sur la preuve histologique de l'infiltration des tissus (peau, moelle osseuse, tube disgestif...) par les mastocytes. 92 Mastocytose 93 Le traitement est surtout symptomatique (anti-histaminiques, corticoïdes, éviction des situations à risque d'accidents allergiques) mais fait parfois appel à la chimiothérapie dans les formes les plus graves. Les rares formes agressives qui ne présentent pas de mutation de c-kit peuvent bénéficier d'un traitement par l'Imatinib (Glivec). Liens externes • L'Afirmm [1], Association Française pour les Initiatives de Recherche sur le Mastocyte et Les Mastocytoses • Mastocytoses [2], Pr Jean Luc Verret, www.sfdermato.com • Fiche Orphanet [3] Références [1] http:/ / www. afirmm. com/ index_default. php [2] http:/ / www. sfdermato. com/ formation-medicale/ mastocytose. htm [3] http:/ / www. orpha. net/ consor/ cgi-bin/ OC_Exp. php?Lng=FR& Expert=2467 Mélanome Le mélanome est un cancer de la peau ou des muqueuses, développé aux dépens des mélanocytes. Son siège initial est la peau dans l'immense majorité des cas. Il existe toutefois des mélanomes de l'œil (mélanome choroïdien), des muqueuses (bouche, canal anal, vagin), et plus rarement encore des organes internes. Terrain Le mélanome peut se former sur un grain de beauté pré-existant de type naevus ou de novo sur une peau auparavant indemne (cela dans près des trois quarts des cas). La présence d'une → kératose solaire favorise la survenue de ce cancer[1] . Mélanome Il se manifeste d'abord comme une simple tache pigmentée. La brûlure solaire, en particulier dans l'enfance,[2] et les antécédents familiaux[3] sont les principaux facteurs de risque. L'exposition solaire régulière et modérée d'une peau susceptible de bronzer a un certain effet protecteur,[4] . Bien qu'il puisse apparaître partout, le mélanome a tendance à se former plus souvent sur les Exemple de Mélanome, et échelle centimétrique parties du corps qui sont couvertes dans la vie quotidienne mais exposées occasionnellement lors des bains de soleil, comme le torse et les jambes. De même, l'utilisation d'ultraviolets artificiels dans un but de Mélanome 94 bronzage augmente significativement le risque de mélanome[5] avec une nette corrélation avec les doses prises. Il semble également exister une majoration modérée du risque de survenue d'un mélanome en cas d'antécédent d'endométriose ou de fibrome de l'utérus chez la femme[6] . La couleur de la peau joue également un rôle important : le risque est plus que doublé chez les roux et très sensiblement augmenté chez les personnes avec peau pâle[7] . Il est plus de dix fois moins importants chez les personnes de couleur de peau non blanche[1] . 5 à 10% des patients ayant un mélanome ont un antécédent familial de cette maladie[1] . Une mutation sur le gène CDKN2A située sur le chromosome 9 est associée avec ce cancer. Son incidence augmente de plus de 2% par an[1] , mais elle tend à se stabliliser dans certains pays, probablement du fait des changements [8] d'habituded'exposition au soleil . Cependant, sa mortalité diminue régulièrement[9] , probablement du fait que la plupart des mélanomes détectés sont de petites tailles, et donc, de meilleur pronostic[10] . Exemple de Mélanome, et échelle centimétrique Physiopathologie Après une phase d'extension horizontale, parallèle à la surface cutanée, le mélanome plonge vers les couches profondes de la peau : (derme profond, hypoderme) et à partir de là, peut métastaser vers les ganglions lymphatiques, ou les organes internes (poumons, os, foie, cerveau). Les capacités de métastase exceptionnelles du mélanome sont dues à la réactivation lors de la cancérisation d'un gène nommé slug[11] . Il s'agit du vue 3D reconstituée d'un mélanome (imagerie photoacoustique gène qui permet la migration dans l'embryon des cellules issues de la crête neurale, dont font partie les mélanocytes. Évolution Le pronostic est déterminé par l'épaisseur de la tumeur initiale (indice de Breslow) qui est exprimé en millimètres mesurés depuis le point le plus superficiel au point le plus profond de la tumeur, complété par l'indice de Clark qui va de 1 à 5 suivant la couche de la peau la plus profonde atteint par la tumeur, et par le résultat du bilan d'extension (recherche de métastases). Au stade initial d'extension superficielle, le pronostic approche les 100% de survie à 10 ans. Mélanome Traitement Seule l'exérèse totale de la lésion initiale permet de guérir le mélanome. Les marges de sécurité, c'est-à-dire la surface de peau saine qui doit être enlevée avec le mélanome dépend de son épaisseur. Jusqu'aux années 1980, la marge courante d'excision était d'environ 4 à 5 cm autour de la lésion, ce qui causait d'importantes cicatrices, voire une défiguration. La marge de sécurité actuellement préconisée est de quelques millimètres[12] . Le bilan d'extension local repose essentiellement sur l'épaisseur (indice de Breslow) ainsi que sur la présence de micro-ulcérations[13] . La biopsie du ganglion sentinelle (celui drainant le lieu du mélanome) est également une procédure courante dans l'évaluation de son extension. Divers protocoles de chimiothérapie ou d'immunothérapie peuvent être proposés pour les stades avancés, dont un traitement par interféron, ce dernier donnant des résultats mitigés[14] . Prévention Elle repose sur la protection solaire (en particulier des enfants) et sur la consultation d'un dermatologue en cas de modification d'un grain de beauté ou d'apparition d'une lésion cutanée noire. Il est recommandé d'autant plus se méfier des lésions qui sont (règle "ABCDE") : • A : Asymétrique, • • • • B : Bords irréguliers, C : Coloration non homogène (la tache est de plusieurs couleurs), D : Diamètre important (> 6 mm) E : Évolutif, dont l'aspect se modifie avec le temps. Ces règles sont d'autant plus importantes que l'on a des antécédents familiaux de mélanome. Expérimentalement, la vitamine C associée au cuivre aurait un effet toxique sur les cellules de mélanomes qui accumulent les ions cuivre[15] [16] [17] . Voir aussi Articles connexes • Alexander Breslow, créateur d'un indice pronostic pour le mélanome. Liens externes • (en) Melanoma Molecular Map Project [18] • (fr) Tester son risque au soleil, sur le site de l'Institut national du cancer [19] • (fr) Prévenir le mélanome ; la Sécurité Solaire, centre collaborateur de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la prévention solaire [20] • (fr)Moulage pédagogique de cire de 1931 [21] (cas avancé de mélanome sur le sein) 95 Mélanome Références [1] Bataille V, de Vries E, Melanoma—Part 1: epidemiology, risk factors, and prevention (http:/ / www. bmj. com/ cgi/ content/ extract/ 337/ nov20_1/ a2249), BMJ, 2008;337:a2249 [2] Khlat M, Vail A, Parkin M, Green A Mortality from melanoma in migrants to Australia: variation by age at arrival and duration of stay in Am J Epidemiol, vol. 135-10, pp. 1103-13, 1992, PMID 1632422 [3] gènes CDKN2A et CDK4 : Miller A, Mihm M Melanoma in N Engl J Med, vol. 355-1, pp. 51-65, 2006, PMID 16822996 [4] Oliveria S, Saraiya M, Geller A, Heneghan M, Jorgensen C, « Sun exposure and risk of melanoma », in Arch Dis Child, vol. 91-2, p. 131-8, 2006, PMID 16326797 ; Lee J, Strickland D « Malignant melanoma: social status and outdoor work » in Br J Cancer, vol. 41-5, pp. 757-63, 1980, PMID 7426301 [5] Westerdahl J, Olsson H, Måsbäck A, Ingvar C, Jonsson N, Brandt L et als. Use of sunbeds or sunlamps and malignant melanoma in southern Sweden (http:/ / aje. oxfordjournals. org/ cgi/ content/ abstract/ 140/ 8/ 691), Am J Epidemiol, 1994;140:691-9 [6] vaskoff M, Mesrine S, Fournier A et Als. Personal history of endometriosis and risk of cutaneous melanoma in a large prospective cohort of french women (http:/ / archinte. ama-assn. org/ cgi/ content/ abstract/ 167/ 19/ 2061), Arch Intern Med. 2007;167:2061-2065 [7] Bliss JM, Ford D, Swerdlow AJ, Armstrong BK, Cristofolini M, Elwood JM et als. Risk of cutaneous melanoma associated with pigmentation characteristics and freckling: systematic overview of 10 case-control studies. International Melanoma Analysis Group (IMAGE) (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ pubmed/ 7635560?dopt=Abstract), Int J Cancer, 1995;62:367-76 [8] Whiteman DC, Bray CA, Siskind V, Green AC, Hole DJ, Mackie RM, Changes in the incidence of cutaneous melanoma in the west of Scotland and Queensland, Australia: hope for health promotion (http:/ / content. wkhealth. com/ linkback/ openurl?an=00008469-200806000-00010), Eur J Cancer Prev, 2008;17:243-50 [9] Giles G, Armstrong BK, Burton RC, Staples MR, Thursfield VJ, Has mortality from melanoma stopped rising in Australia? Analysis of trends between 1931 and 1994 (http:/ / www. bmj. com/ cgi/ content/ abstract/ 312/ 7039/ 1121), BMJ, 1996;312:1121-5 [10] Coory M, Baade P,Aitken J, Smithers M, McLeod GR, Ring I, Trends in situ and invasive melanoma in Queensland, Australia 1982-2002 (http:/ / www. springerlink. com/ content/ p1w6k62773xr271k/ ), Cancer Causes Control, 2006;17:21-2 [11] Whitehead Institute for Biomedical Research 24-06-2004 Lire en ligne (http:/ / www. wi. mit. edu/ news/ archives/ 2004/ rw_0624. html) Article complémentaire (4-09-2005) (http:/ / www. wi. mit. edu/ news/ archives/ 2005/ rw_0904. html)) [12] Thirlwell C, Nathan P, Melanoma—Part 2: management (http:/ / www. bmj. com/ cgi/ content/ extract/ 337/ dec01_1/ a2488), BMJ, 2008;337:a2488 [13] Balch CM, Buzaid AC, Soong SJ, Atkins MB, Cascinelli N, Coit DG et als. Final version of the American Joint Committee on Cancer staging system for cutaneous melanoma (http:/ / jco. ascopubs. org/ cgi/ content/ abstract/ 19/ 16/ 3635), J Clin Oncol, 2001;19:3635-48 [14] Ives NJ, Stowe RL, Lorigan P, Wheatley K, Chemotherapy compared with biochemotherapy for the treatment of metastatic melanoma: A meta-analysis of 18 trials involving 2,621 patients (http:/ / jco. ascopubs. org/ cgi/ content/ abstract/ 25/ 34/ 5426), J Clin Oncol, 2007;25:5426-5434 [15] Pharmacorama - L'acide ascorbique ou vitamine C (paragraphe Autres effets) (http:/ / www. pharmacorama. com/ Rubriques/ Output/ Vitaminesa12. php) [16] Bram, Froussard, Guichard, Vitamin C preferential toxicity for malignant melanoma cells Nature (http:/ / www. nature. com/ nature/ journal/ v284/ n5757/ abs/ 284629a0. html) 284, 629 - 631 (17 April 1980); [17] De Pauw-Gillet MC Control of B16 melanoma cells differentiation and proliferation by CuSO4 and vitamin C Anticancer Res. 1990 Mar-Apr;10(2A):391-5. PMID 2346313 [18] http:/ / www. mmmp. org [19] http:/ / www. e-cancer. fr [20] http:/ / www. soleil. info/ sante/ se-proteger/ info-conseil/ [21] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image36. htm 96 Molluscum contagiosum 97 Molluscum contagiosum Le molluscum contagiosum est une lésion dermatologique contagieuse induite par un virus. La lésion est caractérisé par une papule arrondie ombiliquée de quelques millimètres de diamètre, généralement non prurigineuse (qui ne cause pas de démangeaisons). Ce sont les enfants qui sont le plus souvent touchés par une insuffisance de défense immunitaire contre le virus de la famille des Poxviridae responsable de la dissémination des lésions. Contamination Le virus du molluscum contagiosum est transmis par un contact direct de la peau avec une autre personne contaminée, après une période d'incubation de deux semaines à six mois. Les circonstances de contagion sont retrouvées lors de la fréquentation de piscines publiques, lors de bains collectifs et aussi au cours de sports de contact (promiscuité et peaux en contact). Molluscum contagiosum Les molluscum peuvent aussi toucher l'adolescent et l'adulte avec transmission par voie sexuelle quand la localisation se situe au niveau du pubis ou des régions génitales. Sa dissémination autour des lésions primitives est favorisée par le grattage. Microscopie Le molluscum contagiosum réalise une lésion épidermique cratériforme. L'épiderme est épaissi et s'invagine en formant une masse volumineuse constituée de lobules piriformes convergeant vers un puits central. Ces lobules sont constitués de cellules malpighiennes qui contiennent des corps molluscaires basophiles. De la périphérie vers le centre, les cellules perdent leur noyau, deviennent volumineuses, ovoïdes avec un cytoplasme fortement Vue au microscope électronique du virus responsable de éosinophile devenant basophile. Cet aspect très Molluscum contagiosum caractéristique est dû à l'effet pathogène d'un pox virus. En fonction des incidences de coupe, seules des masses dermiques sans connexion avec l'épiderme peuvent être visibles et ne doivent pas être confondues avec une tumeur. Traitement • On peut ne pas traiter les molluscum, qui peuvent disparaître spontanément chez le jeune enfant au bout de plusieurs mois. On parle alors de 6 mois à 4 ans, à cause Molluscum contagiosum 98 de l'auto-contamination. D'autres conditions dermatologiques sont alors à considérer: par exemple l'→ eczéma augmente les risque d'une auto-contamination, donc l'augmentation du nombre de molluscum. De plus, le molluscum étant contagieux, un traitement rapide évite de contaminer d'autres personnes, en particulier les autres enfants d'une garderie ou une école. • Ablation à la curette de toutes les lésions, de préférence sous anesthésie locale. Cette méthode est très efficace; elle est normalement pratiquée par un médecin, mais peut aussi être faite à la maison. Un rappel rapide de toute nouvelle croissance permet d'éliminer rapidement toutes les lésions. Lorsqu'un analgésique en crème est appliqué, l'opération est sans douleur. Le saignement est relativement important (visuellement cela peut impressionner les parents, mais les volumes sont négligeables pour la santé de l'enfant). Coupe Histologique de Molluscum contagiosum • Cryothérapie (azote liquide): de préférence pour les enfants sous anesthésie locale (en crème). Efficace, elle demande de bien brûler chacune des lésions, si une trop grande zone est brulée elle peut laisser des cicatrices. Plus lente que l'ablation à la curette, ce traitement est approprié pour un petit nombre de lésions. Molluscum contagiosum (sur l'épiderme) • Crèmes locales : à base de rétinoïdes ou de cantharidine ; de nouveaux traitements à base d'imiquimode ou de substances antivirales (cidofovir) sont en cours d'évaluation. Voir aussi Articles connexes • → Verrue • Dermatologie Liens externes • Molluscum contagiosum [1] Fiche d'information sur les molluscum contagiosum par un dermatologue attaché à l'hôpital Saint-Louis • Illustration photographique [2] (DermAtlas, (en)) Molluscum contagiosum 99 Références [1] http:/ / www. abimelec. com/ molluscum_contagiosum. htm [2] http:/ / www. dermatlas. com/ derm/ result. cfm?Diagnosis=39 Myase Myiase Classification et ressources externes CIM-10 B87 CIM-9 134.0 Le terme de myiases (nom féminin) (ou myases) a pour origine les mots grec « myia » qui signifie « mouche » et du suffixe « iasis » qui signifie « iase » (maladie). Le mot myase désigne l’ensemble des troubles provoqués par la présence dans un corps humain ou animal de larves de diptères parasites des familles Calliphoridae, Sarcophagidae, Cuterebridae, Muscidae. Généralités Les myases, fréquentes dans certaines zones tropicales sont le plus souvent bénignes, mais inquiétantes pour ceux qui n’y sont pas habitués. Ce sont des affections en plein développement dans les pays riches chez les touristes, chasseurs[1] , prospecteurs et naturalistes de retour de pays tropicaux. Certains pays (Australie[2] ) imposent une quarantaine en cas de détection d’une myase aux frontières, afin de limiter le risque d’invasion du pays par une espèce parasite de l’homme ou du bétail. Quelques cas locaux et "naturels" peuvent se produire en zone non-tropicale, mais sont assez rares chez l’Homme. Classement « vers macaque ». Larve de la mouche sud américaine Dermatobia hominis à son stade intermédiaire de développement (encore transparente, poils-crochets peu développés). Elle respire par l’extrémité effilée (orientée vers l’entrée de son gîte). Noter les rangées de poils noirs qui semblent l'aider à s'ancrer dans la peau. On distingue généralement : • myiase cuticole, parfois furonculaire ; • myiase cavitaire (ou luminale) ; • myiase intestinale (une des formes de myases luminales). Myase Myiases « cuticoles » et « furonculaires » Ce sont des infestations cutanée et sous-cutanée endoparasitaire, causées par une ou plusieurs larves de diptères dont les larves ectoparasites sont pondues directement par la mouche sur la peau, ou sur un vecteur secondaire (tel qu’un moustique) ou au sols et sur les tissus. Ces larves ne s’attaquent qu’aux zones cutanées mais peuvent s’enfoncer jusqu’à 1 cm voire un peu plus sous la peau. La présence de la larve se manifeste généralement par un furoncle ou un kyste sébacé, souvent surinfecté ne réagissant pas au traitement antibiotique. Quand elle grandit, la larve est parfois perçue par son hôte (sensation de mouvement sous la peau), mais pas toujours. Les formes les plus connues chez l'homme Les formes sévissant en Amérique du sud On les trouve du Mexique à l’Argentine, dans les zones Larve de Gasterophilus intestinalis. Noter les rangées de poils-crochets typiques chez la plupart des espèces de larves causant forestières humides), impliquant les larves de des myases Dermatobia hominis (Diptera Cuterebridae) également nommées berne, vers macaque (en Guyane), human botfly, el tórsalo (au Brésil), beefworm). Ces infestations ne sont pas toujours douloureuses et le vers semble sécréter un antibiotique qui rend les infections rares tant que la larve est vivante sous la peau. Des surinfections bactériennes douloureuses due à des staphylocoques, streptocoques, Clostridium, etc. sont néanmoins toujours à craindre, en particulier en cas d’extraction provoquée, faite dans de mauvaises condition d’hygiène. Sinon la "plaie" est normalement bactériologiquement stérile. La "plaie" exècre cependant des sérosités et résidus fécaloïdes (qui pourraient attirer d’autres insectes éventuellement porteurs de parasites ?)[3] . 100 Myase 101 L’insecte adulte femelle a l’apparence d’une mouche bleu-gris d’environ 1.5 cm. Elle utilise un vecteur (moustique, mouche ou tique) sur lequel elle dépose quelques œufs qui seront ainsi véhiculés jusqu’à la peau de l’hôte (humain, animal). Une minuscule (microscopique) larve dite primaire émerge de l’œuf et pénètre la peau dans laquelle elle grandira durant six à douze semaines avec un stade de larve secondaire puis tertiaire. Au stade tertiaire, le corps de la larve est garni de plusieurs cernes de "poils épineux" qui l’ancrent dans la peau, rendant son extraction plus difficile à l’aspivenin. La réaction immunitaire de l’organisme ne la chasse pas, mais marque son emplacement d’une papule rougeâtre, puis d’un nodule cutané percé en son centre pour permettre à la larve de respirer. Grâce à cette ouverture, entretenue par la larve, on peut quand la larve est assez grosse, l’enlever en la tirant délicatement à la pince à épiler ou par le moyen d’une seringue spéciale aspirant le venin (par exemple pour les larves de Dermatobia hominis chez l’homme)[4] . Traitement : Il consiste généralement à asphyxier Myase oculaire chez un enfant de 5 ans au Honduras. la larve durant la phase initiale de l’infection en bouchant l’ouverture de son gîte par de la vaseline, du gras de porc, un autre corps gras (Si l’on applique une tranche de gras de lard durant environ 48 heures, la larve cherche à remonter en surface pour respirer. Elle traverse la couche de lard où on la piège alors (le lard est parfois remplacé par une épaisseur de coton imprégnée de biafine ou de vaseline). Certains utilisent un morceau de scotch[5] (scotch en large bande). Ces méthodes basées sur l’asphyxie permettent souvent l’extraction spontanée du parasite[6] , ou son extraction facilitée à la pince à épiler. Dans certains cas une infection bactérienne suit. Un nettoyage chirurgical est nécessaire si la larve est incomplètement extraite. Les seringues spécialement conçues pour aspirer les venins semblent également efficaces dès la phase précoce de l’infection et à tous les stades, évitant la chirurgie et diminuant a priori le risque d’infection. Le geste chirurgical s’il doit être fait se fait sous anesthésie locale et doit être suivi d’une désinfection soigneuse. Lutte préventive : limiter l’exposition aux moustiques, mouches et tiques (répulsifs, moustiquaire, évitement des zones à risque aux heures où les moustiques attaquent…). On trouve aussi en Amérique centrale et du Sud Cochliomyia hominivorax (Diptera Calliphoridae) dont la larve (de 15 à 17 mm) se développe beaucoup plus vite (4 à 8 jours). Les formes africaines • Une autre forme, très différente, (mais dont la larve est également équipée de cernes de poils noirs) sévit en Afrique tropicale. Elle est due aux larves (ovales, de 11 à 15 mm, couverte de fins poils sur tout le corps) de Cordylobia anthropophaga (Diptera Calliphoridae) également nommées mouche tumbu, vers de Cayor). Ces larves émergent au sol ou sur des tissus à partir des œufs qui y sont déposés par la mouche (une centaine d’œufs par mouche, pondus à l’aube ou au crépuscule). De là elles cherchent à gagner la peau d’un hôte pour s’y développer, plus rapidement que les larves de myases américaines, en 9 à 15 jours. Le développement de la larve se fait souvent dans la peau des pieds et est généralement marqué par un papule évoluant en nodule. Plusieurs larves infectent souvent un même organisme-hôte. Un risque de surinfection bactérienne existe, mais moindre, Myase 102 selon certains auteurs que dans la forme américaine. • On trouve aussi la larve de Cordylobia rodhaini, un peu plus rare et plus forestière. Traitement : Il est réputé plus facile que pour les myases américaines. Les larves de ces mouches sortent en effet plus facilement de leur gîte, par simple pression bilatérale sur le furoncle ou nodule. Elles peuvent aussi être facilement asphyxiées par application d’un corps gras sur l’orifice de respiration (vaseline par exemple). Certains préfèrent attendre quelques jours que la mouche émerge spontanément sous sa forme adulte. Un traitement antibiotique oral et un vaccin antitétanique de rappel sont souvent recommandés pour limiter le risque de surinfection bactérienne. Lutte préventive : trempage des draps et habits dans l’eau bouillante avant de les utiliser[7] , ou repassage au fer très chaud des tissus qui seront en contact avec le corps (dont lit de camp). Les tissus non utilisés peuvent aussi être stockés derrière une moustiquaire. Myiases cavitaires ou luminales Elles sont généralement situées dans les zones cérébrales. La lucilie bouchère est réputée pour rendre fous les animaux sauvages, en leur dévorant le cerveau, après avoir investi les sinus nasaux ou les cornes. Les larves de Lucilia bufonivora mangent une partie de l’intérieur de la tête du crapaud Bufo bufo, à partir des narines, en le laissant vivant et relativement amorphe (il tente simplement épisodiquement quelques gestes des pattes avant comme s’il cherchait à se débarrasser des larves). Il existe aussi chez l’homme et l’animal des myases luminales colonisant un organisme via ses orifices naturels : • • • • • nez, conduit auditif, tube digestif, organes génitaux, yeux. Myases intestinales Elles sont provoquées par des endoparasites. Myiases humaines • • • • • • • • • • • • Calliphora vomitaria Cordylobia anthropophaga (ver de Cayor) Cuterebra sp. Dermatobia hominis (ver macaque) Gasterophilus sp. Hypoderma sp. (varon) Lucilia sericata Musca domestica Rhinoestrus sp. Sarcophaga sp. Sarcophila sp. Wohlfahrtia et la wohlfahrtiose Myase Myiases vétérinaires • La plus connue est due à la lucilie bouchère. Chez les animaux d’élevage, ces types de myases amenuisent la valeur de la peau destinée à la tannerie et ont souvent justifiées l’application de pesticides (insecticides dits « antiparasitaires ») chez les animaux d’élevages (bovins en particulier). Voir aussi Articles connexes • Asticothérapie • Médecine tropicale Liens externes • page "myases" du Laboratoire de parasitologie de la faculté de pharmacie de Lille [8] Références [1] Strickland GT. In : Hunter’s Tropical Medicine and emerging infectious diseases, 8th edition. Philadelphia : WB Saunders company, 2000;914-5. [2] Page consacrée aux myases (http:/ / medent. usyd. edu. au/ fact/ myiasis. html) [3] Résumé de cours (http:/ / medecinetropicale. free. fr/ cours/ myase. htm) de médecine tropicale sur les myases [4] Boggild AK, Keystone JS, Kain KC. Furuncular myiasis : A simple and rapid method for extraction of intact Dermatobia hominis larvae. CID 2002;35:336-8 [5] Hohenstein EJ, Buechner SA. Cutaneous myiasis due to Dermatobia hominis. Dermatology 2004;208: 268-70. [6] Maier H, Honigsmann H. Furuncular myiasis caused by Dermatobia hominis, the human botfly. J Am Acad Dermatol 2004;50 (Suppl. 2):S26-30 [7] Tamir J, Haik J, Schwartz E. Myasis with Lund’s fly (Cordylobia rodhaini) in travelers. J Travel Med 2003; 10:293-5. [8] http:/ / arachosia. univ-lille2. fr/ labos/ parasito/ Internat/ courspar/ myiases. html 103 Œdème de Quincke Œdème de Quincke L'angio-œdème, connu aussi sous le nom d’œdème de Quincke et l’ancien terme œdème angioneurotique, est le gonflement (œdème) rapide de la peau, des muqueuses et des tissus sous-muqueux. En dehors de la forme courante, due à une allergie, il a été observé parmi les effets indésirables de certains médicaments, et notamment les IEC (Inhibiteur de l'enzyme de conversion). Par ailleurs, il existe une forme héréditaire, due au déficit en C1-Inhibiteur de la protéine sanguine. Cette forme est appelée « angio-œdème héréditaire » (« AOH »), qui est due au déficit en inhibiteur de la C1-estérase. Il est parfois appelé par le terme désuet « œdème angioneurotique héréditaire » (OANH), car on supposait qu’il était purement lié au stress suscité par un traumatisme émotionnel et / ou des névroses. Cette image imprécise de l’AOH a conduit de nombreux malades à être qualifiés à tort d’instables mentaux ; on refusait souvent de traiter leurs symptômes qui étaient atrocement douloureux, notamment en cas de gonflement à l’intérieur de l’appareil gastro-intestinal, de la vessie et des organes reproducteurs. La médecine moderne a depuis lors discrédité cette théorie, retirant ainsi le terme « neurotique » de son nom. Les cas où l’angio-œdème progresse rapidement doivent être traités comme des urgences médicales étant donné qu’une obstruction des voies aériennes et une suffocation peuvent se produire. Un traitement rapide par l’adrénaline, souvent avec un Epi-pen, peut sauver la vie. Historique Le Dr Heinrich Quincke a décrit pour la première fois le tableau clinique de l’angio-œdème en 1882. Sir William Osler a remarqué en 1888 que certains cas pouvaient avoir une base héréditaire ; il a donc inventé le terme « œdème angio-neurotique héréditaire ». Signes et symptômes La peau du visage, normalement autour de la bouche et la muqueuse buccale et / ou la gorge, ainsi que la langue enflent pendant quelques minutes ou plusieurs heures. Le gonflement peut aussi se produire ailleurs, généralement sur les mains. Parfois, le patient a été exposé récemment à un allergène (par ex. cacahuètes), et un → urticaire se développe simultanément ; mais bien souvent, l’origine est idiopathique (inconnue). Le gonflement peut provoquer une démangeaison. Il peut aussi y avoir une légère diminution des sensations dans les zones touchées, en raison de la compression des nerfs. Dans les cas graves, un stridor des voies aériennes se produit, avec des halètements à l’inspiration et une baisse des taux d’oxygène. Une intubation trachéale et un traitement rapide par adrénaline et antihistaminiques est nécessaire dans ces cas-là. Dans l’angio-œdème héréditaire, il n’existe souvent aucune cause directe identifiable, bien que des traumatismes légers et autres stimuli puissent être à l’origine des crises. Généralement, aucune démangeaison ni urticaire n’est associée aux crises, étant donné qu’il ne s’agit pas d’une réaction allergique. Les patients avec AOH peuvent avoir des épisodes récurrents (souvent appelés 'crises') de gonflement interne, provoquant des douleurs abdominales graves, habituellement accompagnées d’intenses vomissements, de faiblesses, et dans certains cas de diarrhée aqueuse, et d’un rash cutané, non prurigineux, en forme de tache / de tourbillon. Les crises gastriques peuvent durer de 1 à 5 jours en moyenne, et peuvent nécessiter une hospitalisation pour une prise en charge efficace de la douleur et hydratation. Les crises abdominales sont connues pour provoquer une augmentation significative de la numération leucocytaire des patients, habituellement de l’ordre de 13-30,000. A mesure que les symptômes commencent à régresser, la numération commence elle aussi à diminuer lentement, se normalisant dès lors que la crise cède. L’AOH provoque aussi un gonflement à divers autres endroits, la plupart du temps, au niveau des membres, des parties génitales, du cou, de la gorge et du visage. La douleur associée à ces gonflements varie de désagréable à 104 Œdème de Quincke atroce, en fonction de la localisation et de la sévérité. Diagnostic Le diagnostic est établi sur la base du tableau clinique. Lorsque le patient a été stabilisé, les taux du complément, et notamment C1-Inhibiteur et déplétion des facteurs du complément 2 et 4, peuvent indiquer la présence d’un angio-œdème héréditaire (voir ci-dessous). Comme plusieurs années peuvent s’écouler sans que l’AOH ne soit diagnostiqué chez la plupart des personnes qui en souffrent, et avec de nombreux diagnostics erronés, la chirurgie abdominale inutile est courante. Les médecins perplexes effectuent souvent une laparoscopie exploratrice et dans de rares cas, l’ablation d’une section de l’intestin. Physiopathologie La voie courante finale pour le développement de l’angio-œdème semble être l’activation de la voie de la bradykinine. Ce peptide est un puissant vasodilatateur, entraînant une accumulation rapide de fluide dans l’interstitium. Ceci est le plus évident sur le visage, où la peau a relativement peu de tissu conjonctif de soutien et l’œdème se développe facilement. La bradykinine est libérée par différents types de cellules, en réponse à de nombreux stimuli différents ; c’est aussi un médiateur de la douleur. Divers mécanismes interférant avec la production ou la dégradation de la bradykinine peuvent induire un angio-œdème. Les IEC bloquent la fonction de la kininase II, l’enzyme qui dégrade la bradykinine. Dans l’angio-œdème héréditaire, la formation de bradykinine est provoquée par l’activation continue du système du complément due à un déficit en l’un de ses principaux inhibiteurs, l’inhibiteur de la C1 estérase (C1INH), et la production continue de kallikréine, un autre processus inhibé par C1INH. Cet inhibiteur de protéases à sérine (serpin) inhibe normalement la conversion de C1 à C1r et C1s, qui – à son tour – active d’autres protéines du système du complément. En outre, il inhibe diverses protéines de la cascade de coagulation, bien que les effets de son déficit sur le développement de l’hémorragie et de la thrombose semblent être limités. Il existe trois types d’angio-œdème héréditaire : • Type 1 – taux réduits de C1INH (85%); • Type 2 – taux normaux de C1INH mais fonction réduite (15%); • Type 3 – anomalie non détectable de C1INH, survient dans un mode dominant lié à X, affectant en conséquence essentiellement les femmes ; il peut être exacerbé par la grossesse et l’utilisation de contraceptifs oraux (initialement décrit par Bork et al en 2000, fréquence exacte incertaine); L’angio-œdème peut être dû à la formation d’anticorps contre C1INH ; c’est ce que l’on appelle une affection auto-immune. Cet « angio-œdème acquis » est associé au développement d’un lymphome. La consommation d’aliments qui sont eux-mêmes des vasodilatateurs tels que les boissons alcoolisées ou la cannelle peut accroître la probabilité d’un épisode d’angio-œdème chez les patients prédisposés. Si la crise se produit après la consommation de ces aliments, son apparition peut être retardée du jour au lendemain ou de quelques heures, rendant la corrélation avec leur consommation plus difficile. L’utilisation d’ibuprofène ou d’aspirine peut accroître la probabilité de crise chez certains patients. L’utilisation de paracétamol entraîne une augmentation certes plus réduite mais réelle de la probabilité de crise. 105 Œdème de Quincke Traitement Traitement de la crise L'œdème de Quincke peut être grave car il peut évoluer rapidement vers une obstruction des voies respiratoires due à l'œdème laryngé et vers un état de choc anaphylactique. La traitement de la crise est urgent et nécessite l'association d'adrénaline (en intramusculaire ou perlinguale) et de corticoïde en intramusculaire ou intraveineux. Un transport médicalisé pour une surveillance hospitalière est nécessaire même en cas de franche amélioration car une réaggravation est possible[1] . En l'absence de signe de gravité, le traitement consiste en l'administration d'antihistaminiques et de corticoïdes[2] .. La diphenydramine (Benadryl) fait également partie du traitement d'urgence[réf. nécessaire]. Dans le cas particulier de l'œdème angioneurotique héréditaire par déficit en C1-inhibiteur, souvent accompagné de douleurs abdominales aiguës, le traitement consiste en une perfusion de concentré de C1-INH associé à de l'Exacyl per os[1] . Traitement préventif Dans le cas de l’angio-œdème allergique, l’absence d’exposition à l’allergène et l’utilisation d’antihistaminiques sont susceptibles de prévenir les crises futures. La cétirizine, commercialisée sous le nom de Zyrtec ou Reactine, est un antihistaminique couramment prescrit en cas d’angio-œdème. Les cas d’angio-œdème sévères peuvent nécessiter une désensibilisation à l’allergène putatif, compte tenu du risque de mortalité. Les cas chroniques nécessitent une thérapie par stéroïdes, entraînant généralement une bonne réponse. En cas d’utilisation d’un inhibiteur de l’ECA, le médicament doit être arrêté et tous les médicaments similaires doivent être évités. Un débat controversé traite du fait de savoir si les antagonistes du récepteur de l’angiotensine II peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients ayant eu des crises antérieures d’angio-œdème. Dans le cas de l’angio-œdème héréditaire, il convient d’éviter éventuellement à l’avenir les stimuli spécifiques qui ont préalablement déclenché les crises. Les cas graves reçoivent un traitement de substitution par l’inhibiteur de la C1-estérase (comme décrit par Waytes et al 1996) qui est approuvé dans certains pays, tel que le Berinert P, tandis que le danazol (un androgène) soulage quelque peu les symptômes. Le concentré de C1inh n’est pas disponible aux États-Unis, donc on utilise parfois du plasma frais congelé. Le concentré de C1inh est actuellement en dernière phase de développement, pour l’utilisation en cas de crise aiguë et en prévention [3] et lors d’une étude aiguë [4]. DX-88 est un inhibiteur de la kallikréine en développement comme médicament orphelin pour l’angio-œdème héréditaire [5]. L’icatibant est un antagoniste sélectif du récepteur de la bradikinine, qui doit être commercialisé à titre de médicament orphelin pour l’angio-œdème héréditaire par Jerini AG, une entreprise pharmaceutique allemande. Pharming [6], une société néerlandaise de biotechnologie développe un inhibiteur C1 recombinant pour les crises aiguës d’angio-œdème héréditaire. Le produit rhC1INH de Pharming et l’icatibant de Jerini sont actuellement au stade III du développement et bénéficient du statut de médicament orphelin aux Etats-Unis et en Europe. Dans les types I et II d’angio-œdème acquis, et d’angio-œdème non histaminergique, les antifibrinolytiques tels que l’acide tranexamique ou l’acide ε-aminocaproïque peuvent être efficaces. 106 Œdème de Quincke Références • Bork K, Barnstedt SE, Koch P, Traupe H. Hereditary angioedema with normal C1-inhibitor activity in women. Lancet 2000;356:213-7. PMID 10963200. • Osler W. Hereditary angio-neurotic oedema. Am J Med Sci 1888;95:362-67. • Quincke H. Concerning the acute localized oedema of the skin. Monatsh Prakt Derm 1882;1:129-131. • Waytes AT, Rosen FS, Frank MM. Treatment of hereditary angioedema with a vapor-heated C1 inhibitor concentrate. N Engl J Med 1996;334:1630-4. PMID 8628358. Voir aussi Articles connexes • • • • → urticaire œdème du pharynx allergie cutanée liste des principaux allergènes Liens externes • • • • • • Article sur l'œdème de Quincke sur www.dermaptene.com [7] Emedicine [8] article sur l’angio-œdème (en) L'inhibiteur de la C1 estérase [9] (en) Angio-œdème héréditaire types 1 et 2 [10] (en) Angio-œdème héréditaire type 3 [11] (en)US Hereditary Angioedema Association [12] Références [1] Œdème de Quincke (http:/ / www. esculape. com/ fmc/ quinckeoedeme. html), www.esculape.com [2] Angio-œdème (œdème de Quincke) (http:/ / www. therapeutique-dermatologique. org/ article. php?article_id=28), www.therapeutique-dermatologique.org [3] http:/ / www. levpharma. com [4] http:/ / www. haetrial. com [5] http:/ / www. corporate-ir. net/ ireye/ ir_site. zhtml?ticker=DYAX& script=410& layout=23& item_id=581050 [6] http:/ / www. pharming. com/ index. php?act=prod& pg=1& more=true [7] http:/ / www. dermaptene. com/ les-allergies-cutanees/ 63-urticaire/ 184-ldeme-de-quincke [8] http:/ / www. emedicine. com/ emerg/ topic32. htm [9] http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=606860 [10] http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=106100 [11] http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=610618 [12] http:/ / www. hereditaryangioedema. com 107 Papillonite Papillonite La papillonite ou lepidoptérisme est une affection cutanée provoquée par les poils urticants de certains papillons nocturnes tropicaux. Le nombre d'espèces de papillons concernées est restreint (Genres Hylesia, notamment Hylesia urticans en Amérique, Anaphae en Afrique), de même que les zones géographiques affectées (Guyanes, Venezuela, Brésil, Argentine, Pérou, Gabon, Centrafrique). Papillonite guyanaise Le papillon de cendre (Hylesia urticans), responsable de la papillonite guyanaise vit dans les zones humides et marécageuses. Il s'agit d'un papillons nocturne brun-rougeatre de petite taille (12 mm de long et 21 mm de large, ailes déployées) à l'abdomen globuleux et velu. Les chenilles se développent sur les palétuviers blancs Avicennia germinans (Linnaeus) Stearn, arbre constituant des mangroves. Seules les femelles sont dotées de ces poils urticants (de minuscules flèches empoisonnées) qui ont à l'origine pour fonction de protéger les pontes. Après un contact direct, ou indirect (papillon s'étant heurté à des vêtements) qui passe le plus souvent inaperçu, les symptômes débutent quelques heures et durent en moyenne une semaine. L'intensité est très variable d'un individu à un autre : légères démangeaisons pour certains, très intenses pour d'autres, empêchant le sommeil. Comme souvent dans les lésions prurigineuses, le grattage aggrave les symptômes. Si la symptomatologie est souvent peu évocatrice, c'est l'emplacement des premières lésions qui fait évoquer le diagnostic : partie découverte, avant bras, plis du coude, poignet... Les lésions vont s'étaler secondairement, les fléchettes étant disséminées par le grattage et la sueur. Le traitement repose sur l'administration d'atropine et d'anticholinergiques. La douche et le savonnage sont sans effet. Les démangeaisons finissent de toute façon par cesser plus ou moins rapidement même sans traitement. Ces papillons dont le cycle de reproduction dure de 3 à 4 mois, engendre certaines années à de véritables pululations. Attirés par l'éclairage artificiel, ils se concentrent dans des zones urbaines, donnant lieu à des couvre-feux : les populations se calfeutrent chez eux à la tombée de la nuit, éteignent tous les éclairages extérieurs, préfèrent étendre leur linge à l'intérieur et évitent de disperser les poils urticants en limitant le balayage du sol et les courants d'air. Pour limiter les risques, les mairies de Guyane vont jusqu'à organiser la destruction des mangroves se développant sur les rivages des agglomérations. Parmi les faits-divers, on citera un vol de papillons qui s'abattit en 1941 sur un bâtiment militaire dans le port de Cayenne et dont la totalité de l'équipage dut être hospitalisée, ou encore un bateau allemand attaqué par un vol d'Hylesia dans l'embouchure de l'Orénoque fit demi-tour jusqu'à Hambourg. Liens externes • Fiche [1] sur Santevoyage-guide.com • Fiche [2] sur guyane.pref.gouv.fr Références [1] http:/ / www. santevoyage-guide. com/ dossiers/ papillonite. html [2] http:/ / www. guyane. pref. gouv. fr/ sante/ _pdf/ Article%20concours%20medical_1. pdf 108 Pédiculose 109 Pédiculose La pédiculose est une parasitose (infestation de la peau par des poux), contagieuse et désagréable en raison du prurit qu'occasionnent les morsures des poux, mais bénigne. Elle est considérée comme une maladie fréquente et endémique notamment dans les collectivités d'enfants, et peut parfois évoluer sur un mode épidémique [1] . La pédiculose du cuir chevelu connaît une répartition mondiale indépendante du climat. Les infestations sont plus fréquentes chez les enfants, mais les adultes peuvent aussi avoir des poux. Symptômes • Démangeaisons, notamment autour des oreilles, ainsi qu'à proximité de la nuque (mais dans 40 à 50 % des cas, il n'y a pas de prurit). • Présence de lentes ; ovales, brunes, lisses et brillantes quand elles sont vivantes, et blanchâtres après l'éclosion (3 semaines après la ponte), mais restant collées au cheveu avec du cément (sorte de colle). Les lentes vivantes sont situées à moins de 5 mm du cuir chevelu ; au-delà elles sont vides (le temps entre la ponte et l'éclosion est de 10 jours au maximum). • Présence de poux vivants, mobiles, transparents lorsqu'ils sont à jeun et se colorent en gris lorsqu'ils se sont nourris de sang. Jan Siberechts, Scène d'épouillage, 1662 Biologie Les poux de tête vivent 6 à 8 semaines. Les femelles pondent 4 à 10 œufs (ou lentes) par jour pendant 3 à 4 Le poux de l'humain (Pediculus humanus) semaines (100 à 200 œufs pondus par femelle). Après 7 à 10 jours passés solidement fixés sur le cheveu ou sur un poil, le pou sort de la lente sous forme de larve, qui deviendra adulte en moins de 15 jours. Les poux ont donc une importante capacité de reproduction. Le pou de l'être humain (Pediculus humanus capitis) s'installe le plus souvent dans les cheveux. Le pou adulte mesure entre 2 et 4 mm. Il gêne son hôte par les démangeaisons qu'il occasionne (réponse du système immunitaire) et parfois par des surinfections (→ Pédiculose impétigo). Il pond des œufs en quantité qui deviendront à leur tour des adultes « nuisibles » incluant des femelles pondeuses. Au contact d'une autre chevelure, par exemple au contact d'un autre enfant au cours d'un jeu ou d'une bagarre, ou lors d'échanges d'habits, cache-nez, bonnets ou casquettes, le pou pourra changer d'hôte et sa colonie s'étendra ainsi de personne à personne. Prévention Mieux vaut prévenir que guérir : il est conseillé d'observer régulièrement les cheveux des enfants et/ou de L'épouillage est un comportement social important et courant chez les passer au peigne à pou pour détecter l'apparition les primates éventuelle de ces parasites. L'apparition de poux dans une école n'implique pas de défaut d'hygiène ; les poux ré-apparaissent souvent en début d'année scolaire, au retour des vacances (septembre, octobre novembre, mi-décembre). À la différence des puces, les poux ne sautent pas. Ils ne volent pas non plus. Ils ne se déplacent qu'en rampant ou via des vêtements ou cheveux infestés. Éviter les contacts directs limite fortement le risque de propagation. Il est donc préférable de signaler à son entourage et à l'école la présence de poux afin de limiter les contacts, en particulier entre chevelures. Il semble que la contagion par les vêtements et brosses ne soit pas le vecteur principal. En effet P. capitis ne peut pas survivre longtemps hors du cuir chevelu. Il meurt déshydraté après 4 heures dans un air sec et au soleil, et après 36 heures au maximum (si l'air est humide et tiède). On n'a pas non plus de preuve de contagion par l'eau (piscines) [1] . Pour éviter l'apparition et la diffusion de poux résistants à un ou plusieurs insecticides, et des irritations inutiles du cuir chevelu, il faut éviter tout traitement chimique inutile et être certain de la présence de poux ou lentes vivantes. D'autant que les pesticides utilisés contre les poux ne sont pas anodins, ni pour l'enfant, ni pour l'environnement (forte rémanence et toxicité du lindane qui est interdit pour la plupart de ses anciens usages et dérogatoirement autorisé contre les poux / toxicité du malathion, de la perméthrine, du méthoprène, de la D-Phénotrine, même des pyrèthres ou pyréthrinoïdes de synthèse pour l'environnement. Ces produits massivement utilisés dans une ville ou un quartier au moment des épidémies de pédiculose, peuvent en outre contaminer des égouts, boues d'épuration, etc., via les rinçages de shampoings). Dans les pays pauvres, le rinçage se fait souvent dehors, sur le sol. Enfin, les insecticides ne s'utilisent pas en prévention du fait de l'absence d'activité résiduelle démontrée. Traitement Lutter contre les poux implique trois démarches parallèles : • éliminer les poux adultes, • éliminer les lentes (car elles deviendront poux qui pondront des lentes, etc.) • limiter la transmission des poux d'une personne à une autre. Les trois principales méthodes d'élimination des poux et lentes sont : • Le rasage total du crâne, en jetant cheveux, poux et lentes à la poubelle, avant lavage soigneux des vêtements et literies. Cette méthode très efficace, la plus radicale, a comme inconvénient d'obliger la victime des poux à porter en public une tête chauve, ce qui peut être difficile à vivre, pour les enfants notamment. • La méthode manuelle dite « épouillage » consiste à soigneusement peigner les cheveux (30 minutes), de façon répétée (3 fois puis 2 fois par jour), pendant 3 semaines, sur cheveux mouillés, de préférence avec un peigne spécial. Cette méthode est recommandée en Grande-Bretagne, chez les enfants de moins de 6 mois, pendant la 110 Pédiculose grossesse et chez les patients asthmatiques[2] . • La méthode chimique consiste à laver les cheveux avec un shampooing, une lotion ou un aérosol insecticide (adulticide, c'est-à-dire tuant l'insecte adulte), et/ou ovicide (tuant l'œuf). Ces solutions peuvent contenir de la pyréthrine et du butoxyde de pipéronyle est un synergique qui améliore l'efficacité des dérivés des pyrèthres ou pyréthrinoïdes. Le lindane n'a plus sa place dans le traitement contre les poux, notamment en raison d'effets indésirables, parfois graves, surtout chez l'enfant. Selon l'OMS, le lindane est contre-indiqué avant l'âge de 10 ans et pendant la grossesse. Les insecticides en solution, lotion ou crème sont préférables aux sprays et poudres qui risquent d'être inhalés ou de toucher les muqueuses et l'œil, avec un risque cas d'asthme et de bronchite asthmatiforme. Les shampooings et les poudres sont moins efficaces selon les experts interrogés par le Ministère français de la santé. Un shampooing non-insecticide doit suivre le traitement pour nettoyer les cheveux et le cuir chevelu. Le choix le plus judicieux et cohérent aujourd'hui est d'appliquer sur les cheveux secs un spray à base de diméthicone et de le laisser agir 15 minutes. Les poux sont étouffés par ce tensio actif. Ensuite faire un shampoing et appliquer un conditionneur du cheveux. En passant le peigne à poux, tous les poux s'en vont très facilement au passage du peigne. On peut aussi utiliser des produits à base de pyréthrine et laisser agir 30 minutes (15 mn avant l'âge de 2 ans), puis de rincer et de peigner avec un peigne à poux. En cas d'échec (rare avec le diméticone), on essaiera le malathion comme alternative[2] , mais il est déconseillé chez les enfants de moins de 2 ans ou pour les femmes enceinte: appliquer sur cheveux secs, laisser sécher puis laver avec un shampoing au bout de 12 heures. Peigner avec un peigne à poux. Dans tous les cas, un contrôle après 2 jours et 12 jours est nécessaire pour vérifier qu'il n'y a pas de réinfestation. Dans tous les cas, le traitement est à renouveler une semaine plus tard pour enrayer le cycle de reproduction des poux. De nouveaux produits base sur le diméticone sont apparus sur le marché européen il y a quelques années. Le diméthicone, cette substance totalement atoxique pour les humains, étouffe les poux en obstruant leurs opercules respiratoires et ils meurent par suffocation et déshydratation. Aucune résistance ne peut apparaître. Le diméthicone n'agresse pas le cuir chevelu ni l'environnement. Les poux ne développent pas de résistance à ce type de produit. Il existe aussi des produits combinant des huiles essentielles à activité anti-parasitaire et diméthicone, éliminant les poux et les lentes, mais toujours sans insecticide de synthèse. On peut trouver tous ces produits en pharmacie. Pour rappel le pou ne saute pas. Il passe rapidement d'une tête à l'autre lors d'un contact rapproché. Cependant vêtements, oreillers, draps, casquettes, bonnets, doudou, cache-nez, brosses et peluches peuvent être décontaminés par lavage machine à 60°C. Sinon par pulvérisation d'un insecticide ou encore mis au congélateur à -25° et -30°C sous sac plastique au pendant 1 jour. Les poux n'y survivent pas. Des méthodes récentes d'épouillage utilisant des peignes électriques pour détruire les adultes et les lentes existent. Mais il faut, outre une tierce personne disponible disposant d'une bonne vue, beaucoup de temps (plusieurs séances sont nécessaires) et de minutie. Ces peignes sont inadaptés aux cheveux crépus. Ils n'ont pas fait non plus l'objet d'une évaluation clinique de bon niveau de preuves[2] . Par contraste, dans certains pays où les shampooings et les autres traitements sont trop chers, de l'huile ou du beurre de karité sont abondamment passés sur les cheveux. Les poux respirent par des orifices qui peuvent se fermer sous l'eau, leur épargnant la noyade, même après plusieurs minutes. Mais ils sont asphyxiés par les huiles et les produits gras. Néanmoins, les œufs sont résistants à ce type de traitement. Il doit donc être renouvelé 8 jours plus tard pour éliminer les poux nouveau-nés. 111 Pédiculose Les poux du pubis Les poux du pubis (Phtirius pubis) évitent toujours le cuir chevelu. Les poudrages à l'Aphtiria*, poudre à 4% de lindane dans le talc, sont très efficaces. A noter que le rasage intégral de la région pubienne (et éventuellement les racines de cuisses et la partie inférieure de l'abdomen si besoin) l'est aussi. Origine de la parasitose La présence de poux est souvent liée à la promiscuité. Les pullulations sont les plus fréquentes en période de guerre et guerre civile, parmi les soldats et réfugiés. La pédiculose est fréquente dans les écoles et les colonies de vacances, notamment au moment de la rentrée scolaire et chez les 6-8 ans. La lutte contre la pauvreté et pour l'accès aux moyens élémentaires d'hygiène est un préalable d'autant plus important que les poux semblent progressivement s'adapter à divers insecticides. Le lindane encore utilisé est très rémanent, toxique et il passe facilement à travers le cuir chevelu très fin des jeunes enfants. La tonte des cheveux est parfois la seule possibilité de venir à bout des parasites. Voir aussi • Parasitose • Hygiène • Interaction durable Liens externes • Conduite à tenir devant un sujet atteint de pédiculose du cuir chevelu [3], Conseil supérieur d'hygyène publique de France, section des maladies transmissibles, Séance du 17 janvier 2003, sur http://www.sante.gouv.fr Références [1] Conduite à tenir devant un sujet atteint de pédiculose du cuir chevelu (http:/ / www. sante-sports. gouv. fr/ dossiers/ sante/ parasitoses-contagieuses/ poux-pediculose/ conseil-superieur-hygiene-publique-france-section-maladies-transmissibles-seance-du-17-janvier-2003. html), Conseil supérieur d'hygyène publique de France, section des maladies transmissibles, Séance du 17 janvier 2003, sur http:/ / www. sante. gouv. fr [2] Revue Prescrire, 285, Juillet 2007 [3] http:/ / www. sante-sports. gouv. fr/ dossiers/ sante/ parasitoses-contagieuses/ poux-pediculose/ conseil-superieur-hygiene-publique-france-section-maladies-transmissibles-seance-du-17-janvier-2003. html 112 Pelade 113 Pelade Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. Pelade est un nom propre ou commun qui peut désigner : Saint chrétien • Pelade († vers 516), évêque d'Embrun dans le comté de Nice ; fêté le 21 juin[1] . Médecine • Pelade ou → Alopécie, accélération de la chute des cheveux et/ou des poils. Références [1] Nominis : Saint Pelade (http:/ / nominis. cef. fr/ contenus/ saint/ 10672/ Saint-Pelade. html) Pemphigus 114 Pemphigus Pemphigus Classification et ressources externes CIM-10 L10 CIM-9 694.4 Le pemphigus est une maladie dermatologique rare dont on ne connaît pas la cause mais qui est considérée comme une maladie auto-immune. La cause serait une attaque des anticorps contre les protéines desmosomiales, ceci entrainerait donc une adhérence anormale des cellules entre elles et donc une acantholyse (décollement de la peau et des muqueuses). En effet, dans cette maladie, des auto anticorps dirigés contre la glycoprotéine transmembranaire : desmogleine (appartenant à la famille des cadherines calcium dépendante) entrainerait un dysfonctionnement au niveau de la joinction d'ancrage de la catégorie des macula adherens ou desmosome, entrainant l'apparition des ces bulles intraépidermique caractéristiques du pemphigus. Formes cliniques • le pemphigus profond (anciennement pemphigus vulgaire) est le plus fréquent en France. Il débute par l'apparition de bulles sur les muqueuses, surtout au niveau de la bouche, souvent prises pour des aphtes ; la rupture rapide des bulles est suivie d'une érosion douloureuse qui entrave l'alimentation. Puis apparition de bulles cutanées au niveau du thorax ou du scalp ; le diagnostic est souvent porté à cette période. • le pemphigus superficiel (regroupant les variants séborrhéiques, érythémateux, foliacés et herpétiformes) est de présentation clinique plus trompeuse. Il n’y a pas de lésions muqueuses et les lésions cutanées sont des croûtes superficielles, voire des plaques érythémato-squameuses ; • le pemphigus paranéoplasique est exceptionnel • On trouve au Brésil une maladie qui semble être une forme endémique et particulière de pemphigus foliacé, dite « Fogo selvagem » (feu sauvage)[1] Biologie Le prélèvement histologique (biopsie) est indispensable et montre une bulle intra-épidermique par acantholyse suprabasale (pemphigus profond) ou sous-cornée (pemphigus superficiel). L’immunofluorescence directe met en évidence des dépôts d’IgG ± C3 entourant en « résille » les kératinocytes. La positivité de l’immunofluorescence directe est un critère indispensable au diagnostic. La présence de kératinocytes nécrotiques et un dépôt d’IgG linéaire sur la jonction dermo-épidermique augmentent la suspicion d’une forme paranéoplasique. On détecte dans le sérum de 90% des malades des anticorps réagissant avec les épithéliums malpighiens. Il s’agit d’antidesmogléines 1 dans les formes superficielles et d’antidesmogléines 3 dans les formes profondes, associés à des anticorps antiplakines dans le pemphigus paranéoplasique. Pemphigus Évolution et traitement Autrefois mortel, le pemphigus est actuellement traité par les corticoïdes (cortisone) ou les immunosuppresseurs. Après le traitement l'évolution est variable selon les individus. Certains patients nécessitent des traitements prolongés. Voir aussi • Dermatologie Liens externes (fr) Moulage pédagogique de cire ancien [2] présentant un cas de Pemphigus foliacé Références [1] Source : Bium.Univ-Paris5 (http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image41. htm) [2] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image41. htm Perlèche En séméiologie, la perlèche est une lésion cutanée inflammatoire parfois douloureuse, localisée au pli de la commissure des lèvres. On note l'apparition de fissures, rougeurs, croûtes et saignements. Cette lésion est généralement bilatérale. Étiologie • • • • • • • • • Manque vertical de la hauteur des dents : infraclusion organique (Occlusion dentaire, Occlusodontie) Infection par Candida albicans Infection par → Herpès Infection par le tréponème pâle (→ syphilis secondaire) Carence martiale (déficit en fer), déficite en acide folique, en zinc. Infection par le streptocoque Infection à VIH Corticothérapie Infection par gastrite ou ulcère 115 Perlèche Diagnostic différentiel • → Aphtose • Carcinome épidermoïde • → Psoriasis Traitement Le traitement est celui de la cause. Liens externes • Site de dermatologie E. PIERARD [1] Références [1] http:/ / dermatologie. free. fr/ cas179re. htm Photodermatose Les photodermatoses, ou dermatose photoallergique ou trouble photoallergique, sont un groupe d'affections de la peau survenant dans les suites d'une exposition solaire en raison d'une sensibilité anormalement élevée à la lumière. Leurs causes sont nombreuses et variées, leurs diagnostics nécessitent un interrogatoire et un examen clinique rigoureux et le recourt parfois à certains examens complémentaires tels que l'exploration photobiologique, l'histologie cutanée ou des examens biologiques spécifiques. Leurs traitements dépend de l'étiologie mais repose essentiellement sur la photoprotection. On peut classer les photodermatoses en différents groupes selon le rôle de la lumière dans la physiopathologie[1] ,[2] : 1. les photosensibilisations déclenchées par une interaction de la lumière avec une substance photosensibilisante et dont le mécanisme est soit phototoxique soit photoallergique 2. les dermatoses photoaggravées qui sont des dermatoses pré-existantes mais aggravées lors d'une exposition solaire comme le lupus érythémateux ou l'acné solaire ... 3. les photodermatoses idiopathiques acquises dans lesquelles la lumière est le principal facteur déclenchant, telles que la lucite estivale bénigne, l'hydroa vacciniforme de Bazin ou l'urticaire solaire ... 4. les génophotodermatoses et certaines maladies métaboliques où la photosensibilité n'est qu'un des signes de la maladie : porphyries ou xeroderma pigmentosum ... Voir aussi Articles connexes • Photoprotection Références [1] (fr) Lexique dermatologique (http://www.dermaptene.com/lexique2/index.php?lettre=P) sur http://www.dermaptene.com''.Consulté le 17 août 2008 [2] (fr) Les photodermatoses (http://www.esculape.com/fmc/photodermatose.html) sur http://www.esculape.com''.Consulté le 17 août 2008 116 Pityriasis rosé de Gibert 117 Pityriasis rosé de Gibert Le pityriasis rosé de Gibert (qui tient son nom de Camille-Melchior Gibert) est une maladie dermatologique fréquente, caractérisée par dermatose érythémato-squameuse. Clinique Cette dermatose d'évolution cyclique en 6 semaines, de pronostic toujours bénin, d'apparition saisonnière (printemps-automne), chez des jeunes (entre 15 et 30 ans) le plus souvent de sexe féminin se caractérise par : • L'apparition d'une plaque initiale dite de Brocq • qui siège en général sur le thorax • et donne une lésion caractéristique par sa nette délimitation et son individualisation en 2 zones: -une zone centrale claire, "chamois" d'aspect frippée ou gaufrée -une zone périphérique rougeâtre bordée d'une fine desquamation blanchâtre à sa limite interne • L'éruption suit cette plaque au bout de quelques jours. Elle est constituée: -de médaillons rappelant la plaque initiale, de taches lenticulaires plus petites mais au centre toujours gaufré. Aspect typique de pityriasis rosé de Gibert avec le médaillon initial bien visible, médian Elle respecte en règle générale le visage et les extrémités. Elle n'est pas ou peu prurigineuse. Elle se dispose de façon symétrique sur le thorax, l'abdomen, les flancs, la racine des membres. Traitement Aucun, car les lésions disparaissent spontanément sans complication après une assez longue évolution (4 à 6 semaines, récidives possibles). L'exposition aux ultraviolets (solaires ou artificiels) semble accélérer le processus de guérison. Pityriasis rosé de Gibert 118 Étiologie Incertaine. Bien que la piste virale soit désormais bien admise, le virus en cause ne fait pas l'unanimité dans la communauté des chercheurs : les infra herpès virus humain 6 et 7 (HHV6 et HHV7) seraient impliqués, mais leurs rôles respectifs sont encore à déterminer (le HHV7 aurait le rôle prépondérant, tandis que le rôle du HHV6 est moins évident). De récentes études ayant démontré une réponse positive à l'érythromycine (14 jours per os en doses fractionnées), une piste bactérienne ne saurait être écartée [1] . Détail des lésions Fréquence Cette maladie est assez fréquente pour se voir régulièrement en médecine générale. Elle semble souvent être retrouvée au début du printemps, et en automne, mais peut apparaître toute l'année. Diagnostic différentiel • • • • → Syphilis → Eczéma → Psoriasis et parapsoriasis en gouttes → Urticaire Références [1] J Am Acad Dermatol 2000 Feb;42(2 Pt 1):241-4 Erythromycin in pityriasis rosea: A double-blind, placebo-controlled clinical trial. Sharma PK, Yadav TP, Gautam RK, Taneja N, Satyanarayana L Department of Dermatology, Dr Ram Manohar Lohia Hospital, New Delhi, India Pityriasis versicolor 119 Pityriasis versicolor Le Pityriasis versicolor est une mycose superficielle, liée à la prolifération sur la peau d'un champignon commensal : Malassezia furfur. Ce champignon affectionne particulièrement les peaux grasses, siégeant sur le thorax mais également sur le cou et les épaules, sur les membres supérieurs, et rarement sur les membres inférieurs. Aspect : taches d'aspect allant du blanc au brun, (d'où le nom de versicolor = couleurs différentes) par hypopigmentation de la peau brune et parfois hyperpigmentation sur peau claire. Facteurs favorisants : humidité, transpiration, chaleur, immuno-déficit. Elle est rare chez l'enfant et touche indifféremment l'homme ou la femme et n'est pas contagieuse. Pityriasis Versicolor Cette mycose est tout à fait bénigne et le préjudice n'est qu'esthétique. Elle se traite par la suppression des facteurs favorisants ou l'administration d'un antimycosique par voie cutanée voire orale. Liens externes • Pityriasis versicolor [1] sur www.therapeutique-dermatologique.org Références [1] http:/ / www. therapeutique-dermatologique. org/ article. php?article_id=269 Patiente avec Pityriasis versicolor Porphyrie 120 Porphyrie Porphyrie CIM-10 : E80.0 → E80.2 La porphyrie est une affection caractérisée par la présence, dans l'organisme, de quantités massives de porphyrines, molécules précurseurs de l'hème (partie non-protéique de l'hémoglobine). Elle est provoquée par un trouble du métabolisme des dérivés pyrroliques. Le signe commun des porphyries est la présence de porphyrines dans l'urine (porphyrinurie) et dans les fèces. Les porphyries aiguës se manifestent par des douleurs abdominales (« coliques »), par des troubles nerveux et psychiques, et peuvent aboutir à des troubles bulbaires graves. Les accès sont intermittents et améliorés par l'administration de vitamine B3 (nicotinamide). On distingue deux grands types de porphyrie : 1. les porphyries induites par des intoxications (métaux lourds), réversibles si l'intoxication n'a pas concerné le fœtus, l'embryon ou le jeune enfant. 2. les porphyries congénitales, qui constituent des maladies essentielles et peuvent, dans une certaine mesure, être soignées. La porphyrie chronique, congénitale ou maladie de Günther, se manifeste dès l'enfance et persiste à l'état adulte sous forme d'éruptions cutanées bulbeuses sur les régions du corps exposées au soleil ; elles s'accompagnent souvent de lésions dystrophiques diverses. La porphyrie cutanée ressemble à la précédente, mais ne s'accompagne pas de dystrophies, et peut apparaître à l'âge adulte. Histoire Le roi George III d'Angleterre a semble-t-il été atteint de porphyrie. Les médicaments qu'il prenait pour cela étaient probablement contaminés par de l'arsenic, ce qui pourrait expliquer ses épisodes de folie. Vincent van Gogh pourrait aussi avoir été victime de porphyrie. Il pourrait aussi avoir été intoxiqué par les pigments de ses peintures (plomb, cadmium, arsenic…). Vampire ou Loup-garou : les porphyries congénitales, dues à une carence d'origine génétique en enzymes permettant la synthèse des hèmes, sont des pathologies liées à l'accumulation dans le sang et les tissus de porphyrines. Cette accumulation provoque des troubles systémiques et des intoxications dont les symptômes sont variables. Parmi les symptômes rapportés, on trouve notamment une épidermolyse (destruction de l'épiderme) suite à des expositions à la lumière solaire, une coloration des dents et ongles virant vers le rouge (les porphyrines exposées à la lumière sont des pigments violets-rouges), une nécrose de tissus conjonctifs, dont les gencives, faisant ressortir les dents, une croissance anormalement rapide des cheveux… Ces symptômes ont amené des scientifiques, notamment le biochimiste David Dolphin, à émettre en 1985 l'hypothèse que l'observation de cas de porphyrie a vraisemblablement étayé et peut-être inspiré les mythes du loup-garou et du vampire. Cependant, cette hypothèse a été sévèrement critiquée par la suite[1]. Elaine Marieb, dans son ouvrage Anatomie et physiologie humaines, fait référence au lien entre la porphyrie et ces mythes. Porphyrie 121 Voies métaboliques : enzymes impliquées Chez l’humain, les porphyrines sont les principaux précurseurs de l’hème, un constituant essentiel de l’hémoglobine, mais aussi de la myoglobine, des catalases, des peroxydases et des cytochromes P450. Il y a huit enzymes dans le chemin biosynthétique de l'hème ; la première et les trois dernières sont dans la mitochondrie, alors que les quatre autres sont dans le cytosol : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. δ-aminolévulinate (ALA ou δ-ALA) synthase δ-aminolévulinate (ALA ou δ-ALA) dehydratase hydroxyméthylbilane (HMB) synthase uroporphyrinogène (URO) synthase uroporphyrinogène (URO) décarboxylase coproporphyrinogène (COPRO) oxydase protoporphyrinogène (PROTO) oxydase ferrochélastase Une activité déficiente d'une enzyme de la voie des porphyrines mène à une production diminuée d’hème. La production d’hème demeure toutefois la plupart du temps adéquate. Le principal problème est plutôt causé par l’accumulation de porphyrines. Les porphyrines sont toxiques lorsqu’elles se retrouvent en grande concentration dans les tissus. Les propriétés chimiques des différentes porphyrines déterminent leur lieu d’accumulation. Les symptômes de la maladie sont à leur tour causés par une altération de la fonction de l’organe où l’accumulation des porphyrines est maximale. Types Il existe plusieurs types de porphyries : porphyries hépatiques, porphyries érythropoïétiques et porphyrie mixte. • Porphyries hépatiques : • • • • • déficience en ALA déshydratase porphyrie aiguë intermittente (AIP) : une déficience en HMB synthase coproporphyrie héréditaire (en anglais : hereditary coproporphyria, HCP) : une déficience en COPRO oxydase variegate porphyria (VP) : une déficience en PROTO oxydase porphyria cutanea tarda (PCT) : une déficience en URO décarboxylase • Porphyries érythropoïétiques : • anémie sidéroblastique liée à l'X (en anglais : X-linked sideroblastic anemia, XLSA) : une déficience en ALA synthase • porphyrie érythropoïétique congénitale (en anglais : congenital erythropoietic porphyria, CEP) : une déficience en URO synthase • protoporphyrie érythropoïétique (en anglais : erythropoietic protoporphyria, EPP) : une déficience en ferrochélatase • Porphyrie mixte ou porphyrie variegata : associe les signes de la porphyrie aiguë avec ceux de la porphyrie cutanée. Depuis l'adolescence, où la maladie apparaît, l'évolution aggrave les signes neuropsychiques et la mort peut survenir par atteinte bulbaire. La porphyrie mixte concerne essentiellement les populations d'Afrique du Sud, d'origine hollandaise, descendant d'un même ancêtre, Berrit Janisz, émigré de Hollande au XVIIe siècle. Porphyrie Sources • (en) Werewolves & Vampires [2], E. Willett • Conférence [3] de David Dolphin • N. Elaine Marieb, Anatomie et physiologie humaines, 3e édition, ERPI, 2005. Voir aussi Articles connexes • Hème Liens externes • • • • • European Porphyria Initiative [4] Centre français des porphyries [5] Site d'information Porphyrie [6] Forum des porphyriques de France [7] Association française des malades atteints de porphyries [8] Références [1] [2] [3] [4] [5] [6] [7] [8] http:/ / pmj. bmj. com/ cgi/ reprint/ 71/ 841/ 643-a http:/ / www. edwardwillett. com/ Columns/ werewolvesvampires. htm http:/ / artsandscience1. concordia. ca/ chem/ seminar/ dolphin. pdf http:/ / www. porphyria-europe. com/ http:/ / www. porphyrie. net/ http:/ / www. porphyrie-info. com/ http:/ / groups. msn. com/ lesporhyriquesdefrance/ http:/ / www. porphyries-patients. org/ 122 Prurigo 123 Prurigo Un prurigo est un prurit intense de la peau avec des papules érythèmateuse et vésiculeuses avec lésions de grattage. Dans le jargon médical, le terme prurigo est très souvent utilisé pour : • désigner un prurit intense sans cause organique évidente; • désigner des lésions de la peau (lésions de grattage, eczéma...) provoquées par un grattage d'origine psychologique ou autre; habituellement, c'est une atteinte cutanée ou générale qui provoque le prurit et les lésions de grattage qui en sont la conséquence: le terme "prurigo" est utilisé dans le jargon médical pour désigner l'inverse. Variantes 1. 2. 3. 4. prurigo circonscrit: cf. névrodermite prurigo nodulaire de Hyde prurigo strophulus prurigo simplex (prurigo simple chronique) encore appelé bourbouille comme le strophulus mais compliqué d'eczéma 5. prurigo de l'été: summer prurigo 6. prurigo de la grossesse 7. prurigo lors de l'eczéma Liens externes • Article traitant des prurigos sur www.dermaptene.com [1] Références [1] http:/ / www. dermaptene. com/ les-signes-dallergies/ 71-prurigo/ 186-les-prurigos Psoriasis 124 Psoriasis Psoriasis CIM-10 : L40 Le psoriasis est une maladie de la peau d'origine mal connue, en partie génétique. Cette affection dermatologique touche 1 à 3 % de la population mondiale, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. Dans sa forme bénigne, le psoriasis se limite au cuir chevelu, aux ongles, aux genoux, aux coudes, aux pieds, aux mains et, parfois, aux organes génitaux. Dans les cas graves, il s'étend et peut gagner la totalité du corps. Cette dermatose chronique évolue de façon très individuelle, avec des poussées, mais aussi des rémissions au cours desquelles les lésions disparaissent. On dit alors que le psoriasis est « blanchi ». Le répit est de durée très variable et la rémission souvent incomplète. À ce jour, aucun traitement curatif permettant de guérir complètement du psoriasis n'est connu ; il est toutefois possible de maîtriser le psoriasis, de diminuer l'étendue des lésions et d'améliorer la vie des patients. Historique L'une des premières descriptions précises en a été faite par le britannique Robert Willan dans son traité des maladies de la peau datant de 1808. L'inventeur américain Benjamin Franklin en souffrait[1] . L'écrivain John Updike en a fait la description de sa propre atteinte dans une nouvelle tirée du recueil Problèmes (1979). Causes Les causes précises en sont inconnues bien que, dans près de 30 % des cas[réf. nécessaire], on puisse retrouver une prédisposition familiale à la développer, surtout si des facteurs externes viennent se rajouter. La maladie aurait des composantes génétique, auto-immune[2] , microbiologique et environnementale ou alimentaire (l'arrêt de la consommation de produits laitiers ou certaines autres denrées reviennent souvent dans les témoignages de personnes ayant réussi à s'en débarrasser sans faire intervenir un traitement en parallèle). L'épiderme se renouvelle trop rapidement, en seulement quatre à six jours, au lieu des trois semaines habituelles ce qui génère des inflammations Plaque psoriatique localisées. Les cellules épidermiques s'accumulent à la surface de la peau et forment une couche de pellicules blanches appelées squames. Parfaitement inoffensives, celles-ci ont pourtant le désavantage d'être inesthétiques. La présence de nombreux leucocytes dans le derme a suggéré le rôle du système immunitaire. Comme indiqué précédemment, il existe pour un petit tiers des personnes atteintes une composante familiale au psoriasis (restent à déterminer les autres facteurs entrant en jeu) : près de 30% des patients atteints ont un membre de leur famille ayant également la même maladie[3] . Un certain nombre de gènes ont été identifiés comme marqueurs potentiels de risque, dont le PSORS. Le plus important semble être le PSORS1 situé sur le chromosome 6 et qui serait responsable de près du tiers des psoriasis familiaux[4] . Psoriasis Les poussées de psoriasis sont parfois liées au stress. Elles peuvent aussi avoir pour origine un facteur infectieux (infection streptococcique, par exemple). Leur fréquence est très variable et, d'une manière générale, le facteur déclenchant de la poussée n'est pas identifiable. La consommation excessive d'alcool est un facteur d'aggravation du psoriasis. Certains médicaments exacerbent parfois le psoriasis mais leur arrêt doit être discuté au cas par cas, celui-ci pouvant comporter d'autres risques, cardio-vasculaires en particulier. Ce sont essentiellement ceux de la classe des bêta-bloquants. D'autres molécules ont été rapportées comme potentiellement aggravantes, avec un risque cependant moindre. Ce sont les sartans[5] et l'énalapril[6] . Au contraire, l'exposition solaire a un rôle protecteur net. Durant la grossesse, on observe généralement une diminution des poussées avec une aggravation par contre à la suite de celle-ci. Le mécanisme invoqué est celui d'une immuno-modulation par les taux élevés de progestérone et d'œstrogènes qui entraînent une stimulation de l'immunité dépendant des lymphocytes B mais une diminution de l'activité immunitaire des lymphocytes T. La progestérone est reconnue comme ayant un rôle immuno-modulateur clé durant la grossesse.[7] Épidémiologie Sa prévalence est variable suivant l'ethnie : elle est plus fréquente chez la personne de peau blanche, concernant entre 1 et 3% de la population[8] , atteignant de manière équivalente les deux sexes. Le psoriasis connaît deux périodes propices : entre 10 et 20 ans, et surtout entre 50 et 60 ans[9] . Pour se manifester, cette affection inflammatoire a besoin d'un terrain héréditaire et d'un facteur déclenchant. Si l'un des deux parents est atteint, le risque pour l'enfant de la développer est de 5 à 10%. Types de psoriasis Psoriasis en plaques Appelé également psoriasis vulgaris, il s'agit de la forme la plus courante du psoriasis (plus de 90% des cas[8] ) qui a donné son nom à la maladie: "grandes squames". Les lésions cutanées sont rouges, irritées, squameuses et infiltrées. La région centrale en est normale. Lorsque les squames se détachent, elles laissent l'épiderme à vif, parfois saignant. La localisation des plaques est à peu près symétrique, concernant essentiellement la région des coudes, des genoux, le cuir chevelu, le bas du dos ou la région péri-ombilicale. Elle peut atteindre également des zones précédemment cicatricielles ou sur lesquelles s'exercent des traumatismes (Phénomène de Koebner). Psoriasis en gouttes Le psoriasis en goutte (ou psoriasis guttata), comme son nom l'indique, se caractérise par un éparpillement de petites gouttes de psoriasis sur tout le corps. On n'observe pas de plaques mais des gouttes, qui ont l'avantage, de par leur taille réduite, de "blanchir" plus vite et donc de rester "irritantes" à vif moins longtemps. On les retrouve sur toutes les zones de frottement : bas ventre, bas du dos (taille des pantalons) avant-bras, tour de poitrine (soutiens-gorge) mais aussi cheveux et pavillon externe de l'oreille. 125 Psoriasis Psoriasis pustuleux Il résulte de l'exagération du phénomène d'exocytose de polynucléaires qui caractérise le psoriasis ; cliniquement : pustules plates blanc-jaunâtre (amicrobiennes) avec une tendance à la coalescence. Histologiquement : pustule spongiforme de Kogoj. Ce type de psoriasis est en général palmo-plantaire. On parle aussi d'acropustulose pour signifier qu'il concerne les extrémités. Psoriasis inversé ou psoriasis des plis Plaque rouge vif, bien limitée, brillante, lisse, et peu ou pas squameuse. Atteinte des grands plis (inter-fessiers, inguinaux débordant sur la région génitale, sous mammaire, plus rarement poplités et axillaire) et moins souvent des petits plis (ombilic) Psoriasis érythrodermique C'est une atteinte de la quasi totalité du système tégumentaire, qui est rouge, parfois humide, œdémateux, couvert de squames fines. Il existe des signes généraux (fièvre, anorexie), parfois des adénopathies. Les risques sont : surinfections, troubles hydroélectrolytiques, déshydratation. Dans la majorité des cas l'hospitalisation s'impose. Atteinte unguéale L'atteinte de l'ongle est présente dans la moitié des cas de psoriasis[8] . Il s'agit le plus souvent d'un simple piqueté blanchâtre de l'ongle (dépressions ponctuées en dés à coudre), avec parfois une fragilité de ce dernier avec possibilité de séparation en feuillets. Arthrite psoriasique Inflammation conjuguée produisant les symptômes de l'arthrite chez des patients qui ont développé un psoriasis ou en développeront un. Appelé aussi rhumatisme psoriasique, il touche environ 5% (mais le chiffre peut atteindre 25% dans certaines publications[10] ) des psoriasiques, et s'associe en général à des lésions cutanées (qui, rarement, peuvent débuter après le rhumatisme). C'est un rhumatisme inflammatoire chronique, déformant, qui peut être très invalidant, dont on décrit deux grandes formes, qui peuvent être associées : • Rhumatisme axial : aspect très proche de la pelvispondylite rhumatismale : SPA (cou, dos, sacro-iliaques) et survient le plus souvent chez des hommes porteurs de l'HLA-B27. • Rhumatisme périphérique : aspect proche de la polyarthrite rhumatoïde, avec cependant une prédilection pour les inter phalangiennes distales (la peau des doigts, les ongles, sont le plus souvent atteints de psoriasis). Pas d'association avec l'HLA-B27. Certaines formes peuvent se développer à la suite d'un traumatisme articulaire. 126 Psoriasis Autres effets Effet sur la qualité de la vie Effet inesthétique handicapant le sujet dans sa vie quotidienne, peut s'averer particulierement désagréable également par le biais de demangeaisons intenses. Lorsque le psoriasis s'étend sur les parties génitales, les relations sexuelles deviennent plus délicates car très douloureuses. Effets cardio-vasculaires Les porteurs de psoriasis auraient un risque plus grand de faire un infarctus du myocarde, d'autant plus que l'atteinte est étendue[11] . Langue géographique Souvent considérée comme une atteinte bénigne de la langue, la langue géographique pourrait être une forme de psoriasis. De même certains psoriasitiques manifestent une atteinte plus générale que la langue géographique de leurs muqueuses buccales (palais, parois internes de la gorge). Dans ces cas le dessèchement des muqueuses engendre une sensation de soif permanente. Évolution Elle se fait par poussées avec des rémissions (guérison apparente) plus ou moins complète atteignant parfois quelques dizaines d'années. Histologie L'examen au microscope d'un échantillon de peau atteinte n'est guère utile en pratique courante, l'examen clinique étant le plus souvent évident. Cet examen montre une augmentation de l'épaisseur de l'épiderme, la présence de nombreux vaisseaux sanguins particulièrement tortueux dans le derme avec infiltration dans ce dernier par des leucocytes. En peau non atteinte, l'examen au microscope est strictement normal. Traitement Traitement local Le traitement local consiste à appliquer une crème sur la zone du psoriasis. • Corticostéroïdes : ces derniers ont un effet favorable sur le psoriasis, malheureusement les plaques reviennent souvent dès l'arrêt du traitement. Ce dernier engendre également une forme d'insensibilisation, qui oblige à augmenter les doses dans le temps. De plus, l'effet n'est plus seulement local si l'on applique ces pommades sur de vastes zones. Cette forme de traitement devrait donc être limitée à des formes aiguës ou fortement inesthétiques, pendant une courte période et sur une surface limitée. • Calcipotriène : le calcipotriol est un dérivé de la vitamine D. Normalement, cette dernière est synthétisée lors de l'exposition de la peau à la lumière ultraviolette solaire. Il s'agit donc ici d'un substitut à cette exposition (ou à la puvathérapie). La quantité maximale applicable est cependant limitée, car, à fortes doses, le calcipotriol devient toxique. • Rétinoïdes : le tazarotène est un dérivé de la vitamine A disponible en pommade. Sa tolérance serait cependant moindre que le calcipotriol[12] . 127 Psoriasis • Les goudrons : ils étaient auparavant fréquemment utilisés en application sur le psoriasis mais étaient malcommodes car particulièrement salissants. • Anthralène : le dithranol est un dérivé du goudron. Le dithranol a une certaine efficacité, surtout en association avec d'autres traitements mais il est parfois irritant et surtout incommode (très "tachant"), ce qui en limite son usage. • Acide salicylique ; • Bains ; • Hydratants de la peau; Ces traitements locaux peuvent être éventuellement associés. Photothérapie • L'exposition solaire a le plus souvent une influence favorable sur le psoriasis. Cependant, dans 10% des cas, cette exposition sera en fait néfaste. Le sujet devra alors éviter le soleil, ou du moins éviter d'être directement exposé à ses rayons; • Photothérapie aux ultraviolet B (UVB) : Dans tous les cas, l'ultra-violet thérapie (A ou B) doit être réalisée sous contrôle médical. Elle aboutit à un seuil de tolérance variable d'un individu à l'autre qu'il est nécessaire de ne pas dépasser. Sans cela le patient s'expose à l'héliodermie et aux risques -faibles- de cancers cutanés (épithélioma, mélanomes). Risques d'autant plus faibles qu'un patient souffrant de psoriasis a beaucoup plus de contrôles dermatologiques que le "commun des mortels". ce qui permet de déceler au plus tôt toute éventuelle néoplasie débutante. L'UVB thérapie ne se pratique qu'avec des tubes fournissant une longueur d'onde bien précise (311-313nm). En général trois séances par semaine sont nécessaires, environ quelques minutes par séance. • PUVA-thérapie= exposition aux ultra-violets A avec prise préalable (per os) de psoralènes. L'exposition aux seuls ultraviolets A a peu d'efficacité. L'administration de psoralènes en comprimés, peu avant l'exposition, aux UVA, permet une sensibilisation de la peau à ces derniers. En général on pratique 3 séances par semaine, d'environ 5-15 minutes. La puvathérapie est moins utilisée depuis l'emploi croissant des UVB, plus maniables. • Photothérapie combinée à d'autres thérapies Traitement systémique Pour les formes les plus sévères de psoriasis, les médecins peuvent prescrire des traitements par voie orale (pilule) ou par injection. Ces traitements sont appelés systémiques car les médicaments sont censés se disséminer dans tout l'organisme. Ils ont souvent des effets secondaires, parfois sérieux[13] . • Le Méthotrexate est un antagoniste d'une vitamine, l'acide folique. S'emploie encore surtout dans l'arthrite psoriasique, peu dans le psoriasis exclusivement cutané. • Rétinoïdes: un rétinoïde, tel l'acitrétine, est un dérivé de synthèse de la vitamine A pouvant être prescrit dans les formes modérées à sévères de psoriasis. Chez la femme en âge de procréer ce traitement est tératogène, non seulement pendant la prise du médicament mais également pendant les deux années (24 mois) qui suivent la dernière prise. Les effets secondaires sont en général mineurs. • Ciclosporine: le psoriasis étant considéré proche des maladies auto-immunes, un immunodépresseur comme la ciclosporine peut parfois produire des effets positifs, mais ses effets secondaires sont importants (principalement en raison de l'affaiblissement du système de défense immunitaire). • L'Hydroxyurée n'est quasi plus employée. • L'Alefacept est un anticorps dirigé contre des récepteurs de certains lymphocytes T. N'a plus sa place dans le traitement du psoriasis. • L'infliximab est un anticorps monoclonal chimérique anti-TNF. Il s'administre en perfusion de 2 heures, aux semaines 0, 2 et 6, puis toutes les 8 semaines[13] . 128 Psoriasis • L'Efalizumab est également un anticorps monoclonal dirigé contre un certain type de récepteurs leucocytaires avec une efficacité à court et moyen terme[8] . Il a été retiré du marché début 2009[13] . • L'Étanercept est un Inhibiteur du TNF qui a une bonne efficacité sur l'atteinte cutanée mais aussi articulaire du psoriasis[13] ,[14] . • L'adalimumab est un anti-TNF administré en injection sous-cutanée toutes les 2 semaines à la dose de 40 mg[] . D'autres médicaments ou traitements ont été plus ou moins testés : le XP-828L (Dermylex) a prouvé une certaine efficacité [15] ,[16] pour le psoriasis léger à modéré. De même, un anticorps monoclonal, l'ustekinumab, dirigé contre certains types d'interleukines semble être prometteur[17] . La phytothérapie (Bardane, pensée sauvage et salsepareille sont parfois utilisées[réf. nécessaire]). Certaines nutritrithérapie ( nutrition Seignalet[18] , sont également parfois utilisées dans le psoriasis et dans le rhumatisme psoriasique, traitement dont l'efficacité est très contestée par le corps médical). Entre autres nouveaux traitements, la lécithine marine est en cours d'évaluation et des résultats positifs ont déjà été publiés[19] ,[20] . Liens externes • (fr) Association Pour la Lutte Contre le Psoriasis [21] Références [1] Stacy Schiff, William Olivier Desmond (trad.), La grande improvisation. Benjamin Franklin, la France et la naissance des États-Unis, Paris, Grasset, 2006, (ISBN 9782246629610), p.98 [2] Fitch E, Harper E, Skorcheva I, Kurtz SE, Blauvelt A, Pathophysiology of psoriasis: recent advances on IL-23 and Th 17 cytokines (http:/ / www. springerlink. com/ content/ p86m3u6230118467/ ), Curr Rheumatol Rep, 2007;9:461-467 [3] Andressen C, Henseler T, Inheritance of psoriasis. Analysis of 2035 family histories, Hautarzt, 1982;33:214–217 [4] Trembath RC, Clough RL, Rosbotham JL et als. Identification of a major susceptibility gene locus on chromosome 6p and evidence for further disease loci revealed by a two stage genome-wide search in psoriasis (http:/ / hmg. oxfordjournals. org/ cgi/ content/ abstract/ 6/ 5/ 813), Human Mol Genet 1997;6:813–820 [5] sartans - antagonistedes récépeurs AT1 de l'angiotensine fmc (http:/ / www. esculape. com/ medicament/ sartans. html) [6] Notice du BIAM sur l'ENALAPRIL (http:/ / www. biam2. org/ www/ Sub3418. html) [7] Oumeish OY, Al-Fouzan AS, Miscellaneous diseases affected by pregnancy (http:/ / www. sciencedirect. com/ science?_ob=ArticleURL& _udi=B6T5G-4J8V4D0-C& _user=10& _rdoc=1& _fmt=& _orig=search& _sort=d& view=c& _acct=C000050221& _version=1& _urlVersion=0& _userid=10& md5=ec0a69945a1ff842fe61e76fc95af8b0), Clinics in Dermatology, 2006;24:113-117 [8] Griffiths CE, Barker JN, Pathogenesis and clinical features of psoriasis (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673607611283/ abstract), lancet, 2007;370:263-271 [9] Henseler T, Christophers E, Psoriasis of early and late onset: characterization of two types of psoriasis vulgaris (http:/ / www. eblue. org/ article/ PIIS0190962285701880/ abstract), J Am Acad Dermatol, 1985;13:450–456 [10] Zachariae H, Prevalence of joint disease in patients with psoriasis: implications for therapy (http:/ / dermatology. adisonline. com/ pt/ re/ ajcd/ abstract. 00128071-200304070-00001. htm), Am J Clin Dermatol 2003;4:441–447 [11] (en) Risk of Myocardial Infarction in Patients With Psoriasis (http:/ / jama. ama-assn. org/ cgi/ content/ abstract/ 296/ 14/ 1735),J Gelfand, A Neimann, D Shin, X Wang, D Margolis, A Troxel, JAMA, 2006;296:1735-1741. [12] Menter A, Griffiths CE, Current and future management of psoriasis, Lancet, 2007;370:272-284 [13] David Farhi D, Dupin N, [[http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ pubmed/ 19282134 Les biothérapies dans le traitement du psoriasis], La Presse Médicale, 2009;38:832-843 [14] Tyring S, Gottlieb A, Papp K, et als. Etanercept and clinical outcomes, fatigue, and depression in psoriasis: double-blind placebo-controlled randomised phase III trial (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS014067360567763X/ abstract), Lancet, 2006;367:29-35 [15] Poulin Y, Bissonnette R, Juneau C et als, XP-828L in the treatment of mild to moderate psoriasis: randomized, double-blind, placebo-controlled study (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ sites/ entrez?db=pubmed& cmd=Retrieve& dopt=AbstractPlus& list_uids=17234108& query_hl=1& itool=pubmed_docsum), J Cutan Med Surg. 2006 Sep-Oct;10(5):241-8 [16] Poulin Y, Pouliot Y, Lamiot E, Aattouri N, Gauthier SF Safety and efficacy of a milk-derived extract in the treatment of plaque psoriasis: an open-label study (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ query. fcgi?db=pubmed& cmd=Retrieve& dopt=AbstractPlus& list_uids=16699908& query_hl=1& itool=pubmed_docsum), J Cutan Med Surg. 2005 Dec;9(6):271-5) [17] Leonardi CL, Kimball AB, Papp KA, et als. for the PHOENIX 1 study investigators, Efficacy and safety of ustekinumab, a human interleukin-12/23 monoclonal antibody, in patients with psoriasis: 76-week results from a randomised, double-blind, placebo-controlled trial 129 Psoriasis 130 (PHOENIX 1) (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673608607254/ abstract), Lancet, 2008; 371:1665-1674 [18] Jean Seignalet, L'alimentation ou la troisième mèdecine, François-Xavier de Gilbert, 4e ed.2001, p.447-450 [19] P. Dupont (2006) Traitement du psoriasis par la lecithine marine, Phytotherapie, vol. 4, pp. 15–22. [20] Dr. Paul Dupont, « Intérêt de la lécithine marine (Pc-DHA) dans le psoriasis » (http:/ / www. psoriacalm. com/ psoriasis. pdf) [21] http:/ / www. aplcp. org Purpura Purpura CIM-10 : D69 Le purpura[1] est une lésion hémorragique au niveau de la peau ou des muqueuses, caractérisée par un aspect pourpre ne s'effaçant pas à la vitropression. La répartition des taches purpuriques peut être pétéchiale, ecchymotique, ou sous la forme de vibice. Mécanisme Extravasation de globules rouges hors des capillaires, s'accumulant dans le derme. Étiologies Thrombopénique Le taux de plaquettes est inférieur à 50 000/mm³[2] • lié à une thrombopénie périphérique • lié à une thrombopénie centrale Thrombopathie Le taux de plaquettes est normal, mais dysfonctionnement des plaquettes caractérisé par l'allongement du temps de saignement. Vasculaire Le taux de plaquette est normal ainsi que leur fonctionnement. Seuls les vaisseaux capillaires sont altérés, et permettent le passage des globules rouges. • • • • • • • purpura rhumatoïde purpura inflammatoire idiopathique chronique de l'adulte purpura hyperglobulinémique de Waldenström purpura cryoglobulinémique fragilité capillaire constitutionnelle maladie d' Ehlers-Danlos périartérite noueuse Purpura Infections • Purpura fulminans [3] Mécanique • L'insuffisance veineuse des jambes : Dermite ocre • eczématide-like purpura • Effort de vomissement Carencielle • Carence en vitamine C (cf pétéchie) Autres purpura rares • purpura annulaire et télangiectasique de Majocchi Voir aussi • Purpura rhumatoïde • Purpura thrombotique thrombocytopénique Références [1] Glomérulonéphrites extracapillaires - Microvascularites sans ANCA - nephrohus (http:/ / www. nephrohus. org/ s/ spip. php?article103) [2] http:/ / www. uvp5. univ-paris5. fr/ campus-dermatologie/ Cycle2/ Poly/ 4100fra. asp [3] Avis sur la conduite immédiate à tenir en cas de purpura fulminans et sur la définition des cas de méningites (http:/ / www. sante. gouv. fr/ htm/ dossiers/ cshpf/ a_mt_100300_meningite_01. htm) 131 Rosacée (pathologie) 132 Rosacée (pathologie) La rosacée, connue aussi sous le nom de couperose, est une maladie cutanée incurable au départ bénigne qui se manifeste par des rougeurs chroniques au niveau du nez, des joues, parfois aussi au niveau du menton et du front. Ces symptômes s'accompagnent d'une sensation de picotement, notamment au niveau des yeux. De petits vaisseaux sanguins sont souvent visibles dans les zones touchées. La maladie est évolutive et peut provoquer des crises d'→ acné, notamment en cas de stress ou de fatigue, et, à un stade avancé, faire enfler le nez du sujet qui reste rouge et bosselé (rhinophyma). Lorsque les démangeaisons oculaires sont très fortes, la rosacée peut aussi durement affecter la vue du sujet qui en est atteint et un examen ophtalmologique est recommandé. Le terme couperose est aussi une ancienne dénomination de différents sulfates : ferreux, de zinc ou de cuivre. Les zones du visages touchées par la couperose Explication technique La recherche médicale n'est pas totalement fixée sur le processus précis et encore moins sur ses causes, mais on peut en faire une description sommaire. Lorsqu'un sujet atteint de rosacée est soumis à un facteur environnemental déclencheur (température, aliment particulier, émotion...), un phénomène vasculaire s'enclenche : la circulation sanguine augmente nettement dans les zones concernées. Certains facteurs irritants entraînent une accumulation de liquide importante et provoquent une enflure et un dysfonctionnement local chronique du système lymphatique. L'exposition au soleil, au froid, au vent, peuvent endommager ce même système lymphatique en causant une dégénérescence de l'élastine. La réaction inflamatoire provoque des papules et des pustules. Des vaisseaux sanguins dilatés (télangiectasies) peuvent apparaître à la surface de l'épiderme et sont le symptôme d'un état avancé de la maladie. La rosacée s'accompagne souvent d'affections cutanées telles que la parakératose séborrhéïque, l'→ eczéma ou le → psoriasis. La recherche s'est récemment interrogée sur le rôle supposé de deux très petits acariens qui se nourrissent de résidus de peau et de sébum, les demodex (Demodex folliculorum et Demodex brevis chez l'Homme), car ceux-ci semblent être présents en quantité anormalement élevée dans l'épiderme des personnes atteintes de rosacée. Ils sont soupçonnés de jouer un rôle dans cette pathologie, à moins qu'ils n'en soient aussi que le symptôme d'un déséquilibre. Rosacée (pathologie) Sous-types de rosacée On remarque bien que les symptômes de la → couperose, de la rosacée, et de la dermatite séborrhéique se recoupent souvent, de même que leurs déclencheurs (tant qu'on n'est pas dans l'extrême de chacune de ces maladies). Il est tout à fait normal d'avoir un peu de couperose (quelques petits vaisseaux sanguins visibles), surtout après l'âge de 30 ans. Ça ne veut pourtant pas dire qu'on est atteint de couperose! Celles et ceux qui ont des rougeurs accompagnées parfois d'un petit eczéma derrière les oreilles (ou qui ont eu de l'eczéma ailleurs sur le corps durant leur jeunesse) devraient peut-être voir s'ils n'ont pas plutôt une petite dermatite séborrhéique (problème qui peut se régler temporairement en 3 à 7 jours). Plusieurs ont peut-être les joues rouges mais pas d'acné. Dans ce cas il ne faut peut-être pas chercher du côté de la rosacée mais bien d'une dermatite séborrhéique. On reconnaît ce problème par des pores de la peau plus dilatés et un aspect huileux de certains endroits du visage ou du front. Avec la dermatite séborrhéique, une simple application de crème d'hydrocortisone 0,5 % ou 1 % suffit amplement à résorber les rougeurs en trois jours (en appliquant peu de crème à la fois). Dans des cas plus sérieux d'eczéma, certains médecins ont prescrit une crème de pimécrolimus (inhibiteur de la calcineurine topique). Mauvais produits pour mauvais diagnostic ? L'hydrocortisone ne conviendra pas forcément à la rosacée, et les crèmes contre la rosacée à base de métronidazole ne conviendront pas à de l'eczéma. Dans le cas de la dermatite séborrhéique, un peu de soleil fait beaucoup de bien à la peau (c'est un indice pour le diagnostic) tandis qu'il ne conviendra pas à une peau atteinte de rosacée. L'eau d'hamamélis est un astringent qui fera du bien en cas de couperose mais qui sera catastrophique en cas de rosacée ou d'eczéma. Tous les sujets atteints de rosacée n'ont pas les mêmes symptômes. Cette maladie n'étant sérieusement étudiée que depuis relativement peu de temps, la recherche n'est pas catégorique quant au fait qu'il s'agisse bel et bien d'une seule et même maladie dans tous les cas. On distingue toutefois quatre sous-types de rosacée : • La rosacée érythèmatotélangiectasique : rougeurs ponctuelles ou persistantes, apparition de vaisseaux sanguins à la surface de la peau, ce qui va parfois jusqu'à l’enflure et une sensation de brûlure ou d’échauffement. • La rosacée papulopustulaire : la peau du visage, généralement rougeaude, est envahie de papules ou de pustules qui font penser à de l’acné (mais sans points noirs) et qu'accompagnent de désagréables sensations de démangeaison et d'échauffement. • Avec la rosacée phymateuse, l'épiderme s'épaissit, le plus souvent au niveau du nez. • La rosacée oculaire irrite les yeux et leur donne une apparence larmoyante ou injectée de sang. Dans les cas les plus graves il peut en résulter des dommages à la cornée voire une perte de la vue. Terrain sensible Cette affection frappe les populations originaires du nord de l'Europe, et tout particulièrement les Irlandais, Écossais, Anglais ou encore les Scandinaves — on parle parfois de « malédiction de Celtes » — les Flamands, les Baltes, les Russes... Même si le fait est rare, la rosacée peut aussi toucher un Africain ou un Asiatique. La rosacée toucherait 45 millions de personnes dans le monde. Selon des études, 10 % des Suédois et 5 % des Américains souffrent de cette pathologie. On estime par ailleurs que 70 % des sujets touchés par cette affection ignoreront toujours être atteints de cette maladie. Le diagnostic est souvent fait à partir de l'âge de trente ans, souvent entre quarante et cinquante ans. Il est rarissime que la rosacée soit diagnostiquée avant l'âge de vingt ans. Bien que les femmes soient plus touchées, les manifestations de la rosacée prennent généralement leur forme la plus aiguë chez les hommes. 133 Rosacée (pathologie) Une maladie inconfortable La rosacée est d'autant mal vécue par le sujet qu'elle est mal étudiée et mal connue des médecins non-spécialistes qui prescrivent souvent de simples savons antibactériens, pensant être en présence d'un défaut d'hygiène ou d'un problème d'alcoolisme. Un sondage démontre d'ailleurs que 50 % des personnes atteintes de rosacée se lavent exclusivement le visage à l'eau claire, par crainte des symptômes que pourraient exacerber d'autres types de soins. Des études canadiennes (avec les États-Unis, le Canada est sans doute le pays où la rosacée est le mieux étudiée actuellement) semblent démontrer que les poussées de rosacée démultiplient l'absentéisme professionnel et diminuent la vie sociale et l'estime de soi de ceux qui y sont exposés. Facteurs provoquant des rougeurs Ces facteurs dépendent des patients qui ne sont pas tous également sensibles aux mêmes choses. • Les alcools, et très spécifiquement le vin rouge. • Les boissons chaudes. Café et thé ont longtemps été injustement accusés, puis l'on s'est rendu compte que c'est leur température qui a une influence sur les poussées de rosacée. • Le fait de ne pas boire suffisamment. • Une exposition à un grand froid ou à de grandes chaleurs, l'exposition au soleil. Les grands vents. Prendre des bains trop chauds. • L'effort physique. • Le stress, la colère, l'embarras, la fatigue, et tout ce qui est susceptible de faire monter la tension artérielle. • Certaines affections : fièvre, rhumes, gastrite, hernie diaphragmatique ou encore bouffées de chaleur liées à la ménopause. • Le fait de se gratter le visage est aussi très néfaste. Les rasoirs électriques sont préférables aux lames. • Les produits pour la peau à base d'huile, d’huile d’eucalyptus, d'alcool, d’hamamélis, d’acide salicylique, de menthol, de menthe poivrée ou d’essence de girofle. Tout produit pour la peau qui provoque un dessèchement ou des picotements. Éviter les après-rasage. • Certains médicaments tels que les vasodilatateurs (qui dilatent les vaisseaux sanguins) et les stéroïdes topiques. • Divers aliments ont la réputation de provoquer des poussées de rosacée : les aliments épicés, le poivre, la vanille, les aliments servis très chauds, les aliments riches en histamine, le vinaigre, les tomates, les agrumes et les raisins mais peut-être aussi le chocolat, la crème aigre, les yogourts, le fromage, l'aubergine, les avocats, les épinards, les bananes et de nombreuses variétés de légumineuses. Traitements La rosacée ne peut pas être guérie, mais ses manifestations peuvent être contrôlées. Alimentation Voir « facteurs provoquant des rougeurs » pour connaître la liste des aliments déconseillés. Hygiène Le sujet a souvent l'impression que se laver le visage peut provoquer des crises d'→ acné, et c'est un cercle vicieux car le manque d'hygiène provoque mécaniquement les attaques bactériennes auxquelles la peau couperosée est particulièrement sensible. Il faut donc se laver le visage fréquemment, mais aussi éviter que ce soin provoque un dessèchement de la peau, car un tel dessèchement provoquera des rougeurs. L'acné provoqué par la rosacée n'a rien à voir avec l'acné juvénile, il n'y a ni peau graisseuse (séborrhée) ni poussée de comédons. Les produits contre l'acné juvénile sont donc totalement inadaptés et peuvent même exacerber les 134 Rosacée (pathologie) symptômes de la rosacée. Hydratation Les produits hydratants remplissent très bien leur rôle, et il est important d'en utiliser après s'être lavé le visage. La rosacée cause en effet un dessèchement de l'épiderme, ce qui réduit la résistance de la peau aux agressions. Les crèmes hydratantes doivent être à base d'eau, prévues pour une longue durée, sans lanoline et sans parfum. Plus naturelles, les tranches fines de concombre, appliquées sur la peau, ont un effet hydratant et calment très efficacement les démangeaisons cutanées associées à la rosacée. Traitement médicamenteux En cas d'attaque bactérienne, des crèmes antibiotiques (notamment à base de métronidazole, comme la crème Rozex ou les produits tels que MetroGel, MetroCrème et MetroLotion) peuvent être prescrites. Des antibiotiques oraux peuvent être prescrits, souvent avec succès, mais leur utilisation prolongée est déconseillée. Des stéroïdes topiques peuvent avoir un effet à court terme mais à long terme ils ont une tendance à aggraver les symptômes de la couperose. Lasers Un traitement au laser (non remboursé par la sécurité sociale en France) permet de dévasculariser l'épiderme du patient pendant quelques années (2 à 3 années). Cette méthode est très efficace mais elle doit être répétée régulièrement et reste relativement onéreuse. Quelques personnes célèbres atteintes de rosacée • • • • • W. C. Fields Cameron Diaz Bill Clinton Diana Spencer, princesse de Galles Madame de Sévigné Liens externes • • • • • • • (fr) Programme de sensibilisation à la rosacée [1] (Canada) (fr) Site d'information sur la rosacée [2] (France) (fr) Comment prévenir la couperose ? [3] (en) rosacea.org [4] National Rosacea Society (États-Unis d'Amérique) (fr) Informations sur la couperose et la rosacée par un dermatologue [5] (en) La dermatite séborrhéique en image [6] (fr) Moulage pédagogique ancien (cire) [7] illustrant une forme hypertrophique de rosacée (nez). 135 Sarcoïdose Sarcoïdose La sarcoïdose ou maladie de Besnier-Boeck-Schaumann (communément dénommée BBS) ou lymphogranulomatose bénigne est une maladie inflammatoire systémique de cause inconnue, qui atteint préférentiellement les poumons, mais peut atteindre n'importe quels autres organes. Généralement sans gravité, elle guérit spontanément dans la grande majorité des cas. Cependant, chez 20 % des malades, elle provoque des complications respiratoires menaçantes ce qui justifie un diagnostic précoce et un suivi régulier. Il n'existe pas à ce jour de traitement spécifique et les indications pour débuter un traitement sont rares. Épidémiologie La sarcoïdose peut toucher les hommes ou les femmes de tout âge et de toute origine ethnique. La plupart des personnes sont atteintes par la maladie entre 20 à 40 ans. Chez les caucasiens, on note une égale fréquence de survenue chez les hommes et chez les femmes. La population noire (Africains et Antillais) est plus souvent touchée avec une prédominance féminine. Les formes de sarcoïdose dans ces populations sont en outre plus graves[1] . Son incidence varie de par le monde, avec, par exemple, pour l'Europe, un gradient nord-sud (64 pour 10 000 habitants en Suède contre 0,4 pour 100 000 habitants en Espagne), un gradient sud-nord aux USA (proportion de noirs-américains plus importante au sud). En France, la prévalence est de 10 pour 100 000 habitants. Dans la plupart des cas, la sarcoïdose affecte l'interstitium pulmonaire et les ganglions médiastinaux. Physiopathologie Bien que sa cause soit inconnue, les mécanismes immunologiques responsables de la sarcoïdose sont bien connus. La chronologie de l’inflammation sarcoïdosique a été particulièrement bien étudiée au niveau du poumon. Elle se caractérise par des désordres immunologiques, qui expliquent ses répercussions sur l’organisme. On distingue trois phases différentes qui se succèdent : l’alvéolite lymphocytaire et macrophagique, la phase granulomateuse, et finalement la fibrose (facultative). • l’alvéolite lymphocytaire et macrophagique : Le système immunitaire produit une réponse très forte à un antigène inconnu, ce qui entraîne : • une accumulation de lymphocytes CD4 activés qui se concentrent dans les alvéoles du poumon (provoquant une alvéolite) Ces lymphocytes sécrètent des molécules pro-inflammatoires (l’interleukine 2 et un facteur chimiotactique des monocytes MCP-1. ce sont des médiateurs de l'inflammation : Il-2 par exemple) ; • ils entraînent aussi une activation des lymphocytes B, qui sécrètent en réponse des anticorps ( les gammaglobulines ) ; • des macrophages activés sont attirés par l'activation des lymphocytes CD4. • la phase granulomateuse : • les macrophages activés s'accumulent aussi dans le poumon. Ils secrètent notamment l'enzyme de conversion et forment des granulomes tuberculoïdes ; • une anergie tuberculinique est fréquente (absence de réaction du corps au test de la tuberculose malgré une vaccination par le BCG), liée à une lymphopénie (baisse du nombre de lymphocytes « normaux », mais il n'y a pas d'immunodépression). • la fibrose : • à terme, les granulomes entraînent une fibrose pulmonaire, principale complication pulmonaire de la sarcoïdose. Il existe probablement un facteur génétique comme peut l'attester les formes familiales[2] et les études chez les jumeaux[3] . 136 Sarcoïdose 137 Signes cliniques Dans la majorité des cas, il n'y a aucun symptôme, la maladie étant découverte par hasard (souvent lors d'une radiographie des poumons à la médecine du travail)[4] . On retrouve, plus ou moins associés d'un malade à l'autre, différents signes qui peuvent faire suspecter une sarcoïdose : Les signes généraux comportent fièvre, fatigue, perte de poids, adénopathies périhilaires (augmentation du volume des ganglions médiastinaux). Les signes respiratoires comprennent une toux sèche durable, dyspnée (difficultés respiratoires) Il existe des signes extra-respiratoires, variables selon les organes atteints : • • • • formes cutanées : sarcoïdes (granulomes cutanés) et érythème noueux ; formes cardiaques : arythmie, troubles de la conduction (bloc auriculo-ventriculaire) ; formes oculaires : uvéites antérieure et postérieure, syndrome sec. neurosarcoïdose : méningite stérile à lymphocytes, atteinte des nerfs crâniens (le VII surtout), atteinte du système nerveux périphérique ; • autres atteintes : hépatique, rénale, glandulaire... Les signes observés, entre autres, dans la cas d'une Neuro sarcoïdose (atteinte cérébrale / systeme nerveux), peuvent être des vertiges rotatoires, perte d'équilibre, ceci est une forme des plus complexes et graves de la sarcoïdose. Il existe une forme particulière de la sarcoïdose assez fréquente, le syndrome de Löfgren qui associe fièvre, arthralgies (genoux et chevilles surtout), → érythème noueux, adénopathies médiastinales à la radiographie, et anergie tuberculinique. Diagnostic L'établissement du diagnostic nécessite le recueil d'éléments de plusieurs ordres : • cliniques : signes présentés par le patient (souvent aucun) ; • radiologiques, où on distingue quatre stades : • • • • stade 1 : adénopathies médiastiales bilatérales et symétriques ; stade 2 : adénopathies médiastiales et infiltrat/micronodules interstitiels ; stade 3 : infiltrat/micronodules interstitiels sans adénopathies médiastinales ; stade 4 : fibrose ; • biologiques : absence de syndrome inflammatoire (sauf cas du syndrome de Löfgren), lymphopénie (diminution du nombre des lymphocytes), hypercalcémie (élévation de la concentration sérique de calcium libre), élévation de la concentration sérique d'enzyme de conversion ; • histologiques : la biopsie d'un granulome est nécessaire pour affirmer le diagnostic, sauf s'il existe un syndrome de Löfgren qui suffit à poser le diagnostic. On cherche un granulome accessible (bronche, glande salivaire, adénopathie, sarcoïde cutané) dont l’étude microscopique objective un granulome sans nécrose caséeuse ; • le lavage broncho-alvéolaire se caractérise par une hyperlymphocytose à lymphocytes CD4 dans les alvéoles pulmonaires (accumulation des lymphocytes dans les poumons.) Le diagnostic de la sarcoïdose est anatomo-pathologique, on doit retrouver un granulome épithélioïde et gigantocellulaire sans nécrose caséeuse sur une biopsie de l'organe atteint (biopsie d'adénopathies le plus souvent). La biopsie du granulome qui permet le diagnostic de certitude n'est indiquée que dans les formes modérées à sévères qui nécessiteront un traitement. Sarcoïdose Examens complémentaires Les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR) permettent d’apprécier la sévérité, le retentissement de l’atteinte pulmonaire et l'évolution. Typiquement, on retrouve : • une spirométrie normale ou un syndrome restrictif ; • des gaz du sang normaux, une désaturation à l'effort, parfois une hypoxémie et une hypocapnie dans les formes sévères ; • un abaissement de la DLCO et de la DLCO rapportée au volume alvéolaire (KCO) La fibroscopie qui permettra un lavage broncho-alvéolaire et une biopsie des lésions granulomateuses n'est indiquée que dans les formes suffisamment sévères pour justifier un traitement. La TDM est indiquée pour surveiller les formes sévères et diagnostiquer des lésions de fibrose. On recherche une atteinte extra pulmonaire de la maladie. Ces atteintes imposent un traitement urgent et efficace. Afin de les diagnostiquer, on réalise les examens suivants : • • • • un examen ophtalmologique ; des examens cardiaques, notamment la scintigraphie au Thallium, l’IRM et l’électrocardiogramme ; des explorations neurologiques : dans ces cas, l'apport du scanner et de la l'IRM sont primordiaux. ; un bilan rénal. Diagnostic différentiel le diagnostic différentiel repose sur trois modalités : la présentation radioclinique, la présence de lésions granulomateuses, la présence de béryllium dans l'organisme ou une réponse immunitaire à ce métal indiquant qu'il y a eu sensibilisation du patient. • autres causes d'atteinte médiastinales et pulmonaires : • en cas d'adénopathies médiastinales , il s'agit soit de lymphomes (hodgkinien et non hodgkinien) ou bien d’une primo-infection tuberculeuse s’il y a présence de granulomes. Sinon il s’agit d’un cancer du poumon. • *en cas d'atteinte interstitielle diffuse, il s’agit soit d’une pneumopathie d'hypersensibilité, médicamenteuse, ou interstitielle idiopathique (UIP, NSIP, AIP, BOOP, DIP, LIP) s’il y a présence de granulomes. Sinon il s’agit d’une lymphangite carcinomateuse ou d’une miliaire tuberculeuse. • autres causes d'atteinte organique extra-pulmonaire : dans ce cas là, il s’agit généralement de → Lèpre ou de → syphilis. la Sarcoïdose peut aussi être facilement confondue avec la bérylliose (intoxication par le béryllium ; tableau n° 33 des maladies professionnelles), d'autant que la plupart des patients victimes de cette dernière ne savent pas qu'ils ont été en contact avec du béryllium [5] . Un test et des analyses et l'interrogation du patient sur un possible contact avec du béryllium peuvent orienter le diagnostic. Évolutions 80 % des sarcoïdoses guérissent spontanément et sans séquelles en moins de 2 ans[6] ,[7] . Le syndrome de Löfgren en particulier, guérit seul dans 90 % des cas. Des complications sont possibles, mais très rares : atteinte cardiaque, méningite, fibrose respiratoire, insuffisance respiratoire chronique. En dehors des cas sévères, aucun traitement n'est nécessaire (sinon, on propose une corticothérapie) 138 Sarcoïdose Traitement La sarcoïdose peut guérir spontanément dans la majorité des cas. Pour cela, il faut distinguer entre les deux formes de la maladies : asymptomatique et symptomatique. Dans le premier cas, il n’est pas nécessaire de suivre un traitement quelconque. Un suivi clinique et biologique pendant une durée de six mois serait largement suffisant. Les formes symptomatiques nécessitent un traitement médicamenteux notamment dans les formes de plus mauvais pronostic. La prise en charge de la sarcoïdose a fait l'objet de plusieurs recommandation publiées par des sociétés savantes nationales ou internationales, dont celles de l' American Thoracic Society, datant de 1999[8] , et celles, datant de 2008 de la British Thoracic Society[9] . Corticothérapie Le traitement le plus utilisé est la corticothérapie (traitement par corticoïdes), que ce soit localement (corticoïde sous forme inhalée, locale pour les uvéites antérieures ou injectable pour les uvéites postérieures) ou par voie générale. Les indications formelles à la corticothérapie orale sont les localisations entrainant un risque vital ou fonctionnel majeur (cœur, système nerveux central, œil, muscle, hypercalcémie persistante) ou les localisations cutanées importantes (préjudice esthétique). Dans les formes seulement pulmonaires, seuls les patients symptomatiques présentant des anomalies radiologiques et fonctionnelles significatives doivent être traités d'emblée. Le traitement corticoïde est prolongé, d'au moins 2 ans, à la dose initiale de 0.5 mg/kg/jour de prednisolone (parfois jusqu'à 1 mg/kg/jour ). Les doses seront ensuite très lentement dégressives, avec de possibles rechutes lorsque les doses deviennent inférieures à 0.15 mg par jour et à l'arrêt du traitement. Dans certains traitement, la corticothérapie peut être instaurée avec en même temps le methotrexate en injection sous cutanée hebdomadaire ou sous forme de comprimés. L'efficacité de la corticothérapie est meilleure si le traitement est instauré avant l'apparition de lésions irréversibles. Alternatives à la corticothérapie • Les immunosuppresseurs : Pentoxyfilline, Thalidomide, Méthotrexate, Azathioprine (Imurel®), Ciclosporine A • Les anticorps dirigé contre le TNF (tumor necrotizing factor[10] : infliximab, etanercept ou adalimumab. Les antioxydants n'ont aucun intérêt démontré dans la prise en charge de la sarcoïdose. Historique Jonathan Hutchinson (1828-1913) est le premier à avoir décrit la sarcoïdoseen 1877[11] . Le dermatologue français Ernest Henri Besnier (1831-1909) décrivit en 1889 une lésion de la peau symétrique des extrémités. Le dermatologue suédois Cæsar Peter Møller Boeck (1845-1917) mentionna en 1899 dans une dissertation Multiple Benign Sarcoid of the Skin les lésions histologiques de la peau et posa déjà alors le soupçon d’une maladie systémique. C’est pourquoi ces lésions sont appelés depuis lors comme étant la sarcoïdose de Boeck. L’ophtalmologue danois Christian Frederick Heerfordt (1871-1953) décrit une infection fiévreuse de la conjonctive et à cause des analyses du laboratoire la classe comme étant due aux oreillons. En 1924, le dermatologue suédois Jörgen Nilsen Schaumann (1879-1953) confirme la découverte de Boeck et qu’il s’agit d’une maladie systémique de plusieurs organes et dénomma la sarcoïdose « lymphogranulomatosis benigna », pour la distinguer du lymphome de Hodgkin. Le Suédois Sven Halvar Löfgren (1910–1978) décrit en 1953 la forme aigüe, les « Trias », avec érythème noueux, arthrite et adénopathie ganglionnaire bi-hilaire 139 Sarcoïdose 140 Associations d'entraide La sarcoïdose étant déjà connue depuis plus de cent ans et concernant une partie non négligeable de la population d’âge moyen, des organisations internationales se sont constituées comme pour d’autres maladies, ainsi les personnes concernées ont pu s’organiser et créer des cercles d’entraide. Ceux-ci travaillent souvent ensemble et se sont donnés pratiquement les mêmes buts. Un des buts principaux est l’information sur la sarcoïdose des personnes atteintes et de leur entourage. Il leur est le plus souvent très difficile de trouver des informations destinées au grand public. Vu les symptômes très variés et la nécessité de diagnostics différentiels et des connaissances relativement infimes de beaucoup de médecins en ce qui concerne cette maladie, ils doivent en être informés également d’une façon plus vaste. Un autre but est la sensibilisation du grand public pour les problèmes des malades, qui à cause de leurs symptômes diffus, sont placés dans la catégorie des « simulant ». Aussi une meilleure qualité des soins et la prise en charge des patients atteints de sarcoïdose sont un des buts principaux des organisations. Souvent sont de même demandés une meilleure structure pour les soins et des services ambulatoires spécialisés, ainsi qu’une recherche accrue des causes et des moyens thérapeutiques et de soulagement. La sensibilisation de la sphère politique, ainsi que des responsables de la santé et du social, joue aussi un rôle primordial. Beaucoup d’organisations d’entraide pour la sarcoïdose sont actives pour promouvoir la recherche concernant cette pathologie. Liens externes • Europe • European European Association of Patients Organizations of Sarcoidosis and other Granulomatous Disorders [12] • EURORDIS : Liste de discussions européenne - European Maling list (vous pouvez choisir entre la langue anglaise et française) [13] • (Classé par ordre alphabétique) : • Allemagne : DSV - Deutsche Sarkoidose Vereinigung [14] • Belgique : Vereniging voor sarcoïdosepatiënten (néerlandais) [15] • France : RISMS-Réseau International de Soutien des Malades de la Sarcoïdose [16] • France : Sarcoidose Infos, Site francophone sur la sarcoïdose [17] • Grèce : sarcoidosis.gr [18] • Italie : Site de l'Association italienne [19] • Norvège : Norsk Sarkoidose Forening [20] • **Pays-Bas : Sarcoidose Belangenvereniging Nederland SBN [21] • Royaume-Uni : Sarcoidosis and Interstitial Lung Association S.I.L.A., Great-Britain [22] • Suisse : Schweizerische Sarkoidose-Vereinigung [23] • Autres pyas : • États-Unis : • Sarcoid Networking Association, USA [24] • Sarcoidosis Answers for Physicians, Nurses and Patients, USA [25] • Canada : • Sarcoïdose - Association pulmonaire du Québec [26] Sarcoïdose Références [1] La sarcoïdose (http:/ / medecine. univ-lille2. fr/ pedagogie/ contenu/ mod-transv/ module08/ item124/ it124sarcoidose. pdf) par le professeur B. Wallaert, université de Lille. Présentation (http:/ / www. rhumato. info/ Documents/ Cours/ sarcoidose. ppt) du Dr I. Ghozlani. [2] Rybicki BA, Iannuzzi MC, Frederick MM, Thompson BW, Rossman MD, Bresnitz EA et als. Familial aggregation of sarcoidosis. A case-control etiologic study of sarcoidosis (http:/ / ajrccm. atsjournals. org/ cgi/ content/ full/ 164/ 11/ 2085), Am J Respir Crit Care Med, 2001;164:2085-91 [3] Sverrild A, Backer V, Kyvik KO, Kaprio J, Milman N, Svendsen CB et als. Heredity in sarcoidosis: a registry-based twin study (http:/ / thorax. bmj. com/ cgi/ content/ abstract/ 63/ 10/ 894), Thorax, 2008;63:894-6 [4] Dempsey OJ, Paterson EW, Kerr KM, Denison AR, Sarcoidosis (http:/ / www. bmj. com/ cgi/ content/ extract/ 339/ aug28_1/ b3206), BMJ, 2009;2009;339:b3206 [5] Dossier INRS : Le béryllium, métal discret mais dangereux (http:/ / www. inrs. fr/ htm/ frame_constr. html?frame=http:/ / www. inrs. fr/ inrs-pub/ inrs01. nsf/ inrs01_search_view/ ?SearchView=& Query=béryllium& SearchMax=all& Start=1& SearchOrder=4& SearchWV=True& SearchFuzzy=False& Count=200) (mis en ligne Avril 2009) [6] Sarcoïdose (http:/ / www. orpha. net/ static/ FR/ sarcoidose. html) sur Orphanet [7] Sarcoïdose, Histoire naturelle - Facteurs pronostiques – Evolution sous traitement (http:/ / www-sante. ujf-grenoble. fr/ SANTE/ corpus/ disciplines/ medint/ sdsystem/ 124/ lecon124. htm#), Professeur C. Massot - Juillet 2002 (Mise à jour juin 2005). En ligne sur http:/ / www-sante. ujf-grenoble. fr [8] American Thoracic Society, Statement on sarcoidosis (http:/ / ajrccm. atsjournals. org/ cgi/ content/ full/ 160/ 2/ 736), Am J Resp Crit Care Med, 1999;160:736-55 [9] Bradley B, Branley HM, Egan JJ, Greaves MS, Hansell DM, Harrison NK et als. Interstitial lung disease guideline: the British Thoracic Society in collaboration with the Thoracic Society of Australia and New Zealand and the Irish Thoracic Society (http:/ / thorax. bmj. com/ cgi/ content/ full/ 63/ Suppl_5/ v1), Thorax, 2008;63(suppl 5):v1-58 [10] Baughman RP, Lower EE, Drent M, Inhibitors of tumor necrosis factor (TNF) in sarcoidosis: who, what, and how to use them, Sarcoidosis Vasc Diffuse Lung Dis, 2008;25:76-89 [11] Hutchinson J, Anomalous diseases of skin and fingers: case of livid papillary psoriasis? In: Illustrations of clinical surgery. London: J and A Churchill, 1877:42-3 [12] http:/ / www. sarcoidosis. biz/ [13] http:/ / http:/ / eurordis. medicalistes. org/ article42. html/ [14] http:/ / www. sarkoidose. de [15] http:/ / www. kuleuven. ac. be/ sarcoidose/ [16] http:/ / risms. medicalistes. org/ [17] http:/ / www. sarcoidose-infos. com/ [18] http:/ / www. sarcoidosis. gr [19] http:/ / www. sarcoidosi. it/ [20] http:/ / sarkoidose. no/ [21] http:/ / www. sarcoidosis. nl [22] http:/ / www. sarcoidosis. org. uk [23] http:/ / www. sarkoidose. ch/ [24] http:/ / www. sarcoidosisnetwork. org [25] http:/ / www. sarcinfo. com [26] http:/ / www. pq. poumon. ca/ diseases-maladies/ sarcoidosis-sarcoidose/ 141 Scarlatine 142 Scarlatine Streptococcus pyogenes, grossi 900 fois. Scarlatine CIM-10 : A38 La scarlatine ou fièvre écarlate (ou 2e maladie) est une maladie infectieuse due à une bactérie : le streptocoque du groupe A. Elle est toxinique, c'est-à-dire que les streptocoques sécrètent des toxines dites érythrogènes encore appelées exotoxines pyrogènes : A, B, C, D. Ces toxines sont immunogènes. Elles sont responsables d'une vasodilatation, associée à un œdème dermique et à un infiltrat lymphocytaire. Les formes bénignes de scarlatine sont associées aux toxines B et C alors que les rares formes plus virulentes sont associées à la toxine A. Son nom de scarlatine est dû à la coloration rouge-lilas caractéristique de la peau que confère cette affection, provoquée par des toxines érythrogènes secrétées par les streptocoques. Le nom de la deuxième maladie provient du fait qu'à l'époque où l'on a voulu établir une liste des maladies provoquant un exanthème infantile, elle a été la deuxième à être énumérée. Scarlatine 143 Histoire Jusqu'au XXe siècle, la scarlatine était confondue avec d'autres maladies ayant des symptômes similaires. En effet cette maladie étant fréquemment apparue avec des angines comme d'autres maladies, la confusion entrainant alors de nombreuses épidémies. En 1893 le streptocoque fut identifié, puis il fut confirmé en 1924 où on comprit son action et sa présence due à l'angine. Épidémiologie Devenue rare en France, la scarlatine touche surtout les enfants de 5 à 10 ans, par petites épidémies scolaires pendant l'hiver. Elle est rare chez les enfants de moins de 2 ans en raison de la présence d’anticorps maternels dirigés contre les exotoxines pyrogènes et du manque de sensibilisation antérieure. À 10 ans, 80% des enfants ont développé des anticorps contre ces exotoxines, qui les protégeront tout au long de leur vie. Ainsi la scarlatine est possible chez l'adulte, mais cela reste très rare. exanthème du visage. Contamination L’infection survient surtout en période froide et se fait à partir d'un enfant atteint d'angine ou de scarlatine due au streptocoque, par voie aérienne (postillons). L'éruption elle-même n'est pas contagieuse. L'incubation de la maladie est courte, de l'ordre de 2 à 5 jours. Les malades sont contaminants avant le début des symptômes, ce qui fait que des épidémies puissent se développer malgré l'isolement des malades. Symptômes On retrouve : • une fièvre élevée (jusqu'à 40°C), • une angine avec une importante dysphagie, • des douleurs abdominales, • des vomissements, exanthème au niveau dorsal. • une tachycardie • exanthème : c'est une coloration rouge diffuse de la peau, recouverte d'un fin granité. Elle débute souvent et prédomine au niveau des plis de flexion (genoux, coudes, aines), s'étend au thorax et à la racine des membres, puis s'étend progressivement à tout le corps (sauf plante des pieds et paume des mains). Elle est maximale en 2-3 jours, et disparait en 6 jours. Elle est suivie par une desquamation entre le 7e et le 15e jour. Scarlatine • énanthème : c'est une coloration rouge des muqueuses, constante et caractéristique (il associe une langue épaisse et rouge ressemblant à une framboise, une gorge rouge, des adénopathies cervicales). Les formes atténuées sont fréquentes. La fièvre est moins importante. L'éruption est plus rose que rouge, souvent localisée aux plis de flexion. Par contre l'aspect de la gorge et de la langue reste souvent caractéristique. L’examen de la gorge retrouve une angine rouge associée à des ganglions sous l’angle de la mâchoire. Blanche au début, la langue devient progressivement rouge. La palpation du pouls retrouve une augmentation de la fréquence cardiaque. L’examen de l’exanthème retrouve une peau chaude, sèche et rugueuse. Les examens biologiques ne montrent pas d’éléments spécifiques en faveur de l’infection. Par exemple le prélèvement de gorge, qui n'est plus Langue épaisse et rouge framboise. effectué avant l'antibiothérapie, peut retrouver le streptocoque mais sa présence n'est ni indispensable au diagnostic, ni suffisante (il existe des porteurs sains). Le test de diagnostic rapide n'est pas recommandé dans la scarlatine, dont l'origine streptococcique est certaine. Diagnostic Le diagnostic est essentiellement clinique (contexte épidémique, aspect caractéristique et constant de l’énanthème). Les signes de la maladie sont suffisants pour évoquer la scarlatine, aucun examen biologique n'est utile (sauf en cas de forme atypique). Il ne faut pas confondre la scarlatine avec d’autres infections bactériennes de la peau, notamment celles liées aux staphylocoques ou encore avec des infections virales responsables de manifestations cutanées : rubéole, mononucléose infectieuse. Dans tous les cas, l’énanthème caractéristique oriente le médecin vers le diagnostic de scarlatine. Évolution Les signes généraux (douleurs, fièvre) disparaissent en une semaine, alors que l'exanthème peut durer un mois. Il se termine avec une desquamation de la peau en grands lambeaux très significative. Les complications sont rares depuis la découverte des antibiotiques : • Complications locales : adénite cervicale (infection des ganglions lymphatiques du cou), otite (infection de l’oreille), rhinite, sinusite. • Complications précoces : elles sont liées à la diffusion de la toxine et touchent surtout le rein, les articulations. • Complications tardives : elles sont représentées essentiellement par le rhumatisme articulaire aigu (RAA) (infection de plusieurs articulations, risque d’atteinte cardiaque grave). 144 Scarlatine Histoire naturelle Les scarlatine (angines à streptocoque β-hémolytique du groupe A) évoluent le plus souvent favorablement en 3-4 jours même en l’absence de traitement antibiotique. Cependant, elles peuvent donner lieu à des complications potentiellement graves (syndromes post-streptococciques : rhumatisme articulaire aigu (RAA), glomérulonéphrite aiguë (GNA)), et complications septiques loco-régionales dont la prévention justifie la mise en œuvre d’une antibiothérapie. Il faut toutefois noter que : - le risque de RAA est actuellement extrêmement faible dans les pays industrialisés (mais reste préoccupant dans les pays en voie de développement et à un moindre degré dans les territoires et départements d’Outre-Mer) ; - la réduction du risque de RAA a débuté avant l’apparition des antibiotiques dans tous les pays industrialisés ; elle est le reflet de modifications environnementales et sociales autant que thérapeutiques, et peut-être d’une évolution des souches ; - qu’il y ait ou non un traitement antibiotique, l’incidence des complications suppuratives loco-régionales a également diminué et reste basse dans les pays industrialisés (1%) ; - les GNA post-streptococciques ont rarement un point de départ pharyngé (cutané le plus souvent). Le traitement antibiotique est malgré tout indispensable, les complications étant rares mais graves et irréversibles : atteinte cardiaque nécessitant le remplacement par une valve artificielle, atteinte rénale nécessitant une greffe rénale etc. Traitement Il repose sur une antibiothérapie anti-streptococcique : • Le traitement recommandé est l’amoxicilline pendant 6 jours Le traitement historique de 10 jours n'est plus à privilégier, en raison d'une mauvaise observance : • pénicilline V par voie orale ou benzathine-pénicilline par voie intramusculaire. • En cas d’allergie à la pénicilline, le médecin peut prescrire des macrolides. • l'éviction scolaire est la même que pour toute angine streptococcique : pendant deux jours après l'instauration du traitement antibiotique.[1] • Une alimentation molle et non agressive est souvent nécessaire pour le confort du patient. Chez les sujets en contact avec le malade, il n'y a pas de traitement à prévoir. Il n'existe pas de vaccin contre la scarlatine et on peut l'attraper plusieurs fois. Voir aussi Articles connexes • Angine érythémateuse ou érythémato-pultacée • Liste des bactéries pathogènes pour l'Homme • Maladie infantile Liens externes • (fr) Maladies éruptives [2] par Pr J. Gaudelus, hôpital Jean-Verdier, Bondy et université de Paris-XIII • (fr) Stratégies de contrôle de maladies transmissibles [3] Ministère de la Communauté française, Direction générale de la Santé • (en) eMedecine – Scarlet Fever [4] par Pr Jerry Balentine, New York College of Osteopathic Medicine, Saint Barnabas Hospital • (en) KidsHealth - Scarlet Fever [5] par Dr Joel Klein 145 Scarlatine 146 Notes et références {{source [6]}} [1] Collectivités de jeunes enfants et maladies infectieuses (http:/ / www. ameli. fr/ professionnels-de-sante/ medecins/ vous-former-et-vous-informer/ prevention-prise-en-charge-par-l-assurance-maladie/ antibiotiques-lutter-contre-les-resistances. php) [2] http:/ / www. uvp5. univ-paris5. fr/ campus-pediatrie/ cycle2/ poly/ 2100fra. asp [3] http:/ / www. sante. cfwb. be/ charger/ guide. pdf [4] http:/ / www. medscape. com/ files/ emedicine/ scarlet-fever/ [5] http:/ / www. kidshealth. org/ parent/ infections/ bacterial_viral/ scarlet_fever. html [6] http:/ / www. informationhospitaliere. com/ dico-457-scarlatine. html Syndrome bouche-main-pied Le syndrome pieds-mains-bouche ou maladie mains-pieds-bouche est une maladie infectieuse virale se manifestant principalement chez les enfants, due à des entérovirus comme le virus Coxsackie A16 et l'entérovirus 71. Cette pathologie est le plus souvent bénigne. Virus en cause Cette maladie est causée par des entérovirus non poliomyélitiques comme les virus Coxsackie A16, A4, A5, A9, A10, B2 ou B5 ou l'entérovirus 71[1] . Les virus les plus souvent retrouvés et responsables des épidémies les plus importantes sont le virus Coxsackie A16 (CAV-16) et l'entérovirus 71 (EV-71). Lésions palmaires typiques Symptômes Le syndrome bouche-main-pied se caractérise par des lésions vésiculeuses de la bouche, des mains et des pieds. On retrouve des adénopathies cervicales et sous-madibulaires chez environ le quart des patients. Une fièvre et une diminution de l'état général peuvent aussi être présentes. Cette maladie est le plus souvent bénigne. Les épidémies à Coxsackie A16 ne sont pas associées à des Lésions vésiculeuses des mains et des genoux. complications graves ou à des décès. Par contre certaines épidémies à entérovirus 71 sont associées à des complications neurologiques graves et à des mortalités importantes, alors que d'autres épidémies toujours à entérovirus 71 sont associées à peu de complications et de décès[1] . Syndrome bouche-main-pied 147 Traitements La grande majorité des cas guérit spontanément. Du paracétamol peut être utilisé pour soulager la fièvre et les douleurs. Un traitement à base de codéine peut être utilisé pour les douleurs intenses si le paracétamol ne suffit pas. Un traitement local est à considérer pour les ulcères buccaux douloureux. L'hydratation est à surveiller chez les cas plus sévères. Voir aussi Liens externes • Cas clinique [2] Références (fr) Maladie mains-pieds-bouche liée à l'entérovirus 71 (http://www.phac-aspc.gc.ca/id-mi/ev71-fra.php) sur http://www.phac-aspc. gc. ca''. Consulté le 15 juillet 2008 [2] http:/ / dermatologie. free. fr/ cas92. htm [1] Syndrome de Stevens-Johnson Syndrome de Stevens-Johnson CIM-10 : L51.1 Le syndrome de Stevens-Johnson (erythema exsudativum multiforme ou ectodermosis erosiva pluriorificialis ou dermatostomatite ou ectodermose érosive pluriorificielle de Fiessinger-Rendu) est une maladie orpheline grave, de survenue brutale, et potentiellement létale (15 % des cas). C'est une maladie souvent provoquée par des médicaments, touchant la peau et les membranes muqueuses, une expression grave d'un érythème multiforme (EM) (on l'appelle également erythema multiforme major), nécessitant une hospitalisation. Il est caractérisé par une pluralité de symptômes, pouvant ou non être associés : de la fièvre, l'atteinte simultanée de plusieurs muqueuses (une conjonctivite purulente, des efflorescences dans la bouche, le nez, le pénis ou la vulve, l'anus, ...), la destruction par nécrose de la couche superficielle de la peau, l'atteinte de certains organes internes, des myalgies et un méléna. Symptômes Le syndrome de Stevens-Johnson est caractérisé par de la fièvre, une altération de l'état général et des céphalées. Le premier symptôme est généralement une atteinte simultanée de plusieurs muqueuses (bouche, gorge, nez, yeux, pénis, vulve et/ou anus). Rapidement apparaissent des lésions cutanées polymorphes appelées lésions en cocarde (macule erythémateuse circulaire, en anglais target lesions = lésions cibles) qui peuvent recouvrir la plus grande partie de la peau mais se concentrent au niveau de la paume des mains. Ces lésions commencent sous forme de macules et peuvent devenir des papules, des vésicules, des plaques d'→ urticaire ou des plaques → purpurique. On note également des lésions bulleuses et érosives, pouvant saigner et être douloureuses, des muqueuses au niveau de certains orifices naturels tel les narines et la bouche, des muqueuses génitales et les conjonctives. Les bulles peuvent se rejoindre et ainsi aboutir sur un décollement plus ou moins étendu de la peau. Syndrome de Stevens-Johnson Les organes internes sont parfois atteints. Les pneumopathies sont fréquemment associées au tableau clinique par atteinte des muqueuses bronchiques. Dans le cas du syndrome de Stevens-Johnson, la surface de la peau atteinte par la maladie est inférieure à 10%. Les cas les plus extrêmes sont appelés syndrome de nécrolyse épidermique toxique ou → syndrome de Lyell : dans ces cas-là, plus de 30% la surface de la peau est atteinte. [Images"http:/ / www. inbound. ch/ anabel1/ picture_of_her_skin.html"][4] Étiologie (causes ) La cause principale reste très majoritairement une toxidermie médicamenteuse, même si certaines bactéries et virus peuvent aussi en être à l’origine. Tous les médicaments peuvent a priori être à l’origine de ces réactions, mais on retrouve très souvent impliquées dans ces accidents la même demi-douzaine de molécules bien connues : ces molécules sont considérées « à risques » ou « à très hauts risques ». Les médicaments à risques identifiés sont : les sulfamides antibactériens, les anticomitiaux, certains anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’allopurinol, la névirapine (un anti-VIH) . Un risque beaucoup plus faible a été démontré pour de nombreux antibiotiques. On observe en moyenne un cas pour 100 000 nouveaux utilisateurs d’une molécule à risque. Pour certaines molécules, ce risque monte au-delà d’un sur 10 000. Ainsi, la névirapine provoque un accident tous les 300 utilisateurs et la lamotrigine, un sur 50, lorsqu’elle est utilisée chez les enfants . Ce syndrome est également une complication possible des affections pulmonaires à Mycoplasma pneumoniæ [1] . Traitement Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement contre cette maladie. Malgré tout, certaines mesures peuvent être prises : • l'éviction du médicament responsable de la maladie de Stevens-Johnson ; • les soins locaux des lésions érosives limitant les risques infectieux secondaires ; • la surveillance des paramètres de l'hydratation. Des recherches sont actuellement en cours et un protocole en test, notamment à l'hôpital Henri Mondor de Créteil. Séquelles Une majorité de survivants doivent vivre avec de multiples séquelles douloureuses et invalidantes, tant sur le plan sensoriel (cécité), moteur (baisse de la capacité respiratoire) qu'esthétique (séquelles dermatologiques…). Les séquelles oculaires, dont souffrent plus de la moitié des survivants, sont dues à des atteintes sévères de la cornée et de la conjonctive et dégradent petit à petit la vision, souvent jusqu’à la cécité. Elles représentent à ce jour un des plus grands défis en ophtalmologie. La chirurgie réparatrice est impuissante à ce jour. Elles se traduisent par une photophobie sévère et douloureuse (obligeant au port de lunettes noires) et à une sécheresse oculaire prononcée (nécessitant l’instillation régulière, parfois toutes les 5 minutes, de larmes artificielles). La phobie des médicaments, bien compréhensible, est une autre séquelle de ces syndromes, qui peut gêner gravement le traitement de maladies ultérieures. Les autres séquelles sont : • Des troubles psychologiques (chocs post-traumatiques), qui touchent non seulement les survivants mais aussi leur entourage. • des troubles et incapacités respiratoires sévères (asthme, bronchites chroniques, insuffisance respiratoire…) ; • des cicatrices disgracieuses et des troubles de la pigmentation esthétiquement invalidants; • des problèmes bucco-dentaires (caries à répétition, ulcérations buccales, troubles de la salivation…), • des séquelles gynécologiques : cicatrices génitales et muqueuses hypersensibles gênant les rapports sexuels, infertilité féminine, troubles hormonaux… 148 Syndrome de Stevens-Johnson 149 Et aussi : des anomalies de la sueur, des anomalies immunitaires, des troubles de la circulation (phlébites), des troubles digestifs, des risques d’hépatites médicamenteuses, de la fatigue chronique, etc… Ces séquelles ne bénéficient pas de traitements curatifs à ce jour. Nombre d’entre elles sont de nature à dégrader les conditions de vie ultérieures et à réduire l’espérance de vie restante. Étymologie Ce syndrome doit son nom à deux pédiatres américains, Albert Mason Stevens et Frank Chambliss Johnson. Alors qu'en France cette affection fut décrite par Fiessinger et Henri Rendu. Liens externes • • • • • (European Membrane House - Aisbl) [2] AMALYSTE (Association des MAlades des syndromes de LYell et de STEvens-Johnson) [6] Stevens Johnson Syndrome Foundation [7] NIH/Medline [3] eMedicine [4] Références [1] Mycoplasma pneumoniae infection is associated with Stevens-Johnson syndrome, not erythema multiforme (von Hebra) (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ pubmed/ 8912572) [2] http:/ / www. euromemhouse. com [3] http:/ / www. nlm. nih. gov/ medlineplus/ ency/ article/ 000851. htm [4] http:/ / www. emedicine. com/ EMERG/ topic555. htm Syphilis La syphilis (vulgairement appelée vérole) est une maladie vénérienne, infectieuse et contagieuse, due au tréponème pâle. Elle se manifeste par un chancre initial et par des atteintes viscérales et nerveuses tardives, certaines manifestations survenant plusieurs années après la contamination. Le tréponème pâle a été identifié par Fritz Schaudinn et Erich Hoffman à Berlin en 1905. Appellations Les différentes appellations du nom en Europe montrent bien le cheminement de la progression de la première épidémie. • • • • • • • Mal de Naples ou mal napolitain (pour les Français) Mal français (pour les Italiens, les Espagnols, les Allemands, et les Anglais) Mal espagnol (pour les Portugais et les Néerlandais) Mal anglais (pour les Écossais) Mal allemand (pour les Polonais) Mal polonais (pour les Russes) Las bubas Le tréponème pâle, agent de la syphilis. Syphilis 150 • Maladie de Cupidon Spécificité (terme médical) : • Grande (ou « grosse ») vérole (la petite vérole étant la variole) • Tabès est l'atteinte de la moelle épinière • Treponema pallidum (Nomenclature médicale) Symptôme de la syphilis Histoire Les origines de la syphilis ne sont pas connues. Pendant longtemps, la théorie qui a prévalu était que la maladie avait été apportée du Nouveau Monde dans l'Ancien à l'occasion du premier voyage de Christophe Colomb. Cette théorie semble aujourd'hui remise en question. En 1963, Hackett propose une théorie selon laquelle le tréponème pâle provient d'un autre tréponème, le Treponema caracteum ayant également engendré le Treponema pallidum sub species endemicum également nommé bejel. En effet, Hippocrate semble avoir fait la description de la forme tertiaire de la maladie. Des recherches archéologiques semblent indiquer que la maladie était présente dans la ville grecque de Métaponte en Italie au VIe siècle av. J.-C. De plus, la découverte à Pompéi de dents présentant des cannelures, déformations caractéristiques d'enfants infectés durant la grossesse par leur mère atteinte de la maladie, paraît confirmer cette antériorité. Cependant, la preuve la plus marquante de la présence de la syphilis dans l'Europe médiévale a été trouvée lors des fouilles du monastère augustinien datant des XIIIe et XIVe siècles dans le port de Kingston-upon-Hull au nord-est de l'Angleterre. Poster du gouvernement américain prônant un traitement rapide de la syphilis. À cette époque, Kingston-upon-Hull était, après Londres, le deuxième port le plus important d'Angleterre et une ville portuaire à vocation internationale. Son monastère, comme beaucoup d'autres, fut détruit sur ordre d'Henri VIII en 1539, suite à la réforme anglicane. Les deux tiers des squelettes mis au jour au cours des fouilles présentent des déformations osseuses typiques du troisième stade de la maladie. On découvre ces marques caractéristiques en particulier sur les squelettes inhumés au plus près de l'autel, ce qui signifie que les riches donateurs du monastère, les membres de la classe privilégiée de Kingston-upon-Hull, étaient parmi les personnes touchées par la maladie. La datation au carbone (aujourd'hui Syphilis 151 controversée) confirmerait que ces squelettes ont été enterrés pendant la période active du monastère, ce qui s'accorde difficilement avec la théorie américaine[1] . Avant ces découvertes récentes, on considérait que la syphilis avait fait son apparition en 1494 à Naples et qu'elle y avait été apportée par des marins espagnols de l'équipage de Christophe Colomb qui participaient à une campagne militaire de Charles VIII. Une publication de début 2008 redonne un fort crédit à l'hypothèse de l'origine américaine [2]. Elle se fonde sur l'étude génétique de différentes souches de sous-espèces de Treponema pallidum. Il semblerait que le plus proche « parent » de Trepomnema pallidum sous-espèce pallidum (T. pallidum pallidum) (agent de la syphilis) soit la souche américaine de Treponema pallidum sous-espèce pertenue (T. pallidum pertenue) (agent d'une tréponématose cutanée, le pian ou yaws, transmissible par simple contact cutané, donc non vénérien). L'explication retenue par les auteurs serait que T. pallidum pertenue serait liée à l'espèce humaine depuis l'apparition même de l'homme (des tréponèmes simiens sont très proches de cette souche). Cette sous-espèce aurait migré avec l'homme à travers le monde et aurait présenté quelques mutations. Les compagnons de Christophe Colomb auraient rapporté cette souche en Europe et, lors de ce transfert sur un hôte nouveau, pour une raison inconnue, une dernière mutation aurait transformé son pouvoir pathogène et son mode de transmission et, ainsi, aurait produit T. pallidum pallidum, agent de la syphilis. Si on considère que le pian peut entrainer des lésions osseuses avec déformations, ce nouvel apport n'est pas forcément en contradiction avec les précédentes constatations. Selon les pays, elle est appelée « mal de Naples », « mal des Anglais », « mal des Français ». Personne ne veut en revendiquer la paternité. Elle n'épargne pas leurs royales altesses François Ier et Charles Quint. Le nom de syphilis est utilisé pour la première fois par Girolamo Fracastoro en 1530 dans son œuvre « Syphilis sive de morbo gallico », où il décrit l'histoire allégorique d'un berger nommé Syphilus qui aurait été le premier à contracter la maladie pour avoir mis en colère les dieux. Ce n'est qu'au XIXe siècle que l'affection sera reconnue cliniquement et bien définie dans sa symptomatologie. Avant 1870, rien du contenu des écrits médicaux ne donne une image angoissante de la syphilis. Elle pose un grave problème de santé publique associée à la propagation vénérienne habituelle. Les traitements à base de mercure sont largement diffusés mais les médecins ont souvent des difficultés à convaincre leurs patients de traiter cette maladie peu spectaculaire. Le mercure, remède pluricentenaire, et l'iodure de potassium semblaient capables à eux deux de régler toutes les situations. En fait, le mercure tuait autant que la syphilis elle-même. La syphilis était une maladie grave pouvant entrainer la mort avant la découverte des antibiotiques. Depuis leur découverte, elle se guérit facilement avec ce type de médicaments. Depuis 1999, la syphilis est en recrudescence en France et dans la plupart des pays, mais elle peut être associée à l'infection par le VIH [3] . Comme pour le VIH, le préservatif ou la connaissance du statut sérologique de son partenaire stable sont les meilleurs moyens de s'en protéger. Épidémiologie Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[réf. nécessaire], on aurait dénombré, en 1995, quelques 12 millions de nouveaux cas de syphilis dans la population adulte mondiale. Le plus grand nombre de cas répertoriés sont situés en Asie du Sud et du Sud-Est, suivie par l'Afrique subsaharienne. France Selon une enquête[4] ,[5] de l'Institut de veille sanitaire (InVS), la syphilis est en recrudescence en France depuis les années 2000. Dans ce contexte, le ministère délégué à la Santé a décidé de mettre en place une stratégie de prévention sous forme d'actions de communication et d'actions ciblées vers les populations à risque. Syphilis 152 Nombres de cas de syphilis en France, 2000-2006 année nombre de cas 2000 37 2001 207 2002 417 2003 448 2004 403 2005 329 2006 455 États-Unis La séroprévalence de la syphilis augmente depuis quelques années dans les grandes villes des États-Unis[réf. nécessaire]. Transmission et stades de la maladie La syphilis se transmet par des rapports sexuels non protégés (vaginal, anal et bucco génital), par voie sanguine (transfusion ou rarement usage de matériel souillé) et par voie transplacentaire pendant la grossesse, de la mère à l'enfant. Incubation de 3 semaines à 1 mois. Syphilis primaire Elle n'a pas toujours de signes apparents, et lorsqu'ils existent, ils n'apparaissent en général que 3 semaines après la contamination. Il s'agit d'une lésion caractéristique des muqueuses appelée le chancre d'inoculation (petite plaie rosée, creuse, propre, atone, à fond induré, à l'aspect cartonné au toucher, et indolore) : il correspond au point d'entrée de la bactérie. Cette ulcération généralement unique, se retrouve au niveau du fourreau de la verge, sur le gland, dans l'urètre (invisible), au niveau du col cervical (invisible), du vagin, de la vulve. D'autres localisations sont possibles, anus, amygdales (ce qui fait penser à une angine), lèvres, langue...etc. Cette lésion s'accompagne d'une adénopathie importante, le plus souvent unique, mais qui peut être entouré de plusieurs autres plus petites dans la région de drainage lymphatique du chancre (Préfet de l'aine est le qualificatif pour le plus gros ganglion de l'aine). Ces adénopaties sont légèrement inflammatoires et indolores. Les lésions syphilitiques sont toutes extrêmement contagieuses. Le prélèvement à la recherche de la bactérie en est donc facilité. Syphilis 153 Syphilis secondaire Elle apparaît trois à dix semaines après le chancre. Il s'agit de la généralisation du tréponème par voie sanguine. Elle s'accompagne d'éruptions multiples sur la peau et/ou sur les muqueuses sans démangeaison : c'est la roséole (petites taches rose pâle sur la peau et rouge sur les muqueuses du gland, de l'anus, de la gorge, de la langue, des lèvres). Ces lésions peuvent se voir sur les paumes et la plante des pieds, mais encore sur le torse ou le dos, ce qui est assez rare pour une éruption dermatologique. Les signes visibles peuvent disparaître même sans traitement, mais la syphilis reste présente dans l'organisme et transmissible. On retrouve des syphilides, au niveau du visage, des paumes des mains et des pieds, et en périorificiel, petites papules brun cuivrée, polymorphes, très contagieuses : un simple contact d'une muqueuse syphilitique ou d'une syphilide contre une peau ayant une forme de lésion quelconque (grattage, coupure, brûlure ou autre forme de plaies) suffit à être contaminant. Lésions syphilitiques dorsales. Il existe d'autres lésions : plaques d'→ alopécie, plaques muqueuses, adénopathies cervicales et du trapèze, hépatosplénomégalie. Syphilis tertiaire Devenue très rare dans les pays occidentaux. Elle n'apparait qu'après des années de développement. Elle s'aggrave sérieusement sans traitement par des atteintes cardio-vasculaires, nerveuses (en particulier céphalées intenses et dysarthrie), articulaires. Elle touche tous les organes de manière générale, et même soignée à temps et donc non contaminante après traitement, elle peut entraîner des signes secondaires comme les brûlures gastriques du tabès. Des épisodes parétiques transitoires sont caractéristiques (aphasie, hémiplégie, hémiparésie etc.) Elle augmente également sérieusement le risque de transmission du VIH et elle se complique chez les personnes séropositives par une évolution plus rapide et des complications neurologiques plus fréquentes. Moins souvent, la syphilis peut atteindre le cœur et les gros vaisseaux (aorte par exemple) entraînant une insuffisance cardiaque qui peut être mortelle. Les atteintes ostéo articulaires avec des dommages au squelette sont fréquents avec fractures spontanées et maux perforants plantaires. Syphilis Syphilis latente Il s’agit de la persistance du tréponème dans certains sites (œil, cerveau, aorte…). C’est une période asymptomatique qui est souvent décelée à l'occasion d'un examen sérologique de routine (prénuptial, prénatal, d'embauche…). Nouvelle classification La stadification classique a été modifiée, avec une dichotomisation thérapeutique en deux temps : • précoce : moins d'un an depuis le chancre • tardive : plus d'un an, ou date inconnue Neurosyphilis Elle peut se voir à la forme précoce ou tardive de la maladie. Sans traitement, de 8% à 10% des personnes atteintes éprouvent des troubles neurologiques importants dix à vingt ans après le début de la maladie (voir Neurosyphilis). Un quart des patients non traités sont victime d'une méningo-encéphalite (Syphilis cerebrospinalis) qui aboutit à la démence (avec quelquefois une augmentation transitoire des capacités mentales et cognitives des individus contaminés). Des changements extraordinaires dans la sensibilité ou le psychisme ont été décrits au cours de cette phase, mais ils ne sont pas systématiques. L'augmentation excessive de la libido et différentes sortes d'hallucinations ont été rapportées. Les malades peuvent aussi présenter une ataxie locomotrice, dite tabes syphilitique par destruction progressive des racines postérieures ou une dégénérescence des cordons postérieurs de la moelle épinière qui s'accompagne de douleurs invalidantes avec dysfonctionnements et de pertes de contrôle de la vessie et des intestins. L'évolution se fait vers la paralysie générale. Par ailleurs des troubles de la circulation ou des dommages au squelette sont fréquents. Dans les pays occidentaux ce n'est que rarement que nous observons une telle évolution car les antibiotiques permettent une thérapie suffisante. Syphilis congénitale Touchant les enfants pendant le 2e et 3e trimestre de la grossesse, si la mère présente une syphilis primaire ou secondaire, elle peut être fulminante et entraîner la mort du nouveau-né ou se transformer en syphilis latente et entraîner des malformations acquises congénitalement et après la naissance. Méthodes diagnostiques • Examen direct au microscope sur fond noir à partir d'un frottis d'une lésion cutanée : Tréponème facilement identifiable • Sérologies syphilitiques : VDRL peu spécifique; TPHA et FTA sont spécifiques. TPHA et FTA se positivent avant le VDRL et restent positifs même après traitement. Les différents tests sérologiques doivent être utilisés simultanément pour interpréter le statut du patient [6] . 154 Syphilis Traitement C’est la pénicilline parentérale qui représente le traitement de choix de la syphilis à tous ses stades. Ce traitement a prouvé son efficacité dès le milieu des années 1940[7] . Contrairement à beaucoup de germes vis-à-vis des antibiotiques, il n'a pas été retrouvé, depuis, de souches résistantes[8] . syphilis précoce (primo-secondaire) • injection en intramusculaire en dose unique de 'benzathine pénicilline (extencilline), en cas d’allergie les cyclines peuvent être justifiées sauf pour les enfants et les femmes enceintes. syphilis tardive • extencilline, trois injections à une semaine d'intervalle • si allergie : cyclines ou érythromycine Pour une neurosyphilis, syphilis chez un immunodéprimé (SIDA) la pénicilline G en intraveineuse est recommandée. En cas de diagnostic de syphilis, il est important que le ou les partenaires du patient (contemporain(s) ou ancien(s)) soient pris en charge par un médecin pour qu'un dépistage MST complet soit fait et qu'ils soient traités s'ils sont positifs. Autre • Bilan MST complet. En effet d'une manière générale, retenir que "une IST peut en cacher une autre" et que "la reconnaissance d'une IST pose la question de l'existence d'une autre". • vaccination VHB si non fait Cas célèbres d'infection • • • • • • • • • • • • • • • • • • • 1488-1523 Ulrich von Hutten 1491-1547 Henri VIII d'Angleterre et cinq de ses épouses 1537-1553 Édouard VI d'Angleterre fils d'Henri VIII 1606-1668 William Davenant 1776-1822 Ernst Hoffmann 1797-1828 Franz Schubert 1797-1848 Gaetano Donizetti 1810-1856 Robert Schumann (supposée) 1818-1882 Mary Todd Lincoln 1821-1867 Charles Baudelaire 1824-1884 Bedřich Smetana 1830-1870 Jules de Goncourt 1840-1897 Alphonse Daudet 1841-1912 Gerhard Henrik Armauer Hansen 1844-1900 Friedrich Wilhelm Nietzsche (supposée) 1849-1895 Randolph Churchill 1850-1893 Guy de Maupassant 1853-1890 Vincent Van Gogh 1862-1921 Georges Feydeau • 1862-1934 Frederick Delius • 1864-1901 Henri de Toulouse-Lautrec • 1868-1917 Scott Joplin 155 Syphilis • • • • • • • • • 1870-1924 Lénine 1872-1906 Harry Nelson Pillsbury 1883-1945 Benito Mussolini[citation nécessaire] 1895-1962 Karen Blixen 1899-1947 Al Capone 1905-1976 Howard Hughes et un certain nombre d'actrices qu'il fréquenta 1911-1938 Robert Johnson 1924-2003 Idi Amin Dada (supposée) 1932-1972 Les patients de l'Étude de Tuskegee sur la syphilis Voir aussi Bibliographie • La Méthode Curatoire de la maladie vénérienne vulgairement appelée grosse Vérole et de la diversité de ses symptômes. Arnoul L'Angelier. 1552, Paris, Nicolas Pepingué, 1660 • C'est le premier ouvrage français sur la syphilis, écrit par Thierry de Héry Liens internes • Arthur Vernes : spécialiste • Hermann von Zeissl : spécialiste • Ludwik Fleck se sert de l'histoire de la découverte de la syphilis dans une étude épistémologique célèbre (Genèse et développement d'un fait scientifique, 1935). • Treponem Pal est un groupe de metal industriel français dont le nom est une transcription phonétique du nom de la bactérie. Liens externes • Moulage pédagogique ancien (cire) [9] présentant les papules squameuses typiques d'une syphilis secondaire (Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis) • Moulage pédagogique ancien (cire) [10] présentant chez un bébé des syphilides papuleuses et pustuleuses (Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis) • Moulage pédagogique ancien (cire) [11] présentant un chancre syphilitique (Collection des moulages de l'hôpital Saint-Louis) Références [1] Hull City Council : Home (http:/ / www. hullcc. gov. uk/ archaeology/ hullmc. htm) [2] http:/ / www. plosntds. org/ article/ info%3Adoi%2F10. 1371%2Fjournal. pntd. 0000148 (fr) Recrudescence Syphilis (http://www.inpes.sante.fr/70000/dp/02/dp021114.pdf), 14 novembre 2002, Institut national de prévention et d'éducation pour la santé. Consulté le 28 février 2008 [4] Actualités épidémiologiques sur le VIH, le sida et les IST (http:/ / www. invs. sante. fr/ display/ ?doc=publications/ 2007/ actualites_vih_sida_ist_2007/ index. html) [5] Épidémiologie des infections sexuellement transmissibles (IST) en France (http:/ / www. invs. sante. fr/ publications/ 2007/ actualites_vih_sida_ist_2007/ 2-IST nov 2007. pdf) [6] Guide to interpretation of serologic tests for syphilis (http:/ / www. capitalhealth. ca/ NR/ rdonlyres/ etppga23y67v5eabhubzjuf3fzvc7j5bh3qtxubgl4rcm3hi3ug42iz2fg4liuiohceplx6irjheak5j6wuiqvlcnue/ Guide+ to+ interpretation+ of+ serologic+ tests+ for+ syphilis. pdf<img src=) [3] [7] Moore JE, Mahoney JF, Schwartz W et als. The Treatment of early syphilis with penicillin (http:/ / jama. ama-assn. org/ cgi/ content/ full/ 301/ 7/ 769/ DC1), JAMA, 1944;126:67-73 [8] Douglas Jr JM, Penicillin treatment of syphilis, clearing away the shadow on the land (http:/ / jama. ama-assn. org/ cgi/ content/ full/ 301/ 7/ 769), JAMA, 2009;301:769-771 156 Syphilis 157 [9] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image12. htm [10] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image04. htm [11] http:/ / www. bium. univ-paris5. fr/ sfhd/ musee/ image39. htm Teigne Cette page d’homonymie répertorie les différents sujets et articles partageant un même nom. • Les teignes sont des insectes ravageurs de l'ordre des lépidoptères. • La teigne est une mycose du cuir chevelu et de la peau des animaux. Les teignes vraies ou dermatophyties sont provoquées par des champignons dermatophytes kératolytiques se développant uniquement dans la couche cornée épidermique et les phanères cutanés à l'exclusion des tissus profonds. Ces mycoses sont très contagieuses. • La détection de la teigne est généralement possible au moyen d'une lampe à ultraviolet. Les vétérinaires utilisent une lampe de Wood mais une simple ampoule de type "blacklight" suffit. Voir aussi • Teigne (ou Tègne Teeñ ou Tin) est le titre porté par les souverains du Baol, un ancien royaume du Sénégal Trombidiose La trombidiose est une affection dermatologique provoquée par un acarien, le trombidium ou trombidion, plus communément appelé aoûtat. De fortes démangeaisons (prurit) apparaissent, ainsi que des boutons. Le traitement, à base de benzoate de benzyle, est à peu près le même que celui de la → gale. En campagne, l'infestation est très communément réalisée dans les herbes humides à la fin du mois d'août et en automne. Les larves de ces acariens se localisent de préférence au niveau de la ceinture et des plis où ils profitent des frottements du vêtement. Elles creusent sous la peau, leurs sucs digestifs attaquent cette dernière et déclenchent de violentes démangeaisons au niveau de papules très rouges. Certains individus réagissent très fortement selon un processus de type allergique, d'autres sont beaucoup moins sensibles. Trombidiose 158 Galerie Trombidiose d'aoûtats à divers stades Trombidium holosericeum ou aoûtat Éradication de la propagation Les vêtements portés pendant l'infestation devront être isolés et lavés séparément, la literie devra être traitée avec un insecticide approprié. Pendant l'infestation le sujet infesté devra éviter tout contact corporel prolongé avec autrui pour éviter toute propagation du phénomène. La durée de vie des larves du trombidium hors corps humain étant assez courte la seule propagation ne peut venir que du contact prolongé avec un individu porteur des larves, ou par le port de linge infesté. Tuberculose 159 Tuberculose Tuberculose Classification et ressources externes CIM-10 A15-A19 CIM-9 010-018 La tuberculose est une maladie infectieuse transmissible et non immunisante, avec des signes cliniques variables. Elle est provoquée par une mycobactérie du complexe tuberculosis correspondant à différents germes et principalement Mycobacterium tuberculosis (ou Bacille de Koch ; BK). Autrefois soignée dans les sanatoriums, par des cures de soleil et plein air, elle a été réduite par les antibiotiques dans les années 1950, mais elle connaît un regain expliqué par l'apparition de souches multi-résistantes, ce qui explique que la maladie tue encore près de deux millions de personnes chaque année dans le monde (plus de 1,7 million de victimes en 2004 selon l'OMS, l'organisation mondiale de la santé). La tuberculose pulmonaire (phtisie) est de loin la plus fréquente et la plus répandue, mais il existe des atteintes osseuses (mal de Pott, tumeur blanche Radiographie d'un patient ayant une tuberculose pulmonaire bilatérale à un stade avancé du genou...), rénales, intestinales, génitales, méningées, cutanées (tuberculomes). Historique La tuberculose a été isolée d'autres maladies pulmonaires par Laennec en 1819. En 1839, le médecin allemand Schönlein a réuni en une description unifiée ses manifestations cliniques disparates, et lui a donné son nom définitif. En 1865, le médecin Jean-Antoine Villemin après avoir prouvé par la méthode expérimentale la transmission de la tuberculose a pu affirmer que cette maladie, de nature jusqu'alors inconnue, était due à un microbe invisible avec les moyens techniques de l'époque. Il a conclu qu'on pouvait donc s'en protéger par des mesures visant à éviter la contagion. Enfin, à la suite des travaux de Pasteur, c'est un médecin allemand, Robert Koch, qui découvre le bacille, en 1882 : à ce moment, la tuberculose était en Europe la cause d'un décès sur sept. Les bacilles de la tuberculose existaient il y a trois millions d'années, alors que les précédentes estimations tablaient sur une apparition datant seulement de 35000 ans. La souche originelle serait apparue en Afrique de l'Est, considérée comme le berceau de l'humanité. La maladie serait donc aussi vieille que l'humanité et son expansion à travers le monde serait intimement liée à celle de l'homme. Ce serait l'homme qui aurait transmis la maladie à ses animaux domestiques ou commensaux et non l'inverse. Tuberculose 160 Le complexe tuberculosis serait constitué de deux lignées évolutives différentes[1] ,[2] , la première n'infectant que l'Homo sapiens, la seconde qui serait d'origine animale pouvant aussi infecter l'être humain, mais affectant surtout d'autres mammifères (bovins, caprins, rongeurs…). Des modèles statistiques bayésiens appuyés sur l'étude de marqueurs génétiques hypervariables (MIRU) laissent penser que le complexe tuberculosis actuel aurait 40000 ans, c'est-à-dire qu'il serait apparu lors des migrations humaines hors d'Afrique, mais ce n'est qu'il y a environ 10000 ans, probablement en Mésopotamie lors du processus de domestication animale qu'il se serait diversifié. Épidémiologie Le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde, incluant les cas de rechute, est d'environ 5,4 millions (2006), occasionnant environ un million de décès[3] . Selon l'Organisation mondiale de la santé : • de 5 à 10 % des sujets infectés développent la maladie ou deviennent contagieux au cours de leur existence. La tuberculose dans le mondeLégende :/100000 ♦ Plus de 300 cas♦ 100 à 300 cas♦ 50 à 99 cas♦ 25 à 49 cas♦ 10 à 24 cas♦ 0 à 9 cas La plupart des nouveaux cas (49%) se situent dans les zones peuplées d'Asie : Bangladesh, Pakistan, Inde, Chine et Indonésie. Il existe une augmentation dans les pays de l'Europe de l'Est (incluant la Russie)[4] . La croissance reste très forte en Afrique, avec près de 13 % contre moins de 1 % dans les pays asiatiques. Elle est fréquente chez les utilisateurs de drogues par intraveineuse et porteurs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), son incidence pouvant atteindre alors près de 10 %[5] . Il s'agit essentiellement d'une infection touchant l'adulte jeune, et les hommes sont près de deux fois plus atteints que les femmes. La malnutrition et les intoxications médicamenteuses sont des causes reconnues de l'augmentation du nombre de cas. La résistance aux médicaments anti-tuberculeux classiques reste rare (environ 4 % des nouveaux cas) mais atteint 10 % dans certains pays de l'Europe de l'Est[6] . Ce taux augmente très sensiblement en cas d'antécédent de tuberculose précédemment traité. La résistance aux médicaments anti-tuberculeux de seconde ligne reste rare mais a une très forte mortalité dans un délai court[7] . Le nombre de cette dernière forme tend cependant à augmenter (notamment assez fortement en Russie) et à s'étendre géographiquement. Il tend, au contraire, à se stabiliser dans les pays baltiques et à diminuer aux États-Unis[8] . La tuberculose mérite triplement son qualificatif de "maladie sociale" : • sa fréquence dans une communauté est un bon indice du degré d'évolution sociale de celle-ci. Les facteurs principaux de diminution de la tuberculose sont les conditions de nutrition, d'habitat, d'hygiène et d'éducation sanitaire. • la prévention de la tuberculose nécessite, pour être efficace, un équipement médical et une organisation sociale bien développés. • les principales victimes sont des adultes jeunes subissant une longue invalidité, vu l'évolution lente et la nécessité d'un traitement efficace. Tuberculose En 2003, le nombre de malades de la tuberculose a diminué de 30 % en Chine (la Chine est encore le deuxième pays le plus touché au monde après l'Inde) grâce au traitement de brève durée sous surveillance directe (DOTS) de l'Organisation mondiale de la santé, le seul réellement efficace à ce jour, mais qui avait peine à s'imposer dans le monde. À la fin de 2006, le nombre de cas dans tout le Congo était estimé à 80000, contre 60000 en 2002. Malgré le soutien des organisations internationales, la situation s'aggrave de par la pauvreté, mais aussi de l'insécurité et des combats, qui poussent les gens à se déplacer, d'où plus de contamination. Le traitement repose sur des mesures de prévention individuelle et collective, ainsi que sur un traitement rigoureux et complet des sujets malades : • engagement des pouvoirs publics à prévenir la tuberculose en améliorant la disponibilité des commodités de base : eau, nourriture, hygiène, habitat; • dépistage de la tuberculose par examen microscopique des frottis chez les sujets qui présentent des symptômes; • approvisionnement régulier en médicaments antituberculeux; • traitement antibiotique sous surveillance pendant une durée suffisante (plusieurs mois) ; • systèmes de notification pour vérifier l'action du traitement et les résultats du programme. Manifestations cliniques Tuberculose pulmonaire Découverte fortuite La réalisation d'une intradermoréaction permet de dépister les personnes dont l'organisme héberge le bacille de Koch avant les manifestations cliniques de la maladie en l'absence de vaccination par le BCG. En effet ce dernier positivise le test, le rendant non interprétable en ce sens. L'interprétation d'une intradermoréaction est purement fondée sur la taille de l'induration et non pas sur la présence d'un érythème. L'intradermoréaction pour la tuberculose porte aussi le nom de test Mantoux. Une radiographie des poumons recherchera des signes radiologiques. Une recherche de contamination dans l'entourage familial et professionnel est indispensable. Signes cliniques Les symptômes sont un fébricule (38–38.5 °C) au long cours, une toux quelquefois accompagnée d'hémoptysie, un amaigrissement de 5 à 10 kg survenant en quelques mois et des sueurs nocturnes. Une intradermoréaction (IDR) positive à la tuberculine. Les facteurs de risque sont la malnutrition, l'immunodépression, la toxicomanie intraveineuse, l'absence de domicile fixe, le contact direct avec des personnes infectées et certaines professions de santé. Signes radiologiques • Radio du thorax : classiquement, atteinte des apex (extrémité supérieure des poumons) avec, dans une tuberculose évoluée, des cavernes (cavités dans le tissu pulmonaire, contenant de l'air et de nombreux bacilles de Koch, cette bactérie étant en effet aérobie). Ces cavernes ne disparaissent pas à la guérison ; elles se calcifient et produisent des séquelles radiologiques autrefois appelées « taches au poumon ». 161 Tuberculose Tuberculose extra pulmonaire Le plus souvent par dissémination hématogène Tuberculose rénale Dans les pays occidentaux, la tuberculose urinaire est la quatrième forme de tomographie par émission de positrons. Le diagnostic est habituellement tardif. Une cystite rebelle associée à une hématurie microscopique et à une leucocyturie aseptique peuvent évoquer le diagnostic. Péricardite tuberculeuse D’installation subaiguë, l’épanchement péricardique sérohématique peut évoluer vers la constriction. Cultures et biopsie confirment le diagnostic. Tuberculose génitale Formes génitales : Épidydimite chez l’homme, salpingite subaiguë ou péritonite chez la femme sont parfois les manifestations révélatrices d’une tomographie par émission de positrons. Tuberculose osseuse • spondylodiscite tuberculeuse ou mal de Pott • tumeur blanche du genou • spina ventosa La tuberculose osseuse est la troisième manifestation de tomographie par émission de positrons. Elle touche préférentiellement la colonne vertébrale (50 %), les hanches et les genoux (15 %). En France, le mal de Pott et les sacro-iliites se révèlent avant tout chez les sujets âgés originaires d’Afrique ou d’Asie. Les signes cliniques d’un mall de Pott, douleurs rachidiennes plus ou moins fébriles, ne sont pas spécifiques et ce sont les clichés de la colonne vertébrale qui, en révélant des images destructrices des corps vertébraux avec tassement cunéiforme associé éventuellement à un processus condensant, orientent le diagnostic. Un abcès du psoas peut être le révélateur d’une sacroiliite. Scanner ou imagerie par résonance magnétique permettent actuellement un diagnostic plus précoce. Face à une localisation ostéoarticulaire inhabituelle (poignet, cheville, coude ...), la notion de traumatisme ou d’injection intra-articulaire de corticoïdes peut orienter le diagnostic vers une infection à mycobactéries. Tuberculose ganglionnaire • Ganglion lymphatique Organe ovalaire entouré par une capsule fibreuse sous laquelle on identifie le sinus lymphatique sous capsulaire. Deux zones distinctes sont présentes : • la corticale où se différencient les follicules lymphoïdes, • la médullaire, peu visible ici, renfermant le réseau vasculaire. • Lésion Sur le plan de coupe, ce ganglion renferme de multiples lésions nodulaires correspondant aux follicules tuberculeux. Au sein d'un même ganglion, plusieurs lésions tuberculeuses peuvent s'observer : • Lésion folliculaire : foyer arrondi formé de cellules géantes et de cellules épithélioïdes, entouré d'une couronne de lymphocytes. Les cellules géantes sont des cellules plurinucléées, au cytoplasme abondant faiblement éosinophile. Les cellules épithélioïdes sont des cellules allongées, aux limites cytoplasmiques mal visibles et au noyau allongé en semelle de chaussure. • Lésion caséofibreuse : nécrose centrale éosinophile anhiste : nécrose caséeuse cernée par une coque fibreuse. • Lésion caséofolliculaire : foyer centré par une plage de nécrose caséeuse, entourée par des cellules épithélioïdes, des cellules géantes et une couronne de lymphocytes. La présence de bacilles de Koch peut être révélée sur la coloration de Ziehl Neelsen. 162 Tuberculose • Diagnostic Tuberculose ganglionnaire. Méningite tuberculeuse Elle survient surtout chez les patients immigrés, les immunodéprimés, et peut se rencontrer aussi chez les patients éthyliques chroniques et les personnes âgées. Le début est plus progressif qu'une méningite bactérienne. La ponction lombaire retrouve un Liquide céphalo-rachidien (LCR) lymphocytaire hypoglycorachique. Une recherche du génome bactérien par une réaction en chaîne par polymérase (PCR) sur le liquide céphalo-rachidien peut parfois rapidement confirmer le diagnostic, sinon la culture (au minimum 3 semaines) peut retrouver le bacille de Koch[9] . La quantité des cas de meningite tuberculeuse apparus dans les enfants de moins de 5 ans d'une population sert á connaitre la couverture par le vaccin BCG. Diagnostic Il repose sur l'identification du germe, soit à l'examen direct d'un échantillon (expectoration) au microscope, soit après mise en culture de ce même échantillon. Cette dernière procédure est cependant longue (plusieurs semaines), ce qui retarde d'autant le diagnostic. Elle permet d'effectuer un antibiogramme (test de la sensibilité du germe à différents antibiotiques). La détection de certains gènes de la mycobactérie après une réaction en chaîne par polymérase semble être prometteuse avec cependant un coût plus important[10] . La tuberculose peut être causée par différents germes : • • • • Mycobacterium tuberculosis (bacille de Koch), le plus fréquent Mycobacterium bovis Mycobacterium africanum Mycobacterium canetti (essentiellement à Djibouti) Le test à la tuberculine (intra-dermo réaction) consiste à injecter sous la peau une dose de ce dernier et de visualiser la présence ou l'absence de réaction allergique (taille de la papule) après 48 à 72 h. Ce test est cependant peu sensible, surtout chez le patient immunodéprimé, et peu spécifique (patient vacciné ou ayant été au contact d'autres mycobactéries). La détermination des souches résistantes aux anti-tuberculeux habituels est importante pour adapter le traitement. La mise en culture du germe identifié dans différents milieux enrichis en antibiotiques (antibiogramme) reste la méthode de référence mais peut demander plusieurs semaines pour avoir une réponse. Des sondes génétiques permettant d'identifier directement les souches résistantes dans un délai très bref ont été mises au point avec une bonne sensibilité et spécificité[11] . Traitement antituberculeux Le traitement est d'une durée de six mois pour une tuberculose pulmonaire à bacille de Koch sensible chez un patient immunocompétent, comprenant 2 mois de quadrithérapie antibiotique (isoniazide + rifampicine + pirilène + ethambutol) puis 4 mois de bithérapie (isoniazide et rifampicine). Le traitement prolongé est indispensable afin de guérir la maladie et éviter l'émergence de souches résistantes dont l'évolution est souvent beaucoup plus grave. 163 Tuberculose Rifadine Ce traitement peut être utilisé pour traiter la tuberculose osseuse. Isoniazide L'isoniazide est utilisé généralement à la dose de 5 mg, en association avec trois autres antibiotiques. Isoniazide inhibe la multiplication des bactéries responsables de la tuberculose. Ce médicament doit être administré à jeûn. Rifampicine La rifampicine est utilisée habituellement à la dose de 10 mg/kg/jour, pendant une durée de 6 mois, pour le traitement de la tuberculose. Cet antibiotique est un fort inducteur enzymatique : il accélère la dégradation des autres médicaments, notamment les contraceptifs oraux. Les femmes sous contraceptifs sont donc invitées à revoir leur traitement à la hausse (après consultation du gynécologue), voire même à passer à une contraception mécanique (préservatif, ...) pendant la durée du traitement. La rifampicine provoque une coloration orangée des urines. C'est un bon moyen d'objectiver l'observance du traitement. Streptomycine La streptomycine (découverte par Waksman vers 1946) fut le premier antibiotique actif contre le bacille de Koch. Il est contre-indiqué chez la femme enceinte et doit impérativement être associé à d'autres antituberculeux (INH et PAS). • Posologie : • Par voie intramusculaire chez l'adulte : 15 à 25 mg par kg et par jour. • Par voie intrarachidienne : Pour l'adulte, vingt cinq à cent milligrammes par jour, pour un enfant, vingt à quarante milligrammes par kilogramme et par jour en 2 ou 4 injections. • Surveillance du traitement : Les fonctions auditives et rénales devront être surveillées régulièrement. Éthambutol L'éthambutol est utilisable chez la femme enceinte. • Posologie pour adulte : Le matin à jeun en une seule prise, quinze à vingt milligrammes par kilogramme. Ne pas dépasser vingt cinq milligrammes par kilogramme par 24 h sans dépasser 60 jours, puis réduire à quinze milligrammes par kilogramme et par jour. • Surveillance Diarylquinolines Le R207910, une molécule de la famille des diarylquinolines, pourrait se révéler prometteuse contre Mycobacterium tuberculosis. Elle fait naître trois espoirs : • raccourcir la durée du traitement ; • envisager des prises une seule fois par semaine en association avec un autre antituberculeux ; • être active sur des souches multi résistantes, avec une efficacité bactéricide bien supérieure à celle de l'isoniazide et de la rifampicine. Ce médicament est actuellement en phase très précoce de son développement. Seules des études approfondies chez l'homme permettront de vérifier que ces espoirs sont fondés. 164 Tuberculose Résistance aux traitements anti-tuberculeux Elle est due à des traitements insuffisants en doses ou en durée[12] . Elle pose des problèmes importants car la tuberculose est beaucoup plus délicate à soigner, surtout en cas de résistances à plusieurs anti-tuberculeux (multi résistance). Dans le pire des cas, elle est dite étendue lorsque qu'elle concerne des antibiotiques de première intention (isionazide, rifampicine) et un ou plusieurs antibiotiques de seconde intention. Son incidence est d'environ 10 % des nouveaux cas (pour un seul antibiotique) et de 1 % (pour plusieurs antibiotiques). Dans certains pays, ces chiffres peuvent atteindre plus de 50 % des cas (notamment en Russie)[13] . Le dépistage de ces formes est difficile, la mise en culture du germe en présence des différents antibiotiques (antibiogramme) requérant plusieurs semaines pour avoir un résultat du fait de la lenteur de multiplication du mycobactérium. La recherche directe de mutations responsable de la résistance est faisable et donne de bons résultats[14] . Du fait de son coût, ces techniques sont difficilement applicables dans les pays pauvres. Une autre méthode consiste à observer la croissance de la souche de mycobacterium au microscope, en présence de différents antibiotiques. Elle donne des résultats fiables et assez rapide (une semaine)[15] . Le traitement des formes résistantes consiste en l'utilisation d'antituberculeux testés comme efficace sur la souche en question, complété par une fluoroquinolone et par des antibiotiques, dits de seconde ligne. La prise en charge a fait l'objet d'un document de recommandations publié par l'OMS en 2006[16] . Pneumothorax (historique) Avant la découverte d'antibiotiques efficaces, on pratiquait la collapsothérapie. La collapsothérapie est un affaissement de la partie atteinte du poumon et d'une partie du thorax par insufflation d'air, le pneumothorax, ou par chirurgie mutilante. Ces méthodes ont disparu des pays occidentaux dans les années 1950. Prévention Dépistage des vaches porteuses du bacille Afin de prévenir la transmission du bacille à l'homme, soit par voie aérienne directement par contact, soit par voie digestive après ingestion de viande ou de lait insuffisamment cuit ou pasteurisé, la plupart des pays développés ont entrepris d'assainir leur cheptel bovin. La détection des animaux porteurs se fait par voie clinique, allergique et par recherche des lésions évocatrices sur les carcasses à l'abattoir. En France, cette prophylaxie est obligatoire depuis 1963 sur tout le territoire national pour tous les bovins âgés de plus de 6 semaines. Pour que les animaux puissent se déplacer sans contrainte, le cheptel doit obtenir le statut "officiellement indemne de tuberculose". Pour cela, tous les animaux sont testés régulièrement par intradermotuberculination. La fréquence est annuelle mais peut être allégée quand la prévalence de la maladie dans le département est faible. Les animaux réagissant peuvent être soit testés comparativement par une tuberculine aviaire (pour détecter les faux positifs), soit envoyés à l'abattoir (l'abattage est alors subventionné) où les lésions évocatrices seront recherchées par un vétérinaire inspecteur, et éventuellement confirmées par diagnostic de laboratoire. Les troupeaux où l'infection est confirmée peuvent faire l'objet d'un abattage total, également subventionné. Parallèlement, en France, un réseau de 5000 vétérinaires sanitaires surveille l'apparition de signes cliniques évocateurs. Des visites sanitaires biennales de tous les troupeaux de bovins sont obligatoires. La vaccination au BCG positivant le test intradermique, elle est interdite sur le territoire français. Cette politique a permis de faire considérablement baisser la prévalence de la tuberculose bovine. En 2000, la commission européenne a reconnu à la France le statut de pays officiellement indemne. En 2006 le taux d'incidence était de 0,032 % de cheptels infectés alors qu'il était de près de 25 % en 1955. 165 Tuberculose Vaccination par le BCG En 1921, Albert Calmette et Camille Guérin essayent avec succès le premier vaccin contre la tuberculose, baptisé BCG. Le vaccin Bilié de Calmette et Guérin (vaccin BCG) est une souche vivante atténuée de Mycobacterium bovis. L’efficacité de la vaccination par BCG se limite à la protection contre l’évolution mortelle de la tuberculose, particulièrement la méningite tuberculeuse et la maladie disséminée (miliaire). Le vaccin est plus efficace chez le nouveau-né et l'enfant que chez l'adulte. Il ne permet donc pas d'empêcher la transmission de la maladie et d'enrayer l'épidémie mondiale. L'avenir est dans la recherche des gènes de virulence du bacille. Signalons au passage que si on regarde attentivement l'évolution de la régression de la tuberculose depuis le XIXe siècle (fait constaté dans de nombreux pays), on constate objectivement qu'elle a régressé avant la découverte des antituberculeux, ou de la vaccination. Les épidémiologistes l'interprètent essentiellement par l'amélioration des conditions d'hygiène, des conditions nutritionnelles, etc[17] ,[18] ,[19] Sur base d'études faites à grande échelle et organisées par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), certains pensent que l'efficacité du BCG est faible : dans une étude faite sur 260.000 personnes dans un pays d'endémie tuberculeuse (en Inde), les auteurs n'ont pas trouvé de différence significative entre le groupe qui avait reçu le BCG et celui qui ne l'avait pas reçu[20] . Une autre étude faite également en Inde sur 366.625 personnes a montré que le BCG n'avait aucune action préventive sur les formes de tuberculoses pulmonaires adultes[21] . En juillet 2007, le ministre français de la santé, Roselyne Bachelot, a annoncé la suspension de l'obligation de vacciner tous les enfants et les adolescents contre la tuberculose par le BCG, à l'occasion de la présentation du nouveau programme de lutte contre cette maladie. Après plus de deux ans de débats, et conformément aux recommandations du Conseil supérieur d'hygiène publique français et du Comité technique des vaccinations, la France, à l'image d'autres pays européens, veut optimiser sa stratégie de vaccination en la ciblant vers les enfants dits "à risque" et en renforçant le dépistage. Déclaration obligatoire En France, en Belgique et en Suisse, cette maladie est sur la liste des Maladies infectieuses à déclaration obligatoire. En France, en particulier, c'est la mise sous traitement antituberculeux qui fait partie de la déclaration. Cela permet d'inclure les cas confirmés bactériologiquement et les cas probables reposant sur un faisceau d'arguments épidémiologiques, cliniques et d'imagerie en l'absence de preuve bactériologique formelle. En effet ces cas probables nécessitant les mêmes investigations d'enquête épidémiologique pour rechercher d'éventuels cas contact ou contaminant autour d'eux... Recherche et Développement Selon une étude d'Olivier Neyrolles de l'Institut Pasteur, le bacille de Koch se cacherait dans les cellules adipeuses[22] . C'est ainsi qu'il résisterait aux antibiotiques les plus puissants et qu'il serait capable de réapparaître après de nombreuses années chez des personnes guéries. Voir aussi Articles connexes • Sanatorium • Sanatorium d'Aincourt 166 Tuberculose Liens externes • [pdf] Dossier sur le site du Comité National contre les Maladies Respiratoires [23] • (fr) Numéro thématique : LE POINT SUR LA TUBERCULOSE [24], Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), mai 2005, France • (fr) Huchon G, Tuberculose [25] (livre en version électronique) Références [1] Origin, Spread and Demography of the Mycobacterium tuberculosis Complex, Thierry Wirth, Falk Hildebrand, Caroline Allix-Beguec, Florian Wölbeling, Tanja Kubica, Kristin Kremer, Dick van Soolingen, Sabine Rüsch-Gerdes, Camille Locht, Sylvain Brisse, Axel Meyer, Philip Supply, Stefan Niemann - Plos Pathogens – septembre 2008. [2] Communiqué CNRS (http:/ / www2. cnrs. fr/ presse/ communique/ 1429. htm) [3] WHO, Global tuberculosis control 2008 (http:/ / www. who. int/ entity/ tb/ publications/ global_report/ 2008/ pdf/ fullreport. pdf) [4] Global epidemiology of tuberculosis, C Dye, Lancet 2006; 367:938-940 (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673606683840/ fulltext) [5] Selwyn PA, Hartel D, Lewis VA et als. A prospective study of the risk of tuberculosis among intravenous drug users with human immunodeficiency virus infection (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ abstract/ 320/ 9/ 545), N Engl J Med, 1989:320;545–550 [6] Zignol M, Hosseini MS, Wright A et als. Global incidence of multidrug-resistant tuberculosis (http:/ / www. journals. uchicago. edu/ doi/ abs/ 10. 1086/ 505877), J Infect Dis, 2006;194:479–485 [7] Gandhi NR, Moll A, Sturm AW et als. Extensively drug-resistant tuberculosis as a cause of death in patients co-infected with tuberculosis and HIV in a rural area of South Africa (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673606695731/ abstract), Lancet, 2006:368;1575–1580 [8] Anti-tuberculosis drugs resitance in the world (http:/ / www. who. int/ tb/ publications/ 2008/ drs_report4_26feb08. pdf), 4ième rapport de l'OMS, 2008 [9] Pilly de 2002 [10] Piersimoni C, Scarparo C, Relevance of commercial amplification methods for direct detection of Mycobacterium tuberculosis complex in clinical samples (http:/ / jcm. asm. org/ cgi/ content/ full/ 41/ 12/ 5355), J Clin Microbiol, 2003;41:5355–5365 [11] Morgan M, Kalantri S, Flores L, Pai M, A commercial line probe assay for the rapid detection of rifampicin resistance in Mycobacterium tuberculosis: a systematic review and meta-analysis (http:/ / www. biomedcentral. com/ 1471-2334/ 5/ 62), BMC Infect Dis, 2005;5:62 [12] Espinal MA, Laserson K, Camacho M et als. Determinants of drug-resistant tuberculosis: analysis of 11 countries (http:/ / www. ingentaconnect. com/ content/ iuatld/ ijtld/ 2001/ 00000005/ 00000010/ art00002), Int J Tuberc Lung Dis, 2001;5:887-93 [13] (en)} Epidemiology of antituberculosis drug resistance (the Global Project on Anti-tuberculosis Drug Resistance Surveillance) (http:/ / www. thelancet. com/ journals/ lancet/ article/ PIIS0140673606698632/ abstract), Mohamed Abdel Aziz, Abigail Wright, Adalbert Laszlo, Aimé De Muynck, Françoise Portaels, Armand Van Deun, Charles Wells, Paul Nunn, Leopold Blanc, Mario Raviglione, Lancet 2006; 368:2142-2154 [14] Sam IC, Drobniewski F, More P, Kemp M, Brown T, Mycobacterium tuberculosis and rifampin resistance, United Kingdom (http:/ / www. cdc. gov/ ncidod/ eid/ vol12no05/ 04-1339. htm), Emerg Infect Dis, 2006;12:752-9 [15] Moore DA, Evans CA, Gilman RH et als. Microscopic-observation drug-susceptibility assay for the diagnosis of TB (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ abstract/ 355/ 15/ 1539), N Engl J Med, 2006;355:1539-50 [16] World Health Organization, Guidelines for the programmatic management of drug-resistant tuberculosis (http:/ / whqlibdoc. who. int/ publications/ 2006/ 9241546956_eng. pdf), Geneva: WHO, 2006 [17] R. Beaglehole, R. Bonita, T. Kjellström - Éléments d'épidémiologie éd. OMS 1994, p 85. [18] (en)[pdf] Environmental Justice, Science, and Public Health, Steve Wing (http:/ / www. researchethics. org/ uploads/ pdf/ SteveEJEHP(1). pdf) [19] Michel Georget, Vaccinations, éd. Dangles, p 237 [20] (en)[pdf] Trial of BCG vaccines in south India for tuberculosis prevention : first report (Bull of WHO 1979 : 57 (5) : 819-827) (http:/ / whqlibdoc. who. int/ bulletin/ 1979/ Vol57-No5/ bulletin_1979_57(5)_819-827. pdf) [21] (en)[pdf] Fifteen year follow up trial of BCG vaccines in south India for tuberculosis prevention (http:/ / www. trc-chennai. org/ bcg1. pdf), Tuberculosis research center, Indian J. Med Res (1999): 110, 56-69 [22] Communiqué de l'Institut Pasteur (http:/ / www. pasteur. fr/ actu/ presse/ com/ communiques/ 06Adipeuses. htm) [23] http:/ / www. lesouffle. org/ e_upload/ pdf/ Dossier_Tuberculose. pdf [24] http:/ / www. invs. sante. fr/ beh/ 2005/ 17_18/ index. htm [25] http:/ / www. bibliotheque. refer. org/ biblio/ chapitres. php?numpubli=71 167 Tungose 168 Tungose La tungose ou sarcopsyllose est une maladie de la peau parasitaire causée par la puce-chique (Tunga penetrans). Elle est fréquente en milieu tropical. Le diagnostic est facile et repose sur la mise en évidence de la petite puce sous la peau, sous la forme d'une tuméfaction dermique arrondie et blanchâtre. Il existe des formes profuses avec de nombreuses lésions cutanées et des complications loco-régionales. Le traitement de la forme simple consiste à extraire le parasite. Dans les formes compliquées, le thiabendazole peut être utilisé[1] . Tableau clinique La tungose ou sarcopsyllose est une affection cutanée due à une petite puce. Ici un spécimen de Tunga penetrans après extraction à la pince. Les femelles gravides s'enfoncent sous la peau des zones exposées (surtout au niveau des pieds) et se métamorphosent en poche d'œufs, qu'elles pondent progressivement à l'extérieur du corps de l'hôte. Elles causent alors des démangeaisons. Les lésions provoquées ont l'apparence de boutons blancs de 5 à 10 mm au centre desquels on peut observer un point noir qui est la partie exposée de la puce (pattes, orifices respiratoires et organes reproducteurs. Si la puce n'est pas extraite à temps, elle peut provoquer des infections ou d'autres complications dangereuses, notamment : • abcès locaux devenant phlegmoneux, compliqués de lymphangite ou de phagédénisme (tendance à s'étendre en surface et en profondeur et à résister aux traitements) et pouvant aboutir à la perte d'orteils, • gangrène gazeuse ou tétanos, au pronostic le plus souvent fatal. Traitement La parasitose elle-même nécessitera l'extraction adroite et prudente et de façon aseptisée des parasites après élargissement de l'orifice cutané à l'aiguille, suivie d'une désinfection soigneuse de la logette. Un pansement de protection sera maintenu jusqu'à cicatrisation. Voir aussi Articles connexes • Parasitose | Parasite | Tunga penetrans Liens externes • Periungual Tungiasis [2] Muehlstaedt M (2008) Images in clinical medicine. Periungual tungiasis. N Engl J Med 359(24):e30. • http://www.esculape.com/infectio/tungose.html • http://www.therapeutique-dermatologique.org/article.php?article_id=333 Tungose 169 Références [1] Pierre Aubry, « Tungose ou puce-chique - Actualités 2002 (http:/ / medecinetropicale. free. fr/ cours/ tungose. htm) » sur http:/ / medecinetropicale. free. fr'',& #32;03 avril 2003. Consulté le 7 janvier 2009 [2] http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ full/ 359/ 24/ e30 Urticaire L'urticaire (nom féminin dérivé du latin "urtica" qui signifie ortie) est un symptôme cutané, le plus souvent une forme relativement commune de réaction allergique. C'est une éruption cutanée mobile et fugace à centre blanc et à contours nets (une série de petites marques rouges sur la peau, ressemblant à des piqûres d'orties) accompagnée d'une sensation de brûlures. La peau est donc comme gonflée et démange sévèrement. Il peut être causé par un contact direct avec une substance allergisante ou par une réponse immunitaire à de la nourriture ou un autre allergène. La recherche de la triade de Lewis sur des papules permet de diagnostiquer une urticaire. Même s'il convient de l'évoquer lorsque les autres causes ont été éliminées, l'urticaire nerveuse existe et il ne faut pas la sous-estimer. Certaines personnes souffrent en effet de l'urticaire par suite de stress important. Urticaire géant sur le dos d'une patiente de 42 ans L'urticaire peut aussi être dû au contact avec l'eau, la chaleur, le froid, les frottements..., à des pathologies internes (infection, pathologie dysimmunitaire....) à des médicaments... Son traitement requiert des antihistaminiques et surtout la mise en évidence de la cause. Une recherche très consciencieuse est nécessaire, car la cause n'est pas forcément très évidente. On ne recherche la cause par diverses investigations que si l'urticaire devient chronique (ou au moins récidivante). On parle d'urticaire chronique lorsque celle-ci évolue depuis plusieurs semaines (au moins six semaines consécutives). Elle est due à l'exocytose de substances (les médiateurs chimiques) sécrétée par les phagocytes. Varicelle Varicelle La varicelle est une maladie infantile éruptive fréquente, caractérisée par sa très grande contagiosité. Elle traduit la primo-infection par le virus varicelle-zona ou VZV, virus de la famille Herpesviridae. Dans plus de 90 % des cas elle survient chez l'enfant entre 1 et 15 ans. Sa période d’incubation est de 14 jours en moyenne (de 10 à 21 jours). Bénigne chez l'enfant bien portant, elle peut être redoutable et mortelle chez l'adulte non immunisé, l'immunodéprimé, la femme enceinte et le nouveau-né. Cause Le virus de la varicelle-zona, comme son nom l'indique, est à l'origine de la varicelle et du → zona. Il fait partie du groupe des Herpesviridae. La première infestation entraîne le tableau de la varicelle puis le virus se réfugie dans les ganglions nerveux sensitifs où il peut rester latent durant des décennies. Sa réactivation secondaire est responsable du zona. Éruption varicelleuse typique chez un enfant, montrant Le virus est présent dans le nez et la gorge avant l'éruption et dans des vésicules et pustules diffuses du tronc. les vésicules au cours de cette dernière. La contagiosité débute entre un et deux jours avant l'éruption et se poursuit pendant la phase d'apparition de l'éruption. Elle peut être prolongée dans les formes graves. Le virus pénètrerait dans l'organisme à travers les voies respiratoires, rejoignant les ganglions lymphatiques pour s'y multiplier, puis se disséminerait après la période d'incubation, dans la gorge et la peau. Épidémiologie Dans les pays tempérés, plus de 90 % des adultes ont eu la varicelle durant l'enfance ou l'adolescence (le plus souvent entre 1 et 9 ans). La maladie se déclare souvent plus tard dans les pays tropicaux. L'incidence est plus élevée en hiver et au printemps. La surveillance de l'évolution de l'incidence en France est effectuée par le réseau Sentinelles de l'Inserm. Les formes les plus tardives sont sensiblement plus graves. 170 Varicelle La maladie infantile Symptômes courants • Malaise général et fièvre peu élevée (environ 38°) quelques heures avant l’éruption cutanée. • Eruption cutanée : • De petites macules rosées apparaissent initialement. Elles vont vite se recouvrir de vésicules en gouttes de rosée, qui dans les trois jours vont se dessécher et former une croûte. Il peut rester des lésions hypopigmentées transitoires, ou des cicatrices. • Généralement ces lésions apparaissent en premier sur le cuir chevelu, puis sur le thorax et les muqueuses, ensuite sur les membres, avec respect des régions palmo-plantaires, et enfin au visage. • Les différentes séries de lésions décalées dans le temps font que coexistent les différents types de lésions sur tout le corps. • L'importance de l'éruption est très variable d'un individu à l'autre. • Difficulté à s’alimenter en raison des vésicules qui se forment parfois dans la bouche. • Fortes démangeaisons (prurit). • Toux importante dans certains cas. Diagnostic Il est le plus souvent évident devant l'aspect de l'éruption et la notion d'un contact dans les deux semaines qui précèdent avec un autre malade. A titre exceptionnel, le diagnostic peut être confirmé par la recherche du virus dans les vésicules. La recherche d'anticorps contre la varicelle (sérologie) peut être faite mais il existe quelques réactions croisées avec les anticorps dirigés contre les autres herpèsvirus. Cette recherche peut être utile afin de cibler les personnes à vacciner (absence d'anticorps). Évolution naturelle • Guérison en 7 à 16 jours pour adultes et enfants. • Généralement l'immunité est définitive mais il est possible, quoique rarissime, d'observer une deuxième varicelle chez un sujet immunodéprimé. • Le virus reste en sommeil et peut plus tard se trouver à l’origine d’un → zona. 171 Varicelle Varicelle compliquée Bien que bénigne dans la très grande majorité des cas, la varicelle peut se compliquer, en particulier chez les sujets immunodéprimés, les nourrissons, les adultes, les femmes enceintes. • → Impétigo : surinfection bactérienne en cas de grattage des lésions cutanées • Pneumopathie varicelleuse : elle n’est pas rare chez l’adulte, et se manifeste par des symptômes pulmonaires aigus aspécifiques (toux, fièvre élevée, difficultés à respirer, hémoptysie). • Ataxie cérébelleuse aiguë : se voit chez l’enfant, d’évolution bénigne (un cas sur 4000[1] ). • Syndrome de Reye : c’est une encéphalite gravissime, exceptionnelle, due à la prise d'anti-inflammatoires, tels que l'aspirine. • Érysipèle Chez la femme enceinte, le risque, dans les 20 premières semaines, est de contaminer le fœtus qui peut développer une varicelle congénitale. Après la 20ème semaine, si l'enfant est contaminé, il est susceptible de présenter un zona dans les premières semaines ou mois de sa vie[réf. nécessaire]. Traitement Chez les formes banales de l'enfance, la maladie n'est pas grave et ne relève que de la prise en charge des symptômes : fièvre, démangeaisons. Lors de la phase éruptive : • Éviter que l’enfant se gratte (couper les ongles au ras, voire utilisation de moufles chez le petit enfant), car cela peut provoquer des cicatrices cutanées inesthétiques définitives. On peut aussi donner à l’enfant un bain d’eau tiède dans lequel on aura fait dissoudre un peu de bicarbonate de soude afin de calmer les démangeaisons. Un antihistaminique peut éventuellement être prescrit par votre médecin. • Informer l'entourage du cas. Éviter le contact avec immunodéprimés, femmes enceintes et adultes n’ayant pas été infectés lors de leur enfance. En France, l’éviction scolaire légale, ou de collectivité, a été supprimée. La contagion commence deux à quatre jours avant l'éruption et jusqu'au stade de croûtes. La durée d'incubation totalement silencieuse dure de quatorze à seize jours. • Si un médecin est consulté, il prescrira des soins locaux à l'eau tiède et au savon, éventuellement des antiseptiques. En cas de surinfection (→ impétiginisation) uniquement seront envisagés des antibiotiques. • Donner à boire en abondance. • Ne pas donner d'anti-inflammatoires contenant de l'acide acétylsalicylique, type aspirine, ni d'anti-inflammatoire stéroïdien (corticoïdes, aussi bien en application locale que par voie orale – ce qui arrive chez les enfants souffrant d’→ eczéma sévère –), ou non stéroïdien (notamment de type ibuprofène), qui sont formellement contre-indiqués du fait du risque – rare – de syndrome de Reye • Ne pas utiliser de crèmes, gels, talc, pommades, qui augmentent le risque de surinfection par macération.[2] 172 Varicelle Dans les formes graves, un traitement antiviral est prescrit : l'aciclovir est régulièrement efficace, avec des résistances exceptionnelles. Vaccination Elle se fait en une injection unique chez l'enfant de moins de 12 ans, et en deux injections espacées d'un à deux mois, chez l'enfant plus âgé. Elle peut être faite de manière isolée, ou groupée (vaccination anti-varicelle, rubéole, oreillons et rougeole). L'efficacité atteint près de 90 %, et en cas de varicelle, cette dernière est sensiblement moins grave. L'efficacité de la vaccination semble cependant sensiblement diminuer avec le temps[3] . Le risque de zona n'a pas été démontré comme diminué. La vaccination reste sûre avec moins de 3 accidents pour 100 000 doses, ces derniers survenant essentiellement chez l'enfant immunodéprimé. Une vaccination faite précocement après un contact avec une personne porteuse du virus peut diminuer sensiblement le risque de développer la maladie et faire en sorte que cette dernière soit moins grave[4] . En France Depuis septembre 2004 le vaccin est disponible en France. Il n’est pas recommandé pour les enfants en raison de la bénignité de la maladie et du risque de déplacer la maladie vers l'âge adulte, donc vers des formes bien plus graves. Elle est recommandée (et remboursée) seulement dans 4 cas : 1. vaccination post-exposition dans les 3 jours suivant l’exposition à un patient avec éruption, chez les adultes immunocompétents sans antécédents de varicelle. 2. entrée en 1re année des études médicales et paramédicales, pour les étudiants sans antécédents de varicelle et dont la sérologie est négative. 3. toute personne sans antécédents de varicelle et dont la sérologie est négative, en contact étroit avec des personnes immunodéprimées. 4. enfants sans antécédents de varicelle et dont la sérologie est négative, candidats receveurs à une greffe d’organe solide, dans les six mois précédant l’intervention. En Suisse Les indications pour la vaccination contre la varicelle sont les suivantes[5] : • Jeunes de 11 à 15 ans n’ayant pas d’anamnèse de varicelle. • Sujets dès l’âge de 12 mois non immuns (IgG négatives) présentant des risques de complication suivants : • Leucémie ; cancer ; avant une thérapie immunosuppressive ou une transplantation ; enfant infecté par le VIH, avant immunodéficience. • Enfants souffrant d’un → eczéma grave. • Personnes en contact étroit avec les patients susmentionnés (parents, fratrie). • Personnel médical et soignant. • Rattrapage vaccinal chez les adultes de moins de 40 ans n’ayant pas d’anamnèse de varicelle. En cas d’anamnèse incertaine, une sérologie peut être obtenue, mais on peut aussi procéder directement à la vaccination.Dans les indications ci-dessus, le coût de la vaccination est pris en charge par les caisses dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire. 173 Varicelle Autres pays Dans d'autres pays, la vaccination est beaucoup plus systématique (États-Unis, Canada, Taiwan...), entraînant une forte diminution de la maladie et des formes graves de celle-ci ainsi qu'une diminution sensible en termes de coût (médicaments, absentéisme, garde d'enfant...).[réf. nécessaire] Autres traitements préventifs Dans certains cas, l'injection d’immunoglobulines spécifiques peut prévenir l'apparition de la maladie ou en réduire la gravité. [réf. nécessaire] Elles sont essentiellement utilisées en cas de contre-indication à la vaccination (immunodépression). L'aciclovir a également démontré une certaine efficacité lorsqu'il est donné tôt après le contage. [réf. nécessaire] Varicelle et grossesse Chez la femme enceinte cette maladie est grave pour la femme et le fœtus si la mère n'a pas eu la varicelle, sachant que la maladie reste souvent inapparente. Entre 97 et 99% des femmes sont en fait immunisées à l'âge adulte. • Chez la femme enceinte, la varicelle est responsable de dix fois plus de pneumonies : le risque de mortalité augmente parallèlement d'un facteur trois de 11 à 35 % des cas [6] • Chez le fœtus, la varicelle peut provoquer des malformations si la maladie est contractée avant cinq mois • Chez le nouveau-né, une varicelle congénitale néonatale peut survenir si sa mère a eu la varicelle quelques jours avant ou après la naissance. Cette varicelle congénitale néonatale est très grave avec une mortalité de 20 %. Notes et références [1] Guess HA, Broughton DD, Melton LJ, III, Kurland LT, Population-based studies of varicella complications (http:/ / pediatrics. aappublications. org/ cgi/ content/ abstract/ 78/ 4/ 723), Pediatrics, 1986;78:723-7 [2] Collectivités de jeunes enfants et maladies infectieuses (http:/ / www. ameli. fr/ professionnels-de-sante/ medecins/ vous-former-et-vous-informer/ prevention-prise-en-charge-par-l-assurance-maladie/ antibiotiques-lutter-contre-les-resistances. php) [3] Chaves SS et al. Loss of vaccine-induced immunity to varicella over time (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ abstract/ 356/ 11/ 1121), N Engl J Med 2007 Mar 15; 356:1121-9. [4] Macartney K, McIntyre P Vaccines for post-exposure prophylaxis against varicella (chickenpox) in children and adults (http:/ / www. mrw. interscience. wiley. com/ cochrane/ clsysrev/ articles/ CD001833/ abstract. html), Cochrane Database of Systematic Reviews, 2008;3. Art. No.: CD001833. DOI: 10.1002/14651858.CD001833.pub2 [5] Extrait de « Plan de vaccination suisse 2006 » par l’Office Fédéral de la Santé Publique (http:/ / www. bag. admin. ch/ themen/ medizin/ 00682/ 00685/ 01021/ index. html?lang=fr) et de « Recommandations pour la vaccination de base contre la varicelle pour les adolescents » par la Commission Fédérale pour les Vaccinations [6] D. J. Jamieson et al.: Emerging infections and pregnancy. In: Emerg Infect Dis. 2006; 12(11):1638-1643, PMID 17283611, Texte Itégral en ligne (en., pdf) (http:/ / www. cdc. gov/ ncidod/ EID/ vol12no11/ pdfs/ 06-0152. pdf) • (en) Varicella (http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140673606695615/abstract), U Heininger, J Seward, Lancet, 2006; 368:1365-1376. • (en) [pdf] Chickenpox and Pregnancy (http://www.rcog.org.uk/resources/Public/pdf/Chickenpox_No13. pdf), Royal College ob Obstetricians and Gynaecologists, juillet 2001 174 Vascularite Vascularite En médecine, les vascularites sont un groupe de maladies impliquant l'inflammation des parois des vaisseaux sanguins. Ces causes principales sont des maladies auto-immunes et, occasionnellement, des infections. Leur traitement dépend de la cause. Alors que la plupart des vascularites sont des maladies rares, elles s'en prennent généralement à divers groupes d'organes et peuvent provoquer un handicap grave. Classification Les vascularites sont des maladies inflammatoires de la paroi vasculaire. Elles peuvent être primitives ou secondaires à d'autres affections comme par exemple le LED. Type de vascularites (Nomenclature de Chapel Hill, 1994) • Vascularites de l'aorte et des gros troncs • Maladie de Horton • Artérite de Takayasu • Vascularites des artères de moyen calibre • Périartérite noueuse • Maladie de Kawasaki • Vascularites de petits vaisseaux • • • • • • • • • Microvascularites associées aux ANCA Granulomatose de Wegener Micropolyangéite Angéite granulomateuse de Churg et Strauss Microvascularites sans ANCA Purpura rhumatoide Vascularite cryoglobulinémique(mixte essentielle) Vascularite glomérulaire médiée par des anticorps antimembrane basale glomérulaire (anti-MBG) → Maladie de Behçet Source • Jenette JC, Falk RJ. Small-vessel vasculitis. N Engl J Med 1997; 337(21):1512-23. (Abstract [1]). è Références [1] http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ extract/ 337/ 21/ 1512 175 Verrue 176 Verrue La verrue est une petite excroissance de la peau ou une petite lésion qui peut être induite par un microtraumatisme, et peut apparaître sur presque toutes les régions du corps. On peut la retrouver sur la main, le coude, le genou, le visage, le pied ainsi que sur les organes génitaux. Les verrues sont des tumeurs cutanées bénignes non cancéreuses. Elles ont pour origine l'infection de la peau par un virus, le papillomavirus humain (HPV) dont on dénombre une cinquantaine de types différents, certains donnant plus volontiers certaines verrues. Il semble communément admis que les verrues des mains, des coudes et des genoux peuvent provenir de microtraumatismes (c'est particulièrement vrai pour les verrues des bouchers[1] ), alors que celles des pieds seraient favorisées par le sol des piscines, des salles de sports et de leurs douches (le HPV s'introduit plus aisément dans un épiderme gorgé d'eau). On distingue plusieurs types de verrues[2] : • les verrues vulgaires le plus souvent dues aux HPV 2 et 4, • les verrues planes dues aux HPV 3, 10 et 28, Verrues plantaires logées dans un gros orteil. • les verrues plantaires, qui peuvent être uniques, profondes et douloureuses à la marche (myrmécie due à HPV 1), ou multiples et contiguës (mosaïque due à HPV 2), • les papillomes verruqueux, • et les kystes épidermoïdes à inclusions ou papillomes kystiques exclusivement dus à HPV 60. Microscopie Le caractère principal retrouvé en histologie est une vacuolisation des kératinocytes de la couche granuleuse et des couches supérieures de l'épiderme. On note des inclusions basophiles composées par les perticules virales et des inclusions éosinophiles contenant une kératine anormale[3] . Dans la verrue vulgaire, il existe une hyperplasie épidermique à limites nettes qui associe une hyperacanthose et une hyperkératose; l'altération fondamentale qui distingue la verrue des autres papillomes est la présence de remaniements cellulaires dans le corps muqueux de Malpighi: les cellules perdent leurs ponts d'union et apparaissent volumineuses, à cytoplasme vacuolaire, à noyau foncé pycnotique. Clinique Verrues vulgaires Les verrues vulgaires sont très fréquentes chez l'enfant. Ce sont des formations tumorales épidermiques à bord net ; leur surface est rugueuse, → kératosique. Leur taille varie de 1 à plusieurs millimètres[4] . Des lésions très proches l'une de l'autre peuvent être confluentes. Elle peuvent siéger sur l'ensemble du revêtement cutané, mais on les retrouve préférentiellement sur le dos des mains et sur la face d'extension des doigts. On note parfois un phénomène de Koebner[5] (localisation des verrues sur des sites de traumatismes). Une verrue sous-unguéale ou périunguéale peut retentir sur la conformation de l'ongle et le déformer. Verrue Les verrues des bouchers et des poissonniers sont un cas particulier ; elles sont spécifiquement dues à HPV 7 alors que ce virus n'a jamais été isolé chez les animaux manipulés[6] . Verrues planes Les verrues planes sont de petites formations prenant l'allure de papules de petite taille (3 à 4 mm de diamètre en général) de couleur contrastant peu avec la peau avoisinante (rose ou chamois). Leur surface peu kératosique est lisse. Elles se situent essentiellement au niveau du visage ou des membres supérieurs. Papillomes verruqueux Ce sont les verrues filiformes qu'on retrouve chez l'homme au niveau de la barbe; elles sont habituellement disséminées par le rasage. On peut en retrouver au niveau des paupières[7] . À signaler le cas particulier de la papillomatose cutanée floride : il s'agit de l'apparition rapide de nombreux papillomes verruqueux n'importe où sur l'ensemble du revêtement cutané, très souvent associée à un → acanthosis nigricans. Cette entité entre dans le cadre des syndromes paranéoplasiques accompagnant ou pouvant révéler un cancer viscéral[8] . Papillomes kystiques Les kystes épidermoïdes se présentent comme des verrues plantaires, mais avec conservation des dermatoglyphes. Traitement Elles peuvent disparaître spontanément, c'est le cas de 60% d'entre elles qui guérissent sans traitement dans les 2 ans qui suivent leur apparition[9] , ou être traitées pour les faire disparaître. On distingue des traitements chimiques et des traitements physiques ; à noter l'existence de moyens moins conventionnels faisant appel à des trucs populaires d'efficacité non avérée (la guérison fait alors probablement partie de la cohorte des guérisons spontanées). Traitements chimiques • Les préparations kératolytiques sont le plus couramment employées. On utilise la vaseline salicylée à des concentrations variant de 15% à 50% selon que la zone à traiter est plus ou moins cornée. La « Pommade cochon »[10] contient 50% d´acide salicylique. Il est conseillé de protéger la peau avoisinante par du vernis incolore ou par un sparadrap troué (ou les deux à la fois). • On trouve dans le commerce des préparations à l'acide salicylique et à l'acide lactique incorporés dans du collodion ; cette association est destinée à des verrues peu épaisses car elle est moins kératolytique que la vaseline salicylée. • Le glutaraldéhyde peut être utilisé exclusivement dans les zones cornées de la plante ; il agit par dessiccation. Son emploi au niveau des zones non cornées et des doigts a induit des nécroses cutanées[6] . Ces méthodes nécessitent un décapage régulier des lésions par grattage à la lime à ongle ou avec une lame de bistouri (à jeter après usage, car risque de contamination). • L'injection intralésionnelle de bléomycine est efficace mais douloureuse et il existe un risque non négligeable d'acrosyndrome et de nécrose lorsqu'elle est pratiquée au niveau des doigts. Le 5-fluorouracile en pommade peut être utilisé sur les verrues planes[3] . • Appliqué régulièrement, le crayon au nitrate d'argent semble parfois efficace et rapide pour le traitement des verrues ; son application est parfois douloureuse. 177 Verrue Traitements physiques • Le traitement le plus employé est la cryothérapie à base d'azote liquide à -196°C. Appliqué, au coton-tige ou pulvérisé, il provoque une gelure de la verrue et son décollement. C'est un traitement simple, rapide et efficace, mais plutôt douloureux notamment dans son utilisation plantaire, et mal supporté par les enfants et même par les adultes pour un trop grand nombre de verrues. On doit voir apparaitre une phlyctène (cloque) en quelques heures. Il est nécessaire de compléter ce traitement par un traitement kératolytique. • L'électrocoagulation au bistouri électrique est en passe d'être abandonnée par les dermatologues car elle laisse des cicatrices au niveau des mains et des séquelles douloureuses pendant plusieurs mois au niveau plantaire[6] . • Le traitement au laser CO2 sous anesthésie ne s'applique qu'à de rares cas (verrues profuses, résistantes aux traitements habituels). Traitements non conventionnels • Utilisé par nos grands-mères rurales, le traitement par le latex de chélidoine ou l'application d'une limace serait souvent suivi de guérison au bout de quelques semaines. De la chélidoine, plante sauvage, on extrait le suc, la sève, que l'on applique directement sur la verrue. Le suc ne nécessite pas un réelle extraction : sitôt la tige coupée, il suinte de lui-même à son extrémité. Ce traitement dont l'efficacité n'a jamais été prouvée, connaît un regain d'intérêt avec la mode des paramédecines et notamment de la phytothérapie. • L'application de sparadrap directement sur une verrue et renouvelé régulièrement pourrait la faire disparaître. • L'homéopathie pourraît être aussi une solution pour les verrues plantaires : thuya occidentalis et nitricum acidum. • La propolis est aussi un remède naturel et réputé efficace contre les verrues, il suffit d'en appliquer tous les jours sur la verrue et dans la plupart des cas, elle disparaitra en moins d'un mois. Aucun traitement n'évite une éventuelle récidive qui peut survenir dans les semaines ou les mois qui le suivent, car aucun de ces traitements n'élimine le virus de l'organisme. Seul le mécanisme naturel de défense de l'organisme est capable de le détruire. On croit que la plupart des traitements traditionnels ont pour effet d'irriter la surface de la peau, ce qui active la défense du corps qui s'attaque alors au virus. Les thérapeutiques d'avenir feront probablement appel à la stimulation de l'immunité locale (immunomodulateurs), à l'exemple de l'utilisation de l'imiquimod sur les condylomes (verrues génitales) Diagnostic différentiel Deux types de lésions dermatologiques peuvent prendre un aspect proche de celui des verrues: • les → Molluscum contagiosum sont des papules hémisphériques et translucides de 1 à 6 mm, avec un cratère central au sommet. Elles apparaissent sur le tronc, les aisselles, les membres et parfois sur le visage et les parties génitales. Très contagieuses, elles disséminent par autocontamination causée par le grattage. On les traite avec une curette. • les verrues séborrhéiques, qui devraient être appelées « kératoses séborrhéiques », sont des taches marron de squames grasses. Elles affectent essentiellement les personnes âgées et se décollent assez facilement. Elles ne sont pas d'origine virale. Le traitement classique est l'azote liquide à -196°C. En cours de traitement, il ne faut pas s'exposer au soleil. Des mutations d'un gène, FGFR3, qui code un récepteur aux facteurs de croissance, sont retrouvées dans 40% de ces verrues. 178 Verrue 179 Liens externes • • • • Fiche d'informations sur les dermatoses virales [3] Site spécialisé sur les verrues et leurs traitements [11] Autre site sur les verrues (plantaire, mains, visage...) et leur traitement [12] Verrues du pied, article en accès gratuit sur EM|consulte [13] Références [1] verrues des bouchers (http:/ / books. google. fr/ books?id=xOu0J1ux228C& pg=PA45& lpg=PA45& dq="verrues+ planes"& source=bl& ots=iAaJ1o4YPk& sig=-KF3iPNDSThF7L7NJBtSXJxq61M& hl=fr& ei=igYESvH5C4nLjAeypOnnBA& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=7) [2] Différents types de verrues (http:/ / www. atlas-dermato. org/ atlas/ verruefin. htm) [3] Boquet H. et Bagot M. Lésions tumorales bénignes associées aux papillomavirus humains. Encycl. Méd. Chir. Dermatologie. 98-300-A-10. Éd. Elsevier Paris. 2004 [4] Verrues vulgaires (http:/ / www. doctissimo. fr/ html/ sante/ encyclopedie/ sa_1181_verrues. htm) [5] Phénomène de Koebner (http:/ / books. google. fr/ books?id=Z87zpRVqRdYC& pg=RA1-PA233& lpg=RA1-PA233& dq="verrues+ planes"& source=bl& ots=jFMoDv2Qg2& sig=mum8Ql6Zv8Fx3SjpdAoDKXpkwCw& hl=fr& ei=rwUESsmKJOKQjAeKu9HnBA& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=10#PRA1-PA231,M1) [6] Verrues, Dominique Penso-Assathiany. Akos (Traité de Médecine), n°2-0649. 2001, Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris [7] Pathologies des paupières, tumeurs des paupières, p.5 (http:/ / www. univ-rouen. fr/ servlet/ com. univ. utils. LectureFichierJoint?CODE=180& LANGUE=0) [8] Papillomatose cutanée floride (http:/ / books. google. fr/ books?id=Ug2ZWQ71e_AC& pg=PT1001& lpg=PT1001& dq="papillomes+ verruqueux"& source=bl& ots=yj7ceDsXxt& sig=xuoE1kEBgzt4rtO6c6c-LUoGMT8& hl=fr& ei=SCQESp3THZfUjAff47yVCw& sa=X& oi=book_result& ct=result& resnum=9) [9] Beutner KR Nongenital human papillomavirus infections. Clin Lab Med ; 20 : 423-430. [10] Pommade cochon - Vidal de la famille (http:/ / www. vidaldelafamille. com/ medicament/ opommc01-POMMADE-COCHON. htm) [11] http:/ / www. sos-verrue. com [12] http:/ / www. verrue. info [13] http:/ / www. em-consulte. com/ article/ 69378 Vitiligo 180 Vitiligo Vitiligo Classification et ressources externes Vitiligo sur peau noire CIM-10 L80 CIM-9 709.01 Le vitiligo est une maladie de l'épiderme qui se caractérise par des taches blanches qui apparaissent et s'étendent sur la peau. Épidémiologie Elle touche 0,5 % de la population mondiale, sans prédominance de sexe ni d'origine ethnique[1] . Sa manifestation et son développement peuvent se produire à n'importe quel âge bien que la plupart des personnes atteintes développent le vitiligo avant l'âge de 20ans [1] . Causes Cette maladie peut être d'ordre génétique ou liée à un stress violent. Le vitiligo n'est pas une maladie infectieuse ou contagieuse mais peut Main d'une personne atteinte de vitiligo être transmis par hérédité, on estime d'ailleurs ce risque à 30%. Une mutation sur le gène NALP1 (NACHT leucine-rich-repeat protein 1) a été identifiée comme corrélée au risque de développer un vitiligo[2] . Vitiligo Mécanisme La dépigmentation que provoque cette maladie résulte de la perte des mélanocytes (cellules produisant la mélanine). Les zones atteintes n'étant plus pigmentées, elles sont particulièrement sensibles aux rayons ultraviolets (la mélanine ayant habituellement pour rôle de protéger du soleil grâce au bronzage). Dans certains cas, on peut aussi constater une concentration de mélanine (zone plus sombre) aux abords de la zone atteinte. Ce défaut pigmentaire se manifeste principalement sur le visage, les extrémités, les articulations et les zones de frictions (phénomène de Koebner). Diagnostic Il est essentiellement sur la constatation des lésions caractéristiques sur la peau. Il existe deux formes principales : la forme « généralisée » se caractérise par des plaques à peu près symétriques par rapport à l'axe médian du corps et représente presque les neuf dixième des cas. La forme segmentaire est un peu plus fréquente chez l'enfant, surtout au niveau du visage, avec une progression plus rapide[3] . Dans les stades tardifs, une dépigmentation des poils ou des cheveux peut être vue. Cette maladie ne provoque pas de douleurs physiques mais peut poser des contrariétés d'ordre esthétique. Biologie Il peut être utile d'effectuer un bilan biologique complémentaire, le vitiligo pouvant être associé à des maladies autoimmunes notamment des problèmes de thyroïde (dont la thyroïdite d'Hashimoto[4] ). Traitement Les traitements disponibles sont multiples, mais tous imparfaits avec des taux de succès parfois bas et ont pour la plupart des effets secondaires importants. Elle inclut dans tous les cas une protection contre les brûlures du soleil, ce dernier ayant pourtant un rôle bénéfique sur la maladie et les plaques dépigmentées chez les personnes à peau mate, qui semblent conserver une résistance aux coups de soleil[5] . Traitement médical • irradiation par des ultraviolets B, essentiellement pour les formes généralisées ; • psoralène associé à des ultraviolets A (« puvathérapie », cependant moins efficace que le traitement par ultraviolets B[6] . • Les corticostéroïdes en pommades ou en crêmes sont d'une bonne et rapide efficacité mais les résultats sont inconstant dans le temps[7] . • Les inhibiteurs de la calcineurine (tacrolimus, en pommade, peuvent être employés, de préférence sous un pansement[8] ). • traitement au laser excimer (résultats probants sur vitiligo stabilisé). Si les plaques sont de taille modérée, elles peuvent être artificiellement masquée par un maquillage. 181 Vitiligo Traitement psychique Le vitiligo peut être déclenché par le stress. Ainsi envisagé comme une réaction somatique à un processus psychique, la psychothérapie ou la psychanalyse est largement recommandée[réf. nécessaire]. Traitement chirurgical Il est recommandé quand le traitement médical est inefficace et consiste en des transplantations de melanocytes. Le vitiligo doit être cliniquement stable depuis au moins un an afin d'envisager ce type de traitement (sinon il y a risque élevé de récidive). Cette transplantation peut se faire de plusieurs manières : • greffe de peau ultra mince. Une surface identique à la surface à traiter doit être prélevée sur une partie du corps non touchée par la maladie. • microgreffe (punch graf en anglais). Plusieurs séances sont à prévoir, avec un risque de cicatrice. • culture de mélanocytes, préalablement prélevés sur un échantillon de peau puis cultivé en laboratoire. Cette technique est peu répandue car délicate et chère. • suspension fraîche de cellules épidermales (kératinocytes et mélanocytes) préparée à partir d'un échantillon de peau mince. La surface traitée peut être plusieurs dizaine de fois la taille de l'échantillon prélevé. Cette technique nécessite traditionnellement un laboratoire mais un dispositif médical est depuis peu sur le marché et évite le recours au laboratoire (ReCell de la société Clinical cell Culture). Dans tous les cas la procédure est similaire : 1. prélèvement de l'échantillon sur une zone saine. 2. retrait de la couche supérieure de l'épiderme sur la zone à traiter (dermabrasion mécanique ou laser) sous anesthésie locale en général. 3. application de la greffe ou de la suspension 4. pansement pendant une semaine L'épiderme est reconstruit en une semaine mais les mélanocytes demandent 4 à 6 semaine pour produire de la mélanine qui restaurera la pigmentation. Des séances d'ultraviolets peuvent être prescrites, surtout sur les peaux claire, pour stimuler les mélanocytes nouvellement greffés. Recommandations La British Association of Dermatologists a publié en 2008 des recommandations sur la prise en charge de la maladie[9] . Associations Il existe 3 associations : • association Anges Blancs Vitiligo Universalis, Cavaillon[10] ; • association Française du Vitiligo, Paris[11] ; • association de Patients Atteints de Vitiligo (Montpellier). 182 Vitiligo Personnalités atteintes du vitiligo • Michael Jackson, chanteur, auteur-compositeur et danseur-chorégraphe américain en était atteint depuis qu'il avait une vingtaine d'années.[12] ,[13] ,[14] • Graham Norton, acteur, comedien et présentateur irlandais à la BBC[15] . • Lee Thomas, journaliste et présentateur américain de la chaîne de télévision Fox2[16] . • Hedvig Lindahl, joueuse de football au Linköping FC et en équipe nationale de Suède[17] . • Holly Marie Combs, actrice américaine, principalement connue pour jouer Piper Halliwell dans la série Charmed[18] . • Agnès Soral, actrice franco-suisse, confiera a un journaliste de Voici (n°1114) être atteinte de la « même maladie que Michael Jackson ». • Rappin' Hood, rappeur brésilien [19] En savoir plus • Fiche Orphanet sur le vitiligo [20] Références [1] Taïeb A and Picardo M. Vitiligo. N Engl J Med 2009 Jan 8; 360:160. Résumé (http:/ / dermatology. jwatch. org/ cgi/ content/ full/ 2009/ 107/ 1) [2] Jin Y, Mailloux CM, Gowan K, et als. NALP1 in vitiligo-associated multiple autoimmune disease (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ abstract/ 356/ 12/ 1216), N Engl J Med, 2007;356:1216-1225 [3] Hann SK, Lee HJ, Segmental vitiligo: clinical findings in 208 patients (http:/ / www. eblue. org/ article/ S0190-9622(96)90718-5/ abstract), J Am Acad Dermatol, 1996;35:671-674 [4] Kakourou T, Kanaka-Gantenbein C, Papadopoulou A, Kaloumenou E, Chrousos GP, Increased prevalence of chronic autoimmune (Hashimoto's) thyroiditis in children and adolescents with vitiligo (http:/ / www. eblue. org/ article/ S0190-9622(05)00985-0/ abstract), J Am Acad Dermatol, 2005;53:220-223 [5] Caron-Schreinemachers AL, Kingswijk MM, Bos JD, Westerhof W, UVB 311 nm tolerance of vitiligo skin increases with skin phototype (http:/ / adv. medicaljournals. se/ article/ full/ 10. 1080/ 00015550410022203), Acta Derm Venereol, 2005;85:24-26 [6] Westerhof W, Nieuweboer-Krobotova L, Treatment of vitiligo with UV-B radiation vs topical psoralen plus UV-A (http:/ / www. ncbi. nlm. nih. gov/ pubmed/ 9420536), Arch Dermatol, 1997;133:1525-1528 [7] Parsad D, Pandhi R, Dogra S, Kumar B, Clinical study of repigmentation patterns with different treatment modalities and their correlation with speed and stability of repigmentation in 352 vitiliginous patches (http:/ / www. eblue. org/ article/ S0190-9622(03)00786-2/ abstract), J Am Acad Dermatol 2004;50:63-67 [8] Hartmann A, Bröcker EB, Hamm H, Occlusive treatment enhances efficacy of tacrolimus 0.1% ointment in adult patients with vitiligo: results of a placebo-controlled 12-month prospective study (http:/ / adv. medicaljournals. se/ article/ full/ 10. 2340/ 00015555-0464), Acta Derm Venereol, 2008;88:474-479 [9] Gawkrodger DJ, Ormerod AD, Shaw L et als. Guideline for the diagnosis and management of vitiligo (http:/ / www3. interscience. wiley. com/ journal/ 121465025/ abstract?CRETRY=1& SRETRY=0), Br J Dermatol, 2008;159:1051-1076 [10] association Anges Blancs Vitiligo Universalis (http:/ / www. angesblancs. org) [11] association Française du Vitiligo (http:/ / www. afvitiligo. com) [12] Jackson, Michael. Interview avec Oprah Winfrey. The Oprah Winfrey Show. 10 février 1993. ( En ligne (http:/ / www. allmichaeljackson. com/ interviews/ oprahinterview. html)). « I have a skin disorder that destroys the pigmentation of my skin, it's something that I cannot help, OK? ». [13] Jacko Accuser's Contradictions Continue, Lead Prosecution Investigator Testifies (http:/ / aboutmichaeljackson. com/ m-news+ print+ storyid-158. html). « Mr. Mesereau also brought attention to, not only the accuser’s lack of sensitivity for Mr. Jackson’s skin condition (vitiligo), but through questioning, he exposes the accuser’s apparent lack of knowledge of Mr. Jackson’s vitiligo. Considering the fact that the accuser claims to have seen Mr. Jackson naked, he is surprisingly unaware of the effects of the disease ». [14] Entretien de Arnold Klein, son dermatologue, avec la Repubblica (http:/ / www. lepost. fr/ article/ 2009/ 07/ 07/ 1609940_le-dermatologue-de-michael-jackson-je-l-ai-fait-devenir-blanc-parce-qu-il-etait-malade. html) [15] The Observer (http:/ / observer. guardian. co. uk/ life/ story/ 0,,582020,00. html) « When you meet him for the first time - twinkling across the lobby of One Aldwych in his Cavalli shirt and Jil Sander trainers, with the funny little white spots in his hair which are the product of vitiligo - you feel you know him already. » [16] Turning White (http:/ / www. turningwhite. com/ ) 183 Vitiligo 184 [17] Site officiel de Hedvig Lindahl (http:/ / www. hedviglindahl. se/ ) « I have a thing that makes me kind of special, namely that of having a rather unusual skin disorder, called Vitiligo. » [18] Les lésions dépigmentées sur ses mains sont visibles, entre autres, dans certains épisodes de Charmed et sur de nombreuses photographies, dont celle-ci. [19] (pt)http:/ / www. vitiligo. com. br/ inf_vis. aspx?id=62& tp=inf [20] http:/ / www. orpha. net/ consor/ www/ cgi-bin/ OC_Exp. php?lng=FR& Expert=3435 Xanthome Étymologie • Du grec: xanthos: jaune. Définition Un xanthome est une tumeur bénigne cutanée plane ou nodulaire, externe ou sous-cutanée, de couleur jaune, jaunâtre ou jaune-orangée, formée par un infiltrat dermique de cellules chargées de graisses (cholestérol, etc.). Ce sont des amas de tissu conjonctif (tissu de soutien) et d'histiocytes (type de globule blanc proches des macrophages, et ayant la capacité de digérer des particules étrangères). Les xanthomes ne mesurent souvent que quelques millimètres et parfois 1 cm ou plus (sur les fesses, les coudes, les genoux..). Exceptionnellement ils se présentent comme des excroissances épaisses d'1 cm voir plus. Ils ont pour cause une anomalie lipidique, d'origine génétique ou secondaire, consécutive à une dyslipémie ou une hypercholestérolémie sévère que le médecin recherchera. Clinique (Macroscopie) • Formes : • placard : xanthome plan: de couleur jaune-orangé, fermes, élastique, de tailles variables. • nodule : xanthome tubéreux (tendons et peau). • Localisation : • Les xanthomes se retrouvent au niveau des tendons des extenseurs de la main, du tendon d'Achille, des plis palmaires, des crêtes tibiales et ulnaires, ainsi qu'au niveau des fesses. • équivalent au niveau de l'œil (symétrie droite-gauche fréquente): • xanthélasma : xanthome en partie nasale des paupières. • arc cornéen. • xanthomes non cutanés : • Le xanthome médiastinal est une tumeur bénigne du médiastin. Xanthome Histologie (Microscopie) • Infiltrat dermique d'histiocytes géants parfois polynucléés (cellules de Touton) dont le cytoplasme spumeux est chargés de lipides: cholestérol essentiellement Aspects cliniques Suivant l'aspect clinique des xanthomes et leur localisation, il est possible d'orienter les recherche de pathologies causales ou associées: • • • • • • xanthélasma des paupières: normolipémiques, xanthomes plans: myélome, xanthomes striés: cirrhose biliaire, xanthomes tubéreux: hyperbêtalipoprotéinémie, santhome éruptif: hyperchylomicronémie, hypertriglycéridémie, xanthogranulome juvénile. Voir aussi • hyperlipémie Liens externes • Page NSFA [1] (dyslipoprotéinémies primaires athérogènes : aspects génétiques, biologiques et cliniques) Références [1] http:/ / www. nsfa. asso. fr/ spip. php?article46| 185 Xeroderma pigmentosum 186 Xeroderma pigmentosum Xeroderma pigmentosum Autre nom Syndrome de DeSanctis-Cacchione Référence MIM Voir article Transmission Récessive Chromosome Voir article Gène Voir article Empreinte parentale Non Mutation ? Mutation de novo ? Nombre d'allèles pathologiques ? Anticipation Non Porteur sain ? Incidence ? Prévalence 1 sur 100 000 à 1 000 000 Pénétrance ? Nombre de cas ? Maladie génétiquement liée Voir article Diagnostic prénatal Possible Article principal - Liste des maladies génétiques à gène identifié Xeroderma pigmentosum CIM-10 : Q82.1 Décrit en 1870 [1] par Moritz Kaposi, le xeroderma pigmentosum est une photodermatose d'origine génétique rare. Elle se caractérise par une sensibilité excessive de la peau au soleil, des troubles oculaires et un risque multiplié par 1000 de développer un cancer de la peau ou des yeux. Concrètement, les mécanismes de réparation de l'ADN sont inopérants et n'arrivent pas à réparer notamment les dimères de thymine. Plus précisément, ces patients sont déficients dans l'un des gènes codant les protéines participant au mécanisme de réparation par excision de nucléotides. Les mutations dues à l'environnement (surtout les ultraviolets) s'accumulent donc au cours des mitoses successives. La moitié des personnes atteintes ont dès le plus jeune âge une réaction cutanée excessive à l'exposition solaire. Une des caractéristiques de la maladie est la présence de lentigines solaires semblables à des taches de rousseur importantes au niveau du visage avant l'âge de deux ans, alors que celles-ci sont rares chez les enfants. La peau est sèche et épaisse avec des anomalies variées de la pigmentation. Xeroderma pigmentosum 187 Les troubles oculaires sont souvent limités à la chambre antérieure de l'œil impliquant une cataracte ou une kératite. Les paupières sont très fragiles avec perte des cils et pouvant aller jusqu'à la destruction totale. L'âge moyen de survenue des cancers de la peau est inférieur à 10 ans. Un tiers des individus ont des manifestations neurologiques comprenant des pertes de l'audition, une microcéphalie, des troubles du développement et des réflexes tendineux diminués ou absents. Les formes variantes de la xeroderma pigmentosum se manifestent beaucoup plus tard. L'affection se caractérise, dès la petite enfance pour la plupart de ses formes, par des hyperpigmentations apparaissant au soleil évoluant en cancer ou complications oculaires. Elle peut aussi inclure d'autres problèmes neurologiques, nanisme... Elle touche les deux sexes. En fonction de sa forme et de l'âge à laquelle elle se déclare, elle réduit significativement l'espérance de vie du malade. Il n'existe à l'heure actuelle aucun traitement. On ne peut que limiter les symptômes en appliquant des mesures préventives drastiques et très onéreuses. Il faut donc supprimer toute exposition aux UV, ou du moins la réduire très fortement. Pour cela, il faut utiliser des tenues intégrales (développées par la NASA), appliquer intensivement et fréquemment des crèmes solaires à indice de protection maximal, se méfier de toute source lumineuse (soleil, néons...) et mesurer son taux d'UV avant d'y exposer les malades. Il faut consulter très régulièrement son dermatologue et traiter tout problème dermatologique rapidement. Différents types de Xeroderma pigmentosum Type Fréquence Signes cutanées Clinique Géne Chromosome A 25% Oui Signes neurologiques XPA B Rare Pas obligatoire Syndrome de Cockayne ERCC3 2q21 133510 [3] C 25% Oui Troubles des ongles et des cheveux XPC 278720 [4] D 15% Pas obligatoire Troubles des ongles et des cheveux-Syndrome de Cockayne-Syndrome ERCC2 19q13.2-q13.3 de Pena-Shokeir-Signes neurologiques 278730 [5] E Rare Oui Pas de signes neurologiques DDB2 278740 [6] F 6% Oui Pas de signes neurologiques ERCC4 16p13.3-p13.13 278760 [7] G 6% Oui Syndrome de Cockayne ERCC5 13q33 278780 [8] Oui Pas de signes neurologiques POLH 200150 [9] Variant 21% 9q22.3 M.I.M 3p25 11p12-p11 6p21.1-p12 278700 [2] Xeroderma pigmentosum Dans la littérature • Chris Snow, le héros de la trilogie de Moonlight Bay du célèbre auteur de best-sellers américain Dean Koontz est un jeune homme atteint de Xeroderma pigmentosum. Dans la cinématographie Dans le drama japonais "Taiyou no Uta", l'héroïne incarnée par Erika Sawajiri est atteinte de la maladie. Dans le film japonais "Taiyou no Uta", l'héroïne incarnée par YUI est atteinte de la maladie. Dans le Film "Les Autres", de Alejandro Amenábar, avec Nicole Kidman, les deux enfants du film sont atteints de cette maladie et vivent dans un manoir clos. Le film se déroule après la seconde guerre mondiale. Sources • (en) Daniel J Wattendorf, Kenneth H Kraemer, Xeroderma Pigmentosum in GeneTests: Medical Genetics Information Resource (database online). Copyright, University of Washington, Seattle. 1993-2006 [10] Voir aussi Film : Taiyou no Uta de Norihiro Koizumi (japonais) Série : Taiyou no Uta de Yamamuro Daisuke (japonais) Liens internes maladie génétique | épiderme | ultraviolet | mélanine | mitose | cancer | Acide désoxyribonucléique | Syndrome de Cockayne Liens externes • • • • (fr) Association « Les Enfants de la lune » [11] (en) Association « Xeroderma Pigmentosum Society, Inc. » [12] (it)(en) Site [13] Photo de xeroderma pigmentosum (attention, image forte) [14] Références [1] On disease of the skin, including exanthemata London - New Sydenham Society. Hebra, F. ; Kaposi, M [2] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278700 [3] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=133510 [4] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278720 [5] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278730 [6] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278740 [7] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278760 [8] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=278780 [9] http:/ / www3. ncbi. nlm. nih. gov/ entrez/ dispomim. cgi?id=200150 [10] http:/ / www. genetests. org/ query?dz=xp [11] http:/ / www. orpha. net/ nestasso/ AXP/ [12] http:/ / www. xps. org/ [13] http:/ / digilander. libero. it/ camdic/ XERODERMA%20PIGMENTOSUM. html [14] http:/ / dermatlas. med. jhmi. edu/ derm/ IndexDisplay. cfm?ImageID=1670881581 188 Zona 189 Zona Zona CIM-10 : B02 Le zona est une dermatose virale fréquente, due au virus de l'herpès zoster, le même virus que la → varicelle. L'adjectif s'y rapportant est zostérien. L'affection se complique essentiellement de douleurs qui peuvent devenir chroniques et invalidantes par névrite post-zostérienne. Étiologie Le zona est une maladie virale due à une réactivation du virus varicelle-zona ou VZV, pour Varicella Zoster Virus, appartenant à la famille des herpes virus, qui est le virus responsable de la → varicelle. Épidémiologie L'incidence annuelle est comprise entre 1,5 et 4 nouveaux cas pour mille[1] . Elle est beaucoup plus fréquente chez la personne âgée ainsi que chez le patient immunodéprimé (dont SIDA). La surveillance de l'évolution de l'incidence en France est effectuée par le réseau Sentinelles de l'Inserm. Zona cervical. Notez les vésicules, typiques. La fréquence des douleurs post-zostériennes atteint près de 40 % chez la personne âgée[1] . Physiopathologie Le virus VZV, après la guérison de la → varicelle, reste quiescent dans les ganglions nerveux, sans s'intégrer aux chromosomes hôtes. Le plus souvent à l'occasion d'une baisse de l'immunité (âge avancé, mononucléose, simple stress, SIDA déclaré, certains cancers, etc.), le virus se réactive dans un ou plusieurs ganglions nerveux. De là, il remonte par les fibres nerveuses jusqu'à la peau (ou les muqueuses selon les nerfs touchés), provoquant une éruption caractéristique de la varicelle. Cependant, à la différence de la varicelle, la topographie de l'éruption est limitée aux métamères des ganglions dans lesquels le virus s'est réactivé (c’est-à-dire dans une région de peau et/ou de muqueuse bien caractéristique, correspondant au territoire d'innervation du ou des nerfs correspondant aux ganglions nerveux infectés). Les lésions microscopiques au niveau de la peau sont identiques à celles de la varicelle (présences de cellules géantes multinucléées avec infiltration de mononucléaires). Le diagnostic étant habituellement aisé, il n'est cependant pas besoin d'analyse histologique. Zona Signes cliniques Les trois principales formes de zona sont la forme intercostale, notable par sa fréquence, et les formes ophtalmique et otitique, remarquables par le risque important de complications. Formes habituelles Contrairement à la varicelle où le prurit est prédominant, le zona est plus souvent marqué par des douleurs, pouvant même se montrer invalidantes dans les territoires atteints (territoire radiculaire), même Zona thoracique après la guérison : on parle alors de douleurs post zostériennes, qui sont à classer dans les douleurs de type neurologique (douleur de désafférentation). Les douleurs sont aussi décrites comme une sensation de brûlure. Tout comme pour la varicelle, les lésions apparaissent par poussées successives, mais limitées au territoire sensitif touché (topographie radiculaire dans le territoire du ganglion sensitif où la réactivation du virus s'est produite) : il en résulte ainsi des lésions d'âges différents, mélangeant ainsi des microvésicules, vésicules et pustules avec des croûtes sur des placards érythémateux. Ces vésicules ont des parois flasques et se remplissent d'un liquide purulent. Les croûtes tombent au bout de sept jours. Le cas le plus fréquent est celui du zona intercostal, qui correspond à la réactivation du VZV au niveau d'un ganglion sensitif d'un nerf intercostal. Il arrive que plusieurs racines nerveuses soient touchées simultanément. Citons aussi les territoires abdomino-lombaires et pelviens, ainsi que la région cervicale (territoire d'Arnold, C2 et C3) comme régulièrement touchés, avec palpation d'adénopathies satellites. Zona ophtalmique Il représente environ 10 % des zonas. Le zona ophtalmique, en absence de soins, peut altérer la qualité de la vue en raison de l'atteinte de la cornée. La réactivation du virus a lieu au niveau du ganglion de Gasser et atteint le territoire sensitif de la branche V1 du nerf trijumeau, correspondant au nerf ophtalmique. L'éruption touche le front, le pourtour de l'œil (annexes de l'œil, paupières…) et la cornée, de façon unilatérale. L'atteinte cornéenne n'est pas visible par un examen direct, et nécessite un examen par lampe à fente et instillation d'un produit de coloration à la lumière bleue. Le diagnostic différentiel peut-être une atteinte → herpétique, un érysipèle, une dacryocystite, un → eczéma de paupière… Les principales complications du zona ophtalmique sont : • la kératite (25 à 30 % des cas), dont la forme compliquée évolue vers l'opacification, la perforation et l'anesthésie de la cornée • l'uvéite, c'est-à-dire une atteinte de l'iris, pouvant se compliquer en glaucome • les atteintes de la rétine ou du nerf optique pouvant se compliquer en une baisse de l'acuité visuelle, voire en une cécité monoculaire • une névrite optique • une surinfection Le traitement de cette forme de zona. 190 Zona 191 Zona otitique C'est une forme très particulière, due à la réactivation du VZV dans le ganglion géniculé et qui touche par conséquent le nerf facial (VIIe paire crânienne), un nerf essentiellement moteur avec donc un risque de paralysie faciale. Ce type de zona débute généralement par une douleur dans la région d'une oreille puis une éruption, inconstante, se produit dans le conduit auditif externe (correspondant à la zone de Ramsay-Hunt (seul territoire d'innervation sensitive cutanée du nerf facial). Il peut par ailleurs exister des acouphènes (perception de sons qui n'ont pas d'existence réelle) et des vertiges, ainsi qu'une baisse de l'audition. La classique paralysie faciale peut survenir dès le stade douloureux ou dans les jours suivant l'éruption, avec un risque de persistance, plus ou moins importante. Le traitement de cette forme de zona. Complications La majorité des atteintes par le zona sont tout à fait banales et guérissent spontanément, mais contrairement à la varicelle, le corps ne peut s'immuniser contre les récurrences sous forme de zona et la complication la plus fréquente est donc tout simplement la récidive (qui est cependant loin d'être systématique). Il peut cependant survenir des complications plus ou moins graves, dans l'immédiat ou ultérieurement. Complications de la phase aiguë • • • • douleurs intenses, surinfection locale (→ impétiginisation) et générale, nécrose de la peau, zona extensif chez l'immunodéprimé : l'éruption est plus accentuée avec des lésions bulleuses hémorragiques et nécrotiques, durée et étendue de l'éruption plus importantes. Les zonas ophtalmiques sont plus fréquents. Il existe parfois une dissémination au niveau des organes profonds, responsable d'une mortalité de 10 %. Complications à distance • douleurs post-zostériennes, • cicatrices inesthétiques, • baisse de l'acuité visuelle ou cécité (dans les suites d'un zona ophtalmique). Traitement La dernière conférence de consensus française sur le sujet, datant de 1998, pose les bases de cette partie de l'article[2] À la phase aiguë Des sensations de brûlure peuvent apparaître. Zona Traitement symptomatique Le traitement du zona est en général purement symptomatique : • Soins locaux : • Toilette à l'eau tiède avec savon non agressif (pain dermatologique, savon surgras…) et non antiseptique. • Antiseptique après la toilette : par exemple chlorhexidine ou fluorescéine, en solution aqueuse (et non alcoolique, trop agressif). Ce traitement est destiné à éviter la surfection bactérienne (→ impétiginisation). • En cas de douleurs : • Antalgiques de la classe I (paracétamol) à III (morphine) en fonction de l'intensité douloureuse. • Certaines benzodiazépines comme le clonazepam (Rivotril®). • Les anti-inflammatoires (stéroïdiens et non stéroïdiens) sont déconseillés. • Anti-prurigineux en cas de fortes démangeaisons, l'aggravation des lésions par le grattage entraînant un risque cicatriciel. Traitement antiviral, réservé à des cas particuliers Le traitement antiviral, qui agit directement sur l'agent infectieux responsable du zona, est en théorie réservé aux cas pour lesquels des complications sont à craindre. Cela concerne donc essentiellement les patients immunodéprimés et la forme ophtalmique du zona. Quand il est indiqué, le traitement doit être mis en route le plus précocement possible. Les molécules disponibles susceptibles d'êtres actives sur le VZV sont l'aciclovir (Zovirax®), le valaciclovir (Zelitrex®) et le famciclovir (Oravir®). Chez le patient immunodéprimé Le traitement antiviral est systématique, faisant classiquement appel à l'aciclovir par voie intraveineuse, au minimum une semaine. Le valaciclovir et le famciclovir par voie orale sont parfois utilisés. L'efficacité du traitement étant plus marquée s'il est débuté dans les trois premiers jours, l'idéal serait qu'un patient immunodéprimé connaisse les premiers signes d'apparition du zona, afin de démarrer le traitement le plus précocement possible. Traitement du zona ophtalmique Le traitement antiviral est systématique. L'aciclovir ou le valaciclovir, utilisés par voie orale sur une durée d'au moins une semaine, sont indiqués pour éviter les complications oculaires. Le zona ophtalmique doit être systématiquement pris en charge en urgence par un spécialiste, qui jugera de l'opportunité de traitement complémentaire (aciclovir en pommade opthalmique, corticothérapie locale et/ou générale) selon le type d'atteinte oculaire. Les corticoïdes sont formellement contre-indiqués car susceptible de provoquer une flambée de la maladie. 192 Zona Traitement du zona otitique Là encore, du fait du risque de persistance d'une paralysie faciale, le traitement antiviral est systématique. Malgré ce traitement, le risque persiste cependant. À noter que la corticothérapie est contre-indiquée pour certains en début de traitement[3] . Chez le patient immunocompétent Le traitement antiviral est proposé aux sujets de plus de 50 ans, pour prévenir les douleurs post zostériennes plus fréquentes à partir de cet âge. Il fait appel au valaciclovir ou au famciclovir par voie orale pendant 7 jours. Chez l'adulte de moins de 50 ans, et dans le même but, certains proposent aussi le même traitement en cas d'éruption très floride, ou de douleurs intenses lors de la phase prodromique ou de la phase éruptive. En France, le traitement antiviral du zona chez les sujets immunocompétents de moins de 50 ans ne fait pas l'objet d'une prise en charge par l'Assurance maladie. À distance : problème des douleurs post zostériennes Les principales molécules utilisées, outre les antalgiques usuels, sont l'amitriptyline (Laroxyl® Elavil®), la gabapentine (Neurontin®) et la carbamazépine (Tegretol®). L'amitriptyline entraine une diminution de moitié de l'intensité des douleurs chez 50% des patients, avec une moindre fréquence des paroxysmes douloureux. Il existe aussi des traitements faisant appel à des techniques physiques, comme la neurostimulation transcutanée, ou l'injection intrathécale hebdomadaire de méthylprednisolone + lidocaïne. Prévention Le vaccin habituel contre la varicelle chez le nourrisson n'a pas démontré actuellement une efficacité sur la prévention du zona (essentiellement en raison du manque de recul, la vaccination ayant lieu dans l'enfance et le zona survenant après la soixantaine). Un vaccin contre le zona, plus fortement dosé et proche de celui utilisé pour les enfants contre la varicelle, est en cours de développement. Destiné à être injecté chez la personne âgée, il permet de diminuer de près de 50 % le risque de développer un zona, et de 65 % la survenue des douleurs post-zostériennes[4] . Cette efficacité diminue cependant avec l'âge. La vaccination n'est logiquement pas recommandée chez la personne immunodéprimée, alors que le risque d'infection par le virus est réel. En cas de greffe de moelle ou chez les malades du sida, l'aciclovir en traitement continue est une prévention possible et démontrée. Contagiosité Étant donné que les vésicules et les croûtes du zona, de la même façon que celles de la varicelle, contiennent le VZV, il existe un risque contagieux pour les personnes non immunisées (c’est-à-dire celles qui n'ont jamais contracté la varicelle et non vaccinés) : ces personnes peuvent alors développer une varicelle (et non un zona qui est une réactivation interne d'une varicelle ancienne). Pour un malade atteint du zona, les personnes à éviter sont donc les très jeunes enfants et les femmes enceintes, ainsi que les personnes immuno-déprimées chez qui une varicelle pourrait avoir de graves conséquences. 193 Zona À voir • Ophtasurf : Le zona ophtalmique [5] : l'information médicale claire et accessible sur le zona ophtalmique • L'atteinte oculaire dans le zona ophtalmique [6] : P. Sempoux ; Louvain Med. 119: 233-240, 2000 • Zona : les conseils d'un dermatologue [7] Références [1] DW Kimberlin, RJ Whitley, Varicella–zoster vaccine for the prevention of herpes zoster (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ extract/ 356/ 13/ 1338), New Eng J Med, 2007;356:1338-1343 [2] Voir la « 11ème conférence de consensus en thérapeutique anti infectieuse de la Société de Pathologie Infectieuse de Langue Française (SPILF) : Prise en charge des infections à VZV » (http:/ / www. infectiologie. com/ site/ medias/ _documents/ consensus/ vzv98. pdf) : Méd Mal Infect. 1998 ; 28: 1-8 [3] « Neurologie » par Nicolas Danziger et Sonia Alamowitch ; collection Med-Line. [4] MN Oxman, MJ Levin , GR Johnson et al. A vaccine to prevent herpes zoster and postherpetic neuralgia in older adults (http:/ / content. nejm. org/ cgi/ content/ abstract/ 352/ 22/ 2271), N Engl J Med 2005;352:2271-2284 [5] http:/ / ophtasurf. free. fr/ maladies/ maladies_zona. htm [6] http:/ / www. md. ucl. ac. be/ loumed/ CD/ DATA/ 119/ 233-240. PDF [7] http:/ / www. dermatonet. com/ zona. htm 194 Sources et contributeurs de l'article Sources et contributeurs de l'article Acanthosis nigricans Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43649614 Contributeurs: Doc103, Drtissot, Grook Da Oger, Kelson, Leag, Mirmillon, Mro, Rafmav, 4 modifications anonymes Acné Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46374545 Contributeurs: *Drew, 16@r, Abimelec, Acne, Ajsmen91, Alno, Apokrif, BBronsky, Bob08, Boism, Boretti, Cdang, Celyade, Cristolo, Cyberugo, Dermatonet, DocteurCosmos, Domsau2, EDUCA33E, Echarp, Erasmus, FR, Flying jacket, Foobar, Gerard cohen, Graoully, Greatpatton, Grook Da Oger, Iznogood, Jean-no, Jean.Bomber, Jerome66, Jolevy, Kadac, Korrektor, Kwak, Kömar, La Cigale, Lamiot, Larzac, Leag, Leridant, Lgd, Liquid 2003, Med, Melindaoba, Michael Di Fiore, Moez, Mrfred, Nguyenld, Nie, Niladmirari, Nykozoft, Padawane, PatrickO, Pdelahousse, Philbeton, Phiroud, Pierre-delahousse, RedFo1, Renato Caniatti, Sebjarod, Semnoz, Sherbrooke, Skippy le Grand Gourou, Sophos, TP, Tarap, Tieum, TigH, Xavier Nicholas, Zetud, Zizor, 83 modifications anonymes Alopécie Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46453519 Contributeurs: Abimelec, Arria Belli, Bapti, Belimar, Bokken, Boretti, Bwass, Chphe, CécileG, DSCH, DaiFh, Dalandiel, Edeluce, Elronir, Eon2004, Erasmus, Esprit Fugace, Fan2goscinny, Grook Da Oger, Guil2027, IAlex, Internaciulo, JLM, Jean-no, Ji-Elle, Jp7878fr, Julateufree, K'm, Kariboo, Kndiaye, Korg, Lachaume, Larzac, Laurent Nguyen, Leag, Leofric1, Lexw, Liometallo, Litlok, Matth97, Mikros, Olnnu, Padawane, Plyd, Rhadamante, Sebleouf, Sum, Taguelmoust, Tallinn, Tavernier, Vénox, Wart Dark, 70 modifications anonymes Amyloïdose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=35519687 Contributeurs: Abujoy, Chtit draco, Dake, Erasmus, EyOne, Fabrice Ferrer, Grook Da Oger, GustouristE, Inisheer, Isaac Sanolnacov, Jbbizard, Jef-Infojef, Larzac, Necrid Master, Oxo, Padawane, Sensonet, Sihaya, Tunisino², 11 modifications anonymes Angiome Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45221132 Contributeurs: Ataraxie, Ayyoub, Baronnet, Céréales Killer, EyOne, Grook Da Oger, Herr Satz, Kheiron, Lamiot, Mirmillon, Mro, Muffin76, Oxo, Penjo, Phe, Sihaya, Ske, Villard 88, Zigzig20s, 7 modifications anonymes Anthrax staphylococcique Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45013300 Contributeurs: Alecs.y, Elemiah, Erasmus, Erasoft24, Larzac, Looxix, Lucas thierry, Moumine, Mquaremme, Paulo1807, Raziel, Sam Hocevar, Schwarzer Stern, Ske, Stanlekub, Tom, Travis, W'rkncacnter, XCharles, 12 modifications anonymes Aphtose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=6868408 Contributeurs: Aanriot, Alexandre Hubert, Archibald Tuttle, Arnaud.Serander, Arnavaz, Balzacien, Buddho, Calimo, DocteurCosmos, En passant, Erasmus, Esprit Fugace, EyOne, GillesC, Goa103, Grook Da Oger, Hégésippe Cormier, Jastrow, Jeje54sp, Johner, JulienC, Kanabiz, La Cigale, Lock5, Matth97, NicoRay, Pabix, Poleta33, Pythakos, Sanao, Sarcopte, SimonTalBal, Ttempe, Vspaceg, 48 modifications anonymes Maladie de Behçet Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44964295 Contributeurs: BBruno85, Chetao, Doctor-sd, Erasmus, Esprit Fugace, Larzac, MKS, Mirmillon, MisterMatt, Nestore, Prodrohm de Florès, Robert B., 12 modifications anonymes Maladie de Bowen Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44179212 Contributeurs: 307sw136, Badmood, Grook Da Oger, Kokin, Larzac, Padawane, Phe, VIGNERON, Vanina82, 1 modifications anonymes Carcinome basocellulaire Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43897668 Contributeurs: Arnavaz, Bibi-Phoque, Chrsitian lefebvre, Erasmus, EyOne, Fluti, Grook Da Oger, Hemmer, Jef-Infojef, Larzac, Leag, Lmaltier, Nguyenld, Poleta33, Ryo, Seb35, Star Trek Man, Theoliane, Tieum, Ukuk, 18 modifications anonymes Candidose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46197743 Contributeurs: Adn.gattaca, Erasmus, Grook Da Oger, Jastrow, Jotun, Lamiot, Larzac, Leag, Mijane, Mirmillon, Nguyenld, Padawane, Shaihulud, Stanlekub, Tieum, Youssefsan, 36 modifications anonymes Chancre mou Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44995762 Contributeurs: Ardus Petus, Bloubéri, Camilla L, Erasmus, FoeNyx, Greatpatton, Grook Da Oger, Grouic, Jodoc, Lamiot, Larzac, NicoV, Pfinge, Ryo, Salix, Tieum, Tooony, Toxicotravail, Zubro, 11 modifications anonymes Couperose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=2556297 Contributeurs: Asabengurtza, Badmood, Clem23, DSCH, Dhatier, Dirac, DocteurCosmos, EDUCA33E, Eiffele, Esprit Fugace, Forum-rosacee, Grimlock, Grook Da Oger, Jbbizard, Jean-no, Jef-Infojef, JiPé, Koyuki, Lamiot, Larzac, Leag, Milinga, Padawane, Poulpy, Romanc19s, Steffan1, Tegu, Tubantia, Vincnet, Xic667, 30 modifications anonymes Dermatite actinique chronique Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45364826 Contributeurs: Elfix, Herr Satz, Lamiot Dermatite herpétiforme Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=24391207 Contributeurs: Grasyop, Grook Da Oger, Nono64, Padawane, Pfinge, Sihaya Dermatite atopique Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46282502 Contributeurs: Bouchecl, Dermatonet, Elric47, Erasmus, Fab97, Gene.arboit, Grook Da Oger, Leag, Linan, Loloveto, Nguyenld, Olivier dufils, Padawane, Sophielaurerenee, Ste281, Stefp, Tieum, Xic667, Yakafaucon, Z653z, Zelda, 33 modifications anonymes Dermatophytose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44300475 Contributeurs: Grook Da Oger, Hercule, Kango, Lamiot, Larzac, Mirmillon, Petitemontagnedujura, Sherbrooke, [email protected], 5 modifications anonymes Dermite séborrhéique Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46388254 Contributeurs: Badmood, Bouba, Chico75, Dermatonet, Dhatier, DocteurCosmos, Foobar, Grook Da Oger, Korrigan, Landroni, Loveless, Mijane, Padawane, Péeuh, Serenity, Yosri, Ze dude33, 17 modifications anonymes Dermographisme Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43469957 Contributeurs: Auriol, Elg, Grook Da Oger, Jerome pi, Larzac, Mirmillon, Vincnet, 7 modifications anonymes Dyshidrose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44127625 Contributeurs: Archibald Tuttle, Coyau, Drtissot, Eusebius, EyOne, Gerard cohen, Grook Da Oger, Jerome66, Jolevy, Nguyenld, Nono64, Petitemontagnedujura, Phe, Richieman, 26 modifications anonymes Eczéma Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46266046 Contributeurs: Asrok, Baronnet, Bartok, Caméléon, Cdang, Claireberquet, Dermatonet, DocteurCosmos, Eleventh, Elric47, Erasmus, Esoteric, Fab97, Foobar, G4nt1, Gene.arboit, Graoully, Grook Da Oger, Idarvol, Inisheer, Jmax, Jyp, Lamiot, Leag, Liquid 2003, MetalGearLiquid, Pseudomoi, Rheto, Romanc19s, Shakti, Shawn, Shibuya, Sixsous, Ske, Sophielaurerenee, Thedreamstree, Tieum, Weft, 37 modifications anonymes Érythème noueux Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41010567 Contributeurs: Djibe89, Drtissot, Erasmus, Grook Da Oger, Gédé, Larzac, NicoV, Ollamh, Padawane, Sihaya, 6 modifications anonymes Érythème pigmenté fixe Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=15893034 Contributeurs: Badmood, Erasmus, Grook Da Oger, Padawane Érythème polymorphe Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45287653 Contributeurs: Cantons-de-l'Est, Petitemontagnedujura Érythrodermie Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41375149 Contributeurs: Doc103, Karl1263, 1 modifications anonymes Erythrasma Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44427740 Contributeurs: Grook Da Oger, Larzac, Nguyenld, Ollamh, Padawane, Toxicotravail, 6 modifications anonymes Escarre Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46282640 Contributeurs: Aoineko, Badmood, Bbullot, Briling, Coyau, Esprit Fugace, Grook Da Oger, Hercule, Intermedichbo, Lamiot, Lartamigo, Leag, Loveless, Maidozo, Nanoxyde, Nycolas, Ochenu, Padawane, Sodul, ThiBook, Tieum, TigH, Vader666, 28 modifications anonymes Fiessinger- Leroy- Reiter Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=4021420 Contributeurs: Al7, Allegra, Baronnet, Bob08, Cdang, David Berardan, En rouge, Erasmus, Gatien Couturier, Grook Da Oger, Kilom691, Larzac, Miniwark, Padawane, Pcorpet, Phe, Sebleouf, Sihaya, Tieum, VonTasha, Σ:-ζ)ξ, 2 modifications anonymes Folliculite Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44435474 Contributeurs: Baronnet, Burgundu, Grook Da Oger, Larzac, Manu1400, Padawane, 2 modifications anonymes Furoncle Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43911038 Contributeurs: Anonyme973, Bob08, David Berardan, Drtissot, EyOne, Grook Da Oger, Laddo, Larzac, Mahdouch, Myboo08, NicDumZ, Oblic, Padawane, Passoa15, Raziel, Rheto, Shakti, Sum, Tdoune, Thetam, TigH, Turb, Zoulikha, 21 modifications anonymes Gale Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46099440 Contributeurs: -=El Pingu=-, 16@r, Aaton77, Akzo, Arthémys, Baronnet, Burgundu, Cdang, Chtit draco, Cixi fr, Cygiraud, Céréales Killer, Dermatonet, Emmanuel75020, Erasmus, Fatidik, Foobar, Gnujsa, Goudron92, Grogillou, Grook Da Oger, Howard Drake, Jef-Infojef, Jpcheck, Julien.Nauroy, Karibou, Kelson, 195 Sources et contributeurs de l'article Lamiot, Larzac, LeMorvandiau, Leag, Lemonprince, Linan, Maloq, Mf9000, Nguyenld, Nono64, Oozeo, Padawane, Petitemontagnedujura, Piston, Pixeltoo, Rogojine, Salix, Sam Hocevar, Saminfi, Sherbrooke, So Leblanc, Stanlekub, Steschke, Stéphane33, Tavernier, Tieum, Tomcoone, Toxicotravail, TwoWings, Ulysse2000, Urhixidur, 79 modifications anonymes Gangrène Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45513339 Contributeurs: Bloubéri, Cdang, Cedricb, Chmlal, David Berardan, Drtissot, Emizage, Grook Da Oger, Lilyu, Litlok, Milord, Miniwark, Mquaremme, Nguyenld, Padawane, Phe, Pj44300, R N S M - 64, Rogilbert, Romanc19s, Sirioll, Slasher-fun, Slouis, Stanlekub, Taguelmoust, Tarap, The Shadow Knows, Thedreamstree, Toxicotravail, Vader666, 39 modifications anonymes Granulome annulaire Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=19303741 Contributeurs: Dake, Erasmus, Goldfinger, Mirmillon, Neuceu, 1 modifications anonymes Herpès Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45940263 Contributeurs: Alex chappe, Benoît Fabre, Bicounet, Bpierreb, Came33, Chome36, Coccopudepoil, Crom1, Dermatonet, Divi, En rouge, Erasmus, Fan2goscinny, Fl75, Frozman, Glaoadare, Greudin, Grook Da Oger, Hektor, JadouxXx, Jborme, Jko, Jmax, Jrobin101e, Juana, Korg, Larzac, Leag, LiNKERS, Like tears in rain, Maloq, Mihawk, Mirmillon, Mith, Nbeaudet, Nguyenld, Nicolas Ray, Nono64, Padawane, Petitemontagnedujura, Phe, PhilBois, Pld, RM77, Romanc19s, Sam Hocevar, Sanao, Scorpius59, Stockholm, Tieno, Tieum, Toxicotravail, Zubro, Zyzomys, 61 modifications anonymes Ichtyose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46067074 Contributeurs: Dfeldmann, Erasmus, Grook Da Oger, Hemmer, Lamiot, Lauranne, Solensean, Speculos, Stanlekub, 15 modifications anonymes Impétigo Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44882712 Contributeurs: Chtit draco, Givet, Grook Da Oger, Larzac, Leag, Nono64, Padawane, Scelsi1837, Ske, Spirzouf, Suarezb, Toxicotravail, Vanheu, Vyk, 18 modifications anonymes Intertrigo Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43766645 Contributeurs: Saxoman Kératose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41682380 Contributeurs: Kheiron, Like tears in rain, Muffin76, Saxoman, TaraO, Yakafaucon, 4 modifications anonymes Leishmaniose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43295628 Contributeurs: Abanima, Aladin34, Alae, Alphos, ArsenePlus, Bapti, Cdrk, Choupidoo, Deep silence, Dhatier, Drtissot, Erasmus, Grook Da Oger, Hercule, Hipocras, Ipso facto, JSDX, Jef-Infojef, Kilom691, Lamiot, Larzac, Leag, Moumousse13, Murtasa, NIKON 33, Necrid Master, Nguyenld, Nono64, Nykozoft, Padawane, Pfinge, Philoum, Polo973, Stéphane33, Tdaget, Toxicotravail, 26 modifications anonymes Lèpre Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46390839 Contributeurs: ADM, Abdo09, Al7, Albins, Amériquois, Animaldudésir, Archibald Tuttle, Arria Belli, Bartek, Bertrouf, Bob08, Cathare13, Cdang, ChDC, David Berardan, Dermatonet, DocteurCosmos, DrRafael, Druss, ElfeJediBiochimiste, Erasmus, Esprit Fugace, Falissard, Grimlock, Grook Da Oger, Hoplaaaa, Iafss, Inde, Isaac Sanolnacov, JLM, Jautro, JeanPaul, Jef-Infojef, Jew., Jmsemoulin, Kelson, Kilom691, Kouroineko, Kyro, Laddo, Lamiot, Larzac, Manuguf, Mathieuw, Mijane, Moala, Molys, Mquaremme, Mschlindwein, Mu, Nezumi, Nguyenld, Nono64, Olivier Hammam, Pautard, Phe, Philippem, Ploum's, Pmx, Rigil, Rémih, Sam Hocevar, Sanao, Sebcaen, Sihaya, Spooky, Teofilo, Tibo217, Tieum, Titia80, Tooony, Toxicotravail, Tripleandouille, Verdy p, Vladoulianov, YSidlo, Youssefsan, Zelda, 76 modifications anonymes Lichen plan Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41124823 Contributeurs: Arnaud.Serander, Erasmus, Esprit Fugace, Grook Da Oger, Lamiot, Majaf26, Sharayanan, 12 modifications anonymes Lichen scléro- atrophique Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42217374 Contributeurs: Guérin Nicolas, Moires, 3 modifications anonymes Livedo Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45717845 Contributeurs: A2, ChF, Chyreul, Grook Da Oger, Staph, 1 modifications anonymes Lupus érythémateux Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41399020 Contributeurs: Erasmus, Ludovic89, Triskel, Txuus, 4 modifications anonymes Syndrome de Lyell Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46350176 Contributeurs: Deansfa, DocteurCosmos, Erasmus, Eusebius, Fragaria, Grook Da Oger, Gustave Graetzlin, J.delanoy, Malta, Medium69, Padawane, Petitemontagnedujura, Rheto, 28 modifications anonymes Mastocytose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=40898049 Contributeurs: Arockmichel2000, Grook Da Oger, Mith, Sugaio, 2 modifications anonymes Mélanome Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46518741 Contributeurs: Abrahami, Aeleftherios, Alexis Domjan, Alexpitzal, Arnaud.Serander, Bob08, Davidkungfu, Dermatonet, Djam, EDUCA33E, Eliot le coati, Erasmus, Erlvert, Foobar, Franzwa, Grook Da Oger, Hemmer, Isaac Sanolnacov, Iznogood, JLM, Julie1979, Lamiot, Larzac, Leag, Lu-the-flying-pea, Medium69, Nguyenld, Nono64, Padawane, PatVanHove, Ratachwa, Rhizome, Sherbrooke, Tieum, 33 modifications anonymes Molluscum contagiosum Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46233261 Contributeurs: Atysn, Berichard, EmmaR, Grook Da Oger, Hemmer, Lamiot, Larzac, Michaello, Padawane, Patho, Remimorin, Toxicotravail, Yakafaucon, ΛΦΠ, 9 modifications anonymes Myase Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=2497922 Contributeurs: Anonyme973, Awien, Badmood, Barham, Berichard, Bernard J. Noël, Chouca, ChoumX, Damameri, David Berardan, En rouge, Erasmus, Grook Da Oger, Helleborus, Jymm, Kirikou, Lamiot, Larzac, MetalGearLiquid, MisterMatt, Nono64, Nonopoly, Pfinge, Piku, Pld, Stéphane33, Toxicotravail, Valérie75, Vasaha, 12 modifications anonymes Œdème de Quincke Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42336329 Contributeurs: Anby, Arnaud.Serander, Baf, Bigomar, Cdang, Chaoborus, Doc103, Drtissot, Encolpe, Erasmus, Fab97, Fafnir, GaMip, Grook Da Oger, Herman, Jborme, Kilom691, Kostia, Lars von Olleschik, Larzac, Phe, Pok148, Rafmav, Rheto, Stanlekub, The RedBurn, Thérouane, Tieum, Zubro, 8 modifications anonymes Papillonite Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45147482 Contributeurs: Anonyme973, Grook Da Oger, Phe, Speculos, Spooky, Vonvon, 4 modifications anonymes Pédiculose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45219832 Contributeurs: Abrahami, Baronnet, Bouchecl, Christine sydney, Domsau2, Emilio-nice, Esprit Fugace, Expo1, Grook Da Oger, HERMAPHRODITE, Hulsy, JLM, Jack in the box, Jborme, Lamiot, Larzac, Leag, Loki Le Grand, Mathieuw, Mu, Petitemontagnedujura, Spirzouf, The RedBurn, Toxicotravail, Vlad, Zig3112, 17 modifications anonymes Pelade Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42230262 Contributeurs: BTH, Erasmus, Jp69210 Pemphigus Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45447885 Contributeurs: Arnaud.Serander, Gerard cohen, Grook Da Oger, Lamiot, Liberlogos, Necrid Master, Prodrohm de Florès, Tiphaine800, 6 modifications anonymes Perlèche Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43354126 Contributeurs: Acer11, Badmood, Bubuka, Erasmus, Grook Da Oger, Jerome66, Larzac, Mirmillon, Mr Patate, Occlusion, Padawane, Phe, Tavernier, 5 modifications anonymes Photodermatose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=41373970 Contributeurs: Grook Da Oger, LPLT, Robert Landon Pityriasis rosé de Gibert Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46210319 Contributeurs: ADM, Al7, Broune, Erasmus, GemmaMR, Grook Da Oger, Gédé, Marvoir, Padawane, Seb35, Yakafaucon, 17 modifications anonymes Pityriasis versicolor Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=43915715 Contributeurs: Alain.redic, Chaoborus, Grook Da Oger, Matthieu Tétard, Silanoc, TED, Vincnet, Wikialine, Yakafaucon, 3 modifications anonymes Porphyrie Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46373577 Contributeurs: Badmood, Bbullot, Burgundu, Cdang, Chaoborus, David Latapie, DomQ, Edhral, Erasmus, Fafnir, Fguyot, Harrisson, Jborme, Kassus, Lamiot, Looxix, Med, Mirmillon, Mû, Orthogaffe, Paul, Sherbrooke, Tieum, Zubro, 33 modifications anonymes Prurigo Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42336335 Contributeurs: Archibald Tuttle, Grook Da Oger, Jivy, Jplm, Rafmav, 1 modifications anonymes Psoriasis Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46530160 Contributeurs: Acélan, Akeron, Apodua, Asaadi, Badmood, CANCER ONE, Cbrouillette, Darkoneko, David Berardan, Dermatonet, Drjlp, EDUCA33E, EdC, Enro, Erasmus, FR, Fabwash, Fludd, Foobar, Félix Tanguay, Gerard cohen, Grook Da Oger, Hemmer, Hercule, Herman, Herr Satz, Herve1729, Hégésippe Cormier, Inisheer, Jef-Infojef, Jeffdelonge, Julien06200, Kelson, Kokin, Labosmascareignes, Larzac, Laurent Nguyen, LeMorvandiau, Leag, Lgd, Lilyu, Litlok, Loïc, Manu b, Marnanel, Maximini1010, Mouna75, Mythoman, Nguyenld, NicolasGrandjean, Nov@, Numbo3, Olivier45, Orthogaffe, Padawane, Pasdideedenom, Pfinge, Poulpy, Starbucks ny, Tejgad, Tieum, Urban, Valrog, Vierlio, Vincent Lextrait, ²°¹°°, 144 modifications anonymes 196 Sources et contributeurs de l'article Purpura Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42927323 Contributeurs: Alexboom, Arnavaz, Baronnet, Erasmus, Fluti, Grook Da Oger, Jef-Infojef, Larzac, Nono64, Ofix, Padawane, Pfinge, Roby, Verdy p, Yakafaucon, Zawer, Éclusette, 2 modifications anonymes Rosacée (pathologie) Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45456370 Contributeurs: Asabengurtza, Badmood, Clem23, DSCH, Dhatier, Dirac, DocteurCosmos, EDUCA33E, Eiffele, Esprit Fugace, Forum-rosacee, Grimlock, Grook Da Oger, Jbbizard, Jean-no, Jef-Infojef, JiPé, Koyuki, Lamiot, Larzac, Leag, Milinga, Padawane, Poulpy, Romanc19s, Steffan1, Tegu, Tubantia, Vincnet, Xic667, 30 modifications anonymes Sarcoïdose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46427428 Contributeurs: AFAccord, Ajsmen91, Akeron, Aminosovic, Benjamin, Bimbam, Bimbam1, Cocconocce, Concombremasque, Cornischong, Coyau, Diraison, Drtissot, Erasmus, Gerard cohen, Glaoadare, Grook Da Oger, Gédé, Jolevy, Lamiot, Lapeg, Larzac, LeonardoRob0t, Litlok, Lurette, Moez, Nguyenld, Nono64, Pfinge, Phe, Pok148, Pyrog, Rheto, Saint-martin, Sarcoidose Infos, Surréalatino, The Crazy Man, Tieum, Tunisino², Zelda, 68 modifications anonymes Scarlatine Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45941004 Contributeurs: Bob08, Bourrichon, Ecclecticus, Graoully, Grook Da Oger, JeanLucCoulon, Lhame, Philz, Richoc2000, Schutz, Tieum, Toxicotravail, TwoWings, Van Rijn, Yves.bertin, Z653z, Zetud, Épiméthée, 17 modifications anonymes Syndrome bouche- main- pied Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=34059572 Contributeurs: Fredidlidou, Gerard cohen, Grook Da Oger, Guillom, Herman, Jmalvaux, Mirmillon, Ouicoude, Padawane, Pfinge, Rédacteur Tibet, Snark, Toxicotravail, Vincnet, Wissons, 5 modifications anonymes Syndrome de Stevens- Johnson Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46352884 Contributeurs: Allegra, Baptou le Bougnat, Dhatier, DocteurCosmos, EDUCA33E, Erasmus, Eusebius, Fluti, Grook Da Oger, Gustave Graetzlin, J.delanoy, Jef-Infojef, Malta, Medium69, Monille, Necrid Master, Nono64, Padawane, Vinie0605, 33 modifications anonymes Syphilis Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46412134 Contributeurs: Acsa, Aitkajateoussama, Alchemica, Andromeda, Anne-Caathherinee, Apokrif, Archibald Tuttle, Argos42, Armless Punk, Arnaud.Serander, Arria Belli, Aymeric78, Bertrand Bellet, Bourrichon, Brhm, CANCER ONE, Calmakasha, Caton, Cdang, Cédric Boissière, Céréales Killer, DaiFh, Dalandiel, Dhatier, Djyandbi, Doc103, Décapitation, EDUCA33E, Egien, Erasmus, Escaladix, EyOne, Fafnir, Garfieldairlines, Gaumata79, Genesis dijon, Grook Da Oger, Gustave Graetzlin, Guymartin1, Hercule, Herman, Hirpex, Iafss, Indus, Iznogood, Janseniste, Jef-Infojef, Jmax, Jodoc, Kelson, Khayman, Kilom691, Kirtap, Kolossus, LUDOVIC, Lagaffe, Lamiot, Larzac, Lax, Leag, Looxix, Louisym, Loveless, Lt3110, Maloq, Marc Mongenet, Maurilbert, Med, Michel Hudon, Nataraja, Nathalie Puisségur, Nbeaudet, Nguyenld, NicDumZ, Noritaka666, Ofix, Padawane, Patho, Pemelet, Pfinge, Pier-6, Pom445, Pymouss, Renato Caniatti, Reuillois, Romanc19s, Rosier, Rune Obash, Sam Hocevar, Sanao, Serged, Sherbrooke, Sihaya, Spooky, Thecyberman, Tieno, Tieum, Tooony, Toxicotravail, Uromar, Utopies, VIGNERON, Van Rijn, Vargenau, Verbex, Vyk, Wanderer999, Webisonfire, WikiMania, Xofc, Zetud, Zouavman Le Zouave, 157 modifications anonymes Teigne Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=42575793 Contributeurs: Briling, Gdgourou, Ji-Elle, Leag, Salix, Spedona, Vincnet, 7 modifications anonymes Trombidiose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45173176 Contributeurs: Amoceann, Auriol, Badmood, Baronnet, Drolexandre, Fcartegnie, Freddyz, Grook Da Oger, Larzac, Lviatour, Padawane, 3 modifications anonymes Tuberculose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46311906 Contributeurs: 75vnitneuQ, Alphos, Alvaro, Arnaud Martrenchar, Bregalad1959, Bwass, Caldea, Cdang, Danaele, Dhatier, Doc103, En passant, Gemini1980, Grook Da Oger, Herr Satz, IsabelleHubert, Jerome pi, Jérôme6210, Kelson, Lamiot, MIRROR, Mandrak, Mathieuw, Mbcmf217, Mbenoist, Moez, Neogeo54, Nguyenld, Ofix, Penjo, Roger BALESTRIE, Tieum, Toxicotravail, TroisiemeLigne, VonTasha, Wanderer999, Youssefsan, Zetud, 55 modifications anonymes Tungose Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45599377 Contributeurs: Anonyme973, Grook Da Oger, Jotun, Korg, Larzac, Toxicotravail, 1 modifications anonymes Urticaire Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45600384 Contributeurs: Archibald Tuttle, Aurevilly, Bbullot, Ci-gît le sage, Dermatonet, Erasmus, Ericalens, Eusebius, Grook Da Oger, Gédé, Kilom691, Mirmillon, Nguyenld, Padawane, Rafmav, Tieum, Zawer, 17 modifications anonymes Varicelle Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46220835 Contributeurs: Albert durt, Alkarex, Alno, Anatoly A. Tzurkan, Asabengurtza, BenduKiwi, Bertrand Bellet, Cdang, Cdion, ChrisJ, Curry, Divi, Doc103, Emmanuel legrand, En rouge, Erasmus, FR, Fab97, Fluti, Graoully, Grook Da Oger, Gz260, Hautevienne87, Jamic, Jerome66, Kokin, Larzac, Le gorille, Looxix, MaTT, Marie lalande, Michaudbonnet, Mirmillon, Nguyenld, NicoV, Nono64, Orthogaffe, Oxo, P-e, Padawane, Petitemontagnedujura, Pfinge, Phe, Pld, Poulos, Renato Caniatti, Sam Hocevar, Seventh, Sihaya, Spirzouf, Szdavid, Tblanchon, Tieum, Toxicotravail, TwoWings, Webkid, YSidlo, Yves.bertin, Zelda, Zubro, ΛΦΠ, 78 modifications anonymes Vascularite Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45095565 Contributeurs: Aegil, Briling, Grook Da Oger, Jerome66, Ofix, Vlaam, 13 modifications anonymes Verrue Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=44838341 Contributeurs: Alexboom, Aristarché, Bender, Bledard92, CUSENZA Mario, Cantons-de-l'Est, Captaintorche, Dermatonet, Dhenry, Doc103, Erasmus, Fafnir, Gingko, Grook Da Oger, Helldjinn, Henriparisien, Jlancey, La Reine d'Angleterre, La pinte, Larzac, LeMorvandiau, Leag, Lucyin, Marc Mongenet, Mathieuw, NicolasStransky, Nono64, Padawane, Patho, Pmx, Rafmav, Romanc19s, Semnoz, Sherbrooke, Starus, TED, The RedBurn, Tieno, Tieum, Toxicotravail, 47 modifications anonymes Vitiligo Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46073131 Contributeurs: (:Julien:), ADM, Anby, Badmood, Bradipus, Caetano, Chphe, CoKaline, Code-Binaire, Damcap, David Berardan, Erasmus, Gandalfcobaye, Gribeco, Grook Da Oger, Gédé, IP anonyme, Jef-Infojef, Jerome66, Jerónimo, Julien06200, Klow, LeMorvandiau, Maetis, Manuguf, Marc Mongenet, Mikani, Mulhem, Nguyenld, Nicoba, Oblic, Padawane, Psychologue-paris, Rhizome, Rhymane, Sihaya, SpeedDemon74, Treehill, Vikchill, 92 modifications anonymes Xanthome Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=26243733 Contributeurs: Bloubéri, Grook Da Oger, Lamiot, NicoV, Oxo, Padawane, Pierro0409, Rafmav, TigH, 1 modifications anonymes Xeroderma pigmentosum Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=45941413 Contributeurs: Bob08, Boism, David Berardan, Erasmus, Fdardel, Grook Da Oger, Inky, Jerome66, Karl1263, Laurent75005, Leag, Maurilbert, Mirmillon, Orravan, Padawane, PicMirandole, Po mercier, Romanc19s, Seraphita, Vincnet, 17 modifications anonymes Zona Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=46102734 Contributeurs: Alno, Arria Belli, Bloubéri, Bob08, Cdang, Dhatier, Doc103, Drtissot, EDUCA33E, En rouge, Erasmus, Esprit Fugace, Grook Da Oger, Jef-Infojef, Jymm, Kelson, Korrigan, Larzac, Legrocha, Lucyin, Marsyas Panique, Melindaoba, Nguyenld, Orthogaffe, Padawane, Petitemontagnedujura, Phe, Rheto, Rhizome, Shaihulud, Slasher-fun, Spirzouf, Tblanchon, Tieum, Tiltarthur, Toxicotravail, Zetud, 39 modifications anonymes 197 Source des images, licences et contributeurs Source des images, licences et contributeurs Image:Acne vulgaris ill artlibre jn.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Acne_vulgaris_ill_artlibre_jn.png Licence: Free Art License Contributeurs: Jean-no Image:AcneVulgarisUSMIL.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:AcneVulgarisUSMIL.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Baisemain, Chris 73 Image:Akne-jugend.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Akne-jugend.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Astrogeek, Auréola, Avatar, Chris 73, Ellywa, Ninaswims927, Red devil 666, Wst, 3 modifications anonymes Image:PatrickStewart2004-08-03.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:PatrickStewart2004-08-03.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: w:Officer Cadet#United StatesCdt. Patrick Caughey UNIQ-ref-3-c3a58e97f780eba7-QINU File:Calvitie-1913.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Calvitie-1913.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: unknown Fichier:Angiome "fraise" angioma.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Angiome_"fraise"_angioma.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Muffin76 Image:SmartAphte.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:SmartAphte.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: User:SimonTalBal Image:Star of life3.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Star_of_life3.svg Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 2.5 Contributeurs: User:MAC13 Image:CandidiasisFromCDCinJPEG03-18-06.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:CandidiasisFromCDCinJPEG03-18-06.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Photo Credit: Sol Silverman, Jr., D.D.S. Content Providers: CDC/ Sol Silverman, Jr., DDS Image:Kaposi’s sarcoma intraoral AIDS 072 lores.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Kaposi’s_sarcoma_intraoral_AIDS_072_lores.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Photo Credit: Sol Silverman, Jr., D.D.S. Content Providers: CDC/ Sol Silverman, Jr., D.D.S., University of California, San Francisco Image:Haemophilus ducreyi 01.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Haemophilus_ducreyi_01.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was MarcoTolo at en.wikipedia Image:Haemophilus ducreyi 5811 lores.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Haemophilus_ducreyi_5811_lores.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: DO11.10, Patho Fichier:Rasacee couperose zones.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Rasacee_couperose_zones.png Licence: Free Art License Contributeurs: Jean-no, Oks Image:Atopic dermatitis.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Atopic_dermatitis.png Licence: inconnu Contributeurs: jaro.p Image:Seborrhoeic dermatitis.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Seborrhoeic_dermatitis.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: User Mijane on fr.wikipedia Image:Dermatographic urticaria.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Dermatographic_urticaria.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: w:User:MysidMysid File:DyshidroticDermatitisOnHandsLateStage.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:DyshidroticDermatitisOnHandsLateStage.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was Dbnull at en.wikipedia File:Dyshidrosis late stage.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Dyshidrosis_late_stage.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:La belle morte File:Palmar dyshidrosis peeling stage.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Palmar_dyshidrosis_peeling_stage.JPG Licence: inconnu Contributeurs: User:Seav Image:Eczema.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Eczema.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Chamaeleon, Oks Image:ECZEMA.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ECZEMA.jpg Licence: inconnu Contributeurs: DBV Image:Schema stades escarres.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Schema_stades_escarres.svg Licence: inconnu Contributeurs: User:Nanoxyde Image:Escarre fessier - Stage 4.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Escarre_fessier_-_Stage_4.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Original uploader was Essent at en.wikipedia Image:Escarre Stade 4 détail.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Escarre_Stade_4_détail.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was Essent at en.wikipedia Image:Antidekubituskissen.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Antidekubituskissen.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: User:Xocolatl Image:EscarrePostionAllonge Thibault B TIS.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:EscarrePostionAllonge_Thibault_B_TIS.png Licence: inconnu Contributeurs: Thibault B. en TIS Image:EscarrePositionFauteuil Thibault B TIS.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:EscarrePositionFauteuil_Thibault_B_TIS.png Licence: inconnu Contributeurs: Thibault B. en TIS Image:EscarrePositionChaise Thibault B TIS.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:EscarrePositionChaise_Thibault_B_TIS.png Licence: inconnu Contributeurs: Thibault B. en TIS Image:Furoncle.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Furoncle.jpg Licence: Creative Commons Attribution Contributeurs: Original uploader was Mahdouch at fr.wikipedia Image:Sarcoptes scabei 2.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Sarcoptes_scabei_2.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Chamaeleon, Dirk Hünniger, Ellywa, Elya, 4 modifications anonymes Image:Scabies LifeCycle(French version).GIF Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Scabies_LifeCycle(French_version).GIF Licence: Public Domain Contributeurs: Toxicotravail, 3 modifications anonymes Image:Acarodermatitis_Fuß.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Acarodermatitis_Fuß.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Steschke Image:Acarodermatitis_Arm.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Acarodermatitis_Arm.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Steschke Image:Acarodermatitis_Hand.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Acarodermatitis_Hand.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Cecil, Steschke Image:Acarodermatitis_Finger.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Acarodermatitis_Finger.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Steschke Image:ScabiesD03.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD03.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD04.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD04.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD06.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD06.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD07.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD07.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD08.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD08.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD11.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD11.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD12.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD12.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesD13.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesD13.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi Image:ScabiesHealed.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:ScabiesHealed.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Cixi, 1 modifications anonymes Image:Herpes labialis.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Herpes_labialis.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: User:Metju12 Image:Impetigo.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Impetigo.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: US Gov Image:Impetigo elbow.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Impetigo_elbow.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Original uploader was Evanherk at nl.wikipedia Image:Leishmania tropica 7.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Leishmania_tropica_7.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Pathology of infectious diseases http://info.fujita-hu.ac.jp/~tsutsumi/index.html# Image:JerichoButtons.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:JerichoButtons.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Original uploader was DBaba at en.wikipedia Image:Leishmania LifeCycle(French version).GIF Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Leishmania_LifeCycle(French_version).GIF Licence: Public Domain Contributeurs: Photo Credit: Content Providers(s): CDC/Alexander J. da Silva, PhD/Melanie Moser Image:Leper-bell.gif Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Leper-bell.gif Licence: inconnu Contributeurs: G.dallorto, Salvor, Wst File:Bundesarchiv Bild 105-DOA0217, Deutsch-Ostafrika, Leprakranker.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Bundesarchiv_Bild_105-DOA0217,_Deutsch-Ostafrika,_Leprakranker.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Charlesdrakew, Martin H. 198 Source des images, licences et contributeurs Image:Lepra 2003.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Lepra_2003.png Licence: Free Art License Contributeurs: DO11.10, Katpatuka, PawełS, 3 modifications anonymes Image:lepre713.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Lepre713.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Maksim, 1 modifications anonymes Image:Leprosy.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Leprosy.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Buchanan-Hermit, Dirk Hünniger, Jusjih, Nagy, Pismire, Sam, StMH, 22 modifications anonymes Image:Melanoma.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Melanoma.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: DO11.10, Patho Image:Melanoma border.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Melanoma_border.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Unknown photographer/artist Image:Melanoma5.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Melanoma5.jpg Licence: Creative Commons Attribution 2.0 Contributeurs: User:Enigma51 Image:Melanoma3DMovie.gif Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Melanoma3DMovie.gif Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: German, Werneuchen Image:Mollusca1klein.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Mollusca1klein.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: HenkvD, Oks, Salvadorjo, Siebrand, 1 modifications anonymes Image:Poxvirus of molluscum contagiosum TEM B81-166 lores.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Poxvirus_of_molluscum_contagiosum_TEM_B81-166_lores.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: unknown Image:molluscum_contagiosum0001.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Molluscum_contagiosum0001.jpg Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 2.5 Contributeurs: Dr. Jörg Schmitz Image:Molluscaklein.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Molluscaklein.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Dirk Hünniger, HenkvD, Oks, Salvadorjo, Siebrand, 1 modifications anonymes Image:Ver macaque 2.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Ver_macaque_2.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Colombo973 Image:Gasterophilus intestinalis Larve.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Gasterophilus_intestinalis_Larve.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Lamiot Image:Myiasis eye.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Myiasis_eye.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was Monkeytheboy at en.wikipedia (Original text : U.S. Air Force) Image:Épouillage2.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Épouillage2.jpg Licence: Creative Commons Attribution-Sharealike 2.0 Contributeurs: User:Roby Image:Pediculus humanus var capitis.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Pediculus_humanus_var_capitis.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was M123 at en.wikipedia Image:Macaca fuscata Iwatayama.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Macaca_fuscata_Iwatayama.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Leyo Image:Disambig colour.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Disambig_colour.svg Licence: Public Domain Contributeurs: User:Bub's Image:Pit rosea small.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Pit_rosea_small.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Original uploader was Evanherk at nl.wikipedia Image:Pit rosea eff.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Pit_rosea_eff.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: Original uploader was Evanherk at nl.wikipedia Image:p_versicolorklein.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:P_versicolorklein.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: User Evanherk on nl.wikipedia Image:Tinea versicolor due to Malassezia furfur PHIL 2914 lores.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Tinea_versicolor_due_to_Malassezia_furfur_PHIL_2914_lores.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: DO11.10, Patho Image:psoriasis.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Psoriasis.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: BLueFiSH.as, BrokenSegue, Methoxyroxy, Stevenfruitsmaak Image:Purpura.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Purpura.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: User:Hektor Image:Streptococcus pyogenes 01.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Streptococcus_pyogenes_01.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Photo Credit: Content Providers(s): Image:Scarlet_fever_1.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Scarlet_fever_1.JPG Licence: Public Domain Contributeurs: Original uploader was Estreya at en.wikipedia Image:Scarlet fever 2.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Scarlet_fever_2.jpg Licence: Creative Commons Attribution 2.5 Contributeurs: Original uploader was Estreya at en.wikipedia Image:Scharlach.JPG Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Scharlach.JPG Licence: inconnu Contributeurs: DO11.10, Kronawitter, Patho Image:PMB lésion palmaire.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:PMB_lésion_palmaire.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Grook Da Oger File:Syndrome PMB.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Syndrome_PMB.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Grook Da Oger Image:Treponema pallidum.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Treponema_pallidum.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Photo Credit: Content Providers(s): CDC/ Dr. David Cox File:Bundesarchiv Bild 105-DOA0220, Deutsch-Ostafrika, Syphilitiker.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Bundesarchiv_Bild_105-DOA0220,_Deutsch-Ostafrika,_Syphilitiker.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Charlesdrakew, Jonathan Groß, Martin H. Image:Syphilis-poster-wpa-cure.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Syphilis-poster-wpa-cure.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Grook Da Oger, Infrogmation, Jmabel, Str4nd, 2 modifications anonymes Fichier:Flag of France.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Flag_of_France.svg Licence: Public Domain Contributeurs: (en) (pt) Fichier:Flag of the United States.svg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Flag_of_the_United_States.svg Licence: Public Domain Contributeurs: User:Dbenbenn, User:Indolences, User:Jacobolus, User:Technion, User:Zscout370 Image:Secondary syphilitic rash Treponema pallidum 6756 lores.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Secondary_syphilitic_rash_Treponema_pallidum_6756_lores.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: DO11.10, Patho Image:Trombidium holosericeum 2 Luc Viatour.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Trombidium_holosericeum_2_Luc_Viatour.jpg Licence: inconnu Contributeurs: user:Lviatour Image:Trombidiose aoutat.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Trombidiose_aoutat.png Licence: inconnu Contributeurs: FCartegnie Fichier:Tuberculosis-x-ray-1.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Tuberculosis-x-ray-1.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Badseed, DO11.10, Davepape, Der Lange, Herbythyme, I SGT K I, Str4nd, 14 modifications anonymes Image:Tuberculose.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Tuberculose.png Licence: inconnu Contributeurs: User:Percherie Fichier:Puce chique (Tonga penetrans).jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Puce_chique_(Tonga_penetrans).jpg Licence: Public Domain Contributeurs: anonyme973 Image:Urticaire dos.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Urticaire_dos.jpg Licence: inconnu Contributeurs: User:Ericalens Image:Varicella.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Varicella.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: BenduKiwi Image:Vetrospa.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Vetrospa.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Anatoly A. Tzurkan Image:Chickenpox blister 2006.01.06.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Chickenpox_blister_2006.01.06.jpg Licence: inconnu Contributeurs: Una Smith, Zeimusu Image:Chickenpox blister-(closeup).jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Chickenpox_blister-(closeup).jpg Licence: inconnu Contributeurs: Una Smith, Zeimusu Image:Dornwarzen.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Dornwarzen.jpg Licence: Public Domain Contributeurs: Ilmari Karonen, Rex, Stevenfruitsmaak, Túrelio, Umherirrender, 2 modifications anonymes Image:Vitiligo.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Vitiligo.jpg Licence: inconnu Contributeurs: myself Image:Vitiligo03.jpg Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Vitiligo03.jpg Licence: GNU Free Documentation License Contributeurs: User:Produnis Image:Herpes zoster neck.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Herpes_zoster_neck.png Licence: inconnu Contributeurs: User:Gentgeen 199 Source des images, licences et contributeurs Image:Herpes zoster chest.png Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Fichier:Herpes_zoster_chest.png Licence: inconnu Contributeurs: Fisle 200 Licence Licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported http:/ / creativecommons. org/ licenses/ by-sa/ 3. 0/ 201